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 Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]

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MessageSujet: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyJeu 7 Fév - 20:16

Adam Preston & Caleb East
Adam Preston & Caleb East, se retrouvent en Fevrier 2013, alors que l'horloge affiche le début de soirée en cette journée pluvieuse pour "partager un bon repas". Les personnages se retrouvent chez Adam et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de Tumblr. Bonne lecture ♥


Il y a des jours comme ça où on fait des rencontres là où on s'y attend le moins...
Une quête incessante qui me harcèle et me ramène indubitablement à la précarité de ma situation ainsi qu'à l'urgence de trouver des réponses. Entre quatre murs délabrés, je n'ai pas grand avenir. Il ne faut pas être sorti de la cuisse de Jupiter pour le comprendre. Même moi, j'en ai parfaitement conscience et pourtant, si on me confie la poudre et le feu en même temps, il y a de grandes chance que je me fasse sauter avec. J'ai parfaitement assimilé également que pour rencontrer ceux que je recherche, il va me falloir sortir de nuit. Ils ne se montrent que rarement de jour. Tout le problème est là justement. Le soir venu, je dors. Difficile pour moi de bouleverser mon “agenda de ministre” en partant en campagne contre Morphée.

Mes pensées sont chassées par mon estomac qui gronde une nouvelle fois à faire trembler les murs en cette fin de journée. Je vais devoir sortir par temps de pluie. Je suis jouasse. Tellement jouasse que j'ai envie de me pendre. Je soupire et gronde, mais résolu, je me fagote comme je peux, les pieds à l'air comme à mon habitude, et bien sûr j'ai l'air d'un âne.

Paré pour effrayer n'importe quelle grand-mère, je quitte mon terrier pour me mêler aux habitants de Gotham. J'esse désespéré de ne trouver aucune étale. Pensez-vous par ce temps... Les commerces ont tôt fait de rentrer leurs si précieuses marchandises... Quant aux terrasses ? Elles sont désertes. Où vais-je bien pouvoir trouver de quoi me sustenter ? Pour la première fois, me vient l'idée de pénétrer chez quelqu'un en son absence. Je n'ai jamais “vu” un intérieur, du moins pas en “vrai”. Bien sûr mon bienfaiteur m'en a brièvement parlé et j'ai pu faire quelques observations tant dans son refuge qu'à la télévision. Un placard réfrigéré plein de nourriture et qui se remplit toutes les nuits... J'en salive d'avance... La tentation est trop forte, j'ai beaucoup trop faim. Mon cerveau se situe présentement dans mon estomac.

Je quitte donc le cœur du quartier Est pour me rendre sur l'Uptwon dans le Old Gotham où je sais que je vais trouver quelques logements accessibles pour un braquage en bonne et due forme. J'arrive devant une bâtisse que je sais de par les explications de mon bienfaiteur, que les fenêtres mènent à de multiples “maisons” individuelles dans lequel je devrai trouver le fameux précieux : le frigo. L'immeuble est vieux, mais malgré tout entretenu. Ce qui attire mon attention, c'est qu'il n'y a aucune lumière en bas et que je distingue par les fenêtres en m'approchant, que dès le rez-de chaussée, se trouvent des logements. Un regard circulaire autour de moi afin de m'assurer d'être seul. Personne en vue. Je colle mon visage contre la première vitre. Des rideaux ! J'y vois rien ! Je grogne mais contourne les murs pour voir l'autre logement. J'observe à l'intérieur, aucun mouvement. Je poursuis mes observations jusqu'à finalement tomber sur le réfrigérateur... Je ne réfléchis plus, je casse la vitre la plus discrète en lançant une pierre dedans – après tout de même un échec pour lequel la pierre était trop petite et m'a rebondi dans le front – puis je brise le reste de la fenêtre en recouvrant mon bras de plus de tissu, je plonge et j'entre. Une fois à l'intérieur, un instant je m'immobilise juste au cas où il y aurai quelqu'un à l'intérieur que je n'aurai pas vu. Rien ne bouge.

Le feu vert s'allume et je me rue sur ma cible que j'ouvre avec empressement. Le Saint Graal est devant moi et termine dans ma bouche et mes poches tout ce que je peux. J'en mets partout, mais je n'y prends pas garde. Passé une demi-heure, je m'assois au sol pour poursuivre mon repas. Rapidement, je suis plein, repu. J'ai l'impression que je vais éclater. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas autant mangé. Une cuisse de poulet dans la main, je baille. Je m'étire. Je me relève et, cuisse de poulet en main, j'entreprends une visite des lieux. Je tombe nez-à-nez sur un pot métallique que j'ouvre, curieux, une mélasse bleue – de la peinture – m'éclabousse. Surpris, je lâche le pot en reculant d'un pas par réflexe. Je saute à cloche-pied, Rah ! J'en ai partout ! Je m'essuie le pied sur le premier bout de tissu qui me passe à portée de main.

S'en suit un regard circulaire et je remarque le sofa. Je bondi sur le canapé avant de m'y vautrer de tout mon long, oubliant complètement que le propriétaire des lieux pourrai renter à tout moment. Je m'installe, ou plutôt, m'étale, me fait ma place confortablement. S'qu'elle est dure s'te vie de chien, manger et dormir : mes principales occupations. Morphée ne tarde pas à venir m'emporter avec elle et bientôt, mes ronflements emplissent la pièce. Mes doigts se desserrent et le bout de poulet m'échappe pour finir à terre.

Il y a des jours comme ça où vraiment, on fait des rencontres là où on s'y attend le moins...
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyDim 7 Avr - 2:11

    Il y a des jours comme ça, où il aurait mieux fait de rester au lit.

    La musique criait dans ses oreilles, elle lui hurlait d'aller se coucher. Ses mains se crispaient sur le volant, comme pour rester concentrer. Comme si ce simple contact pouvait le garder éveillé. Il clignait des yeux, les gardait grands ouverts. Oh, Seigneur, ce qu'il donnerait pour avoir enfin une véritable nuit de sommeil. Et la musique continuait de jouer. En boucle. Le même album. Il s'humidifia les lèvres et se mit à fredonner avant de chanter totalement, tapotant le volant. S'il pensait sincèrement que ça le réveillerait une bonne fois pour toute... Il avait pourtant bu l’équivalent d'un bon litre de café, peut-être plus, l'avait agrémenté de sucre, beaucoup de sucre. Des fois même, il s'amusait à s'écorcher avec le cutter. La douleur ou la peur, il n'y a que ça qui réveille. Ses mains ? Cela faisait bien longtemps qu'elles ne ressemblaient plus à rien. Il enfonça ses ongles dans le volant alors que sa main droite chercha sur la banquette arrière son sac à dos. Dans le sac, toutes sortes d'outils, ses papiers, du fric et un thermos. Il restait sûrement quelques gouttes de café. Il l'attrapa rapidement et s'empressa d'y coller ses lèvres, cherchant le précieux liquide qui pourrait lui offrir la chance de rester éveillé. Que dalle. De rage, il balança le thermos derrière lui. Son nez se retroussa, il lui fallait encore un peu de force, juste assez pour rentrer chez lui. La journée avait été tellement dur. Il ne comptait même plus le nombres de poses qu'il avait dû faire, le nombre de livraisons de cartes de visite et autres prospectus et autres conneries. Il n'y avait plus que la musique qui lui criait d'aller se coucher, son corps commençait lui aussi à se rebeller. Ses jambes avaient du mal à se plier, il était presque incapable d'appuyer sur l'accélérateur ou sur le frein. Son dos, plaqué contre le siège, souffrait le martyr. Et ses mains... Elles se contentaient simplement de rester agrippées au volant. Il fallait trouver une autre alternative au café. Autrefois, il aurait pensé à l'alcool. Il eut soudain la nausée. Cela faisait quelques temps déjà qu'il était sobre et pourtant, c'était comme si l'alcool se frayer encore un chemin à travers ses veines. Il cligna à nouveau des yeux, concentré sur la route. Du moins, il essayait.

    Une autre alternative que la caféine ou l'alcool. La nicotine ? Son paquet de cigarettes, il l'avait terminé sur le deuxième chantier, vers onze heures du matin. Impossible d'aller en acheter un autre, trop occupé. Ses yeux se levèrent vers le ciel, il insulta intérieurement Dieu et ses putains de vertus à la con. Ouais, il aurait jamais dû toucher à cette merde qui grattait le fond de ses poumons, il aurait jamais dû toucher à l'alcool qui grattait le fond de son foi, ouais il avait bien merdé sur tous les angles. Heureusement pour lui, il n'avait pas trop touché à la drogue. Pas trop... Pas assez pour en être dépendant. La dernière option semblait donc évidente : le cutter. Il grimaça. C'était soit ça, soit s'endormir au volant. Se laisser crever chez soi, okay, mais crever en voiture et causer un accident qui pourrait en tuer d'autres, pas okay. Il prit une grande inspiration et ramena le sac sur ses genoux, il avait encore de la route à faire. Il en sortit le cutter et enfonça le bout de la pointe dans sa cuisse, traversa le jean, évitant tout de même l'artère. Il étouffa un grognement, tenant fermement entre ses mains l'outil. Bordel, ce que ça pouvait faire mal. Mais la douleur, ça tient éveillé. La douleur, ça vous réveille en pleine nuit. Un long soupir. Il retira le cutter et le posa sur le siège avant, côté passager. Au moins avec ça, il tiendrait jusqu'à chez lui. Et le sang qui coulait... Ça piquait. Ça tachait son jean. C'était irrécupérable.

    Son pied appuya un peu plus sur l'accélérateur. Jamais il n'avait été aussi pressé de rentrer et de dormir. Il pouvait presque entendre son lit l'appeler, les draps froissés tendant les bras vers pour l'accueillir. Un gargouillement. Un énorme soupir s'échappa de sa bouche. Et en plus il commençait à avoir la dalle. Alors comme ça, s'enfiler trois hot dog ça ne calait pas tant que ça ? Il avait besoin d'une douche aussi. Il avait besoin de se laver, de manger et d'une bonne nuit de sommeil. Un léger sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il reconnut le quartier : il était bientôt à la maison. Il tourna un moment pour trouver une place et se gara, l'impatience au ventre. Il ne prit même pas la peine de vérifier ses affaires dans le coffre, prenant juste son sac à dos et le cutter posé sur le siège à côté du sien. Fouillant rapidement dans la poche arrière de son jean, il y trouva les clefs, prêt à les introduire dans la serrure lorsque quelque chose le fit reculer. Quelque chose clochait. Pas besoin d'être flic, investigateur ou quoi que ce soit pour le comprendre. Une vitre brisée. Pas de lumière à l'intérieur. Juste une fenêtre brisée. Le meilleur réflexe aurait été d'appeler directement la police. Il ricana intérieurement rien qu'en ayant cette idée. La police ? Tu parles... On est seul à Gotham. Seul à se démerder face aux cambrioleurs, face aux violeurs, face aux tueurs. Le cutter en main, il fit glisser son pouce sur la roulette pour agrandir la lame. Il mit les clefs dans la serrure et ouvrit la porte.

    Les personnes qui étaient rentrées chez lui avaient dû partir depuis bien longtemps. Étaient-elles restées ici toute la journée ? Qu'avaient-elles volé ? Y avait-il sincèrement de quoi le voler ? Sûrement son ordinateur portable, sa machine à découpe, quelques babioles à la con, un peu de cash. Il n'avait rien de précieux. Sérieusement, dans tout Gotham, il y avait plus riche que lui. Pourquoi ce genre de merde ne tombait que sur lui, Adam Preston ? Il marcha sur quelque chose dans l'entrée, sûrement les bouts de verre. Putain de merde. Il tenait fermement le cutter dans sa main, grognant de rage à l'idée de devoir tout réparer. La douleur, la peur, ça réveille bien. Se faire cambrioler aussi apparemment... Il n'osait même pas imaginer si ça avait été des junkies ou autres tarés. Il n'osait même pas imaginer l'état de sa salle de bain ou de sa chambre. La colère lui mettrait presque les larmes aux yeux. Plus il avançait et plus il avait un mauvais pressentiment. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ici ? Qu'est-ce qu'on avait fait chez lui ? Totalement obsédé par l'état de son appartement, il n'avait même pas entendu les ronflements. Des ronflements ? La douce mélodie parvint enfin à ses oreilles. Il y avait encore quelqu'un dans son salon. Son poing serra davantage l'arme de fortune. Alors que ses pas se rapprochaient du sofa, il manqua glisser sur un liquide qui ne lui inspirait pas confiance. Du sang ? Ses yeux fixèrent alors le sol. Dans la pénombre, il ne pouvait pas voir la couleur, mais en voyant le pot près de ses pieds, il comprit que c'était de la peinture. Il se sentit souillé, violé. C'était son chez lui, sa petite maison à lui, l'endroit où il s'était reconstruit par ses propres moyens, là où il exerçait son travail, là où il peignait, là où personne ne pouvait le voir. Il n'avait même pas remarqué l'état de son frigo, il n'avait même pas cherché à comprendre si on lui avait volé quoi que ce soit. Rapidement, il s'élança vers l'interrupteur et alluma la lumière. Lorsqu'il jeta un rapide coup d’œil sur la pièce, un cri venant du plus profond de ses tripes sortit de sa bouche. C'était une blague. Une pure. Blague. De merde. Après avoir fait l'état des lieux, il remarqua l'homme avachi sur son canapé. Sans plus attendre, il se rua sur lui, cutter en main. Il s'installa sur lui en hurlant, lui bloquant les mains avec ses genoux, son cutter sous la gorge du misérable :

    " - Putain de merde mais t'es qui connard ?! Qu'est-ce que tu fous chez moi hein ?! Tu t'attendais à trouver quoi ?! ".

    La lame contre la gorge de l'inconnu, Adam se retint de l'enfoncer dans sa chair. Il se retint de verser un peu de rouge dans cette mare de bleu. Ouais, il y a des jours comme ça, où il aurait mieux fait de pas se lever. Ça lui aurait peut-être évité de tomber nez-à-nez avec un sale petit voleur.
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyMar 9 Avr - 18:16


C'est le lourd poids de la digestion qui m’harasse sur ce sofa, me faisant ronfler comme si je me trouvais chez moi dans mon propre lit. Je ne perçois pas l'intrusion – quoi que l'intrus ici c'est moi. Jouissant d'un peu de confort, il faudrait presque un train passant sur la table basse pour me tirer de mon sommeil. Je suis bien loin de me douter du réveil qui m'attends. Quoi qu'à bien y réfléchir, en aurais-je renoncé de me remplir le ventre pour autant ? Rien n'est moins sûr.

Un train dans le salon ? Ce ne sera pas de nouveaux rails des chemins de fer qui me tirera brutalement des bras de Morphée mais un grand malade les yeux injectés de sang, pire un dangereux psychopathe. Mes paupières se soulèvent soudainement au contacte du nouvel arrivant. La panique monte et son poids me prive de mes bras. Mes yeux écarquillés trahissent mon incompréhension. La lame sur ma gorge... Qui ? Où ? L'adrénaline abonde, dévale mes veines alors que je traduis à peine le sens des paroles prononcées. La peur ne fait pas que déplacer des montagnes, lorsque l’instinct de survie prend le dessus, chez moi elle déplace des objets. Je ne maîtrise rien et si des pots de peintures percutent avec force mon agresseur, d'autre rencontrent les murs avant que ce soit l'homme lui même qui ne soit repoussé à terre sans que mes bras ne soient encore libéré. Immédiatement dressé sur mes jambes, ma main passe machinalement sur ma gorge par réflexe, je me tiens prêt à recevoir un assaut. Les objets cessent tout mouvement et chutent sur place.

« Non mais ça va pas bien dans ta tête ?! » N'ai-je pu contenir.

Mon regard glisse sur l'homme, mauvais. Je fais un pas direction décidé à en découdre, mais le visage de mon bienfaiteur m'arrête. Non. Je ne dois pas. Ce n'est pas ça que je veux inspirer aux gens. Plus cette peur dans le regard... Plus jamais. Repérant l'arme au sol – du moins ce que je devine l'être – je me rue dessus pour la ramasser. Si tôt la chose en main, à bonne distance du psychopathe – notez que j'exagère à peine – je l'examine tout en gardant mon agresseur dans mon champ de vision. Du sang dessus. Je fronce les yeux. Il m'aurait blessé sans que je le sente ? Examen détaillé de ma propre condition, toujours que le qui-vive. Rien. Je reporte mon regard sur mon agresseur et tends le bras vers le réfrigérateur pour répondre à sa question quant à savoir ce que je voulais trouver ici.

« À manger. » Dis-je comme s'il s'agissait d'une évidence.

Je ne vois pas ce que j'aurai pu vouloir d'autres en dehors de ça, d'eau ou de vêtements.

Rapidement, je repère l'entaille à la cuisse. De nouveau je fronce les yeux, mais cette fois les “reproches” silencieux son à mon encontre. L'aurai-je blessé en le repoussant ? Cas de conscience. Oui mais lui il a voulu me tuer, alors on est quitte... ? On compte les points ? La plaie saigne, le jean se tâche. Mais blesser les gens c'est mal... Et les tuer alors ? C'est mieux ? Je suis partagé, je ne sais pas quelle attitude adopter. C'est le poids de la culpabilité qui l'emporte finalement.

« Hey connard tu saignes. » Dis-je en pointant sa jambe du doigt.

Je ne sais pas trop ce que signifie “connard”, mais visiblement tout le monde se le dit à la première rencontre. D'abord le taxi, puis le marchand de hot-dog et maintenant ce fêlé... Ça doit être une coutume. Balançant l'arme par dessus mon épaule, mon attitude pourrait laisser penser que j'en oublie les circonstances de me réveil et de sa visite, mais il n'en est rien. Je me tourne vers le réfrigérateur. J'ai bien vu qu'en haut la nourriture était gelée – immangeable donc – et qu'il y avait de la glace. J'attrape un bout de tissu – un torchon ou un t-shirt, pour moi c'est pareil - et y enfourne grossièrement quelques glaçons avant de revenir à deux mètres du type, lui tendant le tout.

« Je t'ai blessé, laisse-moi voir. » Fais-je le regard gêné du constat. « C'est bon j'irai t'en chercher à côté du verre, y'a partout de grandes plaques, dis-je en parlant de la fenêtre brisée. J'vais pas t'bouffer tu sais ? Montre. Montre ou... J'recommence ! »

Bien sûr, je suis incapable de recommencer à volonté, mais ça, ce gros malade n'en sais rien. Une petite tentative de persuasion n'a jamais fait de mal, si ? Je reste malgré tout sur mes gardes, je ne tiens pas à ce que ce dingue me saute à la gorge, me coupe en rondelles et me transforme en steak haché avec son étrange couteau. Je suis méconnaissant, pas suicidaire.
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyDim 21 Avr - 2:59

    Ses genoux, son poids se fait lourd sur l'inconnu. Adam n'a jamais été de ceux qui font du sport, ceux qui sculptent leur corps et y font attention. Son corps n'est pas un sanctuaire, il n'a pas à le respecter, non, jamais. A quoi bon ? Personne à qui plaire et se priver des seules petites joies dans la vie serait le condamner. Des gâteaux, des hamburgers, des sodas, du gras, du salé, du sucré... Il aurait pu au moins arrêter de fumer ? Pour son corps, ses poumons, ce souffle qui commençait à manquer lorsqu'il montait ou descendait les escaliers. Non. Ce serait prendre des kilos en plus, après tout. Heureusement pour lui, son travail manuel lui servait de sport. Ses bras se faisaient tout de même plus puissants que ses jambes. Ce fut peut-être la raison pour laquelle il fut si vite déséquilibré face à son ennemi. La lame n'avait rien pu changer. Il avait eu envie d'appuyer, d'être capable de tuer, d'enfoncer cette putain de lame dans la gorge de cet inconnu. Il aurait voulu faire ce que beaucoup faisait ici, à Gotham. Il n'y avait plus vraiment de loi, plus vraiment de justice. La preuve ; un putain de connard s'était introduit chez lui. N'avait-il pas des voisins qui auraient pu remarquer l'effraction ? Personne pour hurler à l'aide, personne pour appeler la police, personne pour parler ? L'omerta. Toujours cette putain de loi de l'omerta. Et s'il s'était fait tuer dans son appartement ? Il aurait sûrement fallu attendre que quelqu'un se plaigne de l'odeur. Il se serait aussi sûrement fait bouffer par les chats du quartier. Miam. Il eut un haut le cœur lorsqu'il toucha le sol. Il ne saurait dire comment ses fesses se retrouvèrent sur le sol. Il porta rapidement une main à sa tête et chercha autour de lui. Y avait-il un autre assaillant, quelqu'un qu'il n'aurait pas remarqué ? Ses yeux cherchèrent mais ne trouvèrent rien. La douleur le fit grimacer. Bordel, il ne savait pas comment cet enfoiré l'avait blessé, mais putain de merde, il avait bien réussi. Il fouilla dans la masse de cheveux, espérant ne pas saigner. Rien. Il soupira de soulagement. Ce n'est qu'après avoir vérifié que tout était bien là où cela devait être qu'il remarqua les objets en l'air. Pétrifié, il écarquilla les yeux. On lui faisait une farce. Il n'y avait pas d'autres explications. Une énorme farce. Des connaissances, des potes à lui qui se foutaient de sa gueule pour la énième fois. Son regard se posa sur le voleur alors qu'il se força à sourire. Sûrement un mec payé pour venir l'emmerder, un voleur bien renseigné ou alors... Un alien ?

    L'idée même le fit frissonner. Il n'avait pas à être hostile envers une toute autre entité mais, n'aimant pas de base la race humaine, comment pourrait-il sauter au cou d'un étranger à cette planète ? Pourquoi son appartement à lui ? Il y en avait tout le quartier... C'était dans son appartement que les aliens ont voulu s'infiltrer. Il n'y avait rien à faire dans son putain d'appartement. A en voir le désordre, si, peut-être une chose : foutre un bordel pas possible. Las, il soupira. Adam se passa une main sur le visage avant de ricaner. Quelle journée de merde. Il était crevé. Il voulait se foutre en caleçon, fumer sa clope en bouffant des chips, affalé dans son canapé et se laisser aller à dormir une fois sa cigarette terminée. Mais même ça, on le lui avait enlevé. Il se tira les joues en grommelant :

    " - Ça va pas bien dans ma tête... C'est à moi qu'on dit ça, j'en reviens pas. C'est une blague. Une putain. De. Blague. ".

    Se calmer. Inspirer. Expirer. Fortement. Il ouvrit à nouveau de grands yeux lorsque le voleur se jeta presque devant lui. Courageux mais pas téméraire, Adam recula, ses mains devant lui pensant que cela pourrait le protéger. Il laissa échapper un couinement peu viril lorsque ce dernier prit le cutter entre ses mains. Il était fichu. Les chats viendraient réellement bouffer sa carcasse, les voisins s'apercevraient dans sûrement une bonne semaine qu'il n'était plus. A nouveau, il recula, regardant le frigo. Ses yeux fixèrent le réfrigérateur sans comprendre. Sourcil haussé, bouche grande ouverte, regard hébété : l'incompréhension totale. Il avait beau regarder la cuisine, son cerveau n'arrivait pas à faire le lien. Ce putain de connard s'était introduit chez lui – alien ou non – pour manger ? Non pas qu'il soit le plus riche du quartier mais, dans son atelier, il y avait facilement de quoi revendre, de quoi voler. Il répéta les mots de l'inconnu :

    " - A manger... ".

    C'était la chose la plus stupide qu'il ait entendu de la journée. Les gens volent de l'argent à Gotham. On vole pas de la bouffe. A moins que l'on ne vole de la nourriture lorsqu'on a vraiment touché le fond ? Que la faim est bien trop présente que l'on est incapable de réfléchir et de penser à autre chose ? Cela lui paraissait tellement énorme... Il voyait les gosses des rues malfamées de la ville jouer les pickpockets, les femmes se prostituer, les hommes dealer mais ça... Il se massa la tête, la douleur toujours aussi vive lui brûlait le crâne. Les mots de l'inconnu l'extirpèrent de ses pensées. Clignant des yeux, secouant la tête, il finit par regarder son jean. Il en avait oublié qu'il s'était planté le cutter pour rester éveillé. Après tout ce qu'il venait de se passer, il doutait vraiment de pouvoir s'endormir de toute façon. La peur réveille, la douleur aussi. Et la douleur à la tête l'emporter vivement sur celle à la cuisse. Son nez se retroussa alors qu'il lui fit un doigt :

    " - Ta gueule. Et connard toi-même d'abord. ".

    Il porta une main à sa cuisse et grimaça. Il l'avait planté peut-être un peu plus fort que d'habitude. Ses yeux restèrent bloqués sur l'assaillant alors que ce dernier envoya valser le cutter derrière lui. Tout d'abord, la surprise. Il n'allait donc pas le tuer ? Puis la colère. Putain de merde, il avait sûrement cassé la lame du cutter en l'envoyant promener comme ça. Elle était neuve cette lame. Et si le cutter était cassé, il n'en avait pas d'autres. Juste quelques lames de rasoir par-ci par-là et deux ou trois stylets. Rien de bien solide pour pouvoir couper. Il gonfla les joues et souffla fortement. Merde quoi. Ses yeux bleus le suivirent du regard. A quoi il jouait là ? Comment savoir sur quel pied danser avec un dangereux psychopathe qui s'infiltre chez les gens ? Surtout si ce psychopathe est un monstre ou un alien ou il ne savait quoi. Restant à une certaine distance de lui, il accepta lorsqu'il lui tendit la glace enroulée dans son t-shirt sale. Il savait qu'il aurait dû le mettre en machine au lieu de le laisser dans la cuisine. Ça lui apprendra. Il porta le tissu à sa cuisse en soupirant et s'assit sur le canapé. A quoi bon se battre ? Il était trop fatigué pour ça. De plus, si l'homme avait des pouvoirs surnaturels, il ne faisait pas le poids. Déjà qu'il ne faisait pas le poids qu'on un autre homme, tout à fait normal... Il ne l'avoua pas mais la glace lui fit du bien. Il la laissa sur sa cuisse et fit un signe à l'homme :

    " - Je crois que je vais en avoir encore besoin pour ma tête. ".


    Adam s'enfonça dans le canapé en étendant sa jambe, manquant d'écraser avec son talon le morceau de poulet. L'odeur et le simple fait de penser à cet éventuel contact lui donna la gerbe.

    " - Mec, si t'es pas capable de t'acheter de la bouffe, je sais même pas comment tu vas me rembourser une fenêtre, deux litres de peinture acrylique cyan et les courses que je venais juste de faire... C'était sensé me tenir le mois... ".


    Il ne fit absolument pas attention à la menace. Le pire avait déjà été fait. Une nouvelle fois, il se passa une main sur le visage en soupirant. A quoi bon appeler la police, à quoi bon faire intervenir la justice ? Il ne pourrait pas le rembourser, c'était une évidence. Il mit son pied sur la table basse, observant les dégâts autour de lui. C'était une porcherie, il allait sûrement passer une journée à tout nettoyer. Ce sera une journée en moins à travailler. Une journée de salaire en moins.

    " - J'ai besoin d'un verre... ".

    Le goût de la bière lui manquait. Le goût de l'alcool en général lui manquait. Il se pinça l'arrête du nez, fermant les yeux en essayant de se concentrer, de ne pas y penser. Il tenait le bon cap, c'était pas une connerie du genre qui devrait le faire replonger. Il y avait toujours une bouteille de whisky cachée sous l'évier.
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyLun 22 Avr - 9:50


La peur. Mon bienfaiteur l'a ressenti à mon égard lui aussi lorsque j'ai vu rouge, lorsque hors de moi, je m'en suis prit à ceux qui le menaçaient... Je déteste inspirer ce sentiment.

J'arque un sourcil face au majeur dressé. Tiens... Moi qui pensait que finalement ça ne se faisait pas... J'ai encore dû comprendre de travers et pour ne pas passer pour impoli, j'imite son geste. Je fronce les yeux à l'évocation du mot gueule, mon visage se referme et gronde sans même réfléchir :

« J'ai une bouche comme tout l'monde, je suis pas un animal, connard. Trouve toi des loupes. »

Peut-être ne suis-je pas “comme tout le monde” mais il n'en reste pas moins que je ne suis ni un chien, ni une autre bestiole. Il ne le voit pas ce malade ? J'ai pas de poils, pas de pelage sur la peau. Il a besoin de loupes pour voir clair ? Le pire, c'est que réellement j'ai vérifié si physiquement je suis bel et bien comme tout le monde – au risque d'être passé pour un détraqué alors que je suis à des années lumière de ce genre de considération. Je suis donc bien placé pour savoir qu'il n'y a “qu'à l'intérieur” que je suis “différent”, mais ça, à moins d'avoir des yeux spéciaux... Je plisse du regard. Il ne peut pas le voir.

Je l'observe se frotter la tête en demandant la même chose que pour sa jambe. L'aurai-je à ce point cassé ? Je n'ai fait – bien que sans le moindre contrôle – que le repousser... Les gens sont-ils si fragile que ça ?

« On est obligé de mettre des “connards” dans toutes les phrases ? Non pas que ça me gêne mais ça fait un peu... Musique qui se répète. »

Ah la musique, une chose que j'ai vite découvert. J'aime ça. On ne peut pas dire que je sois un auditoire connaisseur, mais rien que pour avoir entendu une seule fois du violon, crever de faim et me geler les fesses vaut le coup.

J'ôte mon bonnet et m'en retourne chercher de la glace pour l'en remplir, un regard répété par dessus l'épaule en direction du malade, juste au cas où. Je tends l'oreille, tant pour l'écouter que pour détecter d'éventuels mouvements de sa part. On ne sait jamais, des fois qu'il recommence à me bondir dessus... Je ne tiens pas à renouveler l'expérience du réveil.

« Je ne sais pas comment on a vos... Images et boutons pour échanger contre de la nourriture. » Fais-je simplement en haussant des épaules. Le bonnet m'échappe en entendant qu'il y avait, avant que je ne me goinfre, ses réserves pour trente jours. Je me retourne stupéfait. « Tu manges que ça par mois ? » Des yeux ronds le scrutent. Il plaisante ? Il me raconte des histoires pour me chambrer comme le faisait mon bienfaiteur... Il ne peut pas être sérieux et dire la vérité. J'ai déjà de nouveau faim et il ne reste – à mes yeux du moins – plus grand chose. « Des plaques de verre comme celle-là, y'en a partout, j'te dis. Je t'échange à manger pour demain contre son remplacement avant la nuit prochaine. »

La notion de troc – même si elle est surtout pécuniaire dans la société et que je n'en saisi pas totalement le fonctionnement – je l'ai parfaitement assimilée. J'ai comprit que dans cette “jungle”, on n'a jamais rien, sans rien donner en retour.

Je ramasse mon bonnet et y replace les glaçons qui s'en sont évadés pour revenir vers mon agresseur et le lui tendre.

« Je sais pas ce qu'est du cyan, alors je sais pas où t'en trouver... Et pour la nourriture... Si ça poussait sur les arbres, je serai pas venu. »

D'une logique à toute épreuve. Qu'est-ce que je ferai là si je savais comment avoir autrement de quoi manger ? Les épiceries du coin m'ont toutes repérées, impossible pour moi d'y remettre un pied. Quant aux étales extérieurs... Ils sont particulièrement surveiller. Je dois bien avouer également que la faim peut amener à une mise en pause des neurones pour ne s'axer qu'autour de l'estomac. Certains hommes ont leur cerveau dans le pantalon, le mien visiblement est dans l'estomac. Chacun son truc. Après tout, je ne suis que “visuellement” pareil.

« Laisse-moi voir ta tête. » Dis-je en approchant avec prudence. Je l'ai blessé, je suis responsable et qu'importe si je dois l'immobiliser, je vais réparer ma faute. « J'ai l'habitude de ce genre de truc, joue pas ta chochotte. » La fin de ma phrase est simplement répétée pour avoir été entendue à de nombreuses reprises à mon égard lorsque mon bienfaiteur me faisait gouter sa cuisine. « Tu as un couteau et du feu ? Pour cautériser ta plaie à la jambe. » Le peu d'enseignement que depuis ma “cuve” j'ai reçu par les ordinateurs inclue la survie. Aussi, certaines choses m'ont été assimilées sans que je n'en comprenne l'origine. Parfois même, c'est une situation qui m'amène à découvrir certaines connaissances insoupçonnées à l'image de l'art de se défendre.

Je me relève et m'éloigne de nouveau, revenant à sa demande d'un verre. Ne voyant pas l'intérêt d'un tel objet vide, j'en conclue que c'est de l'eau qu'il y veut. J'entreprends donc une fouille de la cuisine jusqu'à finalement trouver ledit verre ainsi qu'un couteau. « C'est bon j'ai le couteau pour ta jambe. » Je sous entends-là, donne-moi du feu que je te cautérise la jambe. Le moment de solitude survient lorsque je me retrouver face à l'évier. Le système de robinet n'est pas celui que j'ai connu chez mon bienfaiteur. Il n'y a pas un seul bouton à tourner et à relever, mais deux... “trucs”. Interdis, j'observe, rouge et bleu. La déduction logique : eau chaude, eau froide. Je tâtonne un peu et enfin de l'eau froide coule. Miracle. Jesus est vivant.

Le verre plein je m'en retourne auprès du psychopathe et le lui tends.

« Tourne-toi, et montre moi ton dos et ta tête. Tu sentiras rien. »

C'est sûr que dit comme ça, je dois franchement me montrer rassurant. Mais voilà, je suis réveillé et j'ai de nouveau faim. Plus vite je lui aurai fait passé la douleur à la tête et plus vite je pourrai retourner dans ses réserves : il ne pourra pas me refuser ça après l'avoir apaisé, si ? Regard circulaire autour. Pas si je lui change sa vitre.
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyJeu 9 Mai - 21:56

    Ses yeux se figèrent, fixèrent un point droit devant lui alors qu'il songeait de plus en plus à sortir la bouteille sous l'évier. C'est l'une des étapes lorsque l'on arrête de boire : on fout toutes ses réserves en l'air. Il l'avait fait, du moins, il y était presque arrivé. Lorsqu'il avait vidé toutes les bouteilles dans l'évier ou les toilettes, l'odeur avait fini par l'enivrer complètement, le rendant presque incapable de continuer. Mais il avait tenu bon. Jusqu'à la dernière. Il avait posé ses lèvres sur le bouchon, mimant le geste comme s'il allait en boire une gorgée ou carrément torcher la bouteille. Il avait rouvert les yeux et s'était rendu compte à quel point il se sentait stupide. Stupide d'adorer poser ses lèvres sur le goulots d'une bouteille. Stupide d'adorer l'alcool autant que l'on peut aimer le sexe ou la littérature. Sur le coup, il pensa que cette bouteille était la preuve matérielle de toutes les conneries, de tous les échecs dans sa vie. Une façon de la conserver dans le noir et la ressortir de temps en temps pour lui rire au nez en criant un " j't'ai bien eu connard ". Plus ses yeux fixaient le point en face de lui, plus il se dit qu'il était encore plus stupide qu'il ne l'aurait pensé. Ce n'était qu'un prétexte de plus pour garder une bouteille. Sa roue de secours. Son exutoire. Il hocha légèrement la tête sur le côté en retroussant son nez. Sa perte surtout. Il soupira fortement et leva une main pour à nouveau lui faire un doigt avant de tourner la tête vers lui :

    " - Putain, mais arrête de me traiter de connard, connard. Et j'ai le droit de te dire ta gueule, putain de merde. ".

    Il retroussa son nez dans une grimace, sans comprendre d'où sortait ce type. Pas du cul de Jupiter, ça c'était certain. Quoi que... Si c'était un alien, qui sait ? Il se pinça l'arrête du nez en grommelant. Sur quoi était-il tombé, sérieusement ? N'avait-il déjà pas assez de problèmes pour qu'on vienne lui en rajouter ? Des factures à payer, une cadence de travail à tenir, un atelier à gérer, ses rendez-vous chez les alcooliques anonymes, l'essence à mettre, toutes ces merdes. Pas vraiment de potes sur qui se reposer, pas de gonzesse à baiser quand vient la nuit. Adam leva les yeux au ciel et fixa solennellement le plafond. Lui avait-on envoyé ce mec pour qu'il se sente moins seul ? A nouveau, il grimaça. Merde, Dieu est généreux, mais quand même, c'était pas une pédale. Se soulager, okay, mais pas avec un mec. Il joignit ses mains et murmura un petit " pourquoi moi ". Pourquoi lui ? Parce qu'il avait la poisse. Dieu devait bien se marrer. La terre, c'était un peu une table de jeu et les Hommes, des personnages. Ouais, Dieu devait bien se marrer avec ses dés en jouant à son jeu de rôle favoris : " envoyons un alien faire chier Preston ". Un long soupir s'échappa de ses lèvres, las. Il se passa une main sur son visage, appuyant un peu plus la glace sur sa cuisse de l'autre :

    " - Mec, d'où tu sors ? Non on dit pas connard à tout va. Je t'insulte, trou du cul. ".

    La fatigue, l'énervement, il avait presque envie d'en pleurer. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il ramena sa jambe opérationnelle contre lui. Il était bel et bien tombé avec un alien. C'était génial. On ne pouvait pas parler de racisme puisqu'il s'en tapait le coquillard, mais le simple fait qu'on ait mis son appartement à sac le foutait en rage. Ça aurait pu être un humain tout ce qu'il y a de plus banal, il aurait eu la haine aussi. Un léger rictus se dessina sur son visage alors qu'il fit claquer sa langue contre son palais :

    " - Si t'es pas de ma planète, c'est clair que tu pourras pas te procurer du blé. Sauf si tu fais la manche. ".

    Il gonfla les joues comme un hamster, jouant avec l'air qu'il y avait dedans. Il est vrai qu'à Gotham, les petits boulots rentables, ça ne courrait pas les rues. Un énième soupir de lassitude alors que son front vint se coller contre son genou. Il ne savait pas ce que mec bouffait chez lui, sur sa petite planète ou son astéroïde ou peu importe, mais ici, un bol de riz c'était déjà pas trop mal. Certes, il ne disposait pas que de cela, certes il n'était pas le plus pauvre ni le plus à plaindre dans cette ville aux attraits spéciaux mais il aurait bien aimé mettre un peu de sauce dans son riz. Avec des champignons, si c'était possible. Sa voix n'était pas plus douce, pas plus enthousiaste mais il restait calme et patient. Après tout, c'était sa première rencontre avec un alien :

    " - Oui je mange que ça par mois. Déjà parce que j'ai pas la possibilité de prendre plus et que bah... Ça me suffit... Un peu ? ".

    Adam haussa les épaules. Ça suffisait. Ça suffisait à le faire vivre. Et là, pour le reste du mois, il devrait se serrer la ceinture, pas faire le con et bien regarder ses dépenses. La loose totale. Il prit une grande inspiration en secouant la tête. Hors de question qu'il essaye de réparer les dégâts. Il ne tenait pas à transformer ce dépotoir en véritable champ de bataille. Un murmure. Sa tête se baissa :

    " - Laisse tomber... ".

    Laisser tomber, laisser couler. Ça restait la meilleure option pour le moment. Il s'enfonça davantage dans le canapé, rêvant que l'autre se barre pour pouvoir enfin enlever son pantalon et dormir. Il commençait à fermer les yeux, les bras de Morphée le rappelant à son bon vouloir quand la chose se ramena avec de la glace dans son bonnet. Un regard blasé envers le tissu avant de lever les yeux vers l'inconnu. Il était vraiment sérieux ? Vraiment ? Adam leva les yeux au ciel et accepta tout de même la glace, l'appliquant presque aussitôt sur sa tête. Cela lui éviterait sûrement une bosse mais certainement pas la migraine. Il grogna et ronchonna dans sa barbe avant de jeter un coup d’œil vers les pieds de l'homme, les lui désignant du menton :

    " - C'est ce que t'as sur les pieds, du con. ".

    Il en avait oublié que ses mots pouvaient être mal interprétés. Ses yeux restaient rivés sur les pieds du cambrioleur. Comment lui expliquer ? Il se massa longuement la nuque en réfléchissant :

    " - Je veux dire... Le cyan, c'est la couleur dans laquelle tu as marché... La peinture... Les deux litres que tu as gaspillé sur le sol... ".

    Une profonde inspiration avant de reprendre, les mots lui écorchant presque les lèvres :

    " - C'est du bleu... Sauf qu'on dit pas du bleu en peinture, mais du cyan. La couleur primaire. Tout ça, tout ça. ".

    Après avoir longuement expiré, il fit la moue en voyant la tonne de peinture éparpillée sur le sol. Et comme c'était de l’acrylique, c'était certainement irrécupérable. Pour laver le sol, il en aurait pour des heures. Il se plaqua une main sur le visage. Putain de merde, si la bouffe poussait sur les arbres, il se serait fait un plaisir de la cueillir le premier. Il aurait même fait sa petite plantation perso'. Adam leva les yeux vers l'inconnu, se reculant inconsciemment sur le canapé pour éviter toute proximité. A quoi il jouait là, sérieusement ? Ses sourcils se froncèrent et sa bouche s'ouvrit en grand dans une grimace lorsqu'il le traita de chochotte. Chochotte ? La pire insulte qu'il avait jamais entendu... Et merde quoi, c'était pas une chochotte ! Dany Morrison avait dit la même chose lorsqu'ils étaient au collège. Dany Morrison s'est pris son poing dans la gueule. Dany Morrison a chialé comme une chochotte. Mais ce qu'il faut éviter de dire, c'est que Dany Morrison était plus petit de taille que lui. Taper Dany Morrison c'était mieux que de taper son grand frère qui faisait deux têtes de plus que lui et qui l'insulter à longueur de journée de petite fiotte. Et d'autres trucs beaucoup moins sympathiques. Adam cligna des yeux.

    " - Je te demande pardon ? ".

    Un couteau et du feu pour cautériser la plaie ? Où il se croyait lui ? Au Moyen-Âge ? Adam leva les bras sans comprendre. Si c'était comme ça qu'ils se soignaient les aliens, pas étonnant qu'ils soient aussi benêts. C'était du what the fuck complet. Au bout du canapé, replié sur lui-même, Adam eut l'envie primitive de prendre ses jambes à son cou en hurlant. Il plissa les yeux en regardant le verre d'eau puis les leva vers l'homme la bouche grande ouverte. Soit c'était une caméra cachée, et dans ce cas les personnes responsables allaient crever, soit l'homme en face de lui était vraiment un alien benêt. Il secoua la tête et se plaqua à nouveau une main sur le visage, désespéré. Désespéré du moins jusqu'à sa dernière phrase. Il bondit hors du canapé, en garde comme le ferait un gars dans un film de kung fu à deux balles en hurlant, les yeux écarquillés :

    " - Wow, mec ! Mais t'es malade ! T'es complètement taré ! Je sais pas si tu veux me violer ou m'achever là ! Vas-y, recule ! On fait plus ça à notre époque ! Du désinfectant et un pansement, ce sera parfait là ! ".

    Exaspéré, il fit de rapides mouvements avec ses mains comme pour signifier qu'il en avait assez de ces conneries :

    " - Bon maintenant tu vas t'calmer mon gars okay ?! C'est bon là ! ".

    Il pointa du doigt le canapé, lui sommant de s'asseoir en grondant :

    " - Maintenant ça suffit, on arrête de pousser mémé dans les orties et on s'calme ! Tu vas poser ton cul sur le canapé, sois bien heureux que je porte pas plainte et que j'appelle pas les flics ! Tu me pose ce couteau illico presto ou je t'arrache les yeux avec les dents ! ".

    Pas très crédible ce genre de formule quand on tremble comme une feuille et qu'on crache par terre en hurlant. Il reculant légèrement et glissa sur la cuisse de poulet avant de s'écrouler au sol. La soirée ne pouvait pas être pire.
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MessageSujet: Re: Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East]   Autour d'une "bonne tablée" [Adam Preston & Caleb East] EmptyVen 24 Mai - 14:06


Le fameux annulaire est levé par mon interlocuteur et je l'imite. Cette fois, je suis certain que le signe n'est pas du tout amical, mais s'il me le fait, pourquoi pas moi ? Après tout, jusqu'à ce que je pose la question, il n'avait pas comprit que je me contentais de répéter. Je ne dis rien, je l'observe d'exciter tout seul.

Au mot « pieds », mon regard glisse sur les miens. Je remue les orteils couvert de ce fameux cyan. Pourquoi donner plusieurs noms pour une même chose ? Du bleu ne reste-t-il pas du bleu au fond ? Quel est l'intérêt de compliquer les paramètres ? A moins que les gens aiment compliquer les choses pour pouvoir ensuite étaler leur science et ainsi donner l'impression à leurs interlocuteurs de n'être que des idiots... Un complexe quelconque à combler ? Je grimace légèrement à l'évocation de la couleur primaire. Qu'est-ce qu'il me raconte là ? Primaire pourquoi ? Pas assez complexe ? Primitive ? Enfin... On parle de bleu la quand même... Pas d'un plat à manger. Juste du bleu... Je ne cherche cependant pas à savoir et je « range » ça dans ma boîte à informations inutiles.

Je penche la tête sur le côté, arquant un sourcil lorsque l'homme s'excuse en me demandant pardon. V'la mieux ! En fait ce type est complètement malade... C'est quand même pas contagieux, si ? Je fronce le nez. Il m'insulte – puisqu'il l'a reconnu – grogne, aboie... Et après il demande pardon. Après ça, c'est moi que l'on trouve étrange ? Non mais il faut juste ne pas exagérer là quand même...

Lorsque je vais pour le soigner, le fou se prend pour un cabri. Je passe mon auriculaire dans mon oreille. C'était quoi ça ? Ce « cri » ? Bras ballants, je l'observe de nouveau s'exciter, non sans nourrir un certain amusement. D'ailleurs déjà je souris et mon regard se fait rieur. On dirait presque une balle rebondissante. Mais les couinements en plus. Je ne comprends absolument rien de ce qu'il me raconte, mais ce type est trop drôle. Orties ? Mémé ? Plainte ? Il râle beaucoup, ça pourrait être pire ? Sérieusement ? Flics ? Trop d'inconnues, fainéantise de chercher à comprendre, les infos rejoignent la boîte des données inutiles.

Je dépose le couteau sur la table basse à sa demande. Mais quel trouillard.

« Arrête de trembler, j'ai rien fait. Je ne voulais pas te faire peur. Je soupire. Visiblement, je finis toujours par effrayer les gens à un moment ou à un autre. Pourquoi tu as peur ? J'avais un ami avant, lui aussi a eu peur de moi... Mais je t'ai pas touché. Tu m'as sauté dessus et je t'ai poussé. J'ai cru qu'ils m'avaient retrouvé. Et vu que tu n'as pas l'air très dégourdi pour te défendre... T'as pas fini ton programme de survie ou quoi ? Bein... J'aurai pu essayer de t'attaquer. Mais je l'ai pas fait. J'aurai pu essayer visiblement, t'as pas finit ton programme de survie, et moi si avant de m'enfuir... Alors arrête un peu, je vais pas te bouffer. »

A peine ai-je fini ma phrase que je le regarde s'étaler à terre et je dois contenir un rire. Néanmoins puisqu'il a peur, je ne bouge pas. Ou plutôt si, je fais ce qu'il m'a demandé. Je me laisse tomber sur la banquette. J'ai envie de rire et en même temps, absolument pas. Cet homme est trop drôle, il me demande de me calmer alors qu'il s'excite depuis tout à l'heure. Et d'un autre côté, j'aimerai comprendre.

« Tu sais que tu utilises beaucoup d'énergie à faire la chèvre en sautant partout ? Tu es étrange. Et drôle. Un peu grincheux aussi. On t'a donné un nom à toi ? »

De nouveau silencieux je réfléchis à tout ce que l'homme a pu dire et auxquelles je n'ai toujours pas répondu. Je repense au fameux « Connard » puisqu'il est question de nom. Un pique de colère monte aussitôt.

« Je te signale, Connard, que c'est toi qui a commencé. J'ai juste répété. Et non, je n'ai pas de gueule ! » Ai-je grogné. Refrogné, j'observe un instant le silence. « Du Con. » Fais-je commençant à saisir les injures aux intonations de sa voix. Ayant une bonne mémoire, ce fou va m'enrichir mon vocabulaire comme personne. À voir cependant si par la suite, ce fameux vocabulaire ne me jouera pas de tour. « Alors si tu ne veux pas que je répète, tête de... Trou... Non c'était pas ça. Cul dans le trou... Non toujours pas. Tête de... cul... Rah j'abandonne ! Alors n'enrichis pas mon vocabulaire ! » Fais-je boudeur et grincheux, les bras croisés contre le torse, mais toujours assis.

Mon doigt est ensuite pointé vers l'Est de la ville en repensant à sa question quand à savoir d'où je viens : « D'une cuve. Comme n'importe qui. » Dis-je certain qu'effectivement, nous venons tous du même “mode” de conception. D'ailleurs, je ne me suis jamais posé la question. La direction donnée est bien sûr celle du laboratoire d'où je me suis enfuit et où je ne souhaite pour rien au monde remettre les pieds.

« Maintenant je suis plus un animal pour toi, mais je viens d'une autre planète. » Fais-je en levant les yeux vers le plafond. Et après c'est moi que l'on prétend doté d'une imagination débordante ? « Pourquoi fais-tu exprès d'être... Mou ? Si je venais d'ailleurs, j'aurai peut-être emporté de la nourriture avec moi et je vous aurai tous observés avant de venir. Je sais que je comprends un truc sur deux de ce que tu me racontes, mais y'a des limites ! » D'ailleurs en parlant de compréhension... « Par contre... Ai-je repris plus tranquillement, passant du coq à l'âne, … je croyais que tuer c'était mal. Et j'ai pas compris... Violer ? Ça a rapport avec le... Je cherche le nom. Le... Je me mets à mimer un violoniste observé dans un poste de télévision. Tu sais, ça fait des sons... »

De nouveau je réfléchis à ce qu'il m'a dit avant de me mettre à rire. Sa menace... Elle manque juste de crédibilité, surtout avec une telle chute.

« Par contre t'as pas la bonne morphologie pour m'arracher les yeux avec les dents ! Tes mâchoires sont pas assez en avant ! » Je l'observe un moment par terre avant de lui tendre la main. « Allé, fais pas ton pénible, laisse-moi t'aider à te relever. Tu vas quand même pas rester par terre. Et si t'es pas content pour le bazars, je t'emmène chez moi tu feras pareil, j'peux ramasser aussi... »

Sauf que je ne vis pas dans un appartement, je n'ai ni chauffage, ni eau courante. Je vis dans un immeuble délabré, une sorte de squat où je suis tranquille et où je stocke mes trouvailles. Autrement dit, des frusques et des objets plus ou moins inutile. La nourriture est toujours si tôt trouvée, si tôt engloutie.
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