MAMAN « -Walace Rudolph ! Viens à table maintenant ! C'est dingue ça... »
WALLY «  -Ouais, j'arrive, m'man ! »

C'est sûr que devoir m’appeler quinze fois pour venir m'installer à table, c'était de l'ordre de l'improbable. Normalement, j'arrive avant même que le repas soit terminé, je mets la table sans qu'on me demande, et je pique dans le saladier pour m'occuper. D'habitude, on ne m'appelle pas pour venir à table, mais on râle parce que j'ai déjà piqué dans les plats. Mais récemment...

ONCLE BARRY « Lâche un peu tes magazines, Wally, tu vas finir par lui faire faire de l'hypertension, à ta pauvre mère. »

Je râle, je bougonne, mais il n'a pas tord. Mais ces magazines, c'est toute mon obsession. J'y peux rien, quand j'ai un truc en tête, je l'ai pas ailleurs. Ca a toujours été comme ça. J'entends les pas de mon oncle s'éloigner de ma porte, alors qu'à regret je jette un dernier coup d'oeil à mes posters, comme si c'était la dernière fois que je les voyais, comme si je ne reviendrais pas en courant une fois le repas terminé. Tonton est revenu vers ma mère qui fulmine dans la cuisine, et je l'entends la rassurer. Enfin tenter, parce que maman lui répond sèchement que c'est pas les super-héros qui payent nos repas, et que je devrais plutôt me concentrer sur mes études que sur des trucs futiles et vains. J'enfile mon masque rouge, mes gants jaunes et je cours dans le couloir, pour rejoindre la famille autour de la table. Mon oncle est toujours aussi mort de rire, ma tante Iris a un grand sourire en me voyant arriver, mais mes parents sont moins joyeux.
MAMAN « - Retire-ça » qu'elle me lance.
WALLY « - Mais maman ! Je suis Flash ! » répondit-je sans l'écouter, et en filant à ma place. Comme tous les enfants de 8-10 ans, j'écoute que ce qu'il me plaît d'entendre. Alors je garde mon casque. Pendant tout le repas, au grand dam de mes parents. Mes parents sont vraiment pas drôle, Tante Iris par contre, comme elle est journaliste, elle est carrément trop fun ! Oncle Barry, ben... C'est un scientifique. J'veux pas finir enfermé dans un laboratoire comme lui. C'est pas drôle ! Pas drôle du tout. Moi j'veux être dehors, j'veux aller partout. J'veux courir. J'veux être Flash !
IRIS « Tu sais que Barry a déjà rencontré Flash ? » me susure-t-elle à l'oreille. J'en recrache ma gorgée d'eau au visage de celui dont on parle.
WALLY « C'est vrai ? Quand ? Où ? Comment ? » explosais-je. Je n'ai pas vu le regard de mes parents vers mon oncle, mais on se doute tous que c'était pas franchement bienveillant. Barry fourre son nez dans son assiette et se cache derrière ses fourchettes de purée pour éviter le massacre. Mais ma tante, elle, elle continue.
IRIS «  Bien sûr ! Même qu'ils sont très amis. Tu pourrais le rencontrer un jour, qu'est-ce que tu en dis ? » j'ai voulu dire que j'étais ultra-content que j'adorerai que ça se fasse, mais j'étais trop choqué pour qu'aucun son sorte de ma bouche.
Un clin d'oeil de mon oncle m'aida à retrouver un semblant de calme. Je fermais la bouche, et hochais vivement la tête à l'attention de ma tante.
IRIS « très bien, alors pendant une semaine, tu es sage, tu fais tout ce que te dis ta maman, et tu ne tarde plus quand on t'appelle à table. » me dit-elle avec son grand sourire. C'est moi où j'ai l'impression de me faire rouler ? Je ne comprends pas bien si ce qu'elle m'a dit était juste pour me faire marcher ou si c'est vrai. De toute façon, je verrai bien dans une semaine, parce que je vais passer les vacances chez eux.

Et donc, pendant une semaine, je me suis efforcé de faire tout ce que mes parents m'ordonnaient. Tout en gardant sous mes t-shirt mes poster et mes images préférées de Flash. J'ai continué à l'école de faire la promo de mon club, mais ça n'a pas franchement le succès que j'aurais aimé.

Et finalement, les vacances sont arrivées. Le voyage pour aller chez mon oncle et ma tante a été super-rapide, mais c'est toujours trop lent ! Avec Flash, j'aurais été sur place en 2 secondes, le temps de dire 'Flash' justement ! J'ai eu beaucoup de mal à rester en place. A peine mes parents repartis et la porte d'entrée fermée, j'ai couru dans toute la maison pour Le trouver. Ma tante a bien ris en me voyant si impatient. Barry lui, il voulait que je lui dise ce qui me plaisait et pourquoi je faisais une fixation sur Flash. Pourquoi pas superman, il a tous les super-pouvoirs que n'importe quel gamin rêverait d'avoir ? Pourquoi pas Batman, il a des super gadgets trop forts. Et puis y'a plein d'autres super-héros, dans le monde. Pourquoi le type qui sait que court vite ?

WALLY « - Parce qu'il est humain. » c'est sortit tout seul. C'est vrai, Batman aussi c'est un humain. Mais il n'est pas 'humain'. Ce que je voulais dire à l'époque, c'était que Flash à mes yeux représentait le héros idéal. Il a un peu de super-pouvoir, ok, on est tous d'accord. Mais il avait un truc en plus que tous les autres n'avaient pas. Et c'était ça que j'aimais bien. J'aurais pu dire aussi que son costume rouge claquait vraiment ! Enfin, pour plein de raisons, en fait, c'était Flash que j'adorai, littéralement. Ma tante est arrivée alors et s'est installée près de nous. Je leur ai parlé de mon fan-club, dont j'étais le seul membre, malheureusement, mais à aucun moment je ne doutais de pouvoir convaincre d'autres gens de me rejoindre dans mon adoration. J'étais sûr que d'autres l'aimait autant que moi. C'était juste qu'ils étaient trop timides, voilà tout. Ou qu'ils ne savaient pas que j'avais monté ce club. J'en ai parlé assez longtemps en fait, je n'ai pas vu que mon oncle nous quittait pour aller dans sa petite salle privée, dans laquelle je n'avais pas le droit d'aller. J'ai discuté longtemps avec ma tante de mon admiration pour Le Flash. Elle m'a alors appris que il y en avait eu un avant, bien entendu j'étais curieux, mais rien ni personne ne remplacerait Le Flash, celui que j'admire depuis la première fois que je l'ai vu. La journée est passée vite, et à l'heure de la sieste, j'ai pu dormir sur le canapé. Enfin, je me suis endormi en fait, et ma tant m'a laissé là.
Mais quand je me suis réveillé... Il était là. Genre, vraiment là, assis sur le canapé avec moi.
FLASH « -Hey salut petit ! Alors comme ça, t'es mon fan numéro un, hein ? » qu'il m'a lancé avec un grand sourire. Moi j'étais trop choqué pour répondre quoique ce soit. « Barry m'a dit que tu voulais me rencontrer, alors me voilà. » J'hallucine, je rêve, c'est pas possible. Il peut pas être juste là, devant moi, comme ça, juste parce que j'ai demandé... si ? Je me met debout tant bien que mal, aussi vite que je peux, toujours avec la bouche et les yeux grands ouverts. FLASH « -Hey, petit, ça va ? On croirait que tu as vu un fantôme ? » me demande mon idole en agitant la main devant mes yeux. WALLY « -Mais... Comment ? Je veux dire, y'a pas des méchants dans la rue ? » j'arrive pas à y croire. Flash se met à rire FLASH « ahah ! Nan petit, ce soir ils sont tous partis se coucher gentiment. Ils savaient que je venais voir mon plus grand fan, alors je leur ai demandé d'être gentils ce soir. » c'est du grand n'importe quoi (quoique?) mais ça me fait tellement plaisir, que je m'en fiche pas mal.

J'ai eu un peu de mal à me remettre du choc, mais nous avons beaucoup échangé, enfin surtout moi, je lui ai raconté ses plus grandes aventures, toutes celles que je connaissais, il m'a corrigé sur des détails très drôles qui s'étaient produits et dont personne n'était au courant. Même lorsque ma tante nous a apporté des sandwichs pour manger, je n'ai pas décollé mes yeux de mon idole, là, devant moi, en chair et en os, pour de vrai ! Puis quand j'ai commencé à bailler, Flash a glissé ses mains sous mes bras, et en un instant, nous étions dans ma chambre WALLY «- Woahou... » ai-je quand même réussi à m'exclamer, les cheveux encore plus ébouriffés que jamais. Mais bien trop fatigué pour que cela suffise à me remettre sur pieds, je suis allé me coucher, et Flash m'a encore raconté une de ses aventure contre le Trickster. Je n'ai pas tout entendu, mais je sais que quand il s'est arrêté, ça je l'ai bien senti. Et quand il s'est levé pour s'en aller, j'ai demandé, dans un demi-sommeil WALLY «- Est-ce que... Est-ce que tu reviens demain ? » J'ai posé la question, il me semble bien, mais je ne me souviens pas avoir entendu la réponse...


La semaine s'est passé, et souvent, Flash venait nous voir en passant pendant qu'il coursait les méchants dans la rue. Y'a juste, un soir, je me suis réveillé quelques heures après m'être endormi. Il y avait un peu de bruit dans le couloir, c'est peut-être ça qui m'a réveillé. J'ai ouvert ma porte et suit sorti de ma chambre. Mes petits pieds m'ont porté vers l'entrée, là d'où venaient les voix. WALLY « Tata ? Barry ? » demandais-je avec ma voix encore enrouée de sommeil. Sauf que même si c'était bien ma tante que j'ai vu là, les bras autour d'elle et l'homme en train de l'embrasser... Ben c'était Flash. Ok, moment de bug. Qu'est-ce que Flash fricote avec la femme de mon oncle ? IRIS « Wally ! Mon dieu, mais qu'est-ce que tu fais là ? » Ben j'dors pu, en v'la une question ! J'ai juste promené mon regard de ma tante vers mon héro, sans trop comprendre. Il a alors lâché un gros soupir, et a déclaré FLASH « Laisse, Iris, après tout, ce n'est pas vraiment sympa de lui cacher. » Mais me cacher quoi ? Me demandais-je. A peine avais-je formulé la question dans mon esprit, que le masque du costume rouge tombe... FLASH/BARRY « Je suis désolé, mon garçon, je voulais te le dire plus tôt, mais je ne savais pas comment tu le prendrais. » je suis resté quelques seconde interdit, et puis... WALLY « TU VEUX RIRE ! C'EST TROP COOL ! » m'écriais-je en lui sautant dessus. WALLY «  Mais je pensais que t'étais juste un scientifique rasoir, moi ! » lui demandais-je. Un grand rire, doublé avec celui de ma tante Iris BARRY « Ah ! Elle est bien bonne, celle-là ! Oui je suis un scientifique ennuyeux et un justicier en même temps. » WALLY « C'est. Trop.Cool. Wahou. » j'ai mis la soirée à m'en remettre... Et je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit-là non plus.

Le lendemain, c'était une journée pourrie. Mais Barry était en week-end, alors j'ai pu passer la journée avec lui. Enfin, quand la police l’appelait pas pour avoir du renfort. Une question que je n'avais pas osé poser depuis le début, mais qui maintenant me démangeait plus que jamais me revenait à l'esprit sans cesse. Personne n'avait posé cette question encore, ou bien ils l'avaient fait, mais n'avaient pas eu de réponse. Moi je la voulait, et j'étais certain qu'il ne refuserait pas de me répondre. A midi quand même, j'ai saisi ma chance pendant un gros silence. WALLY « Et en fait, comment t'as eu tes pouvoirs ? » Barry s'est mis à s'étouffer, et il a fallu l'intervention d'iris pour l'aider à ne pas mourir d’asphyxie. Mais moi, je savais très bien que j'avais posé ma question, et j'attendais ma réponse. Et on me ferait pas manger un petit pois de plus avant que je l'aie ! BARRY « Pfiou ! *Kof !* dis donc, je savais que tu mâchais pas tes mots, mais quand même ! C'est une question délicate, mon garçon. » m'en fout qu'elle soit délicate, j'veux une réponse. Je le fixais toujours avec la même intensité. Il était gêné. C'est Iris qui coupa le silence. IRIS «  Wally, chéri, s'il te plait, reste tranquille et laisse ton oncle tranquille, tu veux ? » WALLY «  Mais je veux savoir. C'est un méta ou pas ? » Quelle importance, au fond, je m'en fichais pas mal, je voulais juste savoir et comprendre BARRY « Non, non. Bien sûr que non, je suis pas un méta, je suis un humain, comme toi et ta tante, ou tes parents. Comme tout le monde. C'est juste... Une expérience qui a mal tournée. » Nouveau regard gêné de Barry vers Iris. Et regard de feu d'iris vers Barry. Et Barry hausse les épaules, l'air de dire BARRY'et tu aurais voulu que je dise quoi ?'

Il m'a alors raconté qu'un soir, où le temps était très mauvais, il était resté tard au poste de police où il travaille dans le département scientifique. Il avait préparé une expérience avec différentes substances pourtant pas si compliquées que ça. Avec un faux mouvement, il avait cassé quelques tubes, mélangeant certaines d'entre elle dans des proportions qu'il était incapable de retrouver. C'est là qu'une boule d'éclair a frappé sa fenêtre et a pénétré dans la salle. Et lorsqu'il s'était réveillé, il avait la super-vitesse. Je ne suis pas totalement convaincu. Mais j'en connais assez de la science, largement trop à mon âge pour comprendre ce qu'il me dit. Je n'en ai pas l'air, mais les ouvrages scientifiques de mon oncle, je les ai tous lus, et c'est mille fois plus intéressant que les histoires de popy et léo que ma mère s'obstine à me lire. Si mon avenir n'est pas dans les supers-héros, c'est certainement pas dans ces histoires débiles non plus !

Je n'étais pas idiot, je savais bien que Barry avait une pièce dans laquelle même Tante Iris n'entrait jamais. Et aujourd'hui, moi j'irais ! Mais il fallait pour ça que je lui pique ses clés... A moins qu'avec de la chance ?
Alors qu'ils s'étaient tous les deux posés dans le salon pour regarder les informations et ensuite un film, j'avais prétexté vouloir jouer dans ma chambre. En passant devant l'entrée, j'ai repéré le trousseau de clés qui m'intéressait. Mais il était trop haut pour moi, il me fallait un tabouret ou une astuce quelconque pour le décrocher de là-haut. Après de longues minutes de réflexion, j'ai quand même réussi avec l'échelle d'un camion de pompier à m'en emparer, sans que mon oncle et ma tante ne viennent me déranger. En même temps, avec les coups de tonnerre, j'aurais eu de la malchance pure s'ils m'avaient entendu.

Sur la pointe des pieds, je suis allé vers la porte close, et est testé les clés que j'avais en ma possession. C'est à la septième que le verrou s'est débloqué. J'ai laissé la clé dans la serrure, et je pensais avoir fermé la porte derrière moi.

Je suis entré en fait dans un laboratoire. L'oncle Barry avait ici un laboratoire du petit chimiste, rien qu'à lui. Pendant dix secondes, j'étais en admiration, puis les dix suivantes je l'ai maudit de ne pas m'en avoir parlé pour m'y avoir emmené et montré plein d'expérience super fun... Puis les secondes suivantes à m'émerveiller encore. J'ai repéré sur la paillasse au milieu de la pièce, plusieurs flacons, avec plein de produits différents. J'ai tenté des mélanges, d'abord au hasard, puis en me souvenant de ce que l'on avait parlé ce midi, j'ai réessayé de faire l'expérience qui avait donné ses pouvoirs à mon oncle. La paillasse étant trop haute pour moi, j'ai dû monter dessus, en me servant du tabouret. De là je me suis assis, et j'ai fait ma propre petite expérience, en essayant de ne rien oublier, et de tout refaire dans l'ordre. Une fois ça fait, ne me manquait plus que la boule d'éclair.

BARRY « mais même si j'essayais de la reproduire cette expérience, ces boules de feu ou d'éclair, ça ne se produit qu'une fois sur un milliard... »

C'est ce que mon oncle avait dit, pour conclure son explication sur son accident. Et c'est pourtant bien exactement ce qu'il s'est reproduit à cet instant.
Enfin, c'est ce qu'on m'a dit après, ou bien que j'aurais pu deviner seul. Parce que en fait, je ne m'en souviens pas. Je me suis réveillée à l’hôpital. Je me souviens avoir entendu Maman qui criait et pleurait, ma tante Iris la consoler, mon Oncle Barry qui venait tout seul et expliquer à mon père comment cela avait pu se produire. J'ai été trois jours dans le cirage, à être là sans être là, tout en dormant mais en étant réveillé quand même. Mais j'ai fini par me réveiller, évidemment. C'était Barry qui était là dans la pièce justement. Avec Tante iris. Ils avaient l'air fatigués, tous les deux. IRIS « Oh mon dieu, Wally ! Tu nous a fait une de ces peur, mon chéri ! Qu'est-ce qui t'as pris ? » sa voix paniquée me résonnait dans la tête, et m'a donné envie de vomir. C'est d'ailleurs le premier truc que j'ai fait avant même d'essayer de parler. BARRY « Iris, calme toi, tu vas le faire paniquer. Va plutôt faire prévenir ses parents, je reste là. »

Tatie est partie, mais en s'assurant jusqu'à la dernière seconde avant que la porte ne se ferme que je restait dans mon lit. Mon oncle a attendu quelques secondes avant de lui aussi s'effondrer totalement BARRY « Mais tu es complètement dingue, ma parole ! Wally ! A quoi tu pensais pour entrer dans cette pièce ! Elle est pourtant toujours fermée, ce n'est pas pour décorer ! » il semblait près d'exploser, mais se calma instantanément. BARRY « non, c'est ma faute, j'ai dû oublier de la verrouiller la dernière fois que je l'ai utilisée. »
WALLY « Non, c'est moi qui l'ai ouverte. » répondis-je.
BARRY «  Mais tu es fou ! A quoi tu pensais ? »
WALLY «  Tu sais, Batman il a robin. Et puis Green Arrow il a speedy. Et puis... »
J'ai lu beaucoup d'incompréhension dans ses yeux. Faut tout leur expliquer aux adultes, ou c'est juste lui qu'est stupide ?
WALLY «  T'as besoin d'un acolyte toi aussi. C'est plus classe. Je veux avoir les mêmes pouvoirs que toi et venir avec toi pour t'aider à coincer les méchants. »
J'ai pas pu expliquer mieux, parce que c'est là que ma tante est rentrée dans la pièce, les yeux baignés de larmes. Elle m'a fait un gros câlin en me serrant fort dans ses bras, m'a informé que mes parents arrivaient tout de suite. Mais moi, ce que je voulais savoir, c'est si mon idole était prêt à compter sur moi pour l'aider dans sa mission de super-héros. Y'a pas à dire, les adultes comprennent rien aux enfants. Et ils osent nous faire croire qu'ils ont eu dix ans eu aussi !

Ma tante me serrait fort dans ses bras, et m'a embrassé tout le tour du visage jusqu'à ce que mes parents arrivent. Mais mon oncle lui, il ne m'a pas regardé une seule fois. A peine des petits coups d’œil, parfois de la colère, souvent de la peine. Je ne comprends pas pourquoi il est triste que je veuille l'aider ? C'est pourtant gentil de ma part !

Je suis sorti au bout de quelques jours, les infirmières sont toutes passées pour me dire au revoir. Avec des bisous de chacune, évidemment. Je suis un petit garçon, alors c'est facile de récolter des tonnes de bisous des dames. Il suffit d'un sourire ou de leur raconter une blague. Facile ! Mais une fois rendus à la maison, j'ai déchanté. Non pas que j'avais besoin de plus de bisous (quoique j'aurais pas dit non) mais tout ce que j'avais fait, l'accident, les produits chimiques, la pluie, le tonnerre... Tout ça n'a servit à rien. Je n'avais pas de super-vitesse. Je ne pouvais pas courir vite comme Flash. Alors j'ai boudé dans ma chambre, j'ai peut-être un peu pleuré aussi, j'étais tellement sûr que ça marcherait. MAMAN « Wally, chéri s'il te plait, viens manger, trésor ? » m'appella-t-elle depuis la salle à manger. J'avais passé encore ma journée à courir partout, sans réussir à atteindre une vitesse impressionnante. Rien qu'un petit garçon qui avait fait le tour de la maison pendant des jours entiers, qui s'épuisait pour rien. Ca me déprimait.

PAPA «  Et bien, mon grand, t'as l'air affamé ! » m'avait dit mon père, après que j'ai englouti ma troisième assiette de purée. « Ca creuse, le sport, hein ? » Maman avait pincé les lèvres, mais était tout aussi étonnée que lui. Moi je ne me souviens jamais ce que j'ai mangé au repas d'avant, alors je ne voyais pas ce qu'il y avait de si surprennant. MAMAN« N'en fait pas trop chéri, quand même. Et puis t'as des devoirs à faire en maths et en physique !  D'habitude, je râle, je grogne, je grommelle, mais je monte dans ma chambre et je fais mes devoirs, mais là, c'était la goutte d'eau ! WALLY « Je m'en fiche de mes devoirs ! Moi j'veux faire comme tonton, j'veux aider les gens ! » avais-je hurlé à l'attention de tout le monde et personne, et j'avais fuis dans l'entrée... En une demi-seconde. Trois secondes pour tourner la poignée, puis en cinq secondes, j'étais à l'autre bout de la ville, trente secondes après, j'étais à trente kilomètres, en une minute, j'arrivais chez Barry et Iris, sans savoir comment. Et mon oncle était tout aussi étonné que moi de m'ouvrir la porte, lorsque j'ai toqué. Ma tante a passé la soirée à rassurer mes parents, leur dire que j'étais bien chez eux, que non, c'était pas une blague. Je l'ai entendu répéter ça toute la soirée. Barry, lui, il est resté avec moi.

BARRY « C'est impossible. Impossible ! Je ne comprends même pas comment c'est arrivé... » C'est quand même lui qui m'a expliqué ce qui lui était arrivé quand son accident s'était produit... WALLY « si tu veux, je te la refais ? Ca serait cool que tata aussi ait des pouvoirs... » BARRY « NON ! Non non, déjà moi ça suffit, mais toi ! » Il lâcha un long soupir, et laissa tomber sa tête dans ses mains, marmonnant des trucs que j'avais pas envie d'écouter.

Tant Iris est revenue à ce moment, et s'est assise à coté de mon oncle. Elle a passé ses bras autour de lui, comme s'il était triste, comme s'ils étaient en train de pleurer la mort de quelqu'un. Mais je suis pas mort quand même ! C'est la fête, je veux dire, j'ai réussi l'expérience ! Je peux courir plus vite que n'importe qui ! WALLY « Je t'en prie Flash ! Laisse-moi devenir ton accolyte ! Je ferai tout ce que tu me dis, mais laisse-moi venir avec toi ! » suppliais-je. Mon oncle a tremblé violemment en m'entendant l’appeler par son pseudo. Il se tourna vers ma tante, qui lui rendit le même regard que lui. BARRY « Walace, cesse tout de suite de dire n'importe quoi ! Tu vas gentiment rentrer chez tes parents et... » WALLY « TU PARLES, CHARLES ! Je rentrerai pas ! Je veux rester ici, j'veux pas étudier pour aller à l'université, j'veux pas finir aussi rasoir qu'un scientifique. J'veux courir dehors avec toi, et j'veux aider les gens qui en ont besoin. Je sais que je serais bon en plus ! » j'avais commencé par crier ma supplique, mais au fur et à mesure, même si mon ton baissait, ma détermination n'avait fait que gagner en intensité. Barry n'était pas convaincu, mais c'est ma tante Iris qui a trouvé une astuce. Elle me proposa un deal que j'aurais eu du mal à refuser : pour ce soir, je rentrai docilement à la maison, mais dans quelques jours, elle m'offrirait un biper. Tonton aurait le numéro et dès qu'il sortirait en tant que Flash, il me biperait, et je pourrai l'accompagner. J'étais trop content pour dire non, il faut dire. Je lui ai sauté au cou, et Barry n'a pas pu faire marche arrière. Avec le recul des années, c'est carrément du forcing, je m'en rend compte, mais ma tante a toujours su me comprendre comme personne, et c'était rare qu'elle me refuse quelque chose, et c'était rare que mon oncle lui refuse à elle, quoique ce soit.

Quelques jours plus tard, KID FLASH était né, et courrait avec Flash dans les rues derrière les méchants pour leur botter les fesses ! D'ailleurs, c'est Barry qui avait fabriqué mon super costume. Lui était en rouge avec une ceinture jaune, et comme une évidence, j'étais habillé avec une dominante jaune et un pantalon rouge. J'ai juste rajouté les lunettes après, parce que Flash est bien gentil, mais il m'a oublié un casque, alors que lui il en a un ! J'vois pas le décors quand je cours aussi vite que lui moi... Mais comme ça, j'ai mon propre style ! Et rapidement, les gens m'ont remarqué, même s'ils avaient du mal avec le pseudo...

Part 3 : The Flash In The Pan

J'avais à peine dix ans, quand on a commencé à faire équipe, Barry et moi. Et quelques temps après, il m'a présenté à Batman et Aquaman. Et leurs acolytes respectifs. Ils avaient l'intention de nous laisser moisir dans un coin, à jouer à colin-maillard p'tet ? Mais c'était mal nous connaître. Robin, Aqualad et moi, on avait d'autres projets que de rester à nous tourner les pouces. Et les vieux ont bien été obligé de reconnaître qu'on était pas mauvais, et qu'on méritait notre propre équipe. Ce qui tombait quand même vachement bien, puisque ces deux-là allaient devenir mes meilleurs amis. A la vie, à la mort ! Plus fun, tu meurs ! Je sait que quelque soit l’événement, l'accident, le contre-temps... Je peux compter sur eux, quoiqu'il arrive, et ils savent qu'ils peuvent compter sur moi désormais. Notre fine équipe a fonctionné du tonnerre dès le départ, et même si nos chemins se séparent, ils finissent toujours par se recroiser à un moment donné.
On a pas mal bourlingué, tous ensemble, parfois juste nous trois, parfois avec nos mentors. D'abord les Teen Titans, puis la Young Justice. Parfois avec d'autres, on a donc ainsi pu rencontrer Green Lantern, Martian Manhunter, Wonder Woman, et des tas d'autres héros, et des jeunes qui nous ont rejoints au fur et à mesure. Les premiers héros j'ai pas osé demander des autographes, j'étais trop impressionnés... Et les suivants, j'ai oublié. J'ai beau être un grand fan de leurs causes, de leur prestance... D'eux tout court... En fait, je suis toujours impressionné. Je crois que j'oserai jamais. Ou p'tet un jour. Peut-être.
J'aurais pu vivre comme ça, entre mes études, c'est à dire mon doctorat en physique appliquées entre autre, et cette vie de super-héros. J'arrivais à gérer les deux sans sentir de fatigue, sans surmenage. Limite tout s'enclenchait toujours bien entre mes deux vies. Même mes parents avaient fini par s'y faire. De toute façon, comme j'étais arrivé à leur prouver que mes activités avec Flash n'entravaient pas mon cursus scolaire, ils se sont rapidement calmés. Maman exigeait juste que je l'appelle souvent quand j'étais de sortie. Pour être sûre que je sois toujours entier et vivant, j'imagine.

Seulement, même si j'aurais pu faire ça encore longtemps, la pire des tuiles m'est tombée dessus sans crier gare, vers le milieu de l'adolescence. Enfin... Si, en fait, elle a prévenu, mais j'ai pas su faire attention. Au début c'était juste des petits saignements de nez, un jour j'ai eu une quinte de toux assez poussée. Jusqu'à cette mission où je me suis cassé un bras. J'ai pensé d'abord que j'avais 'encore' trébuché quelque part, je me cognais souvent contre les murs, quand je courais dans les endroits clos. Mais quand tout ça s'est manifesté en même temps, au point que je m'évanouisse, et que je me réveille 'encore' à l'hopital avec Flash qui m'a fait la morale pendant une heure pleine (je crois bien qu'on l'entendait jusque dans le hall, d'ailleurs!) il a été convenu que je ne devais plus remettre mon costume et abandonner mon pseudo. C'était un déchirement, j'avais refusé, mais quand ma mère est arrivée dans la pièce et a pleuré toutes les larmes de son corps, je n'ai pas pu lui refuser ça. Ca m'a complètement mis le moral à zéro... genre pendant une nuit, le lendemain, je suis sorti avec un plâtre, du repos forcé pendant une période carrément trop longue, mais on a continué de rigoler avec les copains. J'ai jamais été du type dépressif, je sais pas vivre autrement qu'à fond et en positif. J'encaisse tout et j'avance. C'est ce que tante Iris m'avait analysé une fois. Je dois dire que j'aime bien, ça me correspond.

A force de végéter à la maison, pendant que tout le monde était occupé à sauver le monde, moi j'ai bûché mes examens, et passé mon doctorat haut la main. J'ai pu prendre la suite du job de mon oncle, dans la police scientifique de notre ville, Keystone City. Je pensais que j'aurais pu m'y faire, à mener juste une vie de front, et même si la course me manquait, je m'efforçais de ne pas forcer justement. Même si de temps en temps, en fourbe, j'aidais encore mes anciens compagnons, lorsque Flash était indisponible. Redevenir un super-héros, de temps en temps m'aidait à rester calme dans ma vie de tous les jours. Qui a dit drogué en manque ? Je ne suis pas fou, je ne veux pas mourir non plus. Je sais où sont mes limites et je fais tout pour ne pas les approcher de trop près.

Jusqu'à ce tragique accident. J'avais à peu près vingt ans, quelque chose comme ça. Enfin... Ça n'avait rien d'un accident. Un passage avait été ouvert entre plusieurs dimension parallèles, un vrai bazar. Et un super-vilain, Anti-Monitor, a inventé un canon d’antimatière.
BARRY « Je vais l'encercler par là, et toi Wally, tu devras le repousser par ici. T'es prêt ? » J'enfonçais mes lunettes sur mon yeux et me mettais en position WALLY « prêt » Barry laissa passer quelques secondes, je sais qu'il se repassait son plan en tête, attendait la seconde idéale pour que nous nous élancions avec le maximum de chance de victoires. Seulement... Nous n'avions pas prévu que le super-vilain actionne son canon directement sur nous. Sur moi. J'ai été touché de plein fouet par le rayon. Je me suis senti déchiré, tiré dans tous les sens, écartelé par une force incommensurable. Ca n'a duré que quelques secondes, mais ça m'a paru une éternité. Même le 'mur' que je me prenais à chaque fois que je courrais trop vite, c'était de la guimauve à coté de ce que j'ai ressenti là. Et pourtant, je suis retombé à terre, vivant. Sonné, mais vivant, et en un seul morceau. J'ai vu trente-six étoiles. Mais j'ai réussi à me relever, en grognant pour évacuer les derniers spasmes de douleurs. J'avais la tête qui tournait. En regardant alentour, je me retrouvais seul. Le super-vilain était allongé au sol, mais vu comme il essayait de se relever, il était vivant. WALLY « Flash ? » mon oncle n'était nulle part dans mon champ de vision. Les autres héros sont apparus à ce moment, certains ont accouru vers moi, d'autres vers le nemesis de mon oncle... Mais je ne le voyais toujours pas, Lui. WALLY « FLASH ? » criais-je, en espérant l'entendre enfin me dire qu'il allait bien. Je m'attendais à le voir surgir des décombres, son costume en lambeaux, mais avec son grand sourire bienveillant, me faire signe du pouce que tout était ok.

Mais aucune trace de lui. Tout le monde a cherché. WALLY « Flash ! Espèce d'ahuri, c'est pas drôle ! » me plaignis-je. Et un rire sinistre a résonné dans la pièce. Ce type avait un rire vraiment pas agréable à l'oreille déjà en temps normal, mais là, sans les dents et avec les bouchées pleines de sang, c'était pire. ANTIMONITOR « Héhéhé ! Vous ne pourrez jamais le retrouver. J'ai failli t'avoir, gamin, mais il s'est jeté entre toi et le rayon, et... POUF ! Dommage, j'avais pensé que vous auriez été désintégrés tous les deux, mais il semblerait que non. » décrivit-il en imitant un feu d'artifice avec ses mains. Mon sang ne fait qu'un tour, alors que tous les autres sont figés, je me sens plus mobile que jamais WALLY « Tu mens ! TUMENS ! ESPECE DE SALE MENTEUR ! » hurlais-je en me ruant sur lui. A la vitesse de la lumière, je le ruais de coups, jusqu'à ce que plusieurs force me retiennent et me tirent en arrière. GREENLANTERN « Wally ! Arrête ça tout de suite ! Ca ne fera pas revenir ton oncle. » En entendant cette phrase, j'ai eu une grande inspiration, mais je n'arrivais plus à expirer l'air que j'avais dans les poumons. Je n'avais pas à faire autre chose qu'à me mordre les lèvres de colère et de rage, et je me suis tourné vers Hal WALLY « c'est faux ! Vous avez tous faux ! IL N'EST PAS MORT ! » criais-je, avant de vibrer de manière à les faire lâcher prise sur mon corps et à fuir de cette pièce... Vers... Ailleurs... Nulle part... Partout sauf là.

J'étais persuadé qu'il s'était réfugié dans une autre dimension. Voir dans un autre espace temps, et que le temps de se soigner, il ne pouvait pas revenir maintenant. Mais je ne pouvais pas laisser son travail en plan. Je devais le maintenir pour que quand il revienne, sa ville ne soit pas un champ de bataille. Alors j'ai annoncé publiquement que je reprenais son costume, le temps de son absence. Et j'ai bien insisté sur le fait que c'était temporaire. Mais ça n'a résulté qu'en un misérable flop. Les gens ne me reconnaissaient pas. Moi-même je pensais ne pas en être capable. Comment aurais-je pu les convaincre de ce dont moi-même je doutais ?

Ca a été une période de doutes intenses. Je n'avais de crédit auprès de personne, ni les citoyens, ni les ennemis de mon oncle. Pas même ceux que j'avais déjà rencontrés en temps que Kid Flash. Même Green Lantern, ayant trop pitié de moi, s'est porté garant de cette paix que je ne savais pas maintenir. Et même si c'était une aide précieuse, j'étais tellement en dessous de tout que j'ai pris ça comme un affront, m'enfonçant encore plus dans mon malheur. J'alternais les périodes de moral à zéro avec les périodes de moral en dessous de tout. Je compensais en mangeant toujours plus, n'importe quoi et n'importe comment. Je râlais pour tout et n'importe quoi. Mes limites ? Je m'en fichais pas mal, et même si je n'étais pas suicidaire, j'avais tout le comportement pour. Je sais que j'ai causé beaucoup de soucis à beaucoup de monde. Et je ne pourrais jamais m'excuser assez pour cette période de dépression, envers tous les gens qui ont dû la subir : mes parents, mes amis, les super-héros, les habitants de la ville de mon oncle, ma tante Iris.

J'avais vingt ans, et j'étais en pleine dépression. Je venais de perdre mon oncle et je n'arrivais à commencer mon deuil. Il m'a fallu un choc, comme lorsque tout avait commencé, pour le comprendre. J'étais avec Green Lantern cette fois encore. Lui plus que tous les autres, m'a beaucoup soutenu durant cette période. Lui et mon oncle étaient de très bons amis. Et par la force des choses, nous étions nous aussi devenus de bons amis, malgré la différence d'âge. Pas des amis comme avec Dick, mais quand même assez proches, pour que je le considère et l'admire autant que mon oncle. Et alors que tous les deux nous remettions une énième fois l'un des ennemis de mon oncle aux forces de l'ordre, ça m'a frappé.

J'avais regagné ma vitesse, depuis que le rayon m'avait frappé. J'étais à nouveau le Kid Flash que j'étais lorsque tout avait commencé. Seulement, j'étais tout seul. Barry n'était pas là pour m'encourager, pour me montrer la voie. Il n'était pas là pour voir mes progrès. WALLY « Il ne reviendra jamais ? » GREEN LANTERN « Hmm ? Je suis désolé Wally. » m'avait-il juste dit, en frottant sa main sur ma tignasse en désordre. WALLY « j'vais rentrer, il va pleuvoir. » soufflais-je, anéanti. Il avait levé les yeux vers le ciel, sans nuage, vers le soleil qui brillait de tous ses rayons. GREEN LANTERN « Tu as raison, il pleut déjà. » confirma-t-il. J'ai étouffé ma haine et ma rage dans ma poitrine, mais la main serré de mon ami sur mon épaule était apaisante. Pas suffisamment pour tout effacer, mais assez pour me permettre de commencer enfin mon deuil.

Mais même quand on est en période d’acceptation, comme ils disent, on est encore sujet aux sautes d'humeurs, et même si les gens avaient fini par se faire à l'idée que j'étais devenu Flash à la place de mon oncle, j'avais parfois des baisses de régime en plein moment critique. Par chance, certains super-héros passaient de temps en temps pour me soutenir, et même si je ne le montrais pas correctement, j'espère qu'ils savent tous à quel point ils m'ont aidé, et à quel point je les remercie. J'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre, à me faire à l'idée que mon oncle ne reviendrait pas. Je passais beaucoup de temps chez ma tante Iris, pour qu'elle ne soit pas seule, et que moi non plus je ne reste pas seul. C'est elle surtout qui me remettait dans le droit chemin lorsque je dépassais les bornes. J'ai été particulièrement imbuvable avec elle, la pauvre, alors qu'elle endurait la même peine que moi.

Part 4 : Flash Up Your Life !

WALLY « j'ai fait beaucoup de choses, que je regrette ou non, durant cette période où il était absent. Mort, en fait. »
TRICKSTER « Oui, mais Barry est là. Il n'est pas mort, donc ? J'ai rien compris je crois... »
Je suis parti d'un grand rire, et ai fini le boire le verre d'alcool que j'avais à la main. Le bar n'était pas vide, ni plein, en fait. WALLY « t'as pas tord, c'est compliqué. Mais c'est vrai, Barry est de retour maintenant. »
TRICKSTER « Oh. Ok. Et donc, toi tu deviens quoi ? » WALLY « t'inquiète pas, j'ai mes propres plans. » lui dis-je avec un clin d'oeil. « Au fait, t'as remis ton costume, mon grand. T'as encore oublié tes pilules ? »
TRICKSTER « Oh. Oh on dirait bien. J'ai fais ça ? » je hoche la tête d'un air grave. « Oh. Je suis désolé. » WALLY « tu devrais aller voir la police, mon grand. Ils doivent en avoir en stock pour toi. » TRICKSTER « Oh oui ! Merci Wally ! T'es un vrai super-héros. » Nouvelle tranche de rire pour ma part. Parfois j'ai mal au cœur de le rouler dans la farine ainsi. Mais en même temps, c'est ainsi que cela avait toujours été. Les méchants dans la vie de Flash ont toujours été des sentimentaux. Et on avait toujours réussi à régler les soucis sans gros dégâts. Comme super-méchants on fait mieux. Mais les gens aiment Flash... Enfin, ils aiment mon oncle. Et c'est sa ville, je ne peux pas continuer à m'imposer depuis qu'il est revenu. Cette ville est trop petite pour deux Flash. Alors je me suis retiré. C'était y'a déjà deux mois.

Depuis, même si Barry tient sa ville en ordre, c'est le bazar ailleurs. Genre à Gotham, par exemple. C'est même encore plus le bazar que ce que l'on entend à la radio, parce que même si nous nous appelons régulièrement, pour que Nightwing me fasse croire qu'il m'invite à passer des vacances pour me reposer, souffler un peu, maintenant que mon oncle avait repris sa juste place, c'est que c'était franchement grand temps que je me bouge les fesses pour venir lui tenir la main. Puis en même temps, son idée était plutôt bonne. Flash a beau courir vite, il ne peut pas être à deux endroits en même temps. Alors je laissais Keystone à mon oncle, j'irai me faire mon nom à Gotham.

Le bip d'attente résonne dans mon oreille, puis au bout du fil, j'entends la voix féminine de ma tante.
WALLY « Allô, tante Iris ?... Oui, c'est Wally... Dis, je déménage à Gotham. Tu le diras à Oncle Barry ?... Hein ?... Mais oui je passerai vous voir à l'occasion, c'est pas si loin, à peine quelques centaines de kilomètres, ça se fait en un quart d'heure, facile.... Ahah ! Oui je rigole ! Je t'embrasse, tantine... Oui je prends soin de moi, t'inquiète pas. Je vais leur ranger la ville, et je reviens vite, promis ! »
*clic*
*bip... bip...bip...*