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 Soirée entre Frères [Terminé]

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  • Tim Drake
    Tim Drake
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Tim Drake
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MessageSujet: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMar 15 Jan - 19:17

Dick Grayson & Tim Drake
Dick Grayson & Tim Drake, se retrouvent en Fevrier 2013, alors que l'horloge affiche le milieux de soirée en cette journée froide et couverte pour discuter. Les personnages se retrouvent dans la Batcave et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr et tumblr. Bonne lecture ♥


Vendredi, fin de semaine, fin des cours, une casquette en moins à porter quarante-huit heures durant, et j'en suis soulagé. Ne vous y trompez pas, apprendre me passionne toujours autant et je suis de ceux à achever mes propres entreprises. Jamais je n'abandonne et encore moins face à l'adversité. D'ailleurs les difficultés n'en rendent le mérite que plus grand. Cependant, depuis la disparition de Bruce, vingt-quatre heures journalières ne me suffisent plus. Entre les cours, mes activités masquées, mes entraînements et la dissimulation de l'absence de Bruce pour laquelle tous semblent résignés à l'idée du décès… Je veille à optimiser la moindre seconde de mon temps.

Retour au Manoir… Un lieu bien vide sans "lui" désormais. Il en est presque déprimants. Bien sûr, l'endroit n'a jamais été surpeuplé, malgré tout, certaines absences sont indéniablement cruelles et pesante comme la sienne l'est actuellement pour moi. J'épargne bien sûr Alfred de ce genre d'observation absolument pas constructive. Je sais pertinemment que je ne suis pas le seul à souffrir de sa disparition… À ceci près : je sais que Bruce est toujours vivant quelque part et je ne suis pas résigné à l'idée de sa mort. D'ailleurs, lorsqu'il sera de nouveau ici en chair et en os je pourrai leur dire à tous : "voyez, j'avais raison encore une fois !", mais en attendant, il n'est pas "là". Aussi je me garde bien d'en parler.

Comme chaque jour, un rituel réglé comme du papier à musique se déroule. Quelques mots sont rapidement échangés avec Alfred avant sur je ne me rende dans la Batcave où "je ne souhaite pas être dérangé". Très vite, j'ai investi les lieux, optimisé l'espace pour les besoins des activités liées à mes différentes casquettes. Il est probable d'ailleurs, que si Bruce voyait ça, il me scalperai. Autour des ordinateurs, mes cours côtoient les dossiers de Wayne Entreprise, la surveillance des activités criminelles et mes recherches et mes recherches soigneusement dissimulées, pour retrouver Bruce. Afin qu'aucun lien avec Batman ne soit fait, certaines mesures ont été prises avec la complicité de quelques personnes de confiance. Il est désormais coutumier que j'utilise un appareil pour mimer sa voix à la perfection au téléphone - appareil emprunté à Bruce bien entendu. Quant à sa signature souvent nécessaire, j'en ai appri l'imitation comme il se doit si bien que si certains n'étaient pas dans la confidence, ils n'auraient aucunement fait la différence.

Pour perdre aucune seconde précieuse, j'ai même descendu ici un vieux lit de camp pour ne pas avoir à remonter dans ma chambre au manoir lorsque la fatigue se fait trop pressante. Alfred d'ailleurs désespère de ne me voir quitter ma "grotte" que pour mes "obligations". Même mes repas - lorsque je ne pique pas du nez dessus le soir - y sont désormais pris. Il sait pourtant que lorsque j'ai une idée en tête, je ne l'ai pas ailleurs et qu'il est vain de tenter de me l'ôter de l'esprit.

Le rituel du vendredi soir commence : mes cours sont mis de côté pour être repris plus tard, la veille de leur retour du lundi, et je commence par me mettre sur les obligations de mon mentor. Heureusement pour l'entreprise, je n'agis pas sans filet, des notes d'un guide "dans la place" me permettent d'agir au mieux sans faire d'impair. Plusieurs heures sont ainsi avalées et j'en viens à mes fameuses recherches qui ne connaissent pour l'heure aucun aboutissement, aucun succès. Mais les impasses ne me découragent pas, bien au contraire. Je finirai par le retrouver où qu'il soit. Lorsqu'Alfred me rejoint - sans doute dans l'espoir de me faire lâcher du leste - réflexe : j'appuie sur une touche et les fichiers cachés disparaissent, le laissant ainsi penser que je ne bosse que sur mes enquêtes ou mes cours. Je sais qu'il se fait du mauvais sang pour moi, inutile de l'inquiéter outre mesure.

De nouveau, plusieurs heures s'écoulent depuis sa "visite", je perds ici toute notion du temps. La nuit doit d'ailleurs commencer à tomber dehors. Je finis par dissimuler mes investigations pour revenir sur une enquête que je mène depuis plusieurs jours : une série de vols de produits chimiques a eu lieu dans différents laboratoires. Séparés les uns des autres, ces produits ne représentent pas grand intérêt, mais ensemble - à deux composants encore absents près - ils donnent un cocktail particulièrement explosif.

Je ne m'aperçois que l'heure du soupé est très largement dépassé que lorsqu'Alfred m'apporte - remontrances et remarques à l'appui - mon plateau repas. Mes remerciements sont comme toujours accompagnés d'humour, ceci pour tenter de le rassurer quant à ma santé et mon état mental. Il le sait pourtant, je suis loin de me laisser abattre et de me morfondre. Ça ne me ressemble pas, dans le cas contraire, je ne mériterai pas la confiance que Bruce et Dick ont mis en moi en me formant. Je ne mériterai pas d'avoir en quelque sorte prit la place de Jason…

Seul de nouveau, j'oublie rapidement mon assiette malgré les talents d'Alfred en cuisine, absorbé par mes écrans. Wayne entreprise possède l'un des ingrédient nécessaire à la fabrication du "feu d'artifice" quant au deuxième manquant… Seule deux sociétés en disposent.

Le temps file encore à une allure folle et la fatigue prend ses droits. Je m'écroule la joue sur le clavier, à demi étalé sur le bureau - ou plutôt complètement vautré. Mes ronflements ne tardent pas à s'élever. Qu'importe, personne n'est là pour les entendre et une alarme me tirera des bras de Morphée en cas d'urgence ou bien si l'un des lieux où sont entreposés les composant manquant du cocktail explosif sont visités. Je vais une nouvelle fois me réveiller le clavier incrusté dans la peau et peut-être même avec une ou deux touches de collées à la joue.



Dernière édition par Tim Drake le Lun 15 Avr - 8:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 19:13


Depuis son retour à Gotham Dick avait tenté soigneusement d'éviter le manoir, ne se rendant à la Cave qu'en plein milieu de la journée, alors que Tim était le plus susceptible de ne pas s'y trouver. Pas qu'il n'avait pas envie de le croiser, mais... Il préférait ne pas brusquer les choses. Pour être honnête, en fait, Dick ne savait plus vraiment comment réagir avec Tim. Allait-il encore tenter de le persuader de reprendre le rôle de Bruce ? Il l'avait observé, de loin, au travers d'Oracle aussi. Il s'en sortait bien. Il n'avait pas besoin d'un Batman, il était largement capable de se débrouiller seul et n'avait pas besoin de recevoir d'ordre. Il avait grandit, et avait tellement gagné en indépendance... Cela rendait presque Dick fier alors qu'il n'y était pour rien. Mais il considérait Tim comme son frère même s'ils ne l'étaient ni par le sang ni administrativement, mais le jeune garçon, enfin, le jeune homme, était comme un frère pour lui.

Cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter pour lui bien sur. S'ils savait se débrouiller seul, cela ne voulait pas dire qu'il n'aurait jamais besoin d'aide. Mais il serait là, en tant que Nightwing, pour avoir ses arrières. Il avait Oracle, et cette petite là, comment s'appelait-elle ? Spoiler, oui. Bien qu'il doute qu'elle puisse vraiment le protéger, cela semblait plutôt être le contraire. Mais il n'était pas seul, et plus que jamais. Il avait des gens à qui parler, des gens pour veiller sur lui, et il avait dépassé le cap de ne faire qu'attendre des ordres d'un Batman. Il 'était plus Robin, il n'était peut-être que Red Robin, une simple particule en plus, mais cela faisait toute la différence.

Et puis, il y avait Alfred. Alfred veillait sur lui, il veillait à ce qu'il continue ses cours, qu'il ne manque de rien. Bientôt, il veillerait à ce qu'il soit en mesure de reprendre Wayne Ent. Dick n'en parlait pas, mais il tenait à ce que ce soit Tim qui s'en occupe. Il était doué, et intelligent, et avait prouvé qu'il avait ce qu'il fallait. Bon, d'accord, et surtout il fallait dire que Dick n'avait aucune envie de s'attacher à ce genre de choses... Il n'avait rien d'un businessman, n'avait pas fait de réelles études, et il serait aux yeux du monde le simple garçon du cirque.

Mais ces derniers temps, Tim inquiétait Alfred. Suffisamment pour qu'il en vienne à en parler avec Dick, ce n'était pas rien. Pour être tout à fait honnête, Dick ne savait pas trop ce qu'Alfred attendait de lui. Il savait mener un équipe, mais saurait-il parler à un frère ? Tim se démenait ces derniers temps, et Alfred s'inquiétait. Il ne prenait plus le temps de prendre ses repas à table, dormait dans la Cave... C'était ce point précis, à vrai dire, qui l'inquiétait le plus. Même Bruce ne dormait pas là bas. Dick devait lui parler, c'était une évidence. Tim n'avait pas besoin de Batman, mais DIck ne voulait pas le voir se transformer en Batman pour autant. Bien sur, dans un coin de sa tête, il s'était toujours dit que si quelqu'un devait prendre la relève de Bruce ce devait être Tim. Mais pas comme ça. S'il l'avait pensé, c'était bien parce que Tim était un garçon équilibré et qu'il pensait qu'il serait à même de recevoir cet héritage sans se laisser dévorer par lui. Mais dormir dans la BatCave était déjà un très mauvais présage.

Dick n'aimait pas ça. Pas du tout. Et cela l'avait encouragé à briser la glace et à aller voir Tim. Il ne voulait pas voir Tim devenir un second Bruce et avait bien l'intention de lui parler.

Lorsque Dick arriva au manoir, et gara sa moto, il eut un pincement au cœur en enlevant son casque. Le manoir Wayne avait toujours été sa maison. Mais plus que quatre, murs, c'était Bruce et Alfred qui en avaient fait un véritable foyer. Peu importe les dissensions qui avaient pu exister entre les deux hommes, ils ne voulait pas considérer cet endroit autrement que comme celui qui avait été l'endroit où il s'était senti... a sa place. Il sonna, et ce fut Alfred qui vint lui ouvrir. Alfred, il avait été l'âme de cette maison, se pliant en quatre pour que Dick s'y sente à sa place. Il ne put s'empêcher de sourire au vieil homme, et ses premiers pas dans le hall le propulsent des années en arrière, quand tout semblait encore si simple...

Dick refusa le thé qu'il lui proposait, et d'un regard, les deux hommes se comprirent. Dick n'était pas là pour cela. Il était là pour Tim. Et pour l'instant c'était tout ce qu'il comptait.
Alfred ne lui fit pas l'affront de l'escorter, et Dick se rappelait encore parfaitement du chemin menant à la Batcave. Comme s'il ne l'avait pas emprunté des milliers de fois... C'est en bas qu'il retrouva Tim. Le jeune homme s'était endormi à même le clavier. Près de lui, un plateau encore intact et depuis longtemps froid. Tim se surmenait visiblement, et Alfred avait bien fait de lui en parler. Dick s'inquiétait réellement pour le jeune homme. Jouer au justicier la nuit et à l'étudiant le jour ne semblaient pas faire bon ménage sans Bruce. Quelqu'un devait s'assurer qu'il ne délaisse pas ses études et qu'il ne se mine pas la santé.

Dick attrapa un plaid qui trainait un peu plus loin et le déposa sur les épaules du garçon. Combien de fois s'était-il endormi ici lorsqu'il était plus jeune ? Et combien de fois Bruce l'avait-il pris dans ses bras, le montant dans sa chambre ? Mais Tim était trop vieux pour ce genre de choses. Dick jeta un regard circulaire dans la Batcave. Tant de souvenirs, à la fois doux et amers. La première fois qu'il y avait mis les pieds, toutes ces fois où il était rentré de missions, exultant. Et toutes ces fois où Bruce l'avait ramené en piteux état, tout le sang qu'il avait versé ici. La nuit où Batman l'avait littéralement viré. Aujourd'hui, Dick était en paix avec ces souvenirs. Ils faisaient toujours mal et il se demandait si il arriverait un jour à surmonter l'absence de Bruce en ces lieux. Il avait beau s'être réconcilié avec son mentor, il y avait toujours cette blessure à vif.

Dick avait toujours craint de vivre dans l'ombre de Bruce. Il avait tenté de s'en défaire dès le moment où il avait abandonné le rôle de Robin. Depuis, dans sa tête, il y aurait toujours quelqu'un sur qui Bruce compterait en de tels moments. Mais pas lui. Il avait tellement souffert, tellement donné pour en arriver là, à porter ce symbole sur sa poitrine et non une chauve souris. Il ne pouvait pas abandonner cela sans trahir tout ce pourquoi il avait travaillé ces dernières années.

Dick secoua sa tête. Il n'était pas là pour cela. Il était là pour Tim, non s'apitoyer sur son sort. Dick se tourna de nouveau vers lui, et leva les yeux vers les écrans d'ordinateurs. Tim travaillait sur une affaire. Visiblement, elle impliquait de nombreux produits chimiques. Dick n'avait jamais eu les qualités et les connaissances en chimie de Tim, mais il comprit rapidement que la liste qui apparaissait à l'écran était une liste de produits qui ensemble pourraient produire une.... bombe ? Dick fronça les sourcils. Cela avait l'air assez important. Il posa une main un peu plus ferme sur l'épaule de Tim, de quoi le réveiller sans trop lui faire peur.

- Bonsoir la Belle au bois dormant.

Dick souriait. C'était pour ça qu'il était après tout, il ne voulait pas jouer à l'Inquisition, mais venir prendre de ses nouvelles sans l'accuser. Bruce n'aurait pas agit ainsi, et l'aurait obligé à rentrer chez lui avec l'interdiction formelle de sortir tant qu'il ne se serait pas reposé. Il l'aurait obligé à prendre son week-end. Dick, lui, avait l'espoir de le ramener à la raison et de le convaincre de ralentir la cadence. Il était là maintenant. Et il n'était pas Bruce.

- Je passais dans le coin, et je me suis dit qu'il était temps de venir rendre une petite visite.

C'est vrai que Dick n'avait pas réellement eu l'occasion de croiser Tim depuis son retour. Il aurait du de toute façon venir plus tôt, et il le savait. C'est vrai que s'il était parti, c'était en partie parce qu'il avait... pris peur. Alfred et Tim voulaient tellement le voir reprendre le rôle de Batman à la suite de Bruce, qu'il en avait été effrayé. Il n'était pas à la hauteur, et plus que tout, il ne le voulait pas. Il avait vécu deux mois sous le costume et les avait détesté. S'il n'y avait eu Tim, il aurait abandonné, ou serait devenu fou. Comme Jean Paul. Non, plus jamais. Mais maintenant, il en allait de la santé de Tim, et Dick l'aimait trop de toute façon pour lui en tenir rigueur.

- Comment vas-tu ?


Dernière édition par Dick Grayson le Dim 27 Jan - 16:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 21:49



Le confort de quelque chose déposé sur mes épaules, et je m'étale un peu plus sur le bureau. Le confort pourrait sembler spartiate, mais la force de l'habitude en ôte le rudimentaire. Le plaid est remonté sans que son arrivée nouvelle ne me tire des bras de Morphée, bien au contraire. Ce n'est que quelques instants plus tard, lorsqu'une pression sur mon épaule se fait sentir, que lentement je m'éveille, les touches du clavier immanquablement "incrusté" contre la joue. Mes yeux papillonnent, marquant mon "atterrissage" alors que je perçois des paroles lointaines auxquelles je ne peux que répondre, bien qu'encore dans le cirage, que par de l'humour.

- La Belle au bois dormant ne tient pas particulièrement au doux baiser pour le réveil, rassuré ? fais-je tiré du sommeil. Aussitôt, la voix assimilée et son propriétaire identifié, un sourire étire mes lèvres. Dick. Il n'y a aucun doute. Me redressant tout en m'étirant, le voile sur mon regard endormi se lève. Mon fauteuil pivote et je me tourne vers lui.

Un rire encore ensommeillé quitte mes lèvres en entendant Dick me dire qu'il passait dans le coin. Je n'ai jamais entendu d'excuse aussi mauvaise. Même moi je n'ai jamais osé la faire celle-ci. Je me garde bien de le lui faire remarquer, trop content de voir ce frère que quelque par Gotham m'a offert. Mon rire de toute façon lui laisse entendre qu'il aurait pu trouver mieux comme prétexte. Son alibi ne tient pas la route, pas même une seconde. Passer par "hasard" par le Manoir et plus encore par la Batcave… Ce n'est absolument pas crédible, surtout lorsqu'il s'agit de Dick, mais je suis trop heureux de le voir pour enfoncer le clou. Même si je ne vois que deux raisons potentielles à sa présence : un problème ou Alfred. En dehors du manoir, loin de la Cave, je l'aurai cru sans aucun problème, mais pas ici, pas en ce moment.

Je me lève et étreins comme il se doit ce frère qui, malgré son refus catégorique de remplacer Bruce, m'a manqué. Pas une seconde je ne lui en ai tenu rigueur. Je sais qu'il a vécu des choses difficiles. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, je crois bien que la raison première si je l'ai autant bassiné pour en prendre le rôle, c'est pour égoïstement, le voir plus souvent, même si contrairement à lui, pas une seconde je ne doute de ses aptitudes et compétences. Il me semble douter de ses capacités bien plus qu'il ne le devrait. Je le libère et tire un tiroir particulièrement désordonné en quête de quelque chose. J'ai enfin l'occasion de lui donner une petite "farce" de mon cru.

- Bien. Et toi ? Bien… Je ne sais pas si c'est totalement vrai, je ne me suis pas arrêté une seule seconde pour prendre le temps de me poser la question. Je ne sais pas si m'accrocher à ce point à l'idée que Bruce soit toujours en vie soit une bonne chose, surtout si je venais à découvrir qu'il ne l'est pas… Mais pas de corps, pas de mort, n'est-ce pas ? C'est d'une logique implacable, à toute épreuve. Je me garde bien cependant d'évoquer mes recherches, jugeant inutile de l'inquiéter outre mesure.

Je fouille quelques instants dans le tiroir pour en extraire un paquet tout en parlant. Dis-moi, il t'a appelé à quel moment ? Avant ou après avoir mon retour des cours ? Hier peut-être ? Le paquet misérablement emballé - je suis particulièrement un cancre lorsqu'il s'agit de réaliser des paquets cadeaux, l'occasion de m'exercer est particulièrement rare - que je lui tends. Peu importe en fait, si j'avais percuté plus tôt qu'il t'appellerai, j'aurai simulé une agonie pour te voir bien avant. Mais je prends note. Un brin taquin, je le lui tends. Je sais que les fêtes sont passées depuis longtemps, mais comme ce n'était jamais le moment… A l'intérieur un "superbe" T-Shirt. Vas-y, ouvre, te fais pas désirer. Je me retiens de rire par anticipation, mais j'avoue que sur ce coup là, j'ai beaucoup de mal à rester sérieux. Surtout en sachant ce qu'il y a dedans et ayant imaginé de nombreuses fois sa tête en découvrant le t-shirt rose fluo, mais surtout, ce qu'il y a dessus.

- Ça me fait plaisir de te voir, même si je me doute que tu as une idée derrière la tête et que ta visite n'est pas anodine… Si c'est celle à laquelle je pense, tu te doutes bien de la réponse. Donc passons directement à autre chose. Ça fait trop longtemps que je ne t'ai pas vu pour gâcher le plaisir, tu crois pas ?

Une touche enclenchée et les écrans se mettent en veille, signifiant qu'à moins d'une urgence qui nous ramènera immanquablement à nos activités nocturnes par le biais d'une alarme, j'espère - un peu égoïstement il est vrai - pouvoir profiter de la présence trop rare à mon goût, de mon frère. Libérant de mon bazar le second fauteuil, je l'invite à s'assoir tout en reprenant ma place initiale, bien sûr, cette fois sans me vautrer sur le bureau.

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMer 23 Jan - 12:58



Dick ne put s'empêcher de sourire à la réplique de Tim. Tant mieux, il aurait eu du mal à embrasser le garçon qu'il considérait comme son propre frère, pas par le sang, ni au regard de la loi, mais bel et bien par les épreuves qu'ils avaient traversé et le costume qu'ils avaient partagés. Un frère qui n'est guère dupe de mon excuse plus que minable, mais a assez de respect ou en est suffisamment satisfait pour oser me contredire. C'est vrai que la trotte depuis Blüdhaven est plus courte que s'il avait habité Gotham toutefois. Mais il n'empêchait que le manoir restait à peu près au milieu de nulle part.
Dick ne s'attendait pas à l’étreinte de Tim, mais lui rendit avec bonheur. Combien de temps depuis qu'il n'avait eu une réelle démonstration d'affection ? Hormis son thé préféré, préparé par Alfred avec des gateaux tout juste sortis du four, là aussi ses préférés, la première fois qu'il était revenu du manoir, bien évidemment. Le majordome avait été là, mais ce n'était pas pareil. Personne ici ne l'avait accueilli à bras ouverts, littéralement.

S'il allait bien ? Par où commencer ? Le vide indescriptible qui régnait en lui depuis la mort de Bruce, le malaise de se voir incapable de remplir les attentes qu'on avait placés en lui en refusant de prendre sa place, sa rupture avec Kory qui lui faisait penser dans les heures les plus sombres que ces dernières années n'avaient été qu'une façade qu'ils entretenaient par habitude, le sentiment de ne plus avoir de chez-lui, ou bien la crainte de ne pas être à la hauteur et de voir Gotham s'enfoncer malgré tous ses efforts ? Et puis, l'angoisse sourde de perdre de nouveau le peu qu'il lui restait, sans compter l'inquiétude qui lui nouait le ventre quand il pensait à Barbara, dont il n'avait encore pu trouver la trace...
Mais ce n'était pas à Tim de porter ce fardeau. Le jeune homme avait suffisamment de peurs, de doutes, d'angoisses, pour que Dick y rajoute encore les siennes. Il savait qu'il l'écouterait, et l'aiderait, mais Dick ne voulait, et n'ajouterait pas un fardeau supplémentaire sur ses épaules. Et puis, physiquement, il était au meilleur de sa forme, alors ce n'était pas un mensonge, lorsqu'il répondit, après une seconde d'hésitation, un grand sourire aux lèvres :
- ... Bien, comme toujours.

Dick savait l'importance des apparences, et il était devenu un maître lorsqu'il s'agissait de cacher ses blessures à son entourage. Tim, occupé à farfouiller un tiroir n'aura pas été témoin de sa lutte intérieure. De toute façon, Dick sait très bien que son frère lui ment effrontément, et il sait que de son côté, il n'achètera aucunement cette réponse. Comment pourraient-ils aller bien ? De corps, oui, mais quand il s'agissait de l'esprit...
Dick leva les yeux au ciel et soupira. Évidemment que Tim avait deviné que c'était Alfred qui avait vendu la mèche. Alfred s'était toujours inquiété pour eux.
- Il m'appelle tous les jours, et cela fait longtemps qu'il s'inquiète pour toi Tim. Et il fait bien. Quelqu'un doit garder un oeil sur toi, ou tu finiras par emménager dans la Cave, il faudra y installer un chauffage décent, et il faudra pour ça couper sur son salaire !
Dick rit, bien sur il n'y avait pas un seul mot de sérieux. Mais il n'empêchait qu'elle était là. Il fallait garder Tim loin de la Cave, qu'il ait aussi une vie normale. même Bruce vivait dans le manoir, parce que c'était ce qui le rattachait à un semblant de vie normale. Tim avait besoin de cette attache, et Dick ne voulait pas le voir "gâcher" ce qui devait être les plus belles et mémorables années de sa vie.


- Peu importe en fait, si j'avais percuté plus tôt qu'il t'appellerai, j'aurai simulé une agonie pour te voir bien avant. Mais je prends note.
Dick passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant, un brin taquin, alors que Tim lui tendit un paquet.
- Tu sais bien que tu n'as pas besoin de ça pour que je passe te voir, tu peux aussi m'appeler. Je n'ai peut-être pas été le meilleur des frères, mais je compte me rattraper.

Dick baissa les yeux vers le paquet, et son regard s'assombrit un centième de seconde. Les fêtes... Dick les avait totalement oubliées. Les évènements de ces derniers mois l'avaient quelque peu coupés de ce genre de choses. Cela lui rappelait aussi que cette année, il n'y avait pas eu de fête de famille avec Bruce, Tim, Barbara et Alfred. Oh, Alfred n'avait pas manqué de lui envoyer un superbe pull avec une belle carte pour Noël, mais il n'avait pas le moral à ce moment là. Recevoir un cadeau de la part de Tim, ça semblait n'être qu'un petit rien. Cela semblait entretenir le mirage d'une réelle famille. Mais c'était réellement ce dont Nightwing avait besoin. Qu'on lui rappelle qu'il n'était pas seul, et qu'il n'y avait pas juste des gens qui comptaient sur lui mais aussi des gens qui comptaient pour lui, et pour qui il comptait. Et pour Dick, ce n'était pas un mirage. C'était la seule famille qui lui restait...

Mais s'il sourit, il fallut se forcer pour le garder lorsqu'il ouvrit le papier cadeau. Dick ne trouvait pas les mots. La farce était bonne, et Tim avait du travailler dur pour ne pas rire par anticipation. Dick ne savait pas si le pire était la couleur ou l'inscription. En tout cas, il se jura de ne jamais sortir avec. Il savait qu'il aurait déjà droit à une belle réputation lorsqu'il prendrait ses fonctions au GCPD, mais là, il la ruinerait définitivement. Oh, peu importe, après tout il était fun ! Dick rit un bon coup, après tout il s'était trouvé un nouveau pyjama qui le ferait sourire tous les matins dans la glace. Et il l'avait bien cherché après tout. Mais il n'y avait rien sur terre qui le ferait sortir dans la rue avec.
- Merci Tim, je suis très touché par la manière dont tu me vois... !
Dick savait qu'il avait une réputation, surtout au sein des Titans, majoritairement issue de sa relation avec Kory, qui, il fallait l'avouer avait quand même quelque chose, mais qui tenait surtout à son attitude. Cela faisait partie de son charme, et cette façade lui permettait de ne pas prendre les choses trop sérieusement et de se détacher de Bruce et de ses méthodes. Pourtant, aussi paradoxal que cela pouvait semblait, Dick n'était pas un tombeur, et n'était pas le genre à voleter de fille en fille, au contraire. Dick pouvait charmeur, il était un homme exclusif.

- Ça me fait plaisir de te voir, même si je me doute que tu as une idée derrière la tête et que ta visite n'est pas anodine… Si c'est celle à laquelle je pense, tu te doutes bien de la réponse. Donc passons directement à autre chose. Ça fait trop longtemps que je ne t'ai pas vu pour gâcher le plaisir, tu crois pas ?
Dick prit un instant, laissant Tim lui faire de la place, et s'asseoir sur la chaise qu'il avait libéré. Évidemment que Tim savait pourquoi Dick était là.
- Certes, mais je voulais m'assurer de vérifier comment tu allais, et te faire la leçon, parce que c'est quelque chose qui me revient de droit. Promet moi juste de ralentir un peu et de ne pas négliger tes études et ta vie, d'accord ? Personne ne veut te voir t'enfermer ici, Tim. Je sais ce que c'est, et je ne veux pas avoir à m'occuper de ta santé mentale, d'accord ?

Avec Bruce qui n'était plus là pour veiller au grain, c'était à Dick de s'assurer que Tim ne s'enferme pas dans ce "travail" là. Il fallait qu'il prenne soin de lui, plus que jamais. Ils étaient la seule famille qui leur restait. Ils devaient prendre soin d'eux. Et si l'un d'eux devait s'enfoncer dans le travail, cela ne devait pas être Tim. Tim avait une vie, des études, des amis ici. Dick, lui, n'avait rien. Un travail ? Son "boulot" au GCPD n'était qu'une extension de ce qu'il faisait la nuit, il n'avait plus -et avait-il un jour eu ?- d'amis ici. Barbara semblait avoir disparu sans désir d'être retrouvée, Bruce...c'était plus, iln'y avait guère que Tim, et Alfred. Wally avait ses propres problèmes à gérer, Kory... ferait mieux de disparaître un moment de sa vie. A part Tim, Alfred, et cette Oracle, personne n'avait été là. Et avec Oracle, "être là" était un bien grand mot...

- Sors un peu, va voir des amis, des gens de la fac, profite de ta vie. Je crois que ces derniers mois ont prouvé qu'aucun d'entre nous n'était immortel et qu'il faut apprécier chaque jour pour ce qu'il est et toute les possibilités qu'il nous offre.
Dick passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant pour l'embêter et pour casser avec les paroles sérieuses qu'il avait dites.
- Promets moi que tu réfléchiras à tout ça, okay ?

Dick lui sourit, il savait que Tim l'écouterait. Il n'en abandonnerait pas pour autant la Cave, mais il lèverai le pied. Au moins pour un moment. Et si ce n'était pas le cas à l'avenir, il s'assurerait de faire le nécessaire. Il avait vu ce qui arrivait lorsque l'on s'approchait trop de Batman, et il ne voulait en aucun cas que Tim devienne un second Batman. Cela avait ravagé Jean-Paul, et si Bruce et Tim n'avaient pas été là, Dick savait qu'il aurait pu suivre ses pas. Il ne voulait certainement pas voir Tim en arriver là, et le trainerait lui même dehors s'il le fallait.

- Bon, maintenant que ça, c'est fait... Raconte moi un peu. La fac, les amis, les filles ?

Dick ne put s'empêcher un regard en coin avec un levé de sourcil des plus aguicheur. Il adorait taquiner Tim à ce sujet. A vrai dire, c'était toujours le sujet qu'il fallait aborder à cet âge là, et il ne se rappelait pas que Tim ait ramené une fille au manoir. Mais il suspectait que le jeune homme ne soit un peu trop proche de cette Spoiler... Il avait lu pas mal à propos d'elle, et avait trouvé Tim très proche d'elle. Ce qu'il éprouvait à son égard, il n'en avait aucune idée, et cela ne le regardait pas. Si il réprouvait son choix d'enfiler un costume, elle ne pourrait être qu'une présence bénéfique pour Tim, quelqu'un avec qui partager cette vie, de son âge.


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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMer 23 Jan - 20:42



Sa réponse à ma question pour savoir comment il va est aussi crédible que la mienne. Il faut bien avouer que la question est plus une formule de politesse pour éluder à mon propos et éviter de creuser un peu trop ce qui en ce moment, me trotte dans la tête. Je ne tiens pas à me vendre, à aborder ce qui me tourmente réellement en profondeur et sur ce point, nous nous ressemblons terriblement. Ne pas inquiéter l'autre, ne pas lui ajouter davantage de poids sur les épaules, l'épargner… Parce que nous savons tout deux que Gotham n'en a pas fini avec nous.

- Tous les jours… Ai-je répété sottement tout en fouillant. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point il pouvait s'inquiéter. Je vais devoir mieux porter mon "masque" et arrondir les angles. J'userai à l'avenir de plus de ruses pour le rassurer, quitte à "bosser" en dehors de la Cave. Les lieux discrets et tranquilles ne manquent pas à Gotham, et un ordinateur portable - même s'il ne vaudra jamais le matériel que nous avons ici, pourra toujours me permettre de bosser. Par la même, Dick en sera rassuré.

- Je n'aime pas rester au manoir en son absence. J'ai l'impression de "le" piller. Je n'y suis plus à ma place et si je reste, c'est uniquement pour ne pas laisser Alfred seul et avoir accès à la Cave.

Ne pas croiser son regard en quête de mon présent m'arrange bien lorsqu'à demi mot, je fais un aveu quant aux raisons qui me font déserter à la surface, le manoir. Bien sûr je me garde bien d'évoquer ma chasse à la chimère. Fort heureusement pour moi, mon frère m'offre une occasion de noyer le poisson dans l'eau au travers de l'humour qu'il emploie et je m'engouffre aussitôt sans aucun scrupule dans la brèche :

- Il n'appellerai pas tous les jours, il se ruinerai pas en forfait et n'aurai aucun problème de salaire, chauffage ou pas !

Une grimace et une vaine tentative de chasser sa main de ma crinière - échec absolu d'un cadet "torturé" par son aîné certainement jaloux de ses cheveux - je ne peux m'empêcher de souligner qu'il n'est pas le seul fautif tout en faisant un nouvel aveu, paquet tendu :

- Tu n'as pas de reproches à te faire, j'aurai aussi pu me bouger les fesses. Mais j'me suis dit que c'était pas le moment, que tu n'en avais probablement pas envie. Et pour être honnête, j'ai pas osé, j'aurai pas encaissé que tu me "raccompagnes".

Nos rires se rejoignent et bon dieu que ça fait du bien. Je ne crois pas avoir rit depuis… Des semaines. Bien sûr, je m'arrange pour garder le sourire, mais avoir, l'espace d'un instant, le coeur léger sans forcer l'image renvoyée, aussi naturellement, je crois bien que cela peut se compter en semaines.

- Essaie-le , fais-je en me contenant au maximum pour ne pas rire de nouveau. Que je te photographie pour t'afficher en quatre par trois !

Ce que j'avais pourtant tenté d'éviter arrive, même si l'humour est présent, le fond n'en reste pas moins sérieux. Il s'inquiète lui aussi et c'est ce que je craignais et que je ne voulais surtout pas.

- Ce qu'il faut pas entendre… Tu parles comme un vieux, tu le sais papy ? N'ai-je pu m'empêcher de le taquiner. Alfred t'a contaminé !

Un moment, je reste silencieux. L'humour laisse place à tout autre chose… A une vérité beaucoup plus lourde et bien moins légère.

- Tu ne comprends pas. J'ai besoin de courir.

Je ne suis pas sûr que si je m'arrête, que si je laisse mes "bagages" me rattraper, je ne finisse pas par m'effondrer. Plus que cela, c'est une certitude. J'ai besoin de courir pour avancer, pour laisser derrière mes maux. D'ailleurs, Dick, aux vues de sa profession "civile" peut toujours parler, ne fait-il pas de même en prolongeant ses activités nocturnes jusque dans son emploi ? L'aveu est prononcé le regard fuyant, je ne tiens pas particulièrement à affronter le sien et comme pour noyer une nouvelle fois le poisson dans l'eau, je ne lui laisse pas le temps de rebondir :

- Inutile de t'inquiéter pour mes cours. Si j'y vais, c'est par envie, c'est mon seul loisir. J'aime ça. Et contrairement à ce que la plupart des gens pensent, je ne vois pas ça comme une corvée. Le calvaire vient plutôt des camarades de promo' toujours à geindre et jamais contents.

Il est vrai que ces derniers mois, j'ai du mal à supporter la futilité, la superficialité et la nonchalance des autres élèves qui ignorent leur chance.

Je grince des dents à l'allusion de la mort de Bruce. Ma mâchoire se crispe, mes joues se creusent. S'il savait que je cherche encore à le retrouver… S'il s'avait que j'ai même envisagé qu'il soit partit pour avoir été déçu… Ou pour travailler sur quelque chose qui va nous péter au visage... Ou pire, blessé et prisonnier quelque par… Je ravale mes pensées tout en évitant soigneusement le sujet principal qui me hante au quotidien. Je ne veux pas l'inquiéter, je ne tiens pas non plus à ce qu'on me complique les choses dans mes recherches en m'imposant une trêve qu'on jugerait salvatrice, mais qui serait tout le contraire en réalité. Je sais que je suis loin d'être le seul à souffrir et je ne veux pas être celui qui ravive la douleur. Je n'accepterai pas d'endosser le rôle du bourreau, pas pour Dick, pas pour ce frère auquel je tiens.

- … Quant à "sortir", tu m'excuses mais ça ne m'intéresse plus leurs "trucs". Ça ne m'amuse plus. Je préfère mes bouquins ou les musées. Autant te dire que ça ne passionne pas grand monde de disserter sur des scientifiques d'un autre temps. Et puis j'en ai pas franchement envie, ils me gonflent à dire vrai. J'ai l'impression de perdre mon temps quand je me force à sortir avec eux, je suis jamais vraiment "là". Ça finira bien par me passer, mais en attendant, je préfère éviter. Ai-je reprit en évitant avec soin certains points.

Il est vrai que ces dernières semaines, je ne suis plus d'humeur à prendre part aux "festivités" de la vie étudiante et je sais que je ne suis pas particulièrement de bonne compagnie. La seule qui parvienne à me faire oublier cette absence trop pesante, c'est sans aucun doute Spoiler, en dehors bien sûr de mes proches. J'ai même fini par appeler cela la "Spoily thérapie".

- Mais rassure-toi, je sais parfaitement quand je dois lâcher totalement prise et comment faire pour y arriver quelques heures et puis, comme je te l'ai dit, mes cours c'est vraiment un loisir. Quand j'étais gamin, ma bible c'était une vieille encyclopédie chinée dans une bouquinerie. Je la traînais partout.

Un bref instant, je repense à cette pauvre encyclopédie qui a connu de nombreux incident tel qu'une plongée sans filet dans la baignoire. Souvenir qui indubitablement me renvoie à des choses bien moins agréables. Je soupire en chassant ces souvenirs comme on le ferait d'une mouches harcelante du revers de la main.

- Si tu veux, j'y penserai, mais pas maintenant. Je n'ai pas le temps.

Les filles… J'arque un sourcil qui signifie "tu m'as bien regardé ?", comme à chaque fois qu'il m'embête sur ce sujet. Je lui sortirai bien une ânerie plus grosse que moi à propos d'un harem, mais ça ne serait pas crédible pour deux secondes. S'il y a bien un sujet où je n'y connais rien ou pas grand chose, c'est bien celui-là.

- Toi tu as fouiné et repéré Spoiler. Je me trompe ? Regard plissé inquisiteur. Retire toi ça de la tête. Je vois très bien où tu veux en venir, et tu es complètement à côté de la plaque. Je me mets à rire. Après Alfred, c'est ton tour, tu vieillis Dick, tu vieillis ! Tu sais qu'on peut bien s'entendre avec quelqu'un du sexe opposé sans arrière pensée derrière à mon âge ? Tu sais que je suis pas forcément chatouillé par mes hormones ? Même si ça remonte à loin ta jeunesse, tu devrais t'en souvenir ! C'est précisément ce qu'il y a de bien avec elle, il n'y a pas d'arrière pensée, pas de sous entendu lourdingue. Monsieur je me prends pour Meetic ! Entremetteur comme reconversion pour tes vieux jours dans quarante ans, oublie, c'est juste un conseil. Sauf si tu as envie de te retrouver sur la paille ! Dis-je moqueur avant de parvenir enfin à reprendre mon "sérieux". Et toi alors, tu sors un peu en dehors du boulot ? Je parle de vraies sorties. Ça ne m'a pas échappé ton nouveau poste… Parce que je suis aussi dans mon plein droit de garder un oeil sur toi. Un frère, j'en ai qu'un et j'y tiens. Tu connais déjà des collègues ?

C'est tout un art de détourner une conversation qui prend une tournure dérangeante, n'est-ce pas ? Je commence à très bien savoir éluder et pratiquer la chose. Il fut dire qu'à côté de moi j'ai un professeur hors pair.

Bien sûr que je n'ai jamais totalement quitté des yeux mon frère, même si je n'ai jamais été d'une grande "utilité" pour lui, savoir ce qu'il fait - même indirectement - simplement pour avoir une ébauche d'idée sur comment il se porte, je n'ai jamais pu y résister. Même si quelque par je suis certain qu'il n'aimerait pas vraiment le savoir bien qu'il doit s'en douter. Il y a des réflexes qu'aux côtés de Batman, on prend très rapidement, comme celui de ne jamais totalement couper le "cordon". Difficile de résister et de s'en défaire lorsque l'on a eu un mentor comme le notre.

- Oh attends ! Tu n'as pas vu ! Fais-je en me remettant sur mes jambes avec enthousiasme.

Aussitôt, je passe vers "l'établi" qui tient désormais d'un capharnaüm sans nom, en quête d'une chose sur laquelle je travaille depuis quelques temps déjà. Bien sûr, ce projet n'est qu'une ébauche, rien d'abouti et demande encore d'être travaillé et étudié, mais je ne doute pas que Dick saura y mettre son grain de sel. Je fais les tiroirs, soulève les papiers et grogne de mon foutoir. Je sais, je pourrai être plus ordonné, je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même, mais lorsque je suis lancé sur une idée, il est difficile de m'en faire démordre si bien que je suis très vite submergé par le désordre de la "productivité". Me voilà à présent à quatre pattes sous l'établi à pousser et repousser des outils et caisses, produisant un tremblement de terre sonore. Lorsqu'enfin je trouve je me relève subitement : grossière erreur, je suis toujours sous la table. Un juron m'échappe et sans prendre la peine de m'attarder plus longuement sur la potentielle bosse à venir - je n'y suis pas allé de main morte - je reviens sur mes pas une chaussure dans la main.

M'asseyant de nouveau, je la pose sur le bureau. En dehors de son allure peut-être un peu "moderne" et assez imposante, de reprendre "mes" couleurs, d'apparence, la chaussure semble tout à fait banale. Le bruit cependant en la posant sur le bureau laisse entendre qu'elle est loin d'être légère.

- Bon, c'est loin d'être terminé, elle pèse une tonne, faut que je vois pour l'alléger… Et puis pour l'instant ce n'est pas encore ça… Il y a pas mal de boulot à faire encore… Mais j'ai cherché un moyen d'être plus rapide en évitant de trop se fatiguer. On peut pas toujours utiliser nos engins alors j'ai pensé… Je claque le talon sur la table et des roues sortent de la "semelle" qui du coup se trouve être particulièrement épaisse. Sans parler du fait qu'un petit moteur s'y trouve… La porter maintenant reviendrait à se faire couler du béton aux chevilles ou se glisser du plomb dans les bottes pour être sûr de peiner à courir. … Et je dois revoir la sensibilité pour la sortie des roues aussi… Sinon c'est un coup à se planter. Il y a un petit moteur pour pouvoir accélérer sans effort histoire de s'économiser un peu, regarde… Cette fois c'est le devant de la chaussure qui frappe le bureau. Et là… Je sens que je vais me faire chambrer à vie. La chaussure démarre bien sûr, là n'est pas le problème, mais elle m'échappe et termine directement dans le mur. Oui… Bon c'est qu'une idée, mais qu'en dis-tu ?










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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptySam 26 Jan - 13:37


Dick posa sa main sur l’épaule de Tim. C’était bien la dernière chose qu’il voulait, et c’était bien la dernière chose que Bruce aurait voulu. Légalement, le manoir lui revenait de droit, et Bruce aurait voulu qu’il en soit ainsi.

- Tu es chez toi ici Tim. Légalement, tout t’appartient, et si quelqu’un a sa place ici c’est bien toi et, sa voix s’étrangla et un prit une demi seconde pour ne pas flancher et lui montrer quelque émotion que ce soit, c’est ce qu’il aurait voulu.

Mais Dick n’insista pas plus, inutile de brusquer Tim. Quelque part, il le comprenait aussi, le présence de Bruce en ces lieux était si forte, les souvenirs ici étaient si emplis de sa présence que le manoir semblait lui aussi dépérir. Froid, vide, silencieux… Alfred en était le gardien attentif, et cela percuta Dick. Comment avait fait le vieil homme pour survivre à toutes ces années sans Bruce, seul dans ce manoir qui ne cessait de lui rappeler le décès de ceux qu’il avait servi si loyalement ? Et comment survivait-il aujourd’hui alors que le dernier des Wayne s’était éteint ? Comment supporter la simple vue de ces murs, de es objets de tous les jours, quand la présence de Bruce était encore si prégnante que c’en était douloureux ? Dans tout ce drame, c’était bien Alfred le plus à plaindre. Dick se promit d’être plus attentif au vieil homme. Il devait avouer qu’il se sentirait mieux si Tim venait emménager de façon permanente au manoir. C’était son droit, mais surtout, Dick aurait été mieux de savoir qu’un héritier Wayne continuait à faire vivre ces lieux.

Les aveux de Tim tirèrent un air surpris à Dick. A vrai dire, il ne s’attendait pas à de telles paroles. Il le gratifia d’un regard tendre sur son cadet. Il avait été stupide, particulièrement ces derniers temps. Tim méritait mieux que des coups de téléphones détournés. C'était sa seule famille désormais...

- Je pensais que vous voir me ferait plus mal encore, mais c’est bien la seule chose qui me mette réellement du baume au cœur. Et promis, je ne t’enverrais jamais balader de venir me voir. D’ailleurs, à partir de maintenant, je n’attendrais pas un coup de fil inquiet pour venir prendre de tes nouvelles.

Dick se laissa aller à rire avec Tim. Cela faisait du bien, vraiment. Comme si tout allait bien dans leurs vies, comme s’ils étaient deux petits garçons qui n’avaient jamais souffert. Dick se plia en levant les yeux au ciel à la requête de Tim, et enleva son tshirt pour enfiler son cadeau de Noël, en riant.

-Ils vont adorer ça au GCPD…

Il n’interrompit pas le jeune garçon lorsqu’il s’ouvrit. Qui était-il pour le blâmer ? Il comprenait tellement Tim qu’il n’arrivait pas à trouver les bons mots pour le dissuader de continuer ainsi. Pouvait-il lui donner des leçons quand il avait juste l’impression que sa vie s’était écroulée ces derniers mois ? Kory, Bruce, où était-elle désormais, sa vie ? Rien ne le rattachait nulle part à vrai dire. Il n’y avait plus de Titans, plus d’Outsiders, et guère que des lambeaux d’une Batfamily. Où qu’il puisse aller, il n’appartenait à rien. Il se raccrochait à Gotham comme on se raccroche aux lieux de notre enfance que notre mémoire à convertit en souvenirs dorés pour mieux cacher la misère vécue.

Et Dick pouvait totalement se relier aux sentiments qu’éprouvaient Tim. Il s’était toujours senti à part dans le « vrai monde », celui qu’il côtoyait le jour. Ce n’était qu’un théâtre de marionnettes, un théâtre d’ombre, quand sa vraie vie se jouait la nuit. Inadapté, en retrait, Dick avait toujours été aux yeux des autres le garçon du cirque, ou la bonne action sociale du milliardaire playboy Bruce Wayne. Il n’avait jamais trouvé sa place auprès des enfants de son âge, n’avait jamais été attiré par la vie qu’ils menaient, et s’était toujours senti différent. Peut-être était-ce là la malédiction des sidekick en général, que de ne pas réussir à vivre une vie normale.

- Je te comprends, crois moi. Je veux juste que dans quelques années, quand tu te retournera sur cette période de ta vie, tu n'aie pas le regret de n'avoir pu en profiter. Enfin, tant que tu ne te surmène pas et que tu sais souffler...

Dick ne put réprimer un sourire. Bien sûr qu’il avait fini par apprendre pour Spoiler, lui, et leurs petits rendez-vous. Ils formaient un beau duo, et avaient une belle dynamique.
Dick leva les yeux au ciel. Bien, s’il ne voulait pas en parler et détourner la conversation, il n’insisterait pas. Il aurait le temps pour cela, et il était content de savoir qu’au moins, les deux semblaient s’entendre. S’il n’y avait aucun sentiment, ce ne serait peut-être pas plus mal, au vu de la manière dont les choses avaient tournés dans le cas de Dick. Quoique les choses avaient surement de toute façon été unilatérale, sinon il ne se retrouverait pas aujourd’hui sans aucune nouvelle… Enfin, au moins, Dick savait que Tim avait quelqu’un à qui parler, à qui se confier. C’était l’essentiel.
Enfin, si Dick croyait tout à fait à l’amitié entre un homme et une femme, il devait avouer que les chiffres parlaient d’eux-mêmes dans son cas. Barbara, puis Kory, et même Huntress… Il n’était guère doué pour ne pas mélanger tout cela.

- Eh bien, si tu contrôles tes hormones, tout vas bien alors. Je n’ai pas l’intention de te faire le speech des protections à ce stade là, et Alfred ne serait guère content de le faire pour moi, donc je dois dire que la situation me convient tout à fait.

Dick adorait embêter ainsi Tim, et nota sa suggestion. En tout cas, la petite blondinette n’avait rien qui ne saurait repousser Tim à l’avenir, peut-être était-ce mieux que Tim ne suive pas le même chemin que lui. Cela lui rapporterait bien moins d’ennuis.

Quand à ses propres sorties, Dick dut creuser un peu pour arriver à quelque chose. Il n’avait jamais été tellement sociable, mais c’est vrai qu’il l’était encore moins depuis son retour. En dehors de Clark qu’il avait prévu de voir pour déjeuner ou pour un café, ou une bière, il n’avait rien de prévu, et ne prévoyait pas vraiment de sortie… Il n’était guère étonné que Tim garde un œil sur lui, après tout, c’était ce que Batman faisait, et il ne pouvait lui reprocher cela.

- Je suppose que je pourrais appliquer mes conseils à moi-même, okay…

Dick soupira, Tim avait bien raison de retourner le compliment.

- J’en connais déjà quelques-uns, mais tant que je n’aurais pas réellement commencé, Dick Grayson n’en aura pas rencontré beaucoup, bien que je connaisse la plupart des flics de mon unité.

Mais Tim se détourna de la conversation pour se mettre à fouiller. Visiblement, il était sur quelque chose, et Dick avait hâte de voir ce que son cadet avait à lui montrer qui le rendait si enthousiaste… et si désordonné. En tout cas, peu importe ce que c’était, cela semblait l’occuper et le rendre enthousiaste, et quoi que ce fut, si cela le détournait des pensées peu réjouissantes qui devaient tourner dans sa tête, alors tant mieux. Il lui fallait quelque chose pour l’occuper, tout comme Dick s’était présenté au GCPD pour tuer le temps et arrêter de tourner en rond pendant la journée. De toute façon, Dick se disait bien que persuader le jeune homme de sortir et d’avoir une vie sociale n’était pas au programme pour le moment, et ses encouragements étaient tombés dans l’oreille d’un sourd.

Après avoir mis sans dessus dessous le bureau et avoir même finit par s’y cogner –Dick ne put retenir un gloussement- il sortit enfin l’objet de son excitation et posa sur le bureau une… chaussure. Dick fut quelque peu intrigué, et écouta avec attention ses explications, étonné du bruit qu’elle fit lorsqu’il la déposa devant lui. Elle devait peser une tonne, que comptait-il en tirer ? Il l’écouta et sourit légèrement. En effet, c’était un projet assez sympathique, même si Dick ne saurait dire s’il arriverait à quelque chose. Roues, moteurs, de quoi se déplacer rapidement en cas de poursuite s’il n’avait pas la batmobile ou le batpod. Intéressant.
Sauf que la démonstration ne finit pas comme il aurait pu l’espérer… Dick éclata de rire avant de se reprendre un peu, pour ne pas non plus vexer Tim. Après tout, au fond, c’était une bonne idée, il fallait juste y travailler pas mal encore.

- Si tu arrives à l’alléger vraiment, c’est une idée assez sympa. Si elle ne t’explose pas à la figure...

Dick retint un rire et examina ce qu’il restait de la chaussure. L’idée était fondamentalement bonne, mais pas en l’état des choses. Elle était en effet bien trop lourde alors qu’ils avaient besoin de tenues qui n’entraveraient pas leurs mouvements. Dick n’aurait jamais pu au vu de son style de combat s’encombrer d’un accessoire si lourd, vu toutes les acrobaties qu’il utilisait. Mais Tim en aurait plus l’utilité, et puis, cela l’occupait.

- Hmm, tu devrais refondre toi-même toute les pièces en carbone, pour les alléger, ou taper dans les composites. Pour la sortie des roues, les faire sortir par un choc ou en soulevant me parait assez dangereux. Pourquoi pas une commande sur ton costume, plus simplement ?

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptySam 26 Jan - 18:39



De nouveau ma mâchoire se crispe lorsque Dick utilise le passé pour évoquer Bruce. J'ai envie de le secouer, d'hurler dans ses oreilles qu'il n'est pas mort, qu'il est forcément quelque par… Qu'il n'a pas le droit de partir. J'ai envie de crier qu'il n'a pas le droit lui non plus de l'abandonner, que Bruce lui n'abandonnerai pas pour nous retrouver. Mes dents grincent et je dois redoubler d'effort pour ne pas exploser et empêcher ses maudites larmes de couler. Je dégluti difficilement pour étouffer ma douleur. Pourquoi n'y a-t-il donc plus que moi qui ai suffisamment foi en lui pour le chercher encore ? Pourquoi l'ont-ils tous abandonné ? Parce que c'est plus facile ? Parce qu'enterrer quelqu'un est plus aisé que de le rechercher désespérément ? Comment pourrai-je me sentir ici chez moi alors que j'en suis certain, Bruce est quelque par. Et je finirai par le retrouver, même si pour ça je dois partir à l'autre bout du monde.

Je ne peux que sourire à sa promesse, me disant que tant qu'il n'est pas prêt il ne pourrai tenir sa promesse. Et prêt, je ne suis pas certain qu'il le soit vraiment. Je n'ai pas envie qu'il se sente obligé à l'image de ce soir… Contraint quelque par, par les harcèlements téléphoniques d'Alfred, de venir ici ce soir.

- Tu sais Dick, je vais te dire un truc et on en parlera plus jamais ensuite. Si je t'ai autant… Pour "le" replacer… Ce n'était pas uniquement pour les raisons dont on a parlé. C'était surtout pour égoïstement, te faire revenir. Tu aurais voulu prendre le costume d'Alfred… Ça aurai été aussi bien... Il aurait prit sa retraite en étant invité à vie au manoir !

Je me pince les lèvres pour ne pas éclater de rire en voyant mon frère dans son superbe t-shirt, mais je ne dis encore rien pour le moment. Parce que je sais presque me tenir, mais tôt ou tard, je ne pourrai résister à remettre une couche. La prochaine fois, j'ajouterai le jean rose à sa nouvelle panoplie "pink".

Des regrets… J'en ai déjà tellement. Celui de n'avoir jamais été là à temps. Et cela, par trois fois. J'aurai donné n'importe quoi pour me trouver à la place de ma mère. Pour arriver à temps pour mon père… Pour accompagner Bruce ce soir là… Pour disparaître à leur place. Mais voilà. Je ne suis pas arrivé à temps. La preuve en est, je suis là et pas eux. Je soupire.

- Il y a une différence entre n'en avoir ni besoin, ni envie, et le pouvoir Dick.

Je manque de m'étouffer à l'évocation de la contraception, même aussi "subtile". Tu veux parler capotes ? Alors là… Je vais me venger sur le champ. Dick t'es foutu ! Tu viens de réveiller le "loup" sournois. Attention à tes prudes oreilles mon grand… Alors dis-moi, avec ou sans lubrifiant ? C'est quoi le mieux ? Quelle taille ? Comment tu la choisis ? Tu les essayes toutes comme des t-shirt ? Et pour les parfums ? Y'en a qui sont mieux que d'autres ? Y'en a à éviter ? Les accessoires peut-être aussi ? Des anneaux vibrants, c'est bien ? Oh non je sais, tu as envie de passer dans une pharmacie avec moi pour que je dise haut et fort que je veux un peu de tout ? Tout en disant cela, je reste particulièrement sérieux, juste pour le mettre mal à l'aise. Et pour les positions aussi ? Attends, bouge pas, je dois avoir le kamasutra quelque par, tu vas pouvoir me dire avec laquelle je me louperai jamais. Je fais mine de fouiller dans un tiroir, allant jusqu'au bout. Et pour les préliminaires… Faut que ça dure combien de temps ? Tu t'y prends comment ? Tu chronomètres ? Je sors en livre en cachant la couverture et le pose sur le bureau devant son nez. Vas-y, montre moi. Enfin au bout de mon ânerie, j'éclate de rire. C'est bon, je plaisante ! Te décompose pas ! Respire ! Tu d'viens bleu ! Dis-je en riant. Je vais te dire un truc. Si jamais je rencontrai une fille qui me donne ce genre d'envie, je viendrai avant te questionner, rassuré ? Mais prends quand même de l'avance, parce que si un jour je rencontre quelqu'un, crois moi que les questions, tu vas en avoir. Sur ces mots, j'ouvre le livre dont Dick peut enfin découvrir le contenu : la chimie moléculaire. Et puis franchement, tu crois que je me risquerai à chopper une cochonnerie ou pire… Un bébé ?

Je lui désigne un coin du plafond de l'index. Souris, t'es filmé. Oui j'ai rajouté des caméras de surveillance et j'ai changé de place le disque dur qui les enregistre. Rien de ce qui se passe ici, ne leur échappe. J'appuie sur quelques touches du clavier et les écrans s'allument de nouveau, montrant ce qu'enregistrent les vidéos. Regarde comme t'es beau ! Faut que personne ne loupe ça ! Exprès pour le taquiner, la touche print est enfoncée une dizaine de fois et les impressions commencent. Je vais pouvoir jouer au maître chanteur ! Dick, ta réputation est en creux de ma main ! Ne tenant plus, je me mets à rire en agitant les premières impressions sous son nez. Voyons, voyons, que vais-je bien pouvoir te racketter ! Des cours de sexualité peut-être ? Tu avais l'air de tellement y tenir ! J'ai la vengeance tenace lorsque c'est un prétexte à chambrer. Après tout, n'avons-nous pas beaucoup de retard à rattraper ? Mais faut-il vraiment une raison pour qu'un cadet taquine son aîné ?

Lorsque ma démonstration termine en flop et que mon frère souligne indirectement que ma chaussure pourrait me sauter au nez, je ne peux réprimander un geste parfaitement "mature" : je lui tire la langue.

- C'est sûr que pour l'instant, hormis garder quelqu'un au fond de l'eau, histoire de bien le noyer, ou de briser tous les os d'un corps en le faisant rentrer dans un mur… Mais pour l'instant j'ai juste utilisé ce que j'avais sous la main sans effort. J'ai comment dire… Emprunter les moteurs du four d'Alfred et du micro-ondes… D'ailleurs faut que je pense à les remettre avant mardi, Alfred a appelé le réparateur… Je n'allais pas lui dire que j'ai emprunté le matériel pour des chaussures, il aurait fait une jaunisse.

J'écoute ses conseils attentivement tout en ressortant les brouillons de mes plans.

- Le problème c'est que si c'est relié au costume, ça fonctionnera par fréquences. Aucune fréquences n'est totalement sûre. Une impulsion peut-être… Mais regarde les pacemaker, il suffit de plaques à induction pour les faire déconner. C'est rare, mais ça arrive. Et je tiens pas non plus à me prendre un coup de jus… Par contre excellente idée pour les composites. Je vais voir ce qui se fait dernièrement. Je sais que l'armée travaille actuellement sur un tout nouveau truc sur ses avions de chasse… Je m'arrête. T'aimerai pas savoir comment je le sais, fais-je avant de reprendre : Je te rassure, je ne te demanderai pas de les essayer quand elles seront un peu plus abouti, l'ai-je taquiné. Quoi que maintenant que j'ai de quoi te faire chanter… Dis-je un regard taquin en coin.

Mon regard se pose involontairement sur les dossiers un peu plus loin, de Wayne entreprise. Je soupire. Je ne sais pas comment aborder le sujet, mais je déteste me faire passer pour Bruce. Imiter sa signature, utiliser son matériel pour changer ma voix…

- Combien de temps encore je vais devoir me faire passer pour lui ? A chaque fois que j'entends sa voix… Même si ce n'est que l'imitation d'une machine… J'ai horreur de ça. Imiter sa signature, c'est mal honnête, pas seulement envers lui, mais envers ses parents aussi. Tu crois qu'ils approuveraient ? Je suis sûr que non. Lui non plus, je suis sûr qu'il n'approuve pas. Je déteste mentir, et je ne fais que ça. J'veux dire… Eluder, faire silence, ça ne me dérange pas, mais mentir aussi effrontément… Ça me pose problème. Je sais que c'est parce qu'il le faut mais… Inventer toujours de nouveaux prétextes à son absence… Devoir toujours accorder des violons… Un jour il y aura une erreur et ça nous sautera au visage.

Avec un peu de chance, le présent dans ce qui aurait dû être le passé, passera inaperçu. Je compte la dessus et poursuis comme si de rien n'était :

- Et si ça nous pète à la tronche à nous… Ça touchera Lucius, Alfred… Il n'y a pas que nous. On pourrait nous accuser de profiter, d'abuser… Je sais qu'en plus je suis mineur, ça n'arrange rien, ça sautera deux fois plus au nez d'Alfred. T'imagine si on l'accuse de profiter de ma pseudo crédulité et de faire main basse sur les biens de ceux sur qui il a veillé avec autant de dévouement ? Je ne suis pas sûr qu'il pourrait faire face. Il a beau sourire et toujours se montrer prévenant, je ne suis pas idiot, je le vois bien dans ses yeux toute sa douleur. Il y en a beaucoup qui seraient ravis de ce genre d'affaire, à commencer par les journalistes et ces requins de la finance… Ils ne demanderaient pas mieux que de mettre la main sur l'entreprise pour la détourner de ce pourquoi elle a été créée…

Ça y est, c'est dit. Dick ne doit pas avoir idée de l'effort fourni pour aborder ce sujet qui nous replonge irrémédiablement dans "son" absence. J'ai l'impression en cet instant d'être non seulement mon bourreau, mais aussi le sien.

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyDim 27 Jan - 21:31



Dick comprit ce que le jeune homme voulait dire, et cela lui tordait l'estomac. Il aurait du le comprendre, au lieu de s'enfuir pour échapper à ses responsabilités. Mais c'était fini tout cela. Tim avait été un électrochoc, celui qu'il lui fallait pour lui rappeler ses responsabilités, auprès de Gotham, et maintenant, auprès d'eux. Dick se sentait comme un beau salaud qui avait abandonné sa famille, mais cela n'arriverait plus. Non, à partir de maintenant, Dick prendrait ses responsabilités. C'était lui l'aîné désormais, et il devait veiller sur son cadet. Et sur Alfred. Il le prit un instant contre lui, dans un élan peu viril, mais foncièrement fraternel, avant de se détacher de lui, posant ses mains sur ses épaule,s le fixant droit dans les yeux. Il avait tellement grandit...

- Je suis là maintenant. Et je ne vous abandonnerais plus. Plus de fuite, et plus de visite comme ce soir parce que j'ai laissé faire et qu'on m'a rappelé quelle était ma place.


Dick se décomposa sur place, la bouche ouverte, cherchant quelque chose à dire, quelque chose qui ne sortait pas. Tim semblait si sérieux, mais Dick... Oui, okay, il lui avait plus ou moins fait la leçon et l'avait laissé entendre à mots couverts, mais il ne s'attendait pas à ce que son cadet lui demande ça si soudainement ! Bien sur, Dick pouvait répondre à toutes les questions qu'il lui posait, il n'était pas étranger à toute ces considérations mais... Mais pas comme ça, là, soudainement sans qu'il ait le temps d'y réfléchir à comment présenter les choses. Et quand Tim en arriva au chapitre des positions, il était prêt à faire demi tour, et la seule miette de dignité qu'il lui rester fut de ne pas encore tourner au rouge écarlate. Il était vraiment sérieux ? Dick le vit farfouiller dans un tiroir et en sortir un livre. Non, il ne planque pas ça dans le bureau de Bruce, c'est une blague...

Dick sentit la pression tomber lorsque son cadet lui avoua qu'il le menait depuis le début en bateau. Mais il lui sourit quand même, il l'avait bien eu. En tout cas, si pour cette fois, il avait été déstabilisé, il nota dans un coin de sa tête qu'il faudrait qu'il commence à réfléchir à une éventuelle discussion d'homme à homme avec Tim. Il pourrait en avoir besoin plus tôt que Dick n'aurait pu le prévoir. Quoique visiblement, il en oubliait que Tim avait déjà 17 ans, l'âge de flirter, et d'aller un peu plus loin qu'un simple flirt. Enfin, en tout cas, Tim semblait sérieux à propos de tout cela, et c'était tout ce dont avait besoin Dick pour être rassuré. Il serait quelque part ravi d'assumer son rôle de grand frère, et rassuré de voir que le jeune homme y réfléchissait déjà. Mais à sa dernière intervention, avec un regard presque offensé, surpris, mais rieur foncièrement, Dick lui répliqua :

- On choppe pas un bébé, Tim !

Dick reprit sa respiration, et secoua sa tête. Il l'avait bien eu, mais s'il l'avait fait paniquer pour cette fois, il saurait s'y attendre pour la prochaine, qui pourrait arriver plus vite que Dick n'aurait voulu l'imaginer. Et il saurait se comporter en grand frère et lui parler de tout cela, sérieusement. Enfin, Dick se dit que quelque part, pour cela, c'était bien qu'il soit revenu. Il voyait mal Bruce se charger de ça, à vrai dire, et de toute façon Dick doutait que Tim soit allé voir Bruce pour ça. Quoique Dick aurait payé pour voir Bruce à sa place, ça aurait vraiment été très drôle ! Dick eut un sourire un peu triste. Encore quelque chose que Bruce manquait...

A l'annonce de l'installation des caméras, Dick leva les yeux au ciel. Entre son tshirt magnifique et sa tête qui devait valoir son pesant d'or, son cadet l'avait bien eu. Et en plus, il continuait sérieusement à l'asticoter. N'importe qui aurait pu détester cela, mais Dick cachait difficilement son enthousiasme de se voir ainsi emmerdé, parce qu'il n'y avait pas d'autre mot. Voir Tim sourire, avoir l'impression de se retrouver face à un petit frère casse pied comme s'ils étaient une vraie famille, sans tous les drames récents... Cela lui faisait du bien.
Il le regarda en plissant les yeux, et baissa son ton pour prendre sa voix de justicier

- Sale gosse, tu me le paiera...

A l'évocation du mode d'acquisition des pièces détachées de ses chaussures, Dick ne put retenir un rire et lever les yeux au ciel. pauvre Alfred, il en avait bavé pendant des années et quelque chose lui disait qu'avec Tim, il n'en avait pas fini. Il lui en toucherait peut-être un mot, qu'il ne s'inquiète aps et qu'il laisse faire Tim. Tant que cela le maintenait occupé...

- Pioche dans la réserve, en cherchant bien tu devrais trouver ce que tu cherches, sinon n'hésite pas à aller voir Lucius. Même les prototypes de l'armée sont dépassés quand il s'agit des projets de Lucius.

Mais Tim avait raison, une fréquence se dérègle, se hacke -il était sur qu'Oracle pourrait faire cela-, ou finit par faire des conneries, et cela pouvait être dangereux selon la situation. Sans compter les métahumains. Livewire, et il était foutu. Sans compter les tasers à la portée de n'importe quel malfrat qui pouvait dérégler le fonctionnement, aussi. Quand à prendre un coup de jus, Nightwing lui même avait équipé son costume et ses bâtons d'eskrime de façon à ce qu'ils produisent une décharge électrique. Utilisation unique, mais de quoi le protéger s'il était inconscient, ou mettre au tapis un adversaire.
Dick leva de nouveau les yeux au ciel, il sentait qu'il allait se retrouver mêlé à toute sorte d'histoires... Et en même temps, il en était presque content.

Mais soudainement, Tim changea radicalement le ton de la conversation. Dick suivit son regard jusqu'à des dossiers de Wayne Entreprises, et il vit tout de suite où il allait en venir.
Et Dick le comprenait parfaitement. Comment avait-il pu laisser cette responsabilité sur ses épaules ? Personne n'aurait pu faire cela mieux que Tim, mais chaque jour devait lui rappeler que Bruce était partit, et qu'il fallait mentir et cacher ses émotions. Plus le temps passait, plus les absences de Bruce devaient être complexes à gérer. Dick acquiesça à ses paroles. Il comprenait, et surtout, il pensait que Tim avait raison. Il voyait où il venait en venir. Ils ne pourraient pas maintenir cette situation indéfiniment. Et Dick avait raison quand à la suite. Il continua d'acquiesçer. Il avait raison, et cette mascarade devait prendre fin. Y mettre un terme, enterrer Bruce dans un sens les mènerait sur la voie d'un deuil correct, mais surtout relâcherait un poids immense des épaules de Tim.

Cela n'allait guère être facile. Il allait falloir trouver une raison à la disparition de Bruce pendant ces derniers mois, et lui inventer une mort brusque et soudaine qui ne laissera personne penser qu'elle puisse être liée à celle de Batman.

- Tu as raison. Je ne voulais pas en discuter tout de suite, mais il faut régler cela avant que la situation ne dérape. Il faut arriver à une explication cohérente de ses absences qui ne fasses pas sembler suspecte l'annonce de sa mort. Un cancer, traité au manoir duquel il s'est bien remis ? Le Dr. Thompkins saura nous fournir toutes les preuves nécessaires, il faura juste qu'elles parviennent à un journaliste qui en fera de gros titre. Clark nous aidera pour ça. Et puis, il faudra maquiller sa mort, un accident tragique qui ne fera douter personne.

Dick posa sa main sur l'épaule de Tim, et la serra doucement. Dick n'avait pas envie de discuter de détails morbides avec Tim. Il en avait assez bavé. Il était temps que Dick prenne sa relève. Il trouverait bien quelque chose. Son jet qui se crash sur la piste, une erreur humaine, et un incendie suffisamment grave pour que l'on ne s'étonne pas du peu de restes. Un peu de sang -et Dick savait qu'il y en avait en réserve- ou il trafiquerait des empreintes dentaires et cela suffirait bien. Bruce aurait droit à sa une, comme durant toute sa vie où il s'était exposé en tant que milliardaire playboy chéri de Gotham. Et il retomberait dans l'oubli. On lui construirait quelques mémoriaux, mais personne ne se souviendrait réellement de l'homme, du symbole qu'il était, en dehors de ceux qui agissaient aux côté de Batman.

- Je peux m'occuper des détails, tu as assez souffert de tout ça... Et je t'ai bien trop relégué toute la gestion de cette crise. Il n'y aura qu'à accorder nos versions, quelques déclarations aux médias, et nous pourrons commencer à voir la fin de tout ces mensonges.

Ensuite viendrait le temps du deuil, et tout le monde aurait besoin de cela. Enterrer dignement et pour de bon Bruce, pour que chacun puisse surmonter cette perte. Surtout Tim. Il avait encaissé admirablement, mais il restait un enfant.Un enfant sur lequel Dick avait trop compté sans forcément s'en rendre compte. La mort de Bruce ne résoudrait pas tout, et Dick aurait besoin de Tim plus que jamais, notamment pour s'occuper de Wayne Entreprises. Il savait qu'il fallait plutôt compter sur Tim que lui. Alfred et Lucius gèrerait tout cela le temps qu'il ait au moins son diplôme, mais la compagnie lui reviendrait. De toute façon, Dick savait qu'il ne serait pas à la hauteur, alors que Tim était intelligent, brillant...

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyLun 28 Jan - 7:58



Si l'étreinte de mon frère a quelque chose d'apaisant, de réconfortant, je ne peux cependant m'empêcher de me demander s'il est réellement prêt, parce que je ne suis pas certain d'assumer un nouveau départ de sa part. J'ai envie de le croire, mais mon instinct de survie m'oblige à ne pas oublié qu'il est déjà parti. Tu dis ça parce que tu en as envie, ou parce que tu te sens obligé de rester ? n'ai-je pu m'empêcher de souffler. Parce que s'il compte finalement repartir, je préfère qu'il ne revienne pas du tout. Parce que je me berce déjà suffisamment d'illusion pour être capable de faire front à de nouvelles.

S'en suit l'humour, ma vengeance. Il prend cher, et je ne me gêne pas pour en mettre des couches, en faire des tonnes. Tu déconnes ? Un bébé c'est pire que la peste ! Si y'a bien un truc que je souhaite à personne, c'est bien ça !, n'ai-je pu m'empêcher de rétorquer. Lorsque mon frère m'assure, sous le timbre de voix de son masque que je paierai ma vacherie, je ne peux m'empêcher le lui faire une affreuse grimace signifiant "cause toujours".

- Je préfère aller voir Lucius les mains pleines et avec quelque chose de consistant. Sinon la solution tombe toute cuite, c'est trop facile. Et je dois dire que discuter avec Lucius est toujours passionnant, c'est pour cette raison que je tiens à apporter matière à la discussion, pour que l'échange soit réel et non illusoire.

Finalement, le véritable fond de notre "situation" tombe. Parce que la politique de l'autruche ne nous mènerai que dans le mur et que je n'en peu plus de ne faire que mentir. J'ai l'impression de le trahir en poursuivant sur cette voix...

Mon visage se referme et s'obscurci dès que Dick commence à exposer ses idées. Sait-il ce qu'inflige un cancer ? A-t-il déjà vu ses ravages ? Bien sûr, les "bonnes âmes" de Gotham tomberaient dans le panneau. Ces rapaces auraient de nouveaux sujets de discussion pour leur ragots immondes. Les médias en feraient leurs choux gras, tellement ravi d'avoir un tel sujet à ce mettre sous la dent. Des hyènes… Des rapaces… Des vautours… Pire encore que des rats. La souffrance se ravive, me poignarde. "Tu as assez souffert de tout ça"… Te doutes-tu seulement que malgré cette main sur mon épaule, chaque mot que tu prononce en cet instant c'est autant de coup de poignard ? "Accorder nos violons"… La musique est déjà tellement fausse...

Je ne tiens plus. Je ne peux plus rester là, assis, j'ai besoin que les tensions sortent. Je me relève et fais quelques pas, lui tournant le dos. Il ne doit pas voir la colère dans mon regard. Il ne doit pas voir la rage qui traverse mes veines. Alors c'est vrai. Dick y est totalement résigné. Il l'abandonne définitivement. Il y est résigné et le peu d'espoir que j'avais que cela ne soit pas le cas, vient de s'étioler, de se briser pour être réduit à néant. Plus il parle et plus je sens le torrent bouillonner. Les mains jointes devant moi, leurs muscles se crispent. Mon coeur bat dans mes tempes. La révolte gronde et je peine à la faire taire. La douleur devient plus brûlante encore qu'elle ne l'a jamais été. Je me mords la joue pour ne pas l'interrompre et maugréer quelque chose que je regretterai par la suite. Un gout métallique empli mes lèvres. Les larmes me montent mais comme toujours, bien qu'elles soient éprises de liberté, je les en prive. Pas une fois je ne les ai laissé couler et je ne le leur permettrai toujours pas ce soir. Un cancer… Un accident… Je peine à déglutir. La sueur perle sur mon front. La douleur est ravivée. Le laisser partir comme ça, dans un simulacre, une comédie… Une mascarade. Ça me révolte. Devoir faire semblant me donne la nausée. J'ai envie de vomir.

- Fais comme tu veux.

Ma voix est froide et ne dénote pas ma colère, ne me trahissant du moins pas sur ce point là, mais son instabilité démontre que je suis loin d'être insensible.

- Mais ne compte pas sur moi pour les médias ou pour les funérailles. Parce que mentir sur mes convictions au monde, j'en suis incapable. Parce que si je sais jouer la comédie, je ne sais pas le faire à ce point là.

C'est au dessus de mes forces. Je ne peux pas l'enterrer alors que je le crois… Non. Je le sais vivant. Quelque par. L'humour d'un peu plus tôt c'est dissipé, ma bonne humeur aussi. Plus aucune joie ne m'anime. Je ne lui en veux pas, ou peut-être que si, peut-être que je lui en veux un peu, non pas de ses "projets", mais de son abandon. Je ne sais pas, je ne sais plus. J'ai l'impression d'étouffer, que les murs se rapprochent. La Cave pourtant si grande, me parait étroite comme jamais.

Comment lui dire que moi, je n'ai pas l'intention de l'abandonner, que je poursuis mes recherches comme au premier jour ? Si ce n'est pas avec plus de conviction encore… Comment lui faire comprendre… Je prends une grande inspiration. Mes recherches sont protégées dans l'ordinateur… Je sais que Dick ne pourra les trouver, ou du moins, ne pourra pas en forcer l'ouverture. J'ai conscience que si je vends la mèche, son inquiétude à mon égard ne fera que croître, tout comme celle d'Alfred et Barbara. Chose que je ne veux pas. Je ferme les yeux. Je dois me reprendre alors que la douleur hurle dans mes oreilles, me lèche la nuque et envahi chaque cellule de mon corps. J'ai rarement été aussi seul qu'en cet instant. Si j'affirme que Bruce n'est pas mort, je serai contrains au repos forcé, sous étroite surveillance, et je doute qu'on me laisse encore l'accès à la cave. Ils feraient pire que mieux, m'enrageant en essayant de m'imposer leurs lois, leurs limites. Mais qui seraient-ils pour le faire, eux qui ne sont pas là chaque jour, eux qui ne doivent pas mentir au quotidien, jouer la comédie et faire comme si tout allait bien ?

Mes paupières se relèvent, les larmes ont disparu. Aucune trace n'en demeure. Je prends sur moi comme j'en ai prit l'habitude, mais cette fois, je ne peux dissimuler ma douleur, la colère passe, devient silencieuse, je lui fais la sourde oreille. Mes doigts et ma mâchoire se décrispent et je prends de nouveau une grand inspiration. J'ai envie d'hurler. Mon coeur cri dans ma poitrine. Mon palpitant s'emballe. J'essuie les quelques goutes sur mon front.

Voir la fin de tout ces mensonges… Je ne vois là que le début d'autres encore bien pires. Renoncer, c'est l'abandonner et si tous souhaitent le faire… Qu'ils le fassent, mais cette fois encore ce sera sans moi. Comment feront-ils lorsqu'il reviendra ? Le priver de sa vie. Voilà ce qui se prépare. Empêcher son retour… Alors que moi, je fais tout l'inverse. Je me bats pour le retrouver, lui faire reprendre sa place, pour qu'il revienne parmi nous.

- Parce que ça… C'est trop me demander. J'en suis incapable.

Je ne peux pas l'abandonner. Je refuse de l'abandonner. C'est au dessus de mes forces. J'ai besoin de le retrouver. J'ai besoin qu'il revienne. J'ai besoin de retrouver mon… Père. Il doit revenir. Il le faut. Lui, renoncerait-il aussi facilement ? Je le lui dois. Parce qu'il ne m'a jamais laissé tomber. Même lorsque j'ai refusé qu'il m'adopte. Même lorsqu'il s'est aperçu de la mascarade que j'avais monté à propos d'un oncle imaginaire. Bruce aurait pu être furieux de ma duperie, mais au contraire, il ne l'a pas été. Il m'a apprit à donner vie à un être imaginaire, à le rendre "réel" pour ne pas être découvert pour finalement, malgré le mensonge, m'adopter, ne pas me laisser derrière.

Quel égoïste je fais. Alfred, Barbara et Dick, n'ont-ils pas le droit de souffler ? J'ai choisi de courir après une chimère, et eux… De l'abandonner, de tourner la page - du moins d'essayer - pour passer à autre chose. Qui suis-je pour les maintenir dans leur douleur ? Ils ont besoin de faire le deuil. Ils ont besoin de passer à autre chose, alors… Alors une nouvelle fois, je ferai silence sur ce que je ressens, ce que je pense vraiment. Ils ont tous déjà bien assez payé, assez souffert. Je sais que Bruce ne voudrai pas les voir continuer ainsi à se vider de leur sang. Alors oui, je ferai semblant de sortir, je poursuivrai mes recherches ailleurs et ils n'en sauront jamais rien… Jusqu'à ce que Bruce revienne, parce qu'il reviendra, il doit revenir. Je ne lui donne pas le droit de nous laisser, de nous abandonner, de m'abandonner.

Je donnerai n'importe quoi pour prendre sa place et faire enfin taire son absence. Les plaies de Gotham ne s'en seraient pas à ce point infectées, elles ne seraient pas sujettes à autant de bactéries purulentes, autant de profiteurs cherchant la gloire en voulant prendre la place du chevalier noir. Je leur en veux à tous, chacun d'entre eux, parce qu'ils ont attendu qu'il disparaisse pour venir apporter une pseudo aide qui, dans la majorité des cas, met en danger davantage d'innocents encore, lorsqu'il ne copie pas son symbole. Je leur en veux de cet échec. De mon propre échec. Le temps… Il m'a fait une nouvelle fois défaut. Comme pour ma mère, des années plus tôt, comme pour mon père… Bien sûr si demain Oracle ou Nightwing viennent à m'appeler pour me joindre à d'autres sur une mission, je répondrai présent, mais je ne ferai équipe avec aucun de ces nouveaux venus de mon propre chef. Du moins pour ces nouveaux arrivants, car faire alliance avec d'autres que je "connais" plus ou moins, en revanche, ne me pose aucun problème.

J'ai l'impression d'avoir les jambes en coton. A quoi je m'attendais en abordant le sujet ? J'espérais que Dick opterai plutôt pour une disparition inexpliquée pour lui laisser une chance… Mais c'était sans compter sur sa conviction que Bruce a trépassé dans la bataille.

- Excuse-moi, je reviens. J'ai besoin d'air…

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptySam 9 Fév - 21:12


Dick comprit qu'il avait dépassé la ligne, il n'aurait pas du en parler avec Tim. Pas maintenant. Il avait largement sous estimé l'impact que cela aurait sur son frère, et s'en voulait terriblement. Dick, Alfred, ils étaient des adultes, et réussissaient à garder la tête froide, analyser la situation clairement. Mais Tim... Il n'était qu'un adolescent, il avait déjà perdu ses deux parents peu de temps auparavant, et maintenant Bruce... Dick avait largement sous estimé l'impact de tout cela sur lui. Il sur-compensait en s'enfermant dans la cave, remplissant le rôle de Batman comme de Bruce, se plongeant dans le travail, et ses études, se coupant du monde. Dick ne pouvait le laisser ainsi. Mais si cela blessait visiblement Tim, il fallait le faire, passer à travers tout cela. Dick devait ménager la sensibilité de Tim, amis aussi veiller sur son héritage.

Il fallait s'assurer que le nom de Bruce Wayne ne soit jamais associé à celui de Batman. Il fallait aller à travers tout cela pour s'assurer que personne ne fasse le lien. Et cela lui en coutait aussi énormément. Mais c'était pour leur bien à tous. Tim n'aurait plus à mentir, à se faire passer pour Bruce. Et ils pourraient commencer à réellement faire leur deuil.
Mais Tim... Tim ne semblait pas réagir comme il aurait pu l'espérer. Sa voix était glacial, et mit Dick mal à l'aise.

- Crois moi, je ne prends aucun gout à tout cela. Si ce n'était pour nous assurer que personne ne fasse jamais le lien entre Bruce et Batman, cela se serait passé bien autrement.

Aux paroles de Tim, Dick se crispa. Il n'approuvait pas, mais plus que cela... Dick ne savait pas comment réagir à cette annonce. Cela ferait du mal à Alfred de ne pas voir Tim à ses côtés. Mais il pouvait le comprendre, et de toute façon, qui était-il pour juger ? Il s'était enfuit sitôt les rares restes de Bruce mis en terre dans le jardin, auprès de Thomas et Martha, au pied d'une stèle muette, aux côtés de Jason. Ils avaient déjà eu leur enterrement, pourquoi se ré-infliger cette souffrance ? De toute façon, Dick n'avait aucunement l'intention d'inviter les caméras de tout Gotham. Un simple cérémonie dans la plus grande intimité pour que les journalistes voient les invités entrer et sortir du domaine suffirait largement. Mais Dick aurait voulu avoir Tim à ses côtés. Sa réaction le blessa, beaucoup, même s'il pouvait la comprendre.

- Je ne te le demanderais pas Tim. Nous t'en avons tous bien trop demandé.

Surtout lui, il fallait être honnête. C'était lui l'ainé, et pourtant c'était Tim qui avait endossé toute les responsabilités. Tim était quelqu'un de foncièrement honnête et tous ces mensonges avaient du lui peser directement.

- Je comprends Tim, et personne ne t'en voudra.

Dick prit un instant, esquissa un pas vers lui, tendant la main, la retenant à quelques centimètres de son épaule. Tout cela le faisait retomber dans des souvenirs douloureux. Des flashs, Bruce et ses dernières paroles, leur dernière étreinte avant... Avant que tout soit fini. Des visions d'horreur lorsqu'il vit Bruce, ses derniers instants. Il les revit à nouveau, face à ce dos. Tim, Tm lui ressemblait déjà tellement, et pourtant si peu. Combien de fois Dick s'était retrouvé face à ce dos immense, avec ce besoin de toucher, de se rassurer, sans jamais l'avoir fait. Leur souffrance, Tim et Dick la partageaient, mais si différemment.

- Je sais que cela fait mal, Tim. Crois moi, je le sais. Mais c'est pour notre bien à tous. Tu ne peux continuer ainsi, et... Il faut tourner la page. Bruce nous a quitté, pour de bon, et il va nous falloir à tous apprendre a vivre avec ça. Ne te détourne pas de moi, je t'en prie... Alfred et toi êtes tout ce qu'il me reste, je ne veux pas que tu m'en veuille ainsi...

Dick aurait eu les larmes aux eux s'il ne s'y était pas fermé et préparé. Mais il ne put empêcher sa voix de tressaillir. Il avait l'impression que Tim lui en voulait, et cela, il ne pouvait pas le supporter. Il ne voulait pas voir les derniers lambeaux de sa famille se détourner de lui. Il l'aurait bien mérité, alors qu'il les avait abandonné quand ils avaient eu besoin de lui. Mais Dick ne referait plus cette erreur, et tout ce qu'il souhaitait à présent, c'est qu'ils continuent leur chemin, leurs combats... ensembles.

Dick s'en voulait de n'avoir su voir que Tim en souffrait tant, et de n'avoir pu imaginer sa réaction. Il était loin de s'en être remis -qui l'était de toute façon- et semblait encore dans une phase de déni/colère qui ne pouvait lui être bénéfique. Mais Dick se promit d'être là pour lui, cette fois. Il avait perdu ses parents, l'homme qui avait fait de lui celui qu'il était aujourd'hui, il avait perdu un frère d'avoir été assez stupide et de n'avoir pu ravaler sa fierté et admettre ses erreurs, il n'en perdrait pas un second d'avoir été incapable de le comprendre.
Dick s'avança vers Tim, et posa ses deux mains sur ses épaules, posant son front contre sa tête, n'osant le prendre dans ses bras même s'il en mourrait d'envie. Le serrer contre lui, pour le sentir vivant, lui assurer qu'il serait là, et qu'il ne le quitterait pas.

- Je suis désolé, je n'aurais pas du t'en parler, pas maintenant alors qu'on vient juste de se retrouver... Mais je suis là Tim. Tu n'es plus seul. Je ne t'abandonnerai plus... Et tu sais que tu peux me parler si tu veux faire sortir cette douleur...

Non, Dick ne referait plus cette erreur, et ils devaient se serrer les coudes. C'était maintenant à Dick de décharger des épaules de Tim ce fardeau. Il pouvait lui en vouloir, aujourd'hui, mais il le faisait aussi pour lui, et il savait qu'un jour, le jeune homme le comprendrait... et l'en remercierait. Ils avaient tous besoin de ce deuil, même si Tim ne le savait peut-être pas encore.

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyDim 10 Fév - 17:10



Je sais l'importance de garder sous scellée le lien entre l'homme et le masque... Ne serait-ce que pour, égoïstement, nos vies. Nos identités respectives ne tarderaient pas à être dévoilées... Celles de nos alliés et amis également.... Jamais les choses ne doivent être découvertes. Pourtant, je suis incapable de me résoudre à l'enterrer. Je m'accroche à une chimère comme à une bouée de sauvetage. Je m'agrippe à un rêve fou, celui d'un enfant de nouveau “orphelin”.

Je sens que mon ton ne laisse pas mon frère indifférent. Je m'en veux tellement... Autant avec les nombres, les sciences, la physique... Je sais composer pour m'exprimer sans mal, autant lorsqu'il s'agit de parler de moi, de ce que je ressens.... Je suis un incapable. J'aspire à l'épargner de mes maux et je fais tout l'inverse. Quel imbécile ! Je le sens se lever derrière moi, hésitant. La chose me confirme la douleur que j'éveille, que je lui inflige. Je me maudis. Je fais pire que mieux. Encore...

Il m'assure qu'aucun ne m'en voudra de mon absence... Mais je m'en veux déjà tellement de ne pas être capable d'être là pour eux comme ils le sont pour moi. Un couard doublé d'un lâche, voilà ce que cet instant, je pense de moi. La chose ne fait qu'empirer lorsque je perçois son mouvement avorté bien trop tôt. Mon frère pense que je me détourne de lui.... Que je lui en veux sans savoir de quoi réellement. J'ai l'impression de ne faire qu'accroître ses tourments. Quel bel enfoiré je fais. La colère revient, contre moi cette fois. Celle d'être impuissant, d'être incapable d'aider mon frère, de l'acculer sans le vouloir... Mes muscles de nouveau se tendent. Mes mains viennent de redevenir moites. Ma bouche s'assèche, je ne salive plus et les larmes reviennent, prisonnières.

Les deux mains de Dick se posent sur mes épaules, salvatrices, protectrices et rassurantes. Je fermes les yeux. Mes muscles se détendent. J'appuie ma joue droite sur l'une d'entre elles. Je reporte mon poids contre le torse de mon frère. Ça fait bien longtemps que je n'ai plus senti cette impression de sécurité, d'être “intouchables”, comme en cet instant. L'espace de quelques secondes, tout s'envole, s'évapore, disparaît. Mais le répit n'est que de courte durée. Déjà, la réalité nous rattrape, me ramenant à cette douleur me rendant presque fou, presque ivre. Il m'invite à parler, à vider mon sac.

Par où commencer ? Comment formuler ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

- Ce n'est pas de ta faute Dick, dis-je après un long moment de silence. Je n'aurai pas dû parler de l'entreprise. C'était idiot. Je... J'espérais juste... Ma gorge se noue, je peine à déglutir. Une disparition... ai-je finalement murmuré.

Pour la première fois, une larme se libère, bientôt suivie par une seconde toute aussi éprise de liberté. Aucune cependant ne suivra cette fois. Il est étrange de constater combien il est difficile d'affronter le regard d'un être cher lorsque l'on parle à cœur ouvert, alors qu'au contraire, lorsqu'il s'agit d'un étranger ou que l'on s'exprime de dos, comme dans le cas présent, mettre des mots semble un peu moins irréalisable.

- Je ne peux pas l'enterrer... Ai-je fini par avouer. Mais ne me demande pas pourquoi. Je ne pourrai pas te répondre.

Une veine tentative pour avouer mes recherches. Un échec total. Je ne veux pas qu'il m'en veuille, qu'il s'inquiète plus encore que ce n'est déjà le cas. Si lors d'une mission, son esprit était occupé à autre chose au mauvais moment... Il pourrait lui en couter la vie. Je vois bien que Dick aussi souffre. Je ne tiens pas à le torturer davantage.

- Ce n'est pas à toi que j'en veux... Je ne sais pas ce que je ressens vraiment. J'ignore comment je dois... “gérer ça”.

Le silence retombe, un instant. Je tente de mettre des mots sur ce que je ressens, mais là encore, j'échoue, je n'y arrive pas, comme si les mots exacts pour parler de ce que je ressens, n'existaient pas.

- Je... Je ne sais pas parler de ces choses là. Je ne sais pas comment je dois réagir. Ce n'est pas marqué dans les livres... Ai-je finalement murmuré. Je suis désolé de te blesser. De t'inquiéter. Toi... Mais aussi Alfred... et Barbara, ai-je pensé en silence. Dick... Il t'es déjà arrivé de croire en quelque chose de fou, en quelque chose que tu sais impossible... Mais d'y croire quand même parce que tu en as vraiment besoin ? Je ne lui laisse pas le temps de rebondir, de creuser, de répondre à cette question qui n'en est pas vraiment une. Il s'agit d'une manière maladroite et peu habile d'évoquer ce que je me refuser pourtant à lui dire. J'aimerai tellement savoir comment je dois réagir. D'habitude, c'est facile, je sais ce que je dois faire, mais là... Je sais juste que je ne peux pas le mettre en terre.

De nouveau, la simple évocation des funérailles me tend, me crispe. Mes joues se creusent. Comment parviennent-ils à faire ? Comment arrivent-ils à s'y résoudre ? Je ne sais pas ce qui est le plus douloureux : le mettre en terre et l'accepter, ou le refuser et continuer une quête qui n'aura jamais de fin ou en tout cas, aucune d'heureuse ?

- Je suis désolé de ne pas être à la hauteur, une nouvelle fois. Ai-je murmuré d'une voix étranglée. J'ouvre les yeux, fixant le sol sans réellement le voir. Passant au travers comme s'il n'y avait rien que le vide des souvenirs. Je ne crois pas que je saurai encore courir si tu finis par repartir... Si tu me laissais Dick. A défaut de savoir avouer ma quête solitaire, c'est un autre aveu qui franchi mes lèvres. Un appel aussi.

- Je sais que si j'avais sut dire les choses... Si j'avais su trouver les mots... Tu serais probablement revenu plus tôt. J'ai toujours pensé que tu finirais par revenir lorsque tu serais prêt. J'ai juste peur que tu sois là par devoir et non pas par envie. Même si mon charme ravageur est irrésistible. Je tente de faire de l'humour, mais je n'y crois pas moi-même.

Bien vite, je reviens au présent, ou tout du moins, au futur et au chemin de croix qu'il va encore être. Mes “devoirs” reprennent le dessus sur la douleur. L'envie d'être là autant que possible – ou plutôt autant que je puisse le supporter – d'être présent pour mon frère, pour Alfred, Barbara...

- Si... Si pour “l'image” il faut que je vienne, je le ferai parce que je le lui dois. Je vous le dois. Si pour l'organisation tu as besoin d'aide... Je t'aiderai... Mais je ne veux pas prendre part aux funérailles si... Les mots ne me viennent plus, s'emprisonnent dans ma gorge.

Après ce flot de paroles et idées confuses, mélangées et désordonnées, le silence retombe. Je viens de déballer tout ce que j'ai pu. Je suis incapable de faire plus, d'affronter mes propres aveux.
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyDim 10 Fév - 21:28



Dick sent doucement le jeune homme se détendre contre lui. Toute cette tension, cette angoisse ne disparaitront pas si facilement, mais il se prend à espérer que sa présence l'aidera. C'est le moins qu'il puisse faire, et quelque part, Dick sait que ce poids sur ses épaules, c'est lui qui en a mit une bonne partie. Et maintenant, il sait que c'est son devoir de l'aider à s'en décharger.

Dick resserre son étreinte aux paroles de Tim. Il était encore dans le déni, s'accrochait à des lambeaux d'espoir. Faire croire à une disparition plutôt qu'à une mort accidentelle, n'était-ce pas un prétexte pour nier le décès de Bruce ? Dick ne pouvait lui en vouloir, cela faisait partie du processus et en aucun cas il ne voulait le brusquer. Il avait trop perdu, d'un coup, et se retrouver à nouveau orphelin... Dick comprenait. Après tout, lui aussi avait perdu ses parents, s'était trouvé un père de substitution et venait de le perdre. Des années séparaient ces deux pertes, mais la douleur était encore vive. Dans ses cauchemars, la chute de ses parents se mêlait dorénavant avec la mort de Bruce, sous ses yeux. Si la blessure de ses parents n'avait eu le temps de se refermer, peut-être s'accrocherait-il encore ainsi ? Dans tous les cas, il ne pouvait pas le blâmer mais tout faire au contraire pour ne pas le brusquer.

Dick vit le reflet d'une larme couler le long de la joue de Tim et leva les yeux au ciel, cherchant sa respiration. Le voir ainsi... C'était vraiment dur. Parce qu'il devait se montrer fort, pour lui, quand au fond tout ce qu'il voulait, c'était faire de même et se laisser aller. Dick retrouva son calme, resserrant sa prise sur son frère. Il était là. Il était là pour lui.

- Je comprends Tim... Si tu préfère, je vais essayer de m'arranger ainsi.

Dick passa sur ce point. Si cela pouvait aider Tim, alors il arrangerait pour maquiller cela, mais cette fois, il se passerait d'expliquer les détails de son plan à Tim. Dick s'interrogea un instant sur le sens de ses paroles mais conclut qu'il n'arrivait pas à exprimer son mal être, et ne creusa pas plus loin. De toute façon, il aurait bien été incapable d'imaginer l'espoir de TIm quand il avait vu Bruce mourir sous ses yeux.

Dick esquissa un sourire triste. Qui pouvait dire qu'il savait gérer la mort si violente et soudaine de cette ombre qui avait pris tant de place dans leur vie.

A son semblant de question, Dick faillit réagir. Il fut un instant perplexe, venait-il d'avouer à demi mot qu'il ne croyait pas au décès de Bruce ? Dick n'eut pas le courage, ni le temps de lui dire ce qui lui aurait fait si mal. Je l'ai vu, Tim, je l'ai vu mourir sous mes yeux et je ne l'oublierai jamais. Il n'a pas pu s'en sortir. Il faut se faire à l'idée qu'il ne reviendra plus... . Mais sa question n'en semblait pas une, et il détourna si rapidement la conversation que Dick n'eut pas le coeur à l'enfoncer un peu plus s'il s'était trompé sur le sens de ses paroles.

- Tim. Personne ne s'en remet si facilement, personne ne sait réellement réagir au décès d'un proche, et tu en as tellement vu tomber sur toi en si peu de temps... Bien sur que l'on s'inquiète pour toi, mais c'est ce qu'il y a de plus normal. Cesse de t'inquiéter pour nous, concentre toi sur toi. Et donne le temps au temps. Et la douleur.... finira par s'apaiser.

Mais elle ne disparaitrait jamais. Dick en savait quelque chose. Ce genre de blessure ne cicatrise jamais vraiment, il suffit d'un mouvement, d'un souvenir, pour sentir la plaie se déchirer une nouvelle fois, comme si elle datait de la veille.

- Eh, eh... Je suis là, okay ? Et je n'ai pas l'intention de m'enfuir de nouveau. Tu n'as rien à te reprocher et je pense que personne n'aurait pu faire mieux que toi. J'ai été stupide de partir, et tu n'as pas à te blâmer pour mes propres erreurs. Ce n'est pas uniquement par devoir que je suis revenu. C'est par ce que ma famille... Elle est là, maintenant, et que je dois prendre soin d'elle.

Dick conclut en serrant un peu plus les épaules de Tim. Bien sur, il était revenu parce qu'il ne pouvait pas laisser Gotham, l'héritage de Bruce, ainsi. Mais aussi parce que s'il avait été bien dans son monastère perdu, rien ne valait une vraie famille et TIm et Alfred en étaient les derniers lambeaux.
Dick passa gentiment sa main dans les cheveux de son cadet, remettant ses mèches folles en place.

- Ne t'en fais pas Tim, je sais tout ça. Et tu sais que je ne t'obligerais à rien. Je ferais tout pour que tu cesse d'en baver ainsi, je te le promets...

Dick lui sourit, et ébouriffa ses cheveux qu'il avait pourtant remis en ordre. Tim était à bout, et il avait besoin d'une pause. De respirer un peu. Il avait déjà bien vidé son sac, et DIck espérait que cela lui aurait fait du bien. Il lui proposa une porte de sortie, une grande inspiration, pour chasser les larmes et le mal être que tous les deux ressentaient. Faire comme si de rien continuait. Comme si la vie continuait.

- Allé, fais moi donc un de ces sourires dont tu as le secret. Je suis là maintenant, on va arranger tout ça, on va surmonter tout ça, tous les deux.

Dick se détacha de lui et vint se poser contre le bureau.

- Et puis, j'ai besoin de toi. J'ai trop de choses à rattraper sur Gotham. Les petits potins d'Arkham, tout ça. Tu as rencontré Oracle, je suppose ? Elle m'a mit au courant, mais je suis loin d'être au point. Et... j'aurais besoin de toi pour quelque chose d'autre.

Dick passa la main sur sa nuque un peu gêné. Il ne savait pas s'il était judicieux de s'adresser à Tim pour cela, mais il était le plus à même de pouvoir lui répondre. Ou disons le plus à même de pouvoir lui répondre sans que ce soit dangereux. Il aurait pu s'adresser à Alfred aussi, certes. Cela lui aurait surement évité l'avalanche de questions et de sous entendus que cela allait générer. C'est pour ça que Dick enchaine rapidement

- J'ai cherché à recontacter Barbara, mais impossible de retrouver sa trace... Est-ce que tu saurais comment la contacter ? Ou son adresse ?

Après tout, peut-être que son cadet en resterait là. Barbara et lui étaient des amis d'enfance, qu'y avait-il de mal à vouloir reprendre contact ? Et Tim n'était pas au courant de ce que Tim ressentait, avait ressenti, pour Barbara quand il était plus jeune que lui. Barbara non plus, d'ailleurs, ni personne d'autre. Leur relation avait toujours été complexe, pour lui du moins. Un simple flirt d'adolescent, mais avec toute l'importance d'un premier flirt, à cet âge. Dick n'avait jamais osé s'en ouvrir à elle. Elle le repoussait tellement toujours, mettant des barrières entre eux, et ne le voyait que comme le Boy Wonder en slip vert. Et puis, il y avait eu Kory. Kory qui n'était qu'émotions et sentiments quand Barbara pour toute amicale qu'elle se montrait, ne franchissait jamais ces barrières. Recevoir ce qu'il éprouvait avait été grisant. Il avait du attendre tant d'année pour cela. Mais quand il était revenu à Gotham, pour entrainer Tim, et plus encore quand il avait du rapidement endosser le costume de Batman, elle avait été là. Elle avait été là quand Kory ne l'était pas. Elle avait pris un autre visage, l'adolescente qui lui faisait si peur était devenue une femme épanouie, et Dick avait vite vu revenir au galop ce qu'il avait pu éprouver pour elle. Mais comme toujours, il avait ruiné tout cela. Il avait suffit d'une nuit dans les bras d'une autre pour chasser d'un revers de main les possibles et se tourner vers ce qu'il savait déjà gagné. Et il s'était enfoncé dans le quotidien.

Ce n'était pas pour reprendre là où il s'en était arrêté toutefois qu'il voulait revoir Barbara. Il ne savait pas s'il était réellement prêt pour ça, si tôt après son presque-marriage qui l'avait amené à se poser bien des questions. Mais Barbara avait toujours été là pour lui, et était sa plus vieille amie. Il voulait savoir comment elle allait, et avait besoin de lui parler. Elle saurait lui dire franchement ce qu'elle pensait de tout cela, et était souvent de bon conseils.

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyLun 11 Fév - 11:07



Un soulagement indescriptible m'envahi lorsque mon frère m'assure qu'il fera son possible, mais ne garantissant pas pouvoir se passer d'une mise en terre. Dick savait trouver les mots, à défaut de guérir, qui apaisent, soulagent, même pour une poignée de minutes salutaires. Une autre vague de soulagement ma gagne quand Dick m'assure ne pas être là par devoir, mais parce que lui aussi croit en une famille... En nôtre famille... Même s'il n'en reste que de morceaux aujourd'hui.

Une question tue jusqu'à présent me hante. Me brûle les lèvres et je ne parviens pas à la retenir :

- Dick... Je suis mineur... Avec le porte-feuille d'action, sa fortune, tout ça, certains vont vouloir ruer dans les brancards et en profiter pour vouloir faire main basse sur la société ou tirer profit... Qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ? Qu'est-ce qu'ils vont faire d'Alfred ?

Les requins de la finance... Le journaliste... Si Bruce Wayne est... Était une personne publique, je ne tiens pas à ce qu'il en soit de même pour moi sous simple prétexte, non pas de mériter des louanges – et encore même là je ne serait pas d'accord - d'avoir été adopté. Je ne veux pas voir l'entreprise de Bruce finir en lambeau parce que des salopards ne pensent qu'à leur profit et non à l'oeuvre... Pour le peu que j'ai entrevu de ce monde, je n'ai pas à faire preuve de beaucoup d'imagination pour voir ce qu'ils pourraient faire.

Lorsque la porte de sortie m'est ouverte, je m'y engouffre sans aucune retenue. Je tente d'arrêter sa main qui en traître attaque ma crinière. Vile torture d'un aîné sur son cadet que voilà ! Pourtant, même si j'ai horreur de ça, je cherche à me “protéger” plus par réflexe que par réellement envie de le chasser. Un sourire triste étire mes lèvres. Sa demande d'un sourire en revanche reçoit une grimace en guise de réponse alors que je tente de remettre ma tignasse en place, ou du moins, de ne plus l'avoir devant les yeux.

- Tu en rêves de ma coupe, j'le sais Dick. C'est pas dur pourtant ! Tu laves tous les jours, du coupe une mèche avec un rasoir ou des ciseau si elle te gêne et tu laisses le reste faire. Ai-je grogné en guise de protestation à sa “torture”. Il est sûr que d'avoir décrit l'entretien comme je viens de le faire tout de suite “ça envoie du rêve”.

Mon regard le suit lorsqu'il s'installe contre le bureau, signant définitivement cette fois le silence de la douleur. Je simule une contrariété à l'évocation d'Oracle et rétorque aussitôt : Oracle est déjà prise. Fais-je le plus sérieusement du monde. Par moi. Rêve pas c'est chasse gardée. Fais-je sérieusement – même si je ne le suis pas. Un léger sourire étire les lèvres, teinté pourtant d'un goût amer, partagé entre l'envie de lui dire “mais Barbara, c'est Oracle !” et la promesse de ne pas trahir une sœur. Je déteste ça, cette position en porte à faux... Lorsqu'il découvrira la vérité... Dick va m'en vouloir, j'en suis certain. Et il aura raison. Je l'aurai trahi d'une certaine manière. Je vais devoir en parler à la principale concernée. Si taire leurs secrets ne me pose aucun problème, lorsqu'ils sont de ce type... Je ne veux pas mettre ma relation avec Dick... Ou avec Barbara en péril. Gotham est assez grande pour pas que tu marches sur mes plates bandes ! Ai-je continué avant de manquer de m'étrangler à l'évocation si proche de celle d'Oracle, de Barbara. Il me teste ou... Il se fout de moi ?

- Barbara ? Oui je sais où elle habite, j'ai son numéro. Ça serait bien que tu essaies de lui toucher deux mots à propos de ce sale type qui lui tourne autour. Elle ne veut rien entendre, mais c'est vraiment un beau pourri avec un casier long comme le bras. Et puis elle... Tu sais comment sont les filles si tu enrobes le chocolat... Qu'y a-t-il de mal à raconter un énormité pareille simplement pour rapprocher son frère et sa sœur dans l'espoir de voir un semblant de famille réuni ? Je donnerai n'importe quoi pour pouvoir les avoir près de moi.

J'ouvre le tiroir et m'empare de papier et stylo pour lui noter les coordonnées de Barbara. Et tu ne lui dis pas que c'est moi qui t'ai raconté pour son corbeau. Fais-je en tendant le papier. Sinon je vais entendre parler du pays. Et de toute façon, je risque bien d'en entendre parler incessamment sous peu lorsqu'effectivement Dick ira la voir...

Difficile de choisir entre son grand frère et sa grande sœur. Je n'ai envie d'en décevoir aucun, d'en blesser aucun, mais quoi que je fasse ou dise maintenant, c'est déjà trop tard. Dick m'en voudra de ne lui avoir rien dit de l'état de Barbara... D'avoir tu l'identité d'Oracle... Et Barbara me tiendra rigueur de pousser Dick à aller la voir tout en lui donnant ses coordonnées. Ne pas trahir une promesse pour malgré tout trahir la confiance... Je ne veux plus jamais être dans cette position là, même si je sais que tôt ou tard, je m'y retrouverai de nouveau.

- Pour le rattrapage, j'prends dix dollars de l'heure, mais c'est déductible des impôts avec les chèques emploi-service. Dis-je en croisant les bras. Et parce que t'es mon frère, j'te fais ça à quinze ! C'est une affaire ! Après tout j'ai bien vu comment se comportent les requins de la finance je n'ai qu'à les imiter pour savoir comment “mener ma barque” dans cette machiavélique taquinerie. Et comme c'est les soldes, j'te fais la première heure gratuite. Toujours aussi “sérieux”, je me rapproche de l'ordinateur, faisant rouler la chaise. Tu peux chercher y'a aucune loi qui interdit de racketter son aîné. Fais-je, un regard en coin avant d'enlever la tête de Dick des écrans d'ordinateur pour revenir sur ce à quoi je travaillais avant de m'endormir. C'est la dernière affaire, fais-je en montrant les écrans. Depuis quelques temps il y a des vols de produits chimiques dans la ville. En dehors du fait qu'il ne vaut mieux pas en être arrosé, si tu les assemble tous... Il ne manque que deux composants pour faire une bombe. Pour l'un d'eux il y en a dans un entrepôt de l'entreprise... Finalement on y revient toujours, même lorsque l'on parle de tout autre chose.

Je désigne du doigt une pile de dossiers sur au moins cinquante centimètres de hauteur. Ce sont les dernières affaires traitées. Je n'ai pas encore enregistré tout ça... J'y pense, comme tu va devoir les lire, tu pourrais les enregistrer en même temps ! Tentative de percée du peloton...

Ça va prendre ou n'ai-je aucun espoir “d'arranger” mon frère ? Même si rien de tout ceci n'est sérieux, il est clair que le moindre “bol d'air” est bon à prendre. Quels duos de comédiens... Nos rôles sont presque parfaitement huilés comme si nos masques n'étaient plus de simples accessoires, mais qu'ils étaient greffés à nos visages. Aucun de nous n'est réellement d'humeur à la plaisanterie et pourtant... Pourtant nous faisons semblant, comme si plutôt, rien ne c'était passé. Comme si aucun de nous ne se vide de son sang à l'intérieur...

- Il y a beaucoup de nouveaux arrivants. Dis-je presque amer. Et je ne parle pas seulement des criminels. Tu as dû en entendre parler si tu as parlé à Oracle. J'épargne Dick de mon avi absolument pas objectif à leur propos et de la rancoeur que je ressens à leur encontre. Les territoires mafieux ont beaucoup changé aussi, ils cherchent à s'étendre toujours plus, parfois ils se bouffent entre eux... Ai-je changé de sujet en faisant défiler sur l'écran les plans de la ville sur lequel figurent les territoires des criminels, délimités par des couleurs. Trois morts, dont un flic et deux passants à la dernière confrontation entre deux gangs. Un instant je m'arrête, réfléchissant. Ce serait mieux que je te mette tout ça sur tablette, tu pourras visionner ça chez toi comme ça et si j'ai oublié quelque chose, tu l'auras dessus. Tiens d'ailleurs, Drake Street, c'est fait exprès ? Ai-je glissé l'air de rien un sourire en coin. Le papier peint de la salle d'eau, très chic. Ai-je ajouté en le regardant du coin des yeux. C'est dingue que t'as pas encore fait ta crémaillère. J'étouffe un gloussement avant de reporter mon regard sur les écrans. Alors sur tablette ça t'ira ? Remarque... A ton âge, j'aurai peut-être dû penser à la machine à écrire... Mais sans écran ni mémoire... Je le chambre, encore. Faire l'andouille et raconter des âneries pour “décompresser” tout en distillant de véritables informations, voilà bien un art où j'excelle. Un sourire moqueur cette fois, étire mes lèvres. Il est trop tentant pour s'évader que d'utiliser la carte de l'humour pour savoir y résister. D'ailleurs, en ai-je seulement envie ? Absolument pas. Trop de choses ont déjà été remuées ce soir pour être capable de faire autrement.
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMar 19 Fév - 20:47


Dick serra sa main sur l'épaule de Tim. Il n'était pas inquiet. Bruce avait certainement prévu cette situation, et avait du faire en sorte que s'il disparaissait, tout soit en ordre et protégé des spéculateurs, membres du conseil véreux, et autres gens sans scrupules.

- Ne t'en fais pas, je suis sur que Bruce avait déjà un plan pour ça. Et tu ne seras pas seul. Alfred et Lucius seront là pour s'occuper de la compagnie. Tu n'auras plus à porter cela seul.

Ce que Dick n'osait toutefois lui dire, c'est qu'il espérait bien qu'un jour, Tim reprenne les rênes, lui même, de Wayne Entreprises. Il savait qu'il en était capable, et soupçonnait que Bruce aurait aimé voir cela s'accomplir. Tim était ce qu'il y avait de mieux pour ce poste. Oui, il était encore jeune, mais il avait les capacités de gérer une firme multinationale telle que celle que Bruce avait hérité, consolidé, relancé. Il avait le charisme, et elle lui servirait de couverture comme elle l'avait fait pour Bruce. Mais le désirerait-il ? Rien n'était plus sûr. Il avait le sens des responsabilités, et il ne laisserait pas couler l'héritage de Bruce, l'héritage de toute la famille Wayne. Mais Tim le voudrait-il réellement, ou se sentirait-il forcé de prendre la suite de Bruce ? Dick espérait réellement que cette perspective d'avenir plairait à Tim, parce que dans le cas contraire il faudrait vraiment s'inquiéter de l'héritage de Bruce. Lucius et Alfred ne serait pas là pour toujours...

Dick sourit largement à ses paroles. S'il adorait taquiner Tim en lui ébouriffant les cheveux déjà en désordre, ce n'était guère parce qu'il enviait sa coupe. Les deux frères d'adoption se ressemblaient bien sur leurs choix capillaires, et Dick était connu pour ne pas avoir un gout des plus impeccable à ce sujet. A vrai dire, il n'était pas un grand fan du coiffeur, et c'était souvent à Kory que revenait la responsabilité d'entretenir la coupe de Dick. Ce qui avait par le passé amené à de belles horreurs capillaires qu'il regrettait parfois aujourd'hui. Heureusement, il était désormais plus sage. Disparue la queue de cheval jusqu'au milieu du dos pour une coupe bien plus sobre et classique. De toute façon, avec l'implantation de ses cheveux, un peu comme Tim, dès qu'ils étaient courts, ils finissaient bien comme ils voulaient. Il n'empêchait que la technique de Tim était un peu violente, et Dick doutait qu'il ouvre un jour un salon de coiffure.

Dick ouvrit des yeux ronds, et s'il ne s'était pas rattrapé, il aurait ouvert la bouche plus grande encore. Tim plaisantait surement. Il devait plaisanter, forcément. Oui, il plaisantait. Vu l'aplomb avec lequel il avait dit à Dick ne pas être intéressé par les filles, impossible que ce soit autre chose qu'une boutade. Cela ne l'aurait pas dérangé, mais quand même mis mal à l'aise. Non seulement il était lui même à la limite de la drague avec Oracle -draguer le crush de son petit frère, c'était quand même assez minable- mais en plus cela voulait surement dire qu'elle était beaucoup plus jeune. Il ne doutait pas des capacités de gens plus jeune que lui, mais cela l'aurait étonné. Dick prit le parti d'en rire.

- En amour, il n'y a plus de frère, si tu la veut, va falloir te battre. J'm'inquiète pas trop de la concurrence s'il n'y a que toi, au moins je n'aurais pas de cours à recevoir sur comment draguer et embobiner les filles !

Dick ne put s'empêcher de sourire à sa propre plaisanterie. Ce n'était pas très délicat et tout à fait masculin comme suggestion, et si une femme avait été dans la pièce, nul doute qu'elle l'aurait elle-même giflé, ou tourné les talons. Mais Dick avait besoin de plaisanter à ce sujet, sans le comprendre réellement. Sa rupture ne lui avait pas fait de bien. Pas du tout, et s'il ne pensait pas pour l'instant à passer à autre chose -de toute façon ce n'était pas demain la veille qu'il saurait qui était Oracle-, il avait besoin de se dire qu'il en était capable.

Dick manqua de s'étouffer. Barbara avait des ennuis avec un gars ? Évidemment que Dick allait lui en dire deux mots. Si un mec pourri essayait de l'approcher, il allait en entendre parler. Dick pourrait presque sentir son sang bouillir, mais se força a respirer et à se calmer. Elle n'avait pas cherché à le joindre durant toute ces années, elle n'apprécierait sans doute que très moyennement qu'il mette le nez dans ses affaires privées. Sans compter qu'elle n'avait aucun compte à lui rendre, et qu'elle pouvait bien traîner avec qui elle voulait. Même si cela lui faisait mal au coeur. Après tout, tu ne peux que t'en prendre à toi même, si tu avais eu les tripes d'aller lui dire ce que tu ressentais, peut-être les choses auraient été différentes.... Dick balaya cette pensée. Elle était bien trop douloureuse, surtout maintenant. S'il était resté à Gotham, sa vie aurait pu être totalement différente. Et cette pensée n'était pas des plus agréables. Avait-il raté quelque chose ? Etait-il passé à côté de sa vie ? Ce n'était pas le genre de pensées dont il avait besoin maintenant.

Dick acquiesça aux paroles de Tim, lorsqu'il lui tendit le numéro de Barbara. Il hésita une seconde avant de finir par le prendre et le regarder quelques secondes, puis le ranger dans sa veste.

- Promis, je ne lui dirais rien.

Etait-ce réellement une bonne idée de reprendre contact ? Après tout, elle avait rompu tout contact avec lui depuis son dernier séjour à Gotham. Peut-être ne voulait-elle pas le revoir ? Et puis, Dick ne savait pas si c'était une bonne idée, si tôt après qu'il ait rompu avec Kory, revoir son amour d'adolescent... Il savait qu'il y avait toujours eu quelque chose entre eux deux, même s'il n'imaginait qu'une relation à sens unique.

Enfin, rien ne l'empêchait d'essayer. Il comptait au moins prendre des nouvelles, s'assurer qu'elle allait bien, garder un oeil discret sur ce gars, là, et ne pas s'imposer. Si elle voulait le voir, si il avait mal interprété son silence, il serait ravi de retrouver sa meilleure amie, même s'il craignait de voir refaire surface des sentiments qu'il avait autrefois ignoré. De toute façon, il n'était pas sur après la claque qu'il avait pris lorsque Kory avait rompu leurs fiançailles d'être prêt à replonger là dedans. S'ils s'étaient séparés, c'était parce que Dick ne savait plus si il l'aimait encore à ce point là et avait vu le mariage comme le moyen de fixer le problème. Il devait sacrément faire le point sur lui même avant de retomber dans quoi que ce soit.

Mais Dick fut interrompu dans ses réflexions par Tim. Il lui sourit, prenant un air outré.

- Quoi ? Tu ne paie rien pour attendre... Petit frère en bois, tu rendrais même pas service à ton propre frère ! Qui t'as entraîné pour que tu devienne Robin, et a accepté que tu lui emprunte son nom, hein ? Je te ferais payer des royalties, et ensuite on en reparlera.

Mais Dick reprit rapidement son sérieux et écouta attentivement Tim. Il savait de quoi il parlait et son enquête était déjà bien avancé. Aucune raisons pour DIck d'aller mettre son nez dedans alors que Tim y était impliqué et donc plus efficace que lui qui aurait du rattraper son cadet.

- Hmmm, je te laisse t'occuper de ça, tu as déjà bien avancé, mais si tu as besoin de renforts, tu m'appelle, okay ?

Dick soupira devant la pile de dossiers non enregistrés. C'était le meilleur moyen de se mettre au courant en détail des affaires en cours ou récemment résolues. Mais Dick acquiesca et ouvrit quelques fichiers au hasard, tout en écoutant Tim.

- Oui, c'est une bonne idée...

Tim continua sur sa lancée et lui brossa un rapide tableau de Gotham. Rien de très nouveau et inattendu. Mais Tim semblait ne pas avoir une très haute opinion des "renforts" récemment débarqués. Si Dick devait avouer qu'il s'inquiétait des métahumains récemment assumés et qui se prenaient pour des justiciers sans en avoir l'entrainement et ... ce qu'il fallait
Dick leva les yeux au ciel à l'évocation de son appartement. L'adresse prêtait à sourire, en effet, compte tenu des circonstance, mais Drake était un nom de famille assez commun. Quand à l'appartement, et une pendaison de crémaillère, Dick n'y avait pour tout dire pas réellement songé. Il n'y avait rien à célébrer dans son retour à Gotham, et s'il comptait y rester, ces murs ne lui étaient en aucun cas chers. Et puis, Dick n'avait plus guère d'amis à Gotham. Et ses seules connaissances... Et bien, il préférait qu'elles ne connaissent pas son adresse et donc son identité.

- Tu sais que tu es le bienvenue quand tu veux, Tim. Et je ne me voyais pas célébrer quoi que ce soit alors que je ne connais plus personne en ville... Alfred et toi, ça ne fait pas une grosse fête... Mais si je déménage, et que j'ai plus de deux personnes à inviter, on fera une vraie pendaison de crémaillère.

Dick râla, une nouvelle fois. Ce soir, c'était sa fête, et Tim semblait reporter trois années de vannes sur cette seule soirée. Il n'arrêtait pas, littéralement. Mais Dick n'était pas le genre à lui en vouloir, soupçonnant bien que c'était son moyen à lui de briser la glace, de rester dynamique, de les mettre tous deux à l'aise.

- Eh, pour qui te me prends ? Un peu de respect, je suis ton ainé, mais pas non plus ton grand père !

Dick fit son vexé quelques instants, avant de récupérer la pile de dossier et de sourire à Tim. Les repasser en revue était un excellent moyen de se remettre dans le bain, et il fallait tout enregistrer de toute façon. Cela pouvait sembler stupide et inutile, mais Dick savait qu'ils n'étaient pas juste des justicier et tenir des fichiers dignes des archives du GCPD pouvait leur permettre d'établir des liens que les policiers ne feraient peut-être pas.

- Je m'en occuperais rapidement, et j'essayerais de voir si Oracle a de quoi compléter.


Dernière édition par Dick Grayson le Dim 10 Mar - 16:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyMer 20 Fév - 8:57


Les paroles de mon frère me rassurent, même si ce qui m'inquiète désormais, c'est la vie “civile”, ma “garde”, les médias, les journalistes... Mais s'en est trop pour ce soir pour que je n'ose en parler. Trop de choses ont déjà été dites – même à demi-mot – remuées et mises à vif. Si nous continuions, nous ne ferions que nous torturer l'un l'autre d'avantage.

- Justement, j'ai pris les devants, je lui ai fait un p'tit topo perso sur tes ronflements tout ça... Tout ce que les femmes adorent ! Et puis m'parle pas d'amour, tu l'as jamais vu. Mais si tu manges dans mon assiette, fait attention aux retombées, n'oublie pas, j'ai de quoi te faire chanter. Dis-je en pointant du doigts les photos. Alors joue pas au malin. Et puis ça doit pas être bien compliqué de raconter des âneries pour les faire tomber dans les bras. Des fleurs, du chocolats, un resto, une grosse voiture et t'es l'roi du monde. Ah oui et faut faire semblant de les écouter et de s'intéresser aussi et les faire rire. Fais-je en empruntant le même chemin que mon frère – en pire il est vrai – quant aux âneries machos. J'ai bien observé comment font ces vieux pour avoir autour d'eux plein de minettes dont ils ont trois fois l'âge. Technique im-pa-rable !

Bien sûr, tout comme Dick, je n'en pense pas un traitre mot, mais le manoir est rempli de testostérone depuis des années, la trop longue exposition doit certainement attaquer quelque par.

J’acquiesce et le remercie d'un sourire lorsque mon frère m'assure qu'il me couvrira à propos de ce corbeau imaginaire. Je sens qu'on va bientôt me souffler dans les bronches. Qu'importe, après tout, si nous pouvions reformer une famille... Je préfère de loin que tout de m'en veuillent que de ne rien tenter.

Une pointe de douleur me tord l'estomac aux évocations de ma formation et du “remplacement” de Dick, même si un sourire étire mes lèvres et que j'intériorise. J'ai l'impression que cent ans se sont écoulés... L'époque où tout était “facile”, “plus simple” me semble tellement lointaine... Tellement hors d'atteinte. Est-ce ça qui nous attend ? Pour chaque souvenir, la douleur ? Bruce a toujours tenu, et cela depuis notre rencontre, une très grande place dans ma vie. Je ne le réalise que seulement.

- Pour ça il aurait fallut que tu déposes un brevet ou quoi, mais comme t'as rien fait... Et bien moi j'l'ai fait ! J'ai déposé la marque et je lance le mois prochain les produits dérivés.

Une moue accompagnée d'un regard levé au ciel déforment mon visage à l'écoute de sa proposition de renforts au besoin. Oui je sais. Tu vieillis Dick, tu vieillis. Fais-je soupirant, les mains sur les hanches. Je l'ai toujours sut Dick. Dis-je plus sérieusement alors qu'un sourire plus sincère étire mes lèvres. J'ai toujours sut que je pouvais t’appeler. Et je ne parle pas seulement des nos activités masquées, même si je n'ai jamais eu le courage – à moins que je ne possède trop d'orgueil – de le faire jusqu'à présent.

Je sors une tablette du seul tiroir ordonné du bureau pour ensuite la connecter aux ordinateurs. Je commence le transfert de données afin que Dick puisse profiter d'un maximum d'informations de la Cave tout en écoutant mon frère dépeindre son tissu social... Vide. D'ailleurs je ne peux m'empêcher de me demander qui de Tim ou de Red Robin possède des amis... La réponse est trop évidente.

Deux frères qui se retrouvent devraient parler foot, bière, voiture, projets... Et pourtant nous sommes là à parler criminels, victimes et morts. Nous devrions partir prendre un verre en ville, mais nous sommes là dans la Cave derrière des écrans diffusant des horreurs. Comme le feraient n'importe quels frères dans leur perte de leur père, nous devrions boire en évoquant les bons souvenirs. Mais nos souvenirs à nous son tellement douloureux. Est-ce ça devenir le masque ? Ne plus être capable de mener une vie ordinaire, même pour une nuit ? L'espace d'une seconde, un triste sourire se dessine au coin de mes lèvres. Voilà ce qu'est le monde des orphelins du chevalier noir, celui qui pour nous est “normal”. Je ferme une seconde les yeux.

Je reviens au présent, tiré de mes réflexions par la fin du téléchargement des données. Je chasse ces pensées inutiles pour que mon esprit ne s'attarde que sur l'objet de la conversation. Je dois rester concentré. Occupé. Le pire pour moi c'est de m'arrêter, parce que lorsque je relâche la pression et que mon esprit n'a plus de point précis à “travailler”... C'est trop pénible. Trop douloureux. Trop difficile. Je ne suis pas assez fort, j'en ai conscience. Encore une chose que je dois améliorer...

- Alors sors vraiment, fais pas du chiqué en allant boire un verre avec des collègues de tes deux jobs. Dis-je doucement. Si t'aime ça faire la fête, sortir, aller voir du sport... Pourquoi tu te punis ? Surtout toi, même si t'essaie de faire le contraire, t'aime ça avoir du monde autour de toi.

De mon côté désormais, j'ai plutôt tendance à “fuir” les gens pour éviter de me lier. Leur perte, même si aucune filiation il n'y a, même si “simple” amitié “seulement”, est trop douloureuse, trop pénible et je sais que si une de plus devait arriver, même sans être définitive – à l'image d'une séparation pour cause de discorde – je ne parviendrai plus à faire face. D'ailleurs, je ne m'intéresse plus assez à la vie “réelle” ces derniers temps pour connaître une vie sociale ordinaire. LE temps fera son œuvre mais pas maintenant.

Lorsque Dick s'insurge contre sa vieillesse, je ne peux m'empêcher de rire. J'travaille sur une canne antidérapante pour toi ! Ai-je laissé glisser. Avec feu de croisement et tout ! Mon sourire s'efface et je simule la contrariété. Après tout, Oracle est « place gardée » non ? On y revient hein sur Oracle. L'ai-je taquiné un regard en coin avant de me laisser retomber avec nonchalance dans le fauteuil. J't'ai déjà cassé ton coup, Oracle sait absolument tout de toi. Ta manie de laisser la lunette des toilettes relevée, tes chaussettes qui traînent... ABSOLUMENT TOUT.

Je débranche la tablette et la lui tend avec un chargeur avec un regard faussement interrogateur lui demandant “tu sais l'allumer ?”. Bien sûr je n'en pense pas à un traitre mot, mais puisque face à moi se tient un “viager”.

- C'est pas urgent de les enregistrer, j'ai tout en tête, alors fais comme tu le sens, t'oblige pas si t'as pas le temps. La tablette est reliée à l'ordinateur de la Cave. Elle ira jamais aussi vite, ça la fera ramer un peu, mais à distance au besoin... Mais que ça t'empêche pas de passer sinon je la fait sauter. Dis-je “menaçant”. Je sais que j'suis chiant avec ça mais... T'as ta vie tout ça... Alors j'aurai plutôt l'impression “d'investir” les lieux et de te déranger si je t’appelai aussi souvent que j'aimerai. Ai-je avoué avant d'aussitôt noyer le poisson dans l'eau : Ça te dis pas... Qu'un de ses quatre on fasse quelque chose de... “Normal” ensemble ? Ça te dirai le mois prochain... Un certain 21 Mars... Qu'on aille à une course de motos ? Si t'as pas envie ou pas l'temps y'a pas de soucis...

Avachis, mon regard tombe sur mon plateau repas. Je soupire. Tu crois qu'Alfred serait contre l'idée d'un chien ? Plus de gâchis de nourriture mais surtout, un peu de vie dans ce manoir si grand... Trop grand. Au moins quand je vais courir, j'aurai moins l'air d'un idiot à suer comme un âne. Et puis, il monterai la garde si quelqu'un rentrait sur la propriété. Et ça me "forcerai" à sortir plus souvent...

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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyDim 14 Avr - 19:43

Dick soupira et leva les yeux au ciel. Il n'en croyait pas un mot, mais jouais le jeu. A vrai dire, il doutait même de ce qu'il lui disait à propos d'Oracle, mais ne s'en formalisa pas et s'engouffra dans la brèche à sa suite. En tout cas, il le trouva bien triste et amer sur le sujet des relations avec les femmes, Bruce l'aurait-il élevé comme Bruce Wayne devait sembler se comporter avec elles ? Dick en doutait bien, il pouvait avoir ses travers et enchainer les liaisons sulfureuses, bien qu'il y en ait eu dans le lot que le playboy avait sans doute aimé, la plupart n'étant là que pour l'apparence, Bruce avait un comportement généralement irréprochable et respectueux. Il n'aurait jamais fait une telle leçon à Tim. Mais Dick joua le jeu avec lui.

- Ah, Timmy, Timmy, Timmy... Tellement à apprendre sur les femmes et déjà un tel regard sur la féminité. C'est triste, va falloir qu'on te fasses cotoyer plus de vraies femmes, pas juste des minettes justement...

Dick rit avec son frère de concert. C'était juste une facade, mais ils en avaient besoin l'un comme l'autre. Parfois, Dick se disaient qu'ils jouaient aux hommes mais qu'ils n'était souvent que des enfants. Des enfants qu'on avait lancé dans un monde d'adulte, des enfants qui avaient du apprendre à grandir bien trop vite. Ils avaient besoin de ça, de souffler, de se comporter parfois comme deux ados. Ils n'en avaient eu et n'en avaient que si peu l'occasion... Et entre eux, ils n'avaient rien à cacher.

Dick échangea avec lui un sourire, sans pouvoir rien dire. Il avait vieilli, c'était indéniable. Tous les deux. Plus que jamais ces dernières semaines. Mais au moins, ils savaient qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre. Dick avait toujours répondu présent pour Tim, il avait apprit de la perte de Jason, en avait juré de ne plus

Dick soupira. Il avait raison, bien sur. Mais ce n'était pas qu'il se punissait. Ou peut-être bien, oui. Il s'était laissé débordé, il voulait être sur tous es fronts, et de toute façon, en dehors du costume, il n'était personne. Ses amis étaient ceux de Nightwing plus que des civils. S'il travaillait au GCPD, c'était pour ne pas toucher à l'héritage de Bruce et entretenir le mirage. Sa vie, sa vraie, elle étaient derrière le masque. Elle avait cessé d'exister lorsque ses parents avaient chuté mortellement sous ses yeux, elle avait cessé d'exister dès le moment où Bruce lui avait tendu la main et offert une nouvelle vie. Oui, il aurait pu y renoncer ou tenter de mener ces deux vies, mais à choisir... Le choix s'imposait de lui même. Il n'arriverait jamais à la cheville de Batman, ni de Bruce, mais il avait un but, un but qui recquérait qu'il donne tout pour lui. Et là, tout de suite, il n'avait pas besoin de plus.

- Tu as raison...

Mais l'admettre lui coutait assez, c'était déjà un grand pas. Y remédier était autre chose. C'était aussi la raison pour laquelle il voulait voir Barbara, pour sortir, s'obliger à voir du monde et pas seulement la nuit. Si elle avait raccroché, peut-être elle serait à même de l'aider à concilier les deux.

- Hmmm, j'ai pas dit mon dernier mot petit frère, et tu as beaucoup à apprendre avant d'avoir une chance face à moi, ne compte pas trop sur des handicaps tu ne ferais que retarder l'inévitable...

Il plaisantait, bien sur, bien qu'il savait que si la bouille de grand ado de Tim devait faire craquer plus d'une étudiante, Dick se savait être charmant. Il plaisait généralement aux femmes, ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire, bien qu'il ne fasse pas vraiment tout pour cette attention. Dick leva les yeux au ciel face à son regard. Tim pouvait peut-être être plus jeune que lui et avoir connu cette technologie depuis un âge plus jeune que Dick, il n'était pas à la ramasse !

- Promis, tu souhaiteras bientôt que je te foute un peu plus la paix... Et tu sais, même si j'ai ma vie, la famille c'est ce qu'il y a de plus important. N'hésite pas à n'importe quelle heure, à venir, à m'appeler. Je veux être là pour toi Tim. Il n'y a plus que nous -et Alfred-, et maintenant, on doit prendre soin les uns des autres. Plus que jamais.

Dick sourit à sa proposition, et s'appuya contre le bureau, le regardant de face. Cela le touchait, vraiment. Personne à part Alfred et lui ne s'en seraient souvenus certainement, et il n'avait jamais de toute façon réellement eu d'anniversaire depuis qu'il vait perdu ses parents. Bien sur, il l'avait fêté, Alfred avait toujours fait un gateau, parfois -les premières années- il y avait un ou deux copains au Manoir, mais... Ce n'était plus vraiment pareil.

- Ca me ferait vraiment très plaisir. Vraiment.

Partager un peu de temps en civil, loin des patrouilles leur ferait le plus grand bien. Un vrai moment entre frères, Dick n'osait même pas en rêver. Tous les deux étaient de grands amateurs de motos, bien que Tim soit plus porté sur la mécanique que Dick qui aimait simplement la moto et les sensations qu'elle lui donnait. Il aimait l'adrénaline, la vitesse, pas tellement savoir comment elle marchait. Un peu, bien sur, mais jamais autant que Tim.

- Hmmm, je crois que c'est une excellente idée. Tant que tu ne prends pas un petit roquet qui pisse sur le canapé. Prends un gros chien de garde, avec une tête gentille. Tu verras, ça plait aux filles en plus ! Et Alfred... J'en fais mon affaire. De toute façon, il ne peut rien te refuser...

Dick était assez pour à vrai dire, et en toucherait deux mots à Alfred. Un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien, et l'obligerait peut-être en effet à au moins sortir pour le chien. Ce n'était pas plus mal, et bien que Dick doutait fort qu'un chien de garde soit réellement utile vu les capacités de Tim, cela le rassurerait pour Alfred s'il n'était pas là.

Dick s'étira un instant. Il sentait la fatigue l'engourdir doucement, mais sa nuit n'était pas finie, loin de là. Il avait bouclé ses affaires en cours, et ce soir allait patrouiller plus simplement. Une nuit de plus à Gotham pour Nightwing, et sans doute une nuit bien remplie, même s'il espérait le contraire.

- Eh, qu'est-ce que tu dirais qu'on se fasse une patrouille, juste tous les deux ? Comme au bon vieux temps ? Mon costume est dans mon sac là-haut, je n'ai qu'à me changer et on pourrait y aller. Jeter un oeil sur ton affaire en cours, patrouiller, sauver quelques galantes demoiselles ?

Ce n'était pas vraiment ce qu'ils faisaient, même si Nightwing devait avouer avoir une préférence pour les sauvetages de demoiselles qui finissaient en cassage de gueule de gros porcs. Il n'était pas quelqu'un de violent, mais s'il y avait bien une catégorie de criminel dont il affectionnait particulièrement la pensée de les savoir à l'hôpital, c'était bien les violeurs et les agresseurs. Il n'avait que peu de remords de faire travailler les dentistes et prothésistes de Gotham pour être tout à fait honnête.



hj : désolée pour le temps de réponse, c'est proprement honteux >< Et en plus c'est pas génial ><
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MessageSujet: Re: Soirée entre Frères [Terminé]   Soirée entre Frères [Terminé] EmptyLun 15 Avr - 8:48


« Plus de vraies femmes... Ce qu'il faut pas entendre ! » Fais-je en riant. « Tu devrais plutôt être content de m'avoir à vie sur les bras rien que moi toi ! » Dis-je en prenant une mine faussement boudeuse.

Entendre mon frère me confirmer mes déductions a quelque chose de désarçonnant, je ne m'étais pas attendu à ce qu'il l'avoue aussi facilement. Je ne peux qu'envier ce courage car avouer ses faiblesses, ses points d'ombres, je sais combien c'est difficile. Pour l'heure, je suis incapable de faire de même. Surtout devant mon frère. Je ne veux pas que son esprit soit préoccupé par ma faute, l'innatention en patrouille ne peut que coûter trop cher.

Une grimace parfaitement “mature” est offerte à Dick en guise de réponse, même si un pincement au cœur me vient : j'aimerai tellement ne rien avoir à lui cacher.

« Moui... Enfin le jour ou tu te seras casé, tu diras peut-être pas ça si je débarque à ta porte pendant que t'es en plein... Effort physique ! » N'ai-je pu contenir. « Faudra que tu mettes un truc à ta porte d'entrée comme dans les hôtels “Ne pas déranger”. »

Si pour l'heure, j'en plaisante, il est vrai que ceci dit en passant, si une telle gêne pouvait m'être épargnée... Non pas que je ne souhaite pas que mon frère se construise une vie “normale”, mais plutôt que je ne tiens pas à voir ma future belle sœur éventuelle dans ce genre de situation particulièrement gênante pour tout le monde.

Souhaiter qu'il me décolle ? Je ne pense pas y aspirer, à moins que mon frère ne devienne “étouffant”, et encore... Je sais pertinament que même si Dick devient un énorme shewing-gum à la guimauve, tôt ou tard, je ne pourrai que venir à lui, même sous un prétexte totalement bidon pour me donner en quelque sorte, bonne conscience. Mais je me garde bien de lui faire savoir sa “victoire” en la matière. Après tout, il n'avait qu'à me dire que je pouvais venir le voir et puis il faut bien laisser un peu d'illusion à ses âinés, non ?

Je suis ravi que Dick accepte mon invitation pour son anniversaire. Mon visage s'illumine. Si nous n'étions pas entre hommes “virils” je lui aurai presque sauté au cou. Je ne sais pas si ce qui me fait le plus plaisir c'est de faire un cadeau pour son anniversaire à mon frère ou bien la perspective de passer du temps avec lui en dehors du masque et de tout ce qui en découle. Je sais trop combien les moments “ordinaires” sont rares et précieux. La preuve en est, pour nos retrouvailles, ni l'un ni l'autre n'avons été capables de ne pas évoquer Bruce ou le boulot.

« Alors le 21 sois prêt pour 18h30, je passerai te chercher et interdiction de parler du boulot sinon tu rentreras à pieds. » Fais-je avec enthousiasme.

J'écarquille les yeux à l'aval de Dick pour le chien. Ce n'est pas tant son accord que le fait que ça “plaise aux filles” qui me laisse bouche cée. « T'abandonne jamais ! » Un gros chien de garde avec une tête gentille... Je suis en train de m'imaginer une tête de Guismo sur un corps de lion. « Alfred sait parfaitement dire non, crois-moi... » Fais-je en bougonnant. J'évite cependant de préciser ce à quoi il a dit non pour éviter d'entendre “Il avait raison !”. Car oui, Alfred a pour ainsi dire, toujours raison, je le sais bien, mais lorsqu'il a raison en contrariant mes projets, cela n'en reste pas moins frustrant. « Tu viendrais avec moi le choisir ? » Une nouvelle aspiration à un moment civil ensemble, mais je suis cette fois plus hésitant. Je n'ai pas envie de prendre “trop de place”, je ne veux pas l'envahir et risquer de le faire fuir.

Dick n'a pas idée du point où il me fait plaisir lorsqu'il me propose de patrouiller avec lui. Intérieurement, j'exulte, mais je n'en montre rien. Je m'avance sournoisement d'un pas vers mon frère et lui pince doucement le ventre. Bien sûr, on ne peut pas dire que cela soit de la graisse entre mes doigts, mais un regard taquin et un sourire chambreur aux lèvres, je lui lance :

« Ouai... Ça peut pas te faire de mal... C'est même une excellente idée ! »

J'étouffe un gloussement avant d'arborer un visage des plus sérieux pour défier mon frère.

« Le dernier dehors est un vieux pantouflard ! » Ai-je lancé sur un ton de défi avant de le « pousser » gentiment pour le devancer et aller me changer.

Je n'ai jamais dit qu'on ne pouvait pas un peu tricher pour remporter la course. Certes, en patrouille nous ne pourrons pas être aussi légers, mais rien n'empêche avant de sortir, de ne pas oublier qu'au fond, nous restons tout deux des “salles gosses”, des frangins de surcroit, alors ce genre de “jeu” tient presque du devoir fraternel. Si tôt habillé, je “bouscule” de nouveau mon frère puir lui passer devant et tout en courant je lui lance :

« Profite de la vue ! » Ai-je gloussé en désignant mon postétieur. « C'est désormais tout ce que tu verras de moi, j'suis trop rapide pour toi ! Va falloir t'y habituer ! »

De nouveau je glousse et le casque est enfilé tout alors que je saute sur ma moto et démarre en trombe en faisant volontairement crisser les pneus pour le narguer. Une éternité semble s'être écoulée depuis la dernière patrouille que nous avons partagé. J'avais oublié l'enthousiasme, l'excitation proche de l'exultation... J'avais oublié ce que c'était que d'avoir envie et de ne plus se borner au simple devoir ou à “ce qu'il aurait voulu”. Je n'avais plus ressenti ces sensations depuis que Bruce n'est plus là... Cette patrouille pour moi, ne sera pas comme toutes les autres et alors que nous partons, intérieurement, je remercie mon frère d'avoir fait cette proposition que je n'aurai jamais osé formuler et pourtant, dieu sait que j'en avais envie.


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