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 Where are we going from here? [Tim]

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  • Cassandra Cain
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MessageSujet: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyVen 26 Avr - 10:58

Cassandra Cain & Timothy Drake
Cassandra & Tim, se retrouvent en avril, alors que l'horloge affiche 7 heures en cette journée grisonnante pour le petit déjeuner. Les personnages se retrouvent au manoir Wayne et ils autorisent les trois PNJs/ à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥

Lorsqu'elle se réveillait, c'était toujours avec une odeur d'orange dans les narines. Celle des draps, des oreillers, de la lessive d'une maison propre et si le parfum avait quelque chose de faux et artificiel, il n'est restait pas moins réconfortant. Au tout début, Cassandra n'avait pas voulu s'approcher du grand lit, préférant dormir par terre sans même oser prendre une couverture. Puis, petit à petit, la jeune fille avait appris à apprivoiser l'environnement de la chambre, comprenant que tout cela était pour elle, qu'elle n'avait pas à se battre pour le garder et que personne ne viendrait le lui enlever.
Ce n'était pas un endroit à sécuriser comme les chambres d'hôtels anonymes où son père l'emmenait lorsqu'il voulait que la petite l'accompagne en mission, non, c'était le lieu où elle avait le droit de rester, de partir et surtout de revenir.

Avec un soupir, Cassandra frotta un peu plus sa joue contre l'oreiller. Elle avait fait un rêve mais sans s'en souvenir au réveil. Un bon rêve, et son corps entier était reposé, sans crispation. Parce qu'ici, personne ne l'attaquerait jamais même si Bruce était mort. Leur endroit à eux, l'homme richissime et ses enfants perdus, où personne ne pouvait venir les chercher. Maintenant il n'y avait plus que trois personnes : Alfred, Timothy et elle-même lorsque elle ne s'enfuyait pas tout simplement pour des fugues sur lesquelles personne ne venait la questionner. Et lorsqu'elle revenait, sa chambre l'attendait, ou bien tout simplement Alfred à la table de la cuisine, à lire un roman à la couverture toute fripée. Lorsqu'il s'apercevait qu'elle était là, le vieux majordome lui préparait alors obligatoirement une boisson chaude, chocolat ou thé. Et ça faisait du bien à boire, même si elle était épuisée.
Timothy était Robin, enfin Red Robin. Bruce lui avait expliqué qu'avant, il y a longtemps, Dick Grayson était Robin avant qu'une dispute de trop ne le fasse devenir Nightwing, s'écartant par delà même un peu trop de son mentor. Cassandra l'avait vu quelques fois, lorsque Tim essayait de l'emmener chez les Titans, et puis depuis la mort de Bruce, il pouvait passer au manoir pour vérifier que son petit frère allait bien. C'était un homme étrange, qui souriait trop et faussement. Il n'était pas méchant, et ses attitudes maladroites le faisaient parfois plus souvent ressembler à un caneton qu'à autre chose, non. Il souffrait parce qu'il ne savait pas ce qu'il était et que Bruce avait disparu sans que les deux hommes ne puissent se réconcilier vraiment.
Barbara avait été une élève de Bruce aussi, sauf que quelqu'un, le Joker, l'avait cassé. Elle était obligée de rester dans un fauteuil maintenant, c'était ce qui arrivait avec des blessures trop graves mais pas assez quand même pour mourir. Barbara était gentille et courageuse, Cassandra essayait toujours de parler lorsqu'elle la voyait, pour lui faire plaisir, même si c'était dur. Et puis venait Tim, le dernier, le plus jeune.
Il faisait partie de son univers aussi, mais la jeune fille le laissait tranquille le plus souvent. Même si Bruce les avait emmené en patrouille ensemble, qu'ils avaient combattu côte à côte, ils n'en restaient pas moins étrangers. Parce que Tim était celui se rapprochant le plus de Cassandra, en âge, et que son monde était tellement différent du sien à un point même que la jeune fille ne pouvait pas toujours comprendre. Grâce à Bruce, Tim avait appris certains des signes avec lesquels Cassandra daignait parfois communiquer. Ils n'avaient pas grand chose à se dire, et jusqu'à leurs méthodes d'entraînement restaient par trop différentes.

Une fois, Bruce l'avait emmené avec elle, il disait vouloir lui présenter quelqu'un. Casandra se retrouva alors face à une pierre tombale et aux mots de Bruce. Il y avait eu un autre Robin avant Tim, après Dick, un petit garçon mort trop jeune qui aimait les filles, la glace et sauver des gens. C'était son anniversaire aujourd'hui, s'il avait été toujours vivant, et la voix de Bruce portait une souffrance orpheline que Cassandra ne pouvait et ne savait expliquer. Elle regarda les dates inscrites, celles d'une vie bien courte et constata qu'ils auraient pu avoir le même âge. Peut-être était-ce pour cela que Bruce l'emmena ici ? Il ne reparla plus jamais de Jason Todd, le sujet était tabou, mais désormais la jeune fille savait à qui était cette chambre vide dans laquelle personne n'allait, excepté Alfred qui y faisait encore le ménage pour espérer comme le retour d'un fantôme. Elle ne posa pas de questions non plus, mais se surprenait parfois à repenser au mort qu'elle n'avait jamais connu sans vraiment savoir ce qu'elle recherchait.

Et puis après, Bruce avait disparu. Sauf que ce n'était pas des pensées à avoir pour le petit déjeuner. A pas de loups, Cassandra descendit jusqu'à la salle à manger, là où la table était déjà mise grâce aux bons soins d'Alfred. Elle se saisit de la théière et se versa une tasse, le bec porté bien haut pour que le thé mousse ainsi qu'elle l'avait toujours vu faire. Tim venait parfois manger lui aussi, mais en ce moment il changeait. Cassandra savait que elle aussi changeait, que la disparition du Batman lui avait fait mal d'une façon étrange qu'elle n'aimait pas au point de se questionner parfois sur son allégeance. Excepté Barbara, tous restaient des inconnus pour elle, aussi ne savait-elle pas vraiment pour qui ou quoi se battre.

Au bout d'un moment, Tim apparut. D'un rapide coup d'oeil, Cassandra nota l'humeur qu'il semblait avoir au vu de sa tête ainsi que les marques sur ses mains. Il avait frappé quelqu'un récemment. Elle ne dit pas bonjour, ce réflexe là, elle ne le possédait pas encore, et s'assit juste en regardant devant elle, réfléchissant à ce qu'elle avait le droit de manger ou non.

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  • Tim Drake
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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptySam 27 Avr - 16:23


La nuit est courte, non pas parce qu'un réveil me tire de mon sommeil, mais parce que depuis un moment, je ne parviens plus à dormir plus d'une poignée d'heures consécutives, et encore, lorsque je ne me réveille pas en sueur ou que je « n'entends » pas Bruce rentrer. Les évènements de la veille n'ont pas aidé. Je suis rentré tard, ou plutôt tôt ce matin, guidé par mes jambes et non pas une réelle envie de revenir. Vautré sur le lit de camp depuis plusieurs mois installé maintenant dans la Cave malgré les protestations d'Alfred, je n'ai pas envie de me lever. Pourtant, il va falloir que je le fasse. Aujourd'hui, grève des professeurs. Je déteste ça. Je n'ai pas cours et ça n'a pas échappé au majordome. Impossible de trouver un prétexte pour m'eclypser. Aller chercher le chien ? Dick m'a dit qu'il viendrait avec moi. Je remonte la couverture. Ma moto, faut que j'aille la chercher. Je soupire. Pas assez pour partir toute la journée.

Résolu, dans un grognement de protestation, je me lève encore habillé de la veille. Une douche rapide et je m'habille sans chercher à dompter ma tignasse – impossible vu l'entretien : quand une mèche me gêne, je la coupe au cutter, rasoir ou aux ciseaux, selon ce que j'ai sous la main. Je n'ai rien à faire de ce à quoi je ressemble, et à moins de devoir me rendre à l'Entreprise ou d'aller voir Lucius Fox, je ne me prends pas la tête. Chaque matin c'est donc en véritable picasso que je sors de la salle d'eau sous le regard dépité d'Alfred. Hey, j'ai vu des photos de Dick, moi à côté j'suis clean !

La plupart du temps, j'évite le manoir. J'esquive avec soin Alfred, mais aussi Dick, la seule que je ne fuis pas en quelque sorte, c'est Cassandra pour la simple et bonne raison que nous ne nous connaissons pas et que je n'ai aucune raison de le faire. Aucun jeu d'acteur, aucune fausserie n'est necéssaire pour garder la « belle image » rassurante que « tout va bien » et avoir la paix. Adoptés pourtant par un même homme, nous ne sommes l'un pour l'autre que des étrangers. Bien sûr il nous est arrivé de patrouiller ensemble, parfois même sans Batman, nous devions d!s lors nous fier l'un à l'autre et dans une certaine mesure, se confier respectivement nos vies... Bien sûr si quelqu'un venait à chercher d'un peu trop près Batgirl ou Cassandra, je réagirai au quart de tour sans me soucier que la chose soit ou non réciproque. Malgré cela, nous ne savons rien de l'autre. Pour être honnête, aucun de nous d'alleurs n'a eu envie que les choses changent, de faire un pas vers l'autre, jusqu'à présent sans quoi nous aurions fait un pas en avant et je ne serai pas là à me demander ce que je fais ici.

Malheureusement, pour moi, je vais devoir me résoudre à rester ici. Un jour comme aujourd'hui coincé dans le tombeau – puisque tel est le manoir à mes yeux aujourd'hui – pour raison de grève des professeurs donc – normal les beaux jours arrivent me direz-vous – je vais devoir jouer la comédie. Si Cassadra ne me connait pas, Alfred en revanche... Plus que je ne le voudrai. Difficile de sourire lorsque l'on a juste envie de faire tout l'inverse. Pourtant, je prends sur moi comme à chaque fois que je me retrouve « coincé » et je tente de faire bonne figure. Blagues vaseuses en réponse aux remarques d'Alfred quant à mes phalanges, un « boujour ! » lorsque j'arrive à la table, faussement plein d'entrain, une énergie simulée, mais ce foutu regard qui me trahi bien trop souvent. Plus aucune éteincelle ne s'y trouve à l'image de mon champ de ruine intérieur.

Dans mon refuge, je bosse sur mes projets, mes recherches, je m'entraîne, je rempli ce qu'on me demande pour l'entreprise – quelle idée j'ai eu de savoir imiter les écritures et les signatures, vous pouvez me dire – ou tout simplement, je travaille mes cours. D'ailleurs, un projet concerne un moyen de communication à distance pour Cassandra. Une idée que j'avais eu du temps où Bruce était encore avec nous et sur laquelle il avait sérieusement commencé à se pencher et sur laquelle je me remets doucement – le souvenir de Bruce et la certitude qu'il soit vivant quelque part sont trop douloureux – à travailler. L'autre projet sur lequel je me suis lancé ce sont des chaussures quelque peu spéciale qui m'ont valut un fou rire avec Dick lorsque je lui ai montré le prototype. Heureusement qu'il n'y avait pas de pied à l'intérieur d'ailleurs. Peut-être devrai-je, même si les projets ne sont pas terminés, les montrer à Cassandra. J'ignore ses connaissances en mécanique ou en sciences et encore plus en informatique, mais ce n'est pas parce qu'on y connait rien, que l'on ne peut avoir ni suggestion, ni idée. Peut-être serait-ce un premier pas vers elle ?

Mais si elle n'en avait tout simplement pas envie ? Après tout, même si mon comportement laisse entendre l'inverse, j'ai parfaitement saisi que moins Jason me voit, mieux il se porte... Pourquoi ce serait différent ? Je ne suis pas quelqu'un de bien ou d'exceptionnel, mes actes d'hier le démontrent... En plus à jouer la comédie au manoir, à toujours faire celui qui va bien, je joue mon hypocryte... Je doute que ça fasse envie.

Je soupire en tournant ma cuillère dans la tasse fasse à moi plus mécaniquement qu'autre chose. Je n'ai plus d'appéti et même les bons thés d'Alfred ne me font pas envie. Finalement, heureusement qu'on est pas encore allé chercher le chiot avec Dick, sinon il aurait fini obèse avec mes assiettes.

Cassandra n'a pourtant rien d'une casse-pied. Jamais elle n'impose sa présence, ne cherche à me passer au crible, aucun reproche, aucun rappel à l'ordre. La jeune femme n'attend rien de moi et je dois bien avouer, que si ce matin, après les évènements de la veille, je m'étais retrouvé assis à cette table face à Dick... J'aurai trouvé une excuse pour m'eclypser rapidement. Non, pour être honnête, je n'aurai pas quitté la Cave. J'aurai passé les premières frusques que je trouvais et je serai aussitôt parti. Affronter son jugement en lui parlant des derniers évènements ou de ce que je ressens, je sais que j'en ai grandement besoin, mais je n'en suis pas capable. Plusieurs fois d'ailleurs j'ai voulu l'appeller sur le chemin du retour, mais à chaque fois, je me suis ravisé arrivé devant chaque cabine téléphonique.

Ce n'est qu'après un moment que je constate Cassandra bien pensive face au petit déjeuné. Ce n'est qu'à son air interrogateur en examinant les confitures et autres trésors d'Alfred que je me demande si la jeune femme a bien compris qu'elle pouvait prendre de tout, autant de fois qu'elle voulait, pour la quantité qu'elle veut. Si Bruce ne m'a pas tout dévoilé à propos d'elle, certaines explications quant au quotidien m'ont pourtant été nécéssaires. Je me relève et avance vers elle le contenu de la table l'invitant dans un geste à se servir. Je sais que la jeune femme n'aime pas parler, du moins pas avec moi et ne communique que pour le minimum, je ne vais donc pas la forcer si elle n'en a pas envie. Je ne tiens pas à affronter un nouveau rejet frontal.

Reprenant ma place, de nouveau, je tourne sans conviction la cuillère dans la tasse comme si je tentais d'en user le fond. Me vient une idée, après tout, Cassandra n'a pas à payer mes humeurs en se payant un morveux imbuvable face à elle, et si finalement Cassandra me fait comprendre que je suis de trop... Je soupire. Je verrai bien. La musique. Quel que soit l'éducation, les croyances, les origines, elle ne laisse jamais indifférent. Je sors de ma poche mon lecteur de musique.

« Cassandra... » Fais-je pour attirer son attention.

Je lui montre l'appareil, le mets en route et mime la mise en place des écouteurs dans les oreilles avant de lui tendre le tout. Au travers de la musique – j'écoute tellement de choses différentes – peut-être qu'un semblant de contact pourra être pris. Aussi, par mon attitude, je l'invite à écouter un morceau qu'il m'arrive souvent d'écouter pour essayer de me détendre - sans succès ces derniers temps, je dois bien l'avouer.
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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyDim 28 Avr - 17:10

Cassandra se demandait souvent pourquoi Tim mentait. Jouer les heureux lorsqu'on ne l'est pas, ça apporte quoi ? La jeune fille ne connaissait presque rien en matière d'émotion, il lui arrivait de plus en plus fréquemment de hurler et pleurer sous la colère et justement l'idée de retenir ses larmes lui paraissait comme inconcevable. Comment écouter son propre corps, sinon ? Elle avait peu de mots à mettre sur son état, sur celui de Tim, d'Alfred, alors c'était au corps de réagir, de montrer.
Les confitures dégageaient un parfum de fruits et de sucre. C'était l'odeur du matin au manoir, avec le pain chaud, parfois les crêpes et la brioche. Avant il y avait eu le café aussi, celui de Bruce, mais maintenant pus personne n'en buvait. Alors le thé et ses différents parfums venait remplacer le bruit de la cafetière, l'odeur un peu amère qui parfois faisait grimacer Cassandra et le souvenir de Bruce, une tasse à la main, le journal dans l'autre.

Avec précaution, la jeune fille attrapa une tranche de pain tandis que Tim avança obligeamment le beurre vers elle. Il y avait un couteau à bout rond- on ne pouvait pas poignarder avec, mais écraser suffisamment une trachée serait possible avec la force nécessaire-, elle s'en saisit également et commença le ballet des gestes simples du matin. Un instant, Cassandra pensa à Cain, à la relation père-fille qu'ils n'avaient jamais eu, n'auraient jamais. Quelque chose que Bruce avait tenté de lui expliquer dans ce à quoi elle avait droit ou non mais que la jeune fille n'avait pas réellement compris. Parfois, Cain se comportait bizarrement avec elle malgré tout. Un jour, alors qu'il revenait de mission, lorsque Cassandra n'avait pour seul ordre que de regarder afin d'apprendre, il lui avait mis un chocolat dans la main, à moitié fondu, à moitié écrasé. Elle l'avait mangé, songeuse, et un curieux instinct lui avait alors soufflé que ce serait là le seul geste normal que Cain aurait jamais envers elle.
Cassandra regretta d'avoir avalé le chocolat tout rond, comme si le arder un peu plus aurait signifié au moment de durer plus longtemps. Mais il était déjà oublié, n'existait plus, n'avait jamais existé...
Chez Bruce, au manoir, il y avait du chocolat. On pouvait en prendre, le manger comme ça, sans la moindre raison. Juste par envie, et le partager aussi même si Cassandra avait peu de monde ssez précieux pour ça. Elle s'était demandé une fois s'il fallait en ramener à Barbara, mais la jeune femme en avait aussi chez elle. Consciente que son geste pourrait n'avoir aucun sens, Cassandra n'avait tout simplement rien fait.

Elle croqua dans la tartine, songeuse. En ce moment, Tim partageait peu voir pas du tout ses patrouilles et mission. Aussi la jeune fille se retrouvait(elle désoeuvrée, Barbara ayant ses propres affaires à régler. Alfred lui avait appris que « Maître Dick » était de retour à Gotham aussi, le premier Robin. Cassandra l'avait vu une ou deux fois avant, mais pas depuis son retour. Le jeune homme avait quelque chose d'étrange, d'assez beau dans ses mouvements, comme une personnalité élastique attachée aux ailes d'un oiseau, et puis en même temps une ombre dans les gestes. Quelque chose qu'il tenait de Bruce, à moins que ce ne soit Batman ? Comme un nom en suspend, un poids à porter. Tim n'avait pas ça, pas encore.

Tim l'appela alors, lui montrant ses écouteurs. Cassandra connaissait les lecteurs mp3, les baladeurs, seulement n'en voyait pas l'usage pour elle-même. Des écouteurs, une télé, cela était obligatoirement relié au travail, là où on pouvait écouter et voir des informations sur les missions. Rien d'autre. Rien d'autre pour elle, et jamais elle ne resterait vraiment si Dick, Tim ou Barbara regardaient un film sur le canapé. Ce n'était pas son monde, pas plus que les livres qu'elle avait encore tellement de mal à déchiffrer.
Pour elle, tout était difficultés.

Un signe de tête pour montrer qu'elle avait compris, et sa min s'avança pour intreoduire un des écouteurs dans ses oreilles tandis que de l'autre, elle mangeait le dernier bout de sa tartine. Un temps, des bruits. Elle fronça les sourcils : musique ? Bien sûr qu'elle connaissait la musique, mais pourquoi lui donner ça ? Elle connaissait mais n'appréciait pas, trop calculatrice. Son cerveau froid et analytique délaissait l'esthétique pour compter plutôt les temps de respiration entre chaque phrasé, le tempo musical ou le ton même de la voix. Qu'est-ce que la musique pourrait recouvrir comme bruit de coups, de bagarres ou de chutes sans pour autant alerter les voisins, par exemple ? Etait-elle suffisante pour camoufler ses actions ?
C'était cela, la manière de penser de Cassandra. Tout devait avoir un but, une utilité précise autre qu'esthétique.
L'esthétisme n'existait pas.
Penchant la tête sur le côté, la jeune fille enleva l'écouteur et regarda Tim, attendant qu'il parle, qu'il explique. Et, parce que rien ne venait, elle avala correctement ce qu'elle avait dans la bouche puis se décida enfin à parler.

 « Je..... « 

Mais les mots ne venaient pas, alors elle se redressa un peu et s'accompagna des gestes pour que ceux ci illustrent ses phrases au même rythme que ses mots, lui offrant un filet de sécurité dans cette zone trop dangereuse pour elle.

 « Je...pas je comprends »

Ses mains qui dansent : qu'est-ce que tu veux ?

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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyLun 29 Avr - 12:55


Echec absolu de la tentative pour prendre contact. Décidément, je ne suis pas fait pour une carrière de négociateur ou dans la communication de toute évidence.

« Rien... C'était idiot de ma part. » Dis-je doucement en joignant les gestes à la parole.

Un sourire accompagne mes mots simplement pour dire “non, tu n'as pas dit d'ânerie”, peut-être un peu maladroitement.

« Il n'y a rien à comprendre... Juste à écouter. » Ai-je vainement tenté d'expliquer.

Je ne suis pas doué avec les autres. Le silence retombe, plus explicite encore que les mots. Ma tasse à la main, je m'excuse d'un mouvement de tête et me relève. Quelques pas suffisent à m'approcher de la fenêtre pour observer l'extérieur du manoir. J'ai l'impression d'être vide.

Combien de fois ai-je attendu là que Bruce revienne ? Combien d'heures ai-je passé assis ici sur le rebord de la fenêtre, les jambes dans le vide – de nuit le plus souvent - à surveiller, oreilles tendues, les allés et venus ? Pas autant que devant les “uniformes” de Bruce, mais probablement bien plus que je ne l'aurai dû. Qu'attend-il pour rentrer ? Ne nous a-t-il pas assez testé comme ça ? Que lui faut-il pour revenir ? Plus de sang ? Plus de douleur ? Plus de morts ? La colère ne me quitte plus et peu à peu, elle commence à se retourner contre ce père absent... Je commence là lui en vouloir. Je sais pourtant que je ne devrai pas... Mais il est tellement facile de s'en prendre aux absents...

Bon dieu que respirer n'a jamais été aussi pénible !

Un regard vers Cassandra. Et toi, que ressens-tu ? Que penses-tu de tout ça ? Comment gères-tu ? Es-tu comme tous les autres, résignée à toute cette mascarade qui me donne envie de vomir ? L'as-tu abandonné toi aussi ? Mes questions restent silencieuses. A quoi bon ? Je ne suis pas certain que la jeune femme sache mettre des mots sur ce qu'elle ressent exactement. C'est déjà tellement difficile pour moi de le faire... Son monde est tellement différent du mien... Aseptisé de toute émotion en quelque sorte, du moins, si j'ai parfaitement saisi les explications de Bruce, alors qu'au contraire, j'ai un besoin vital de démonstrations, positives ou négatives, pour avancer. Peut-être pour recevoir un semblant d'encouragement, avoir la sensation d'être “quelqu'un” ou tout simplement pour savoir au mieux mimer les émotions lorsque je suis incapable de gérer les miennes. Surtout ces temps-ci.

« Recommence », dis-je finalement pour l'encourager à voir “plus loin”, poursuivant naturellement de joindre à la parole, les gestes enseignés par Bruce. « Mais ne réfléchis pas. Laisse-toi porter par les sons. Ne cherche pas de sens. La musique s'écoute pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle dégage et fait ressentir. Pour l'émotion qu'elle peut parfois provoquer... Si ce morceau ne t’inspire rien, passe à un autre. Trouve celui qui te parle juste pour te laisser porter. Ça ne se comprend pas, ça se vit et se ressent, tout le monde à un morceau qui lui parle, il faut juste trouver lequel... »

J'ignore comment expliquer autrement les choses et même si je suis compréhensible, ou si un sens résulte pour Cassandra, de ces explications. De nouveau, mon regard revient sur l'extérieur.

Et ce manoir où chaque pierre rappelle inexorablement l'absence de Bruce... Je n'en peux plus, j'ai besoin d'air. Peut-être que Cassandra aussi ? Même si elle n'est pas “souvent” à proprement parler, au manoir, peut-être qu'une distraction... Toute la question est de savoir laquelle. Je n'aime pas les distraction des jeunes de mon âge... J'ai horreur de leur conversation superficielle toujours tournée autour de la même chose sans réellement voir ce qui importe réellement. J'ai toujours fait des flop absolu en tentant une approche pour parler de scientifiques d'un autre temps – entre autre – et dans le cas présent, je doute qu'évoquer quelques génies du siècle dernier soit très palpitant, d'autant que Cassandra peinerai à développer ses idées et arguments. L'emmener dans un musée, une galerie d'art ? Si la jeune fille ne voit pas l'intérêt de la musique... Je doute que des toiles l'invitent davantage au voyage. Alors un musée peut-être dans un domaine particulier...

Quel triste constat que de s'apercevoir que l'on vit avec une personne sans pour autant savoir ne serait-ce que ses goûts. L’échec de Bruce n'a jamais été Jason, contrairement à ce qu'il pense, il se trouve ailleurs et crèche même encore chez lui comme un pillard. Voilà ce que je ressens en vivant chez lui d'une manière aussi peu légitime selon moi.

« Cassandra, est-ce que tu aurais envie qu'on fasse du camping tous les deux pour... Changer d'air ? » Le week-end approchant, pourquoi pas ? L'occasion nous éloignerai pour un bref moment de ce tombeau, et avec de la chance, des souvenirs, des questions... Bien sûr, le plus dur sera de convaincre qu'aucun “adulte” ne vienne nous changer les couches et de véritablement avoir la paix sans avoir de traceur ou autre pour nous épier. Alfred serait capable de demander à Dick de nous accompagner. Peut-être qu'avec une tête de chien battu et un demi aveu quant à mon bien être véritable l'inciterai à accepter ? Après tout, il n'est pas question d'aller affronter je ne sais quel criminel, mais d'aller profiter du grand air. Un peu de randonnée, de l'escalade, de la pêche, du rafting, et peut-être aussi de l'observation de la faune et la flore... Des chamalows grillés... On ne peut pas dire que le programme serait très risqué. « Mais si tu n'en as pas envie, ne te force pas. » Ai-je reprit joignant toujours les gestes à la parole. Si la jeune femme n'y tient pas, j'irai seul. On ne peut pas dire que ma compagnie soit agréable et si quelqu'un venait à m'imposer indirectement sa compagnie, je l’enverrai promener. La politesse va un moment, mais ces temps-ci, ce n'est plus le moment.


Dernière édition par Tim Drake le Mar 30 Avr - 14:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyLun 29 Avr - 19:40

Une musique pour lui plaire ? La musique parfaite de camouflage pour commettre une attaque, évidemment, mais Cassandra se doutait bien que Tim ne voulait pas ce genre de réponse. La jeune fille refusa les écouteurs d'un signe de tête. Elle n'avait pas peur de la machine, elle connaissait le monde moderne, les technologies et savait parfaitement utiliser quelques unes d'entre elles pour le « travail », mais Cassandra ne voyait pas de réel intérêt à faire ce que voulait Tim. Cependant, la jeune fille savait que quelque chose pouvait à peu près convenir à ce qu'il lui avait conseillé, peut-être serait-il content de l'écouter ?
Le geste pouvait blesser l'adolescent. Le geste, la voix. Cassandra n'était pas dupe, mais parfois on avait besoin de coups durs comme cela aussi pour être heureux, et la jeune fille se souciait peu de faire du mal à Tim. Parce que ce n'était pas son intention, alors à partir de là, à lui de se montrer assez fort pour ne pas s'effondrer.
Avec un geste souple, elle se leva et bientôt il eu le faible écho de ses talons sur le parquet toujours bien ciré et les coûteux tapis persans.

Lorsqu'elle revint, quelques secondes lus tard, ce fut avec un portable dans la main. Elle savait y répondre, parler quelques mots parfois, mais surtout écouter. Bruce le lui avait offert pour la surveiller, mais surtout la faire surveiller, avec une puce glissée à l'intérieur que Barbara pouvait tracer au besoin. Un regard rapide à Tim, yeux noirs, bien noirs, pour lui signifier de patienter et Cassandra pianota sur les touches jusqu'à accéder à la messagerie vocale. Alors, activant le haut parler, elle attendit.
Il y avait un message qu'elle n'avait pas effacé, malgré les jours et les semaines. Celui qu'elle partageait avec Tim alors que pourtant rien ne l'en obligeait. D'une certaine façon, c'était quelque chose d'intime, de personnel. Il ne lui vint pas à l'idée que le garçon à côté d'elle pourrait en être jaloux, une chose juste inconcevable dans leur dynamique à eux, elle partageait juste quelque chose.

La voix automatique annonça un message archivé, une date et...

La voix de Bruce, grave, masculine. Différente de celle de Batman. Lorsque Bruce parlait, il y avait toujours comme une odeur de cocktail et de tenue de soirée dans l'air, alors que Batman était sang et violence, deux mondes distincts. Il appelait son nom à elle, parlant rapidement du ton de ceux ayant l'habitude d'être écouté, et lui faisait des recommandations. Cassandra ne se souvenait même pas si elle les avait suivit ou non. Le message se terminait par un « demande à Tim de te faire parler. A bientôt». C'était rajouter du travail au jeune garçon, Bruce le savait, mais Cassandra avait encore du mal avec l'accent anglais trop appuyé d'Alfred, le vieux majordome n'hésitant pas à en user pour s'amuser de sa mine déconfite. Une vengeance peut être pour toutes les fois où Cassandra avait manqué de lui sauter dessus depuis un coin sombre, simplement pour se dégourdir les jambes. Aussi, la jeune fille trouvait parfois plus simple de parler avec Tim -qui l'oubliait souvent sans qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour le lui rappeler- puisque celui ci ne prenait jamais de gros accent écossais à ses dépens pour simplement la déstabiliser dans la prononciation des mots.
Ne jamais sous-estimer Alfred.

La voix de Bruce s'éteignit et avec elle, l'idée de « musique » pour Cassandra tel que le définissait Tim. Quelque chose qu'on avait envie d'entendre. Cassandra avait envie d'entendre Bruce, sa voix, lorsqu'il appelait son nom. Pas Batman, elle se savait capable de se débrouiller sans lui. Juste Bruce. L'être humain absolument détestable qui les avait recueilli, élevé et aimé malgré tous ses propres traumatismes. Pouvait-on faire plus admirable dans ce qu'il leur offrait, mais en même temps détestable dans tout ce qu'il leur demandait ?

La proposition de Tim la déstabilisa encore une fois. Camper ? Il n'avait pas donner d'endroit précis, juste la spécificité qu'ils devaient être seuls. Elle acquiesça, reprenant la parole.

 « Pour un... » Non, féminin. « Une...mission ? Des méchants dans la forêt ? »

Le vocabulaire de Cassandra pouvait paraître infantile mais l'intelligence derrière était grande et acérée. Ses pensées allaient plus vite que sa voix, alors les mots utilisés allaient au plus simple pour ne pas qu'un décalage trop grand ne s'installe.

Elle attendit que son cadet lui fournisse d'autres informations, mais rien ne venait. Ce n'était pas bien, il fallait toujours partager ce que l'on savait, du moins d'après Bruce. Une légère grimace lui plissa les lèvres, cependant elle ne savait comment exprimer tout ce qu'elle pensait.

Dehors, un rayon de soleil. Le monde tournait, malgré la tristesse de Tim, malgré l'absence et le deuil. Et si ce n'était pas pour une mission, si Tim était tout simplement un peu en danger et avait besoin de se faire oublier quelques jours?
Ou bien...

 « Il est pas dans forêt tu sais, Bruce. »

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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyMar 30 Avr - 14:09


Interdis, j'observe Cassandra quitter la pièce après avoir décliné mon invitation “au voyage” par la musique. Décidément, je ne suis franchement pas doué pour ça. Ma surprise croit cependant à son retour, téléphone portable en main. Intrigué, je la suis des yeux loin de me douter de ce que la jeune femme me réserve. Une sonnerie de téléphone en guise de d'évasion ? Peu probable. Qui pourrait préférer des sons mécaniques à de véritables instruments ? A moins qu'il y ai l'écho d'un souvenir derrière, je ne vois pas comment ça pourrait... Offrir un voyage sans déplacement. Mes yeux fixent le téléphone lorsque les première syllabes du message sont prononcées. La tasse dans mes mains m'échappe et se brise sur le sol sans même avoir vu son contenu touché de près ou de loin.

Entendre de nouveau la voix de Bruce, qu'importe les paroles, c'est un véritable crève cœur pour moi. L'espace d'un instant, une nouvelle douleur dans la poitrine me poignarde. Une lame tranchante, acérée que tourne encore et encore dans ma chaire pour que la plaie jamais ne cicatrise... Pour que l'infection gagne encore du terrain, toujours plus de terrain. Encore et toujours. Aucun répit, aucune trêve. Juste l'absence et la douleur. La colère aussi d'entendre un “à bientôt” de la bouche de mon mentor qui ne se montre toujours pas, d'un père qui ne daigne plus donner signe de vie. Je déglutis difficilement, ma gorge est nouée. Il me faut un moment pour me reprendre. Pour de nouveau porter ce masque invisible et pourtant greffé à mon visage. A moins qu'il ne soit devenu aujourd'hui, mon véritable visage. Vient ensuite le vide. Le silence. Et de nouveau, l'absence.

« Est-ce que tu veux d'autres enregistrements de la voix de Bruce sur un lecteur comme le mien ? Je peux aussi y mettre celui que tu m'as fait entendre... Je ne dois pas en avoir beaucoup, mais si ça te fait plaisir... Des photos, tu en veux ? » Ai-je fini par dire lorsqu'enfin mes cordes vocales acceptent de fonctionner sans faillir et que mes gestes retrouvent suffisamment de précision pour être compréhensibles pour Cassandra.

Et puis le silence de nouveau avant une proposition idiote de ma part. Une nouvelle surprise, Cassandra pense à une patrouille, une mission. Finalement, peut-être avais-je raison de songer que Tim n'existe plus mais que seul Red Robin subsiste. En ne sortant plus masqué le soir, serai-je en train de le tuer et par la même, de me tuer ? Encore des questions. Toujours des questions... Mais aucune réponse. Rien. Pas même l'ébauche d'un semblant de piste. Si de là où tu es Bruce, tu me vois, je dois te faire honte et te décevoir comme personne avant moi ne l'a fait.

Je m'abaisse et ramasse mes dégâts, dos à la jeune femme pour l'espace d'un moment, fermer les yeux et me recentrer avant que la douleur ou la colère ne prenne le pas sur tout le reste.

Entendre Cassandra m'affirmer que Bruce ne se trouve pas en forêt me désarçonne. Un regard sombre est aussitôt lancé en direction de la porte non pas pour fuir, mais pour m'assurer de l'absence des oreilles trop habile d'Alfred. Il se fait assez de soucis au quotidien pour ne pas en rajouter.

« Je sais. » Dis-je un index tendu sur la bouche pour signifier que le sujet reste entre nous avant de joindre de nouveau les gestes à la parole. « Je l'y ai déjà cherché. » Ai-je fini par avouer.

Cassandra est la première personne de mon entourage proche à qui je laisse entendre que s'ils se sont tous résolu à l'abandonner, à le penser mort, ce n'est pas mon cas. Et même si je dois en perdre la raison et me retrouver définitivement seul, rien ne me fera cesser mes recherches.

« Red Robin ne se montre plus depuis un moment et je ne pense pas qu'il sortira de si tôt. » Parce que j'ai dérapé, parce que je n'y crois plus, parce que je ne sais plus quelles méthodes sont réellement efficaces et utiles, parce que Jason a raison... « Je pensais plutôt... A quelque chose de ludique. » Haussements d'épaule. « Ça ne fait rien, c'était pas une bonne idée. » Ai-je conclu.

Et les paroles de Bruce reviennent en mémoire : “demande à Tim de te faire parler”. Je ne l'ai pas fait... Quel imbécile. Encore une chose que lui voulait, mais cette fois, j'aurai dû le faire, pour Cassandra, parce que la jeune femme le mérite.

On y revient toujours à Bruce finalement. Même absent, il écrase de sa volonté. Parce que finalement pour exister dans ses yeux, c'est à ça qu'on se plie. En bon élève, je me suis toujours soucié de ce qu'il voulait, d'ailleurs, “c'est ce qu'il aurait voulu” est une phrase que l'on n'arrête pas de me répéter. “Fais-ça Tim, il l'aurait voulu”, “Tu es chez toi Tim, c'est ce qu'il aurait voulu”, “Il ne voudrait pas te voir comme ça Tim”, “Il voudrait que tu sortes, Tim”... Et moi je voudrai juste que vous la fermiez tous. Colère. Est-ce qu'à un moment ce que moi je veux ça compte ? Non. C'est tellement normal que Tim fasse ce qu'il doit, ce que Bruce veut, que ça fait bien longtemps que plus personne ne s'en préoccupe. Je soupire et je chasse cette colère silencieuse que Cassandra n'a pas à payer. Elle n'a pas à endosser la “faute” des autres juste parce que je suis misérablement incapable de faire face.

« Je suis désolé de ne pas passer plus de temps avec toi Cassandra... Mais je ne supporte plus le manoir. » Cette fois qu'importe qu'Alfred m'entende ou pas, j'en ai assez de me soucier du bien être des autres. « Ce n'est pas chez moi et ça ne le sera jamais. » Pas tant qu'il ne me l'a pas lui-même dit. Parce que si j'étais chez moi, Bruce me l'aurait clairement dit, parce que chaque pierre ici rappelle son absence et parce que je ne supporte plus d'être épié. Peut-être même que j'espère être entendu comme un semblant de vengeance pour crier que j'existe aussi, et pas uniquement au travers de la volonté d'un autre, pas uniquement au travers du devoir.

Passant sur mon ressenti, je reviens sur mes pas pour m'assoir de nouveau à la table, les débris entre les mains.

« A quoi occupes-tu tes journées ? Tu as envie qu'on fasse quelque chose ensemble ? Si t'as mieux à faire, t'occupe pas... »

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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyMar 30 Avr - 17:30

 « Non, pas chez toi. »

La voix de Cassandra était calme, à peine élevée sans pour autant que la jeune fille n'en fasse un murmure. Non, à la manière de son corps, Cassandra modulait souplement son timbre un peu rauque et maladif pour ne pas faire pourtant plus de bruit qu'elle n'en avait envie. Les mots sortaient, s'entrechoquaient ou se chevauchaient parfois mais il y avait plus, tellement plus qu'une simple hâte enfantine dans chacune de ses phrases.

 « Ici, chez moi. Je mange ici, Alfred est ici, je me soigne ici. Je mets costume ici. »

Ses yeux ne cillaient pas, posés sur Tim comme ils le seraient sur une proie. Cassandra disait simplement ce qu'elle ressentait par rapport au manoir, Bruce présent ou non, sans chercher pour autant à comprendre Tim.

 « J'aime dormir ici. Pas toi. Tu.... » Un temps. Elle chercha la bonne négation. « Tu aimes rien. Tu veux pas aimer. Tu es....petit garçon. »

Tu es puéril. Ce n'était pas une accusation, juste un fait. Cassandra savait Tim plus jeune qu'elle, mais l'âge n'était pas une chose qu'elle pouvait encore bien appréhender. Depuis toute petite -trop petite- on lui avait toujours demandé de faire le maximum et d'après progresser encore sans jamais lui laisser le moindre droit à l'erreur. Soit elle obéissait, soit elle mourrait, une équation simple. Vivre non, survivre oui. Et c'était là toute la différence : Tim vivait avec son deuil et sa douleur, sans savoir quoi faire, s'énervant de tout et rien, imposant sa tristesse comme un martyr lorsque Cassandra survivait la perte. L'objectif était simple : passer au delà et reconstruire son armure, sa carapace.
Un peu comme lorsqu'elle avait fuit Cain, son père biologique. Il lui avait fallu réapprendre à réorganiser ses forces et faiblesses, devenir une autre personne, pas celle dépendante de son père, pour ne pas mourir au premier coin de rue venu sinon... à quoi aurait servi son entraînement ?
A quoi servait l'entraînement de Red Robin ?

La proposition de Tim de faire une « compil » des enregistrements de la voix de Bruce fut accueillie par un regard vide. Pourquoi faire ? Elle avait le téléphone, elle savait que c'était bien Bruce qui parlait alors il n'y avait besoin de rien d'autre. Pas besoin de ces futilités. Même chose pour les photographies, Cassandra se souvenait très bien de la manière dont Bruce avait l'habitude de bouger et de se tenir. Elle savait à quoi il ressemblait, son visage, et comment celui-ci se durcissait jusqu'à en sembler presque différent sous la cagoule du Batman. Une photo ça ne montrait pas tout ça. Une photo, ça ne servait à rien tant que ce n'était pas pour l'utilité de la mission.

Dans sa tête, Bruce avait beau lui manquer, il n'en était pas une ombre pour autant et tout jusqu'au son de sa voix, restait clair et puissant. Cassandra considéra un instant le souvenir des paroles de Bruce devant la tombe du second Robin : « il aimait sauver les gens ». A nouveau ses grands yeux sombres se posèrent sur Tim sans qu'ils ne clignent un seul instant.

 « Tu aimes pas sauver les gens. Pas comme il faut. Tu aimes Bruce. Plai...Faire plaisir à Bruce. Batman. Pas la même chose. Bruce est pas là et tu vas pas dehors pour les -jolies ? Bonnes?- raisons.. »

Parler ainsi lui demandait une grande concentration. Aussi la jeune femme se réfugia un instant dans son silence, la tasse de thé aux lèvres tandis que avec soin, elle essayait de réorganiser convenablement ses pensées.

 « Bruce était un homme, pas un esclave. Pas comme moi. »

Ce qu'elle disait était mportant, une petite part de sa vision du monde, du deuil aussi peut être.

 « Moi...devais être meilleure. Parfaite. Tuer, obéir. Pas être tué. C'est....pas une belle vie. Même sans tuer, juste avec les...bagarres. On doit....avoir droit du faux. »

Droit de se tromper, droit à l'erreur, et tant pis pour le fardeau, sinon comment se rappeler que l'on est humain ?

 « Bruce a droit de mourir, Batman aussi. Comme Robin, comme Nightwing....on fait des choses dangereuses mais on peut pas demander plus que ce que faire, on peut. »

Tu ne peux pas l'accuser. Tu ne peux pas le juger. C'était ce que voulait dire Cassandra, mais la jeune fille s'épuisait déjà bien trop à parler alors elle oubliait les mots, elle oubliait les phrases. Alors, dans un geste de reine déchue, Cassandra haussa les épaules en tournant le dos à son cadet. Bruce devant une tombe, capable de dire qu'un enfant aimait la glace et les jolies filles, plutôt que de le maudire d'être mort...c'était pas comme ça qu'il fallait être ? Repenser à Bruce Wayne, dire qu'il aimait l'entendre parler, qu'il sauvait les gens. Pas que c'était quelqu'un de méchant qui les avait abandonné en disparaissant.

 « Tu veux pas écouter moi. Tu veux pleurer et moi....veux pas parler. Je parle pour qu'on m'écoute, tu écoutes pas. Ca...blesse. Tu es enfant. »

Pas Red Robin. Juste un enfant, car Red Robin devait avoir les épaules -les ailes?- assez larges pour les responsabilités plutôt que de les rejeter sur un disparu. Cassandra savait son chemin, sa liberté, sa quête. Elle souffrait parfois dans les ténèbres du manoir, mais c'était ça aussi être vivant, non ?
A quoi occupait-elle ses journées ?

 « J'apprends. Je lis. Je mange. Beaucoup. »

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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyJeu 2 Mai - 11:48


Je ne veux plus aimer.  Et j'ai besoin de l'être. Je suis pathétique et je le sais, me suis-je dit.  Cassandra n'a pas tort, j'en ai conscience, mais entre savoir et pouvoir, il y a tout un monde et ce foutu “pouvoir”... Je ne l'ai pas encore. J'en viens même à me demander si je recherche réellement à retrouver Bruce ou bien si c'est moi que je cherche, tout simplement. Peut-être un peu des deux.

« Je ne sais plus ce qui est bien, de ce qui est mal. Je ne crois plus. » Un instant, j'hésite. Mais qu'importe finalement si nous sommes entendus, tôt ou tard, je parlerai à Dick et mon frère ne tiendra pas sa langue. Du moins pas sur tout. « J'ai vu un mort. Il s'est relevé. Il parle. Il vit. Il souffre. Il respire. Pense. Il sauve. Il tue. Il protège. Il saigne. Mais il y a quelques années... Il était mort. Ce n'est pas une image, la vie l'avait quitté. Non pas parce que quelqu'un n'a pas vu la supercherie, mais parce que son cœur ne battait plus. Alors pourquoi devrais-je croire que Bruce est... Mort... Quand tout mon être me hurle l'inverse ? Parce que d'autres en sont persuadés ? Parce que c'est plus “convenable” ? Et quand bien même je serai dans le faux... Puisque la mort n'est pas... Irréversible... »

Jamais encore je n'avais si ouvertement parlé de Jason. Jusque là, quelques allusions y avaient été faites, mais sans réellement affirmer aussi fermement que la mort n'est plus une condition définitive, au risque de passer pour un dingue. Qui croirait une telle chose de la bouche d'un gamin autant à côté de ses pompes que moi ? « Je me suis perdu et je ne retrouve plus mon chemin. » Ai-je soufflé plus pour moi-même que réellement pour être entendu. « Je suis désolé de t'avoir blessé, ce n'est pas ce que je voulais. » Dis-je doucement tout en me relevant, revenant à des choses bien moins pénibles et douloureuses comme ce à quoi Cassandra occupe son temps.

Apprendre... Voilà bien une chose que j'ai toujours aimé. Ce qui me ramène à ce qui m'a fait découvrir ce goût parfois déraisonné d'apprendre, de répondre à mes questions au point d'en devenir un besoin. Un signe de tête en direction de Cassandra laisse entendre que je vais chercher quelque chose et je quitte la pièce pour rejoindre à l'étage la chambre.

Sous le lit, une vieille boîte en bois poussiéreuse sculptée au couteau à bois. Je l'en extrais, agenouillé sur le sol. Un instant, j'hésite. Depuis combien de temps n'y ai-je plus touché ? Je passe mes doigts sur le couvercle, laissant trois sillons sans poussière après leur passage. Depuis que cette chambre m'a été attribuée “définitivement”. Depuis que Bruce a découvert que je n'avais pas d'oncle et de ce fait, pas de tuteur au décès de mon père. Je me relève après avoir soufflé sur la poussière. En proie à une quinte de toux, je redescends les escaliers pour de nouveau rejoindre Cassandra. Je dépose la boîte sur la table tout en m'asseyant.

« Quand j'étais plus petit...  Dis-je alors que mes doigts dansent sur le bois presque hésitants à ouvrir le couvercle. Les sculptures du bois sont enfantines et maladroite. Je devais avoir six ou sept ans lorsqu'avec mon père nous avions fait cette boîte pour y dissimuler mes “trésors”. Un instant, j'observe ma paume sur laquelle réside toujours une cicatrice. Le stigmate d'un entrain un peu trop grand de ma part à l'époque. ...Mon père m'avait offert un livre que je traînais partout comme s'il s'agissait du plus précieux trésor au monde. » Je n'ai plus parlé de mon père depuis des années. « Il est même tombé dans le bain une ou deux fois. » En y repensant, un sourire triste étire mes lèvres. J'ai l'impression que cette vie en est une autre tellement lointaine qu'elle en devient insaisissable. Enfin j'ouvre la boîte, à l'intérieur, ledit ouvrage bien sûr, mais également, des souvenirs que je repousse du bout des doigts pour extraire le livre. « Je l'aimais, parce qu'il expliquait les choses simplement, sans employer des mots compliqués inutiles, illustré d'images claires. Je ne lisais pas encore bien, et ça ne m'empêchait pas de comprendre. » Mes doigts parcourent la couverture presque avec hésitation. L'encyclopédie pour enfant entre mes doigts n'est en rien une raillerie à l'encontre de Cassandra, bien au contraire. Je n'ai jamais partagé le contenu de ce coffret avec qui que ce soit, pas même mon frère. C'est un pas vers elle que partage, peut-être un peu maladroitement.

J'ouvre la couverture et retombe sur un marque page usé, rongé par le soleil : une carte postale de mon père qui nous avait écrit ma mère et moi, lorsque son emploi l'avait mené à s'éloigner le temps d'une semaine, du domicile familial. Je l'en retire et un instant mon regard en parcoure l'écriture qu'aujourd'hui encore je reconnaitrai entre mille. Des nouvelles, l'assurance d'un retour paternel bientôt, un “c'est toi l'homme de la maison” pour ragaillardir l'orgueil du petit garçon de l'époque... La carte rejoint les autres souvenirs contenu dans le coffret et je tends l'ouvrage à Cassandra.

« Je ne fonctionne pas comme toi. J'ai besoin de... Recevoir. Pas des objets comme ce livre... Ce n'est pas le livre le trésor, mais comment dire... L'intention. Le geste. »

Mes yeux retombent sur le contenu de la boîte. Sur une photo plus précisément où, sur les épaules de mon père, je procède à un massage crânien en riant pendant que ma mère prend le cliché. Un autre me montre déguisé en super-héros dans les bras de ma mère que j'ai certainement dû “sauver” de mon père qui immortalise la scène. Sur ces photos, je transpire de joie de vivre et on devine aisément l'importance des miens.

« J'ai toujours été... Mes parents étaient des gens biens. » Dis-je en tendant les photos à la jeune femme. Ma voix vacille et ma gorge s'assèche. « Ils étaient toujours là. Et même lorsque nous n'étions plus que deux... Même lorsque mon père a sut pour Robin. Et pourtant dieu sait qu'au départ, il n'approuvait pas. Il n'aimait pas Bruce... Je crois qu'il avait peur de se faire... Remplacer. »

Je ne sais pas comment m'y prendre pour m'expliquer, submergé par les souvenirs qui s'entremêlent dans un goût à la fois doux et amer.

« Je ne sais pas comment je dois réagir. J'ai toujours juste eu à imiter des réactions le temps de... Rassembler les éléments. » Ou plutôt, le temps que les réponses aux questions qui m'assaillent constamment, quelles que soient les circonstances. Parce qu'avant de ressentir, je suis dans la réflexion. « Mais à présent je ne sais plus... J'ai trop de questions... » Sur ce que je dois faire, ce que je veux ou non, mais surtout, à poser à Bruce quelque par. Pourquoi est-ce toujours lorsqu'il est trop tard que l'on réalise ces choses là ?

C'est là le maximum que je puisse faire pour tenter d'expliquer comment fonctionne ma propre “machinerie”. Les mots ne sont pas justes, pas assez précis, trop vagues. Ils me manquent. À croire que mon vocabulaire s'évapore comme neige au soleil lorsque je tente d'exprimer une quelconque introspection.

Un soupire quitte mes lèvres comme pour passer à autre chose parce que les mots me manquent.

« Veux-tu que je te prête ce livre ? Tu me le rendras quand tu voudras... »

J'espère que mon geste et mes tentatives pour m'exprimer seront compris, je ne suis pas – du moins ces temps-ci – en mesure de mieux faire. Il est facile de juger et jauger autrui, d'imposer sa logique, son regard, mais l'introspection est une tâche bien plus ardue. Se mettre à nu, même si peu, n'est ni aisé, ni agréable. Une brise bien placée et le château de carte s'effondrera comme toutes constructions dont les fondations font cruellement défaut.
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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyVen 3 Mai - 10:29

L'idée qu'un mort puisse revenir n'était pas étrangère à Cassandra. Les savoirs de la Ligue des Assassins étaient sombres et puissant, et sa propre existence fut un pion important dans le tourbillon politique en préparation pour qu'on lui en enseigne quelques détails.
La jeune femme savait la magie des puits de Lazare, sans vraiment comprendre peut être. Ce qui lui passait au dessus de la tête, par contre, c'était l'envie de Tim de jeter sa tristesse ainsi, et surtout de lui en parler. Pour Cassandra, le chagrin était toujours associé à un manque et à une colère. Bruce lui mnquait peut-être mais les mots de son cadet restaient absurdes.

 « Bruce mort. Il peut revenir. Peut être. En attendant mort, c'est tout. Il....il faut faire des efforts. Comme Alfred. »

Alfred qui ne leur pleurait pas dans les pattes et n'imposait jamais rien de ses états d'âme. Pensive, Cassandra reprit un toast. Parler d'émotions n'était pas une chose facile pour elle, et la tournure de la conversation l'inquiétait. Elle avait hurlé lorsqu'on lui avait dit que Batman n'était plus. Une blessure tragique, profonde, animale, mais un instinct de survie restait ancré en elle malgré tout, malgré la perte d'un repère dans sa vie, figure paternelle pour lui prendre la main et la guider. C'était terrifiant de se retrouver seule comme cela, sans ombre à atteindre, à égaler. Comme tomber d'une hauteur trop grande pour survivre, mais Cassandra comprenait qu'elle avait à trouver d'autres figures importantes pour avancer, alors cela irait.

A son tour, Tim voulu partager quelque chose. Cassandra le regarda ramener son trésor,étrangère cependant aux souvenirs. Un père, offrir quelque chose ? Bruce offrait, donnait, reprenait parfois aussi, mais un père ? Pas dans le monde de Cassandra. Le sien ne lui avait même jamais appris à lire ou à parler. Alors, comme une douleur trop vieille, une boule chagrine se forma dans sa gorge. Parce que ce dont Tim parlait, elle ne le connaîtrait jamais, comme beaucoup d'autres choses.
Tombé dans le bain...le souvenir brutal de la main de Cain la noyant à moitié dans une baignoire de glaçon, lui remonta en mémoire. Un entraînement, une punition peut-être, et la main qui appuyait, comment la considérer comme celle de son père ? Un « père » est une chose comme ce dont pouvait parler Timothy, en ce cas qu'était Cain ?

Un peu plus pâle peut-être, Cassandra essaya de se focaliser sur le mur de la pièce. Une chose uniforme, immobile, incapable d'être vivante comme elle à une époque, peut-être.

 »Je ne fonctionne pas comme toi »

La jeune femme tourna la tête violemment, faisant face à Tim à nouvau. Pourquoi cette phrase ? Elle siffla à la manière d'un chat furieux, les muscles désormais tendus. Cela voulait dire qu'on ne pouvait rien lui donner, rien lui offrir ? Qu'elle restait trop différente d'eux pour vraiment s'adapter à leur monde, leur univers ?

Des parents présents, qui aiment, parce que c'est ainsi que cela doit marcher. Coléreuse, la jeune fille repoussa le livre. Elle n'en voulait pas.

 « Toujours eu à imiter. Moi. Je sais rien. Toi tu sais tout, tu oublies tout. »

Il y a une douleur en elle, du genre qu'aucune encyclopédie ne pourrait expliquer. Parce que, du moins le pensait-elle, son père la détestait, qu'elle n'avait jamais rien été pour lui si ce n'est un instrument de pouvoir. Elle n'avait aucun souvenir, comme Tim, un mot écrit pour combler une absence, une photographie où deux personnes dans un même cadre montraient un lien proche et affectueux....

Cela devrait être à elle de se plaindre, de pleurer, mais impossible se savoir comment faire. La mort, elle repensa à sa première victime, à la peur, au néant. On naissait du néant, on pouvait revenir du néant, oui, et le deuil était un processus trop compliqué pour Cassandra, la jeune fille ayant l'impression de se faire agresser par la douleur des autres.

 « Revenir de la mort a un prix, l'âme »

Elle voulait son père. Bien sûr, David Cain serait certainement du genre à coller une balle entre les deux yeux pour sa traitresse de fille, mais le fait était là : les mots de Tim avaient réveillé trop de choses. A présent, Cassandra rêvait de pouvoir se blottir contre l'homme qui l'avait élevé en lui enlevant tout cœur et humanité.

Son père à elle, qu'elle ne partageait pas avec d'autres contrairement à Bruce qui était un peu aussi à Tim, Dick, Barbara...

On ne peut rien récupérer de ce que l'on a jamais eu

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MessageSujet: Re: Where are we going from here? [Tim]   Where are we going from here? [Tim] EmptyVen 3 Mai - 15:55


Peut-être ai-je mimé dès le départ, la mauvaise cible, quelqu'un qui lui aussi faisait semblant, fait toujours semblant, mais qui jouit de la maturité de l'âge et pas moi. Cependant le “modèle” mimé a plus d'endurance et sais bien mieux faire la comédie. Son jeu d'acteur est bien meilleur, même si je ne suis pas dupe.

Le fait que Cassandra ne scille pas quant à l'évocation d'un retour à la vie et plus tard, lorsqu'elle évoque le prix à payer, ne m'échappe pas. La tournure des choses me fait taire toute interrogation éventuelle, mais le puzzle commence à se former ou plutôt, deux pièces viennent de m'être livrées. Déjà, mon esprit se focalise sur ces semblants de piste pour délaisser tout le reste. Me réfugier dans mes recherches, peu importe la forme et le contenu, est une vieille habitude qui a la dent dure. Déjà, les rouages de mon esprit cherchent à rassembler des points communs entre les rares éléments que je possède car soyons lucides, passer à l'interrogatoire Cassandra ou Jason est loin d'être dans mes aptitudes et encore moins dans mes envies.

“Il faut faire des efforts”. Ma mâchoire se crispe. La réaction de la jeune femme me referme, ou plutôt, son regard lorsque subitement elle se retourne. Encore pas assez. Jamais assez. Pour elle non plus. Je ne sais pas ce qu'espérait Bruce, mais il avait totalement tort. Bien trop nous sépare et les fameux efforts, j'en ai par dessus la tête de les faire que cela soit sous le masque, dans le quotidien, ou pour les affaires “civiles” de Bruce. J'ai voulu tenter de m'expliquer, mais visiblement, j'ai dérapé. Une incompréhension ? Je n'en ai aucune idée. Sans doute, mais laquelle ? À quel moment ai-je loupé le virage ? Jamais encore je n'avais “partagé” et je ne pense pas renouveler l'expérience de si tôt.

Je range mes effets dans leur précieux coffret, alors que l'évocation du prix à payer ne me fait pas quitter l'objet de mes réflexions. Chaque chose en son temps. La toile n'a pas de chassie, pas de couleur pour une vue d'ensemble.

Je relève de nouveau les yeux vers la jeune femme et la comédie reprend. Finalement, ce n'est pas “moi” qu'ils “veulent”, mais un autre. Quelqu'un qui ne ferait aucune fausse note dans leur partition. Quelqu'un qui serait différent, plus fort.

« Je ne voulais pas te froisser, je ne sais pas ce que j'espérais, mais c'était idiot de ma part. »

Ma voix ne failli plus, mais n'est pourtant pas sèche. La pièce reprend là où elle n'aurai pas dû s'arrêter. Là où je n'aurai pas dû faire tomber le rideau, parce que si j'envisageais un peu plus tôt de chercher comment vider mon sac devant mon frère, l'idée m'a cette fois totalement quitté. Tout comme l'envie, elle aussi envolée.

Le silence retombe et la sensation d'être de trop de nouveau est présente.

« Tu es quelqu'un de bien Cassandra, et si quelqu'un te dit l'inverse, c'est un menteur. » Ai-je fini par dire en saisissant mon “précieux” et les morceaux de la tasse. « Passe une bonne journée. »

L'impression de ne pas être à ma place revient. Le vide aussi, et le froid. Un instant je songe à assurer à la jeune femme que je ne polluerai pas leur air encore bien longtemps. Dans quelques mois viendra ma majorité et pour l'heure, absolument tout me donne envie de quitter ces lieux. Peu importe que je doive, le moment venu, quitter les bancs de la fac pour trouver un emploi – n'importe lequel – pour subvenir à mes besoins, tout ce à quoi j'aspire maintenant, c'est de partir d'ici et de ne plus y mettre les pieds. Cette conversation n'aura fait qu'accroître cette sensation au point de faire naître l'idée de partir définitivement de ces murs.

Un léger sourire emprunté, comme toujours, pour la saluer et je quitte la tablée. Non vraiment, quitter la Cave n'était vraiment pas une bonne idée. Un regard vers mon coffret en bois, je n'aurai jamais dû le sortir. Je l'enfourne dans un sac à dos, avant de jeter les bris de tasse. L'alibi est tout trouver lorsque je signifie à Alfred que je pars chercher ma moto pour aller ensuite m'aérer : autrement dit, je ne rentrerai pas avant qu'il soit tard. Une veine tentative de sa part pour me déposer au garage où je l'ai laissé, et je quitte le manoir, l'estomac vide, l'appétit m'est étranger. Marcher me fera du bien. L'air extérieur aussi.

Et demain... Demain la comédie reprendra comme chaque matin.

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