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 Mis en "boîte" [Terminé]

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  • Jason Todd
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Jason Todd
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyVen 22 Fév - 20:41

Une bénédiction que Bruce ne soit pas avec eux, aux vues des jurons lancés par Tim. Si Jason avait osé se comporter comme cela -et oui il avait osé, pas la peine de demander- en tant que Robin, bonjour la leçon, voir la rouste de derrière les fagots!
En même temps, il avait eu quelques années de moins que Tim. Trop jeune pour être insolent apparemment, d'après Batman, mais Batman n'avait pas grandit dans la rue, il pouvait pas comprendre....
Récupérer chaussettes et chaussures, les siennes, fut un soulagement. Red Hood laissa le garçon s'occuper du scorpion et du serpent, lui-même avait appris à se débrouiller face à ce genre de prédateur (oui Talia avait une fois glissé un serpent dans son lit, pour tester ses réflexes), donc pas la peine de priver Red Robin de ses nouveaux amis.

Et puis les choses s’accélérèrent alors qu'ils tentaient simplement de discuter histoire d'évacuer la tension. Le casque le protégeait provisoirement du gaz, cependant cela ne durerait pas. Il
la bouteille d'oxygène tendue par l'enfant, sans aucun autre geste pour ne pas gaspiller le précieux oxygène dans son corps et, une fois celle-ci mise en place, attira Tim contre lui, blotti contre le mur. Le gosse avait peur, ignorant à quoi s'attendre, il ne pouvait l'en blâmer. Jason repensa à sa propre chute das le puit de Lazare, comme une seconde mort, incapable de comprendre d'où venait soudain cette noirceur de la part de Talia. Bon dieu, lui aussi il avait vraiment été qu'un gosse.. Il aurait plutôt du se demander d'où lui était venue la faible lumière qui l'avait revêtu pour quelques jours, elle, la femme des ténèbres.

L'oxygène pur lui donnait comme une sensation d'ivresse. Une de ses mains écartait avec douceur les mèches collées de sueur du front de son cadet Il ne parlait pas, au delà des mots, mais il rassurait et l'espace d'un instant, cru même se revoir dans l'entrepôt, à mourir à petit feu et fantasmer des bras pour le bercer.
Non le gamin allait pas crever, il le sortirait peut être sur son dos, incapable de parler, incapable de marcher mais bien vivant. Parce qu'il n'était pas Bruce, qu'il ne le serait jamais et que des choses ainsi, si contre natures, il ne les laisserait jamais arriver. Pas d'enfants qui meurent, plus d'enfants qui meurent...

Une respiration rauque, sifflante: Tim dormait à présent, le front toujours ombré de peurs et de doutes. Il ne pouvait pas le garder contre lui, alors en douceur Jason le déposa au sol avant de reprendre sa place contre le mur. L'air devenait à nouveau respirable et la pièce moins opaque. Il enleva l'oxygène et dissimula la bouteille dans son dos avant de mimer l'évanouissement, eux fermés. Ne restait plus qu'à attendre....
On vint les bouger. Jason mima l'évanouissement, conscient que se battre et récupérer le gosse serait une chose un peu trop ardue d'un coup. Les hommes marmonnaient dans leurs barbes, de toute évidence soucieux. Hé ouais, ils leur donnaient du fil à retordre, fallait pas croire !
Jason comptait sur Tim pour lui donner un signe une fois qu'il reprendrait conscience. Il n'avait pas prévu que le gamin se jetterait sur leurs ennemis, toutes griffes dehors. Super, voilà qui contribuait bien à le rendre de bonne humeur, tiens !
Réagissant au quart de tour, et tant pis si ses gestes perdaient en précision pour gagner en brutalité, Red Hood brisa des os, cassa des dents, jusqu'à ce que ne restent debout que les deux élèves de Bruce Wayne.
Ses poumons le brûlaient malgré tout et d'un coup, d'un seul, ce fut comme si un monde de ténèbres s'échappaient de lui. Parce que ce n'était pas bien: Robin, Red Robin, ne se comportait pas en soldat ! Il s'en était fallu de peu, de trop peu pour qu'un de leurs adversaires les blesse ou pire encore, et Jason n'avait pas à protéger ainsi Tim.
Red Hood surveillait Red Robin, ok, mais qui surveillait Red Hood, qui le protégeait lui?! Personne...
Il n'y avait jamais eu personne de toute façon, pas vrai? Brûlures au coeur...
En attendant, Tim pétait les plombs. Qu'à cela ne tienne, Jason le choppa par le col et lui aligna un bon aller retour sur les rues, histoire de l'aider à reprendre ses esprits. Il lui fourra également le reste de la bouteille d'eau entre les mains, histoire de se purger.

"Qu'on soit bien clair, tu veux foutre une panique monstre, créer une émeute avec les abrutis qui bossent ici, si on peut appeler ça comme ça, et tout ça avec le sourire? Ok petit, t'es con ou t'es con? "

Un mouvement de foule ne peut jamais se contrôler à l'avance, une leçon de Batman mais une leçon de la Ligue aussi. Il risquait d'y avoir des pertes aussi, des victimes et Jason savait on ne peut mieux que Tim en avait conscience également. Ses lèvres se fermèrent en un pli dur, autoritaire. De nouveau les ténèbres émanaient de lui, comme une malédiction. Il avait trop vécu pour sauver Tim comme il l'entendait, cette constatation lui sauta aux yeux. Parce que Jason ne connaissait plus rien d'autre que le silence et l'obscurité, aussi le rire de l'enfant, même maladif et incontrôlé, lui écorchait les oreilles comme une insulte. Alors quoi, hein?

"T'as déjà oublié ce que Batman t'as appris? La patience, ce genre de connerie que je supporte pas non plus même si ouais, faut passer par là. Ca réveille rien chez toi? Mais qu'est-ce que vous avez tous, bordel de dieu?! Nightwing, toi.... Pourquoi vous êtes comme ça, hein? A faire conneries sur conneries parce que Daddy est pas là pour surveiller... Et vous vous prenez tous les compliments, toutes les médailles quand même?! Ben voyons... T'as quel âge, seize ans? Dix-sept? Il serait content de t'entendre jurer comme ça tu crois, en danger de mort ou pas?! Je t'ai dit quoi la dernière fois... de réfléchir, putain, REFLECHIR! Là t'es juste en colère, et je sais très bien ce que c'est et où ça mène. A rien, RIEN ! Un cercueil peut être si on récupère ton corps, c'est tout... "

Sous le casque, Jason était en sueur. En sueur et en larmes, parce qu'il sentait l'ombre de Bruce dans son dos pour le regarder, le juger... L'empêcher de laisser Tim marcher sur ses pas, lui le fls raté et maudit. C'est bon, Bruce, ok, je m'en occupe tu vois pas? Je m'en occupe...
La nausée menaçait sa gorge, bloquée malgré tout par une boule de détresse. Il en avait marre, trop de choses étaient à nues, et n'aspirait à rien d'autre qu'à sa forteresse de solitude.

"Pourquoi je dois me comporter comme Lui, moi, alors que je ne le suis pas? Que je n'en retirerais aucun honneur? Sitôt sorti ce sera moi après qui serait chassé comme une bête, par Nightwing, par les autres, par toi aussi peut être.... Pourtant je te sauve quand même, putain de vie. J'aime pas ça, les mômes qui meurent, t'as de la chance, mais j'aime pas les cons dans ton genre non plus. "

Ses mains s'abattirent sur les épaules de son cadet, tandis que lui même mettait se rabaissait pour le regarder droit dans les yeux.

"Réfléchis, ok? Comme il te l'a appris... si tu me remplaces, c'est que t'es aussi bien que moi, c'est que t'es MIEUX que moi... allez, t'es tout seul là dedans, moi je suis juste ton ombre ok? Donc pas de conneries..."

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  • Tim Drake
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptySam 23 Fév - 12:29



L'allé et retourd Paris-Brest bien que douloureux et pas particulièrement agréable, il a la qualité d'être efficace et de me remettre les idées dans l'ordre. La bouteille dans les mains me ramène à la réalité immédiate : nettoyer mon organisme. Sans attendre, je le vide, tant pi pour les réserves, je tiens du danger publique sans avoir les idées nettes, claires. J'observe le silence à ses paroles, je ne réponds pas à ses questions qui n'en sont pas réellement. Certaines paroles font mouches et blessent. D'autres font ouvrir les yeux... Et comme un animal bléssé j'ai envie de crier qu'il n'a qu'à venir me le dire lui-même si Bruce n'est pas content de ce qu'il voit, de ce qu'il entend, si je lui fais honte, si je le déshonore. J'ai envie de hurler qu'il n'avait qu'à être là. Il n'avait qu'à pas nous laisser, il n'en avait pas le droit, il n'en a pas le droit. Le chevalier noir n'a pas le droit de me faire miroiter des étoiles pour éteindre les bougies en soufflant dessus pour ensuite planquer les allumettes pour qu'aucune étoile de demeure dans le ciel. Qu'il vienne, là maintenant. Tout de suite. Qu'il sorte de son trou, qu'il se montre enfin. Bruce, pourquoi ne reviens-tu pas me dire toi-même ce que tu penses ? Que je te déçois ? Pourquoi en laisses-tu d'autres parler pour toi ? Pourquoi ne laisses-tu que silence et absence ? Quand vas-tu revenir enfin ? Quand vas-tu me revenir ?

La colère laisse place à la douleur dans mon regard. De nouveau « libre », je tourne le dos à Jason. Il a raison, une nouvelle fois. Mon regard glisse sur l'ordinateur de poche sans réellement le voir. Mes doigts se crispent. Jason a raison. Jamais – ou presque – je ne me laisse guider à ce point par mes émotions. D'ordinaire, tout est cérébralisé jusque dans les moindres détails. Cette saloperie dans mon sang n'est pas une excuse pour me laisser aller, cari si c'est ma peau que je risque ici ce soir, c'est aussi la sienne que mon déraillement met en péril. Celle de Jason et ça... Je ne peux pas l'accepter. Si je « peux » faire ce que je « veux » de ma vie... Je n'ai ni le droit ni l'envie de disposer de la sienne. Je suis... Désolé... Ai-je seulement murmuré, toujours immobile. Quel idiot, quel imbécile, quel égoïste... Je m'écoeure. Une boule me noue la gorge et parler, même aussi brièvement, est difficile et presque physiquement douloureux. Et quand bien même Bruce nous regarderai... Ce spectacle ne peut en aucun cas lui donner envie de revenir, de se montrer. Il doit avoir honte, être déçu... Tu n'es pas... Une bête pour moi, dis-je doucement. Et peu importe ce que « les autres » pensent ou font. Je ne suis pas juste un mouton. Mes lèvres se referment, se soudent un instant. Ma mâchoire se crispe, mes muscles se tendent. L'ordinateur de poche tremble entre mes doigts. Plus les effets des produits se dissipent et plus je m'en rends compte. Pitoyable. La colère revient, contre moi cette fois. Je réalise, rage en veines, que j'ai emmagasiné trop de choses sans jamais m'être autorisé à les exprimer, à lâcher les rennes et ça commence à poser problème. Le gaz, la douleur physique, l'injection, la fatigue... Ils ne sont que des prétextes, des excuses, des alibis pour me donner « bonne conscience ». La vérité est bien moins reluisante. Hypocrisie.

Pourquoi n'ai-je pas sut voir avant cet instant que je suis à ce point enragé ? Comment n'ai-je pu réaliser qu'à tout intérioriser mes émotions sans jamais réellement vider mon sac, à toujours ne faire que ce que l'on attend de moi, j'ouvre le baril de poudre à côté de l’allumette, la boîte de Pandore... Des larmes noient mon regard. Quel beau petit parasite. Quel crétin ! Si Jason n'avait pas été là, mon cadavre serait probablement retrouvé dans quelques temps. Un SDF aurait été alerté par l'odeur de ma dépouille en putréfaction. Un goût de bile emplit mes lèvres. Alors quoi ? Je dois tout envoyer balader ? Je dois me soustraire à mes devoirs, mes responsabilités et prendre la fuite ? Est-ce là l'une des raisons qui ont poussé Dick à partir ? Lui aussi a-t-il eu l'impression de ne jamais « suffire » ? Je ne sais pas, je ne sais plus et mes épaules affaissées le montrent. Désormais cependant, j'ai conscience que je dois trouver comment évacuer sainement sans blesser ceux qui m'entourent, sans jamais plus m'adonner à la colère. Pour que jamais plus, je ne pète les plombs de la sorte.

- Comment... Comment fais-tu pour... Evacuer. Quand tu es... « Plein ». Comment décharger ? Dans les livres on apprend beaucoup de choses, mais certaines, comme celle-ci, comme de savoir la manière dont les émotions ce gèrent... Les lectures n'apprennent finalement pas grand chose. Je n'ai toujours été qu'un cancre en la matière...

Malgré que mes yeux soient rivés sur mon écran depuis un moment, ce n'est que maintenant que je le distingue réellement. Sans m'être retourné vers Jason pour ne pas « affronter » son regard, je recommence seulement à me mouvoir de nouveau. Mes doigts commencent à s'activer sur la surface tactile de mon ordinateur de poche.

Je parviens à cesser de me torturer l'esprit pour l'instant et je repense à ce gaz et cette injection. Quel est le lien entre les deux ? Sommeil-éveil ou poison-antidote ? Les analyses à mon retour m'en diront plus. J'observe les plans, cherchant plus particulièrement les conduits d'aération. Je peux... Diffuser le gaz qu'on a respiré dans les postes de commandes et verrouiller le système de ventilation pour qu'il tourne en circuit fermé uniquement dans ces trois pièce et... Je suis hésitant. Je tourne mon regard en direction de Jason cherchant un quelconque signe d'approbation ou au contraire, de désapprobation. Je pourrai ensuite envoyer l'ai vicié dans une pièce hermétiquement verrouillée pour qu'on puisse rentrer sans danger quand ils... « Dorment » tous. Ma voix est mal assurée. Je suis encore secoué et cette fois mon optimisme a bien du mal à se faire un peu de place sur ce champ de bataille. Nous n'aurions plus qu'à nous frayer un passage discrètement en désactivant les pièges...

Silence.

Je reporte mon regard sur mon ordinateur de poche avant de m'avancer vers le mur identifié comme mitoyen avec celui du troisème poste de commande. Je commence à mettre en œuvre ce que j'ai ennoncé. Je « joue » avec les conduits de ventilation pour isoler les cibles afin que nous n'ayons pas à de nouveau respirer le gaz. Dans la première pièce ciblée, le produit se diffuse et contamine lentement la salle suppérieure, le quatrième pallier, celui qui se trouve au dessus. A en juger par la rapidité avec laquelle je me suis effondré, pour des adultes, nous ne devrions pas à avoir à attendre longtemps pour que les effets se produisent. Un regard sur la caméra interne à la pièce. J'observe les hommes s'effondrer, malgré cela je préfère attendre trois minutes avant d'envoyer tout l'air vicié dans la pièce du dessus déjà contaminée pour ensuite le balancer dans le dernier et enfin l'évacuer ailleurs pour qu'on regagne la sortie, enfin.

Les trois minutes imparties écoulées, je vide l'air, comme prévu, vers le poste de commande suppérieur et fais revenir l'air « respirable » dans la pièce. Par ordinateur, je nous ouvre la porte menant au troisième poste de commande. Je désactive au passage les pièges et ce n'est qu'enfin, que mon regard quitte mon écran pour, fuyant Jason, se poser sur les corps inconscients au sol. Aucun son ne quitte plus mes lèvres, lorsque je franchis la porte nouvellement ouverte. J'enjambe les corps et commence à lier les chevilles et poignets des hommes au sol à l'aide de rilsans de l'une des poches de ma ceinture. Au moins, même s'ils se réveillent alors que nous sommes à l'intérieur, ils ne poseront aucun problème. Je me relève et la « danse » recommence. Une nouvelle trappe à localiser, à ouvrir, un conduit à ramper. Encore. Ça recommence comme un disque rayé. La lassitude grandit quand les même opérations sont renouvellées. Cette fois cependant, avant de nous engouffrer dans le conduit, nous sommes certain qu'à l'arrivée, rien ne nous tombera dessus.

De nouveau, je vide l'air vicié pour qu'il rejoigne le dernier poste de contrôle et s'occupe à notre place de ceux qui s'y trouvent. L'air saint pénètre dans la pièce visée cette fois et enfin, après avoir vérifié que tout est en ordre par le biais des caméras, la « danse » reprend. Comment être « plus performant » tout seul ? Ai-je enfin rompu mon mutisme alors que nous rampons dans l'étroit passage.. J'ai beau redoubler d'efforts, continuer de m'entraîner assidûment, ça ne suffit pas visiblement, et ça, je ne peux pas l'accepter. Je ne dois pas le tolérer. Lorsque le soir venu, je ne patrouille pas, je m'entraîne. Lorsque pour qu'Alfred soit appaisé, je renonce à sortir masqué – parce que couvant quelque chose par exemple – je continue... Alors où ai-je fauté ? Où fais-je erreur ?


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  • Jason Todd
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyLun 25 Fév - 20:30

Il peut pas les voir, les yeux du gosse. Pas derrière le masque, pas lorsqu’il ne porte plus son nom comme Batman le lui a appris, mais Jason sait. Il sait très bien que d’un coup, Tim n’a juste du être plus qu’un enfant, un simple enfant. Ca s’entend sans ses mots, dans ses excuses et Red Hood n’a rien à lui répondre, rien à lui offrir.
Il en fait déjà trop, beaucoup trop, et ça le rend malade…
De fait, les larmes coulent, glissant sous le tissu du domino pour déchirer les joues de Tim. Jason observe cela les yeux secs, le cœur aussi. Sa propre solitude à lui, lui lacère les côtes. Ce n’est pas un chagrin qui se casque derrière son casque, mais une haine pure, létale et dangereuse que rien ne peut vraiment appréhender. Il ne pleure pas, pas devant un « remplaçant »…

« Comment je fais, tu te fous de moi ? En Robin je faisais pas et je suis mort comme un chien lorsque je voulais juste sauver des gens, pas même me sauver moi. »

La voix est grave, sèche. Il n’y a plus aucune marque d’amitié dedans, Jason aussi n’arrive plus à encaisser. Et maintenant il tue des gens, c’est ça son secret :il tue des monstres pour aider et protéger bien plus que Batman ne l’a jamais fait. Ouais, ses mains sont poisseuses de sang, ouais il manque de vomir son cœur à chaque coin de rue mais et alors ? C’est pas vraiment comme si on allait le consoler si jamais il hurlait enfin qu’il n’en pouvait plus. L’avis de Tim lui est indifférent, Tim ne le connaît pas. Il n’y a que la solitude, après tout même Dick a été incapable de le reconnaître.
Et qu’importe ?

Red Robin exposa son plan désormais différent. Lui-même resta silencieux, enfermé dans une prison de chair et de sang. Il prenait conscience, trop conscience de la différence entre cet enfant et lui-même. Tim n’était qu’un être encore en pleine construction lorsque lui-même ne pouvait plus espérer à rien, déjà trop marqué. Il avait été la faute, l’erreur, celle de qui ? Jason ne le savait pas vraiment, lui, Batman, autre chose ?
La colère était là, à bouillonner dans ses veines, pourtant le jeune homme se sentait incapable de la montrer. Il cachait tout jusqu’à la plus petite chose, et comment alors le prendre au sérieux, comment voir toutes ses douleurs ?
Le mur de solitude, jamais rie ne pourrait le faire exploser. Les amitiés soudaines, les rédemptions, tout cela, des contes d’enfants… Il était Jason Todd, mort parmi les vivants, assassins parmi les hommes et orphelins parmi les fils et les enfants. L’orphelin trahi par sa mère, comme une marque invisible sur sa peau, celle de l’homme que jamais personne n’aimerait. Dans sa gorge, des cris de loups, et combien de temps avant que tout n’explose ? Il n’avait personne à questionner, pas même un silence d’église et ses yeux ne savaient plus quelle haine ils contemplaient, de la sienne ou de celle du monde.

Leur avancée fut dans le silence et l’amertume. Ils ligotaient les corps endormis qu’ils trouvaient, avec la même tristesse qu’ils auraient eu pour enchaîner au monde l’âme désespérée de fantômes.
Il y eut de nouveau des mots pour effleurer cette pénible muraille : une question. Jason vacilla alors, incapable de vraiment raconter ce que lui-même avait du accomplir pour devenir plus fort. Déposer son cœur dans la poussière et le piétiner jusqu’à ce qu’il devienne pareille à une chose informe que personne ne saurait reconnaître…
Affronter chacun de ses professeurs, les tuer, ne plus supporter la vie.
Il ne raconta pas cela, mais il parla malgré tout.

« Chez les Titans je n’étais pas bien. Je pensais toujours avoir à m’entraîner pour mériter ma place, autant comme successeur de Nightwing que comme être humain parce que les autres, ils étaient tellement plus que ça… Des pouvoirs j’en avais aucun, juste une humeur de merde. Il y avait un autre garçon, plus vieux lui, qui avait connu la rue aussi. Il n’avait aucun pouvoir, juste des capacités guerrières ahurissantes avec un arc et des flèches. Je me demandais parfois s’il voyait le monde de la même manière que moi ou bien si le choix de son arme lui avait ouvert les portes d'autres choses. Je m'engueulais bien, avec lui. On était pas proche ou quoi que ce soit, je pense pas... Si tu trouves l'arme qui te définis, tu sauras progresser. Nightwing est un acrobate, Batman était un pro des arts martiaux.... t'as pas de super force, t'as rien, alors trouve comment bien casser la gueule aux autres et entraîne toi. Il n'y a pas de miracles, pas pour nous... Soit tu t'entraînes, soit tu tombes. Si tu sais ce que tu veux et les moyens que tu es prêts à te donner pour cela, tu sauras comment avancer"

Pour s'en sortir, Tim était prêt à tout sauf à tuer. Parce qu'il est l'élève de Batman. C'est pour cela également que Jason avait retenu sa main, un geste qui ne servait pas à grand chose, mais et alors?

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyMar 26 Fév - 13:54


La érponse tombe comme un couperet. Quel idiot, à quoi diable ai-je pensé ? Je réalise la naïveté, l'insouciance de ma question. Quel crétin, une nouvelle fois. Mais « aujourd'hui », comment procède-t-il lorsque Jason sent qu'il doit évacuer, lorsqu'il se sent perdre pied, que l'implosion est imminente ? Une petite voix dans ma tête me dit que je n'aspire pas réellement à obtenir de réponse ou plutôt, que la seule que Red Hood pourrait donner, se heurterai avec mes propres convictions, ma manière d'agir, d'être... Lorsque la colère gronde si fort qu'un rien pourrait l'embraser... Je n'arrive plus à tenir les rennes pour la modérer mais lui ? L'intonation de la réponse de Jason et le souvenir dans le tunnel du métro de cet homme égorgé me font réaliser à quel point je n'ai pas mesuré l'impacte de mes propos. Je me garde bien de reformuler mon interrogation dont je réalise trop tard que la réponse, je la détiens depuis notre première rencontre. Quand les nerfs lâchent, la mort s'abbat.

Ce n'est que bien plus tard qu'une nouvelle fois, j'interroge Red Hood. En vérité, en cet instant, je ne sais quelle direction prendre et encore moins où j'aspire à me rendre. Quant aux moyens d'y parvenir... J'espère qu'une piste viendra de la réponse de Jason. Je l'écoute en silence alors que désormais, nous ligottons les hommes de l'avant dernier « pallier ». Mon bô s'impose dans mon esprit comme une évidence. Un « voyage » s'imisse dans mes idées. Bien sûr, rien qui ne tienne des vacances, mais plutôt quelque chose pour « m'améliorer ». L'ébauche du projet se dissipe d'elle-même. « Ils » ne me laisseront jamais partir, surtout pas seul et encore moins en ce moment... Alors qu'ils cherchent à me faire « lâcher prise », lever le pied, leur annoncer que je compte partir plusieurs semaines pour poursuivre ma formation... En pleine année scolaire et même si je me « balade » sans réels effort en cours... Rien que se prétexte me coulera du béton aux chevilles. Qu'importe le moyen finalement de recevoir les enseignements escomptés de la personne souhaitée... Je trouverai. J'écoute attentivement Jason, imprimant chaque mot à l'encre indélébile dans ma mémoire.

C'est la montée soudaine de la température qui me tire de mes pensées alors que j'attache les chevilles et poignets du dernier homme. Déjà, je sens la sueur sur mon front, la moiteur de mes mains, les goutelettes sur ma nuque. Je reporte mon attention sur la console de la pièce et la rejoins pour commencer à fouiller dans les fichiers. Je découvre avec stuppeur que la chaleur provient de la salle au dessus de nous, du dernier poste de contrôle, celui juste au dessus de nous, celui qui mène directement à la sortie. J'observe ce qu'indiquent les capteurs et j'en suis bouche bée. Ma parole c'est une véritable fournaise juste au dessus de nous. Déjà qu'ici la température avoisine celle d'un désert chaud... Je bascule sur les caméras. Si la pièce est prévue pour ce genre de choses, le matériel aussi. Les images qui s'affichent sur les écrans de la salle me provoquent la nausée. La pièce n'est pas vide et cinq cadavres « cuits à l'étouffée » jonchent le sol. Leurs visages... Leur peau... Images unsoutenables. Je détourne aussitôt le regard. Nauséeux, je coupe les images des écrans et m'enfonce un peu plus dans le fauteuil. Comment peut-on tuer des gens de cette manière ? Ses « employés » de surcroit. Non... Comment peut-on faire ça à des êtres vivants tout court... Je passe mon pouce et mon index sur mes yeux, cherchant à chasser ces images de mes pensées pour qu'elles emporte ce goût de bile qui emplit mes lèvres. J'ai vu de nombreuses choses que jamais quelqu'un ne devrait voir, mais certaines images... Comme celles-ci, ne sont pas aisément mises de côté. Difficile avec cette chaleur croissante qui plus est de penser à autre chose.

Je délaisse le fauteuil et fais les cents pas, mon ordinateur de poche en main, cherchant à occuper mon esprit sur du constructif, à ne plus « revoir » les corps au dessus de nous. J'ai coupé les pièges alors que c'est-il passé ? L'espace d'une seconde, je me fige. Une sécurité pour rendre la pièce inaccassible en cas de désactivation des pièges ? Non... Je n'ai rien vu. De nouveau, mon corps se meut. Un peu plus tôt, lorsque l'eau est montée dans l'une des autres salle de commandes, le type – certainement noyé à présent – a parlé d'une désinfection... Un nettoyage... De nouveau, je m'immobilise. A moins que ce ne soit une commande à distance... Je reprends la conteplation de mon ordinateur de poche et m'active en quête de réponses, reprenant ma marche. Brusquement la solution s'impose d'elle-même au regard des plans.

- Si je réactive les pièges, la température va baisser. Ai-je enfin desserré les dents. Mais on va devoir passer dans une pièce piéger. Dis-je en désignant la porte. Parce que le système de refroidissement est plein d'azote liquide et juste dans le conduit qu'on voulait emprunter. D'après les plans... On doit passer par la pour repérer une grille assez petite qui communique directement avec la salle de commandes. Fais-je avec hésitation tout en gardant cette fois une certaine distance pour, en cas d'erreur, ne pas me prendre un nouvel allé et retour. De là on pourra accéder à la sortie en... Surface visiblement.

Mon regard retombe sur l'ordinateur où s'affichent des sous dossiers que j'examine en quête de pistes à propos des pièges de ladite salle. Des plate-forme mouvantes, des jets de feu, je m'imagine tout et rien à la fois, nous voyant presque devoir jongler sur des tonneaux roulant sur un fil suspendu à dix mètres du sol. La seule info que je trouve, c'est le nom de la pièce. Ils ont donné un nom à la salle... Je ne trouve rien sur ce qu'elle comptient et si on laisse desactivés les pièges... Le processus de... « Désinfection » continuera et on cuira nous aussi si... L'image de ses hommes me revient. La nausée aussi. Basilic, je doute que le nom soit pour une plante verte dans un jadin d'Eden. Ai-je poursuivit pour chasser ces visions.

- Donc si tu es d'accord... Fais-je, hésitant, je relance les pièges, on attend que ce soit refroidit, on va dans la salle piégée... On passe par la grille... On... Ma voix traduit mon ressenti à propos de ce que nous avons pu observer. L'idée de devoir enjamber les corps sans vie véritablement cuits à l'étouffée me glace le sang. Ma seule consolation est de me dire – même si finalement je n'en sais rien – qu'ils dormaient et n'ont pas souffert. On n'aura plus qu'à utiliser un ascenceur.

Sur ces mots, je tends l'appareil à Jason pour qu'il puisse voir le plan des lieux et le parcours que j'envisage. Je n'ai cependant aucune assurance tant dans ma voix que dans mes gestes, m'attendant dors et déjà à ce que l'idée émise ne plaise pas ou pire, le mette de nouveau en colère.

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Jason Todd
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyMer 27 Fév - 18:17

Basilic, bien sûr tout d'abord cela n'évoqua que les petits pots d'herbes et d'épices qu'Alfred gardait dans le placard du haut. Jason adorait le regarder cuisiner, planqué sous la table de la cuisine comme dans un petit sanctuaire. Le majordome n'était jamais dupe, il savait toujours où était l'enfant et finissait par tendre alors la cuillère en bois à terre pour que Jason puisse goûter la sauce et approuver. Il avait le souvenir de lectures, du Jules Vernes, sous la table, hypnotisé alors par le combat du capitaine Nemo contre la pieuvre géante et bercé par les odeurs de cuisine.
Ce souvenir heureux était presque oublié, étrange qu'un mot dans une telle situation le fasse ainsi revenir à la surface.
Alfred lui manquait, comme son enfance, cette chose dont on ne guérit jamais. Il ricana, il n'avait bien que cela à faire.

"Le Basilic est un espèce de serpent géant ou de gros lézard, je sais plus. Ca te pétrifie d'un regard mais ça meurt aux premiers rayons du soleil...ou alors c'est le chant du coq?"

Brusquement, Jason comprit le dilemme auquel ils auraient à faire face, ses épaules se creusèrent un peu mais le casque resta impassible. Il y avait peut être plein de choses bizarres dans le monde, ça le jeune homme était assez bien placé pour le savoir, mais rien ne pouvait vous pétrifier d'un coup. Même Donna, quand il lui demandait d'un air ingénu si elle n'avait pas pris quelques kilos, ne faisait pas ça avec ses yeux, pourtant niveau harpie et gorgone elle s'était posée là quoi.
La réponse était simple, beaucoup plus simple et le choix cornélien.

"Un truc pour nous "pétrifier"... de la drogue encore une fois. Peut-être la même qu'on a déjà eu, peut-être une autre. Ca paye pas de mine mais ça reste le plus efficace, il doit y avoir quelque chose en plus dans la pièce, comme un compte à rebours. Quelque chose de mortel pour se déclencher si jamais on ne la quitte pas avant le lever du soleil... Tu peux avoir l'heure exact, pour ça?"

Red Hood choisit alors de s'asseoir à terre, étendant ses longues jambes et cherchant à les délasser comme Dick le lui avait appris dans une toute autre vie. Il ne savait pas exactement quoi ressentir à présent, l'idée que quelque chose de grave puisse arriver à Tim lui effleura à peine l'esprit. Il était Robin, Red Robin après tout et ne pouvait pas mourir. Quant à Red Hood, disons que le monstre était trop ombre pour cela...
La notion de anger était présente mais indistincte. Ils ne pourraient jamais sortir par delà le feu et le brasier, surtout avec leurs costumes, mais se jeter dans la gueule du loup comme ça... en contrepartie, chaque minute passée ici les rapprochaient du lever du soleil. Bien sûr ils pouvaient attendre que celui-ci montre le bout de ses augustes rayons, cependant c'était courir le risque de ne plus pouvoir accéder à la pièce délestée de ses pièges -ce serait trop simple sinon- et à l'unique chemin vers la sortie.

Un coup d'oeil vers le gamin lui apprit que celui ci était choqué, non pas par ses paroles mais par ce qu'ils avaient vu dans la dernière salle de contrôle. Pour Jason, il y avait pire, il se rappelait d'un garçon d'à peu près son âge dans le rues de Gotham dont la jambe se faisait littéralement dévorer par les rats. Sympathique, n'est-ce pas? Le môme n'avait même plus eu la force de les chasser... Et puis il y avait eu lui-même, sa propre apparence après que le Joker en ait eu fini avec lui. La grande trainée de sang qu'il avait laissé en voulant s'échapper par la porte... l'explosion finale avait du faire disparaître tout ça évidemment.

"Pour résumer, on est piégés comme des rats, à court de solutions et conscients qu'il n'y a pas d'issu de secours pour nous. Bon, je suppose que c'est le moment où quelqu'un va venir nous faire une proposition, là qu'on a bien été testé

-Vous êtes perspicace, en effet. Gentlemen..."

L'homme était sorti d'un porte cachée, bien entendu. Tout cela devenait grotesque... Leur kidnappeur ne dépassait ps l'âge mûr, les cheveux gris, un air léonin au visage et un certain port de tête altier. Jason ne savait pas réellement à quel genre de noblesse il se targuait d'appartenir, et nota d'un oeil fatigué qu'il portait une cane au pommeau visiblement lourd. Alors, quelle arme de cachée à l'intérieur: pistolet ou épée?
Il ramena ses jambes contre lui, refusant de faire l'effort de se mettre debout à nouveau. Cela lui valu un clignement d'oeil dédaigneux de la part de l'inconnu, ben voyons....

"Pas moyen de vous prendre en otage, je suppose?"

Signe de tête négatif. Hood n'avait jamais vraiment été doué dans tout ce qui était négociation, son truc à lui étant plutôt le foutage de gueule. Chier...
Du coin de l'oeil, il observait Tim malgré tout ainsi que le ferait une lionne de son petit trop joueur qui s'éloigne un peu lorsqu'elle-même restait à ronfler au soleil. Bah, il pouvait rien lui arriver...
Bon, qu'on en finisse. Là, Jason voulait juste rentrer, se prendre une tisane et dormir. Ca remplaçait assez bien des bras amicaux pour vous soutenir et vous consoler, les bras amicaux c'est jamas verveine/menthe après tout....

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 28 Fév - 10:41


Nous pétrifier... En nous gelant sur place comme des statues ? Charmant. Et quand j'entends l'hypothèse de la drogue, je trouve ça encore plus « charmant ». Bon dieu donnez moi une corde que je me pende et qu'on en parle plus... Notre situation va de mal en pi. Chaque salle nous mène a une situation plus désespérée encore que la précédente. S'en est décourageant et même mon éternel optimisme commence à s'étioler.

- Il est minuit largement passé, fais-je en réalisant qu'Alfred devait à présent avoir contacté Dick et Oracle... Je prie pour ne pas voir débarquer Nightwing dans cet enfer. Pas sans avoir pu le prévenir de ce qui l'attend... Et encore... Je ne tiens pas à ce que mon frère se retrouve coincé dans l'une de ces salles à rendre dingue un saint-homme. Pourvu que nous ayons le temps de nous tirer avant qu'il n'arrive... Et que je n'assiste à aucun affrontement ce soir entre Nightwing et Red Hood. Il faut que nous ayons été déplacés, que nous ne soyons plus dans les alentours de l'usine dont j'ai laissé les coordonnées à la Cave... Je continue de fouiller dans les dossiers depuis mon ordinateur en quête de réponse à la question de Peter Pan. Et finalement... Il nous reste à peine plus de cinq heures. C'est beaucoup et en même temps très peu. Ne pas avoir croisé Nightwing me conforte dans l'idée que nous avons été déplacé mais pas totalement. Combien de temps avons-nous mis pour arriver jusqu'ici ? Depuis combien d'heures rampons-nous comme des rats de laboratoire dans ce labyrinthe ?

La peinture de notre situation que m'offre Jason n'est pas des plus optimiste et j'ai bien du mal à le rester moi-même. Ses paroles sont interrompue par une intrusion. J'observe les plan, ce passage n'y figure pas. Cela signifierait-il qu'il y en aurait d'autres cachés ? Des fichiers cachés dans le système ? Appuyé contre le mur, je reprends, yeux froncés, mon exploration du système, lançant à mon tour : Je suppose qu'un fumigène ou quelque chose, c'est aussi inutile ? Contrarié de ne rien trouvé. La question est sotte, inutile, mais elle m'a échappé. Je veille cependant à ce que les mains du nouvel arrivant restent dans mon champ de vision. Il est certain que c'est homme n'est pas là désarmé, surtout avec ce qui a pu être observé durant notre parcours.


- Mon employeur est un visionnaire. Bein voyons ! N'ai-je pu m'empêcher de me dire en l'entendant. Il souhaite rétablir l'ordre à Gotham. Il compte y établir un renouveau, où juges et avocats ne craindront pas de mouiller la chemise, où ils donneront les moyens à des hommes de terrain capable d'user en même temps de leur muscles et de leurs têtes. Des hommes capable de tout pour empêcher les monstres qui pullulent ici, de nuire.

Ce qu'il faut pas entendre ? J'ai l'impression de voir où il souhaite en venir. Un escadron privé, voilà ce qui me vient à l'esprit en l'écoutant s'écouter parler. Je n'aime pas du tout cette supposition. J'ai envie de lui souffler dans les bronches. De lui gueuler dans les oreilles qu'il n'y a que deux personnes que je suivrai jusqu'en enfer – puisque les trois dernières sont soit disparues, soit dans l'incapacité de quitter une chaise à cause d'enfoiré dans son genre – et qu'il n'en fait certainement pas partie, mais je m’abstiens, ayant encore à l'esprit le rappel à l'ordre précédent. J'ai envie de lui dire que son offre il peut se la carrer où je pense. J'ai même envie de lui arracher la tête, de le faire cuire cent fois pour ensuite l'écarteler sur place. Mais de tout cela, je ne fais rien, de toute façon, même si ma vie en dépendait, je serai bien incapable de donner la mort. Il faudrait que la vie de quelqu'un d'autre soit en jeu, quelqu'un d'important. Et encore, sans l'avoir vécu je ne peux avoir la certitude d'en être capable. Appuyé contre le mur, le regard mauvais – je n'ai jamais su dissimuler mes émotions dans mes yeux – j'écoute ce fou exposer ce qu'il attend précisément de nous.

Se doute-t-il qu'il est minuit passé et que ce n'est plus qu'une question de temps avant que quelqu'un ne rapplique ici ? Si il ne s'est pas contenté d'observé mais nous a aussi écouté, très certainement. Alors aurions-nous été déplacé ne serait-ce que d'un bâtiment ou deux pour
fausser les coordonnées ou bien compte-t-il sur l'arrivée de renforts justement pour avoir de nouvelle poupée ou pire... Pour éliminer lesdits renfort ?

- Et vous avez l'immense honneur d'avoir été sélectionné par mon employeur, vous êtes les deux premiers à être parvenus jusqu'à moi.

Privilège ? Honneur ? Pour qui se prend-il celui-là ? Silencieux, je fulmine, ayant retenu la leçon précédente. Je ne peux cependant contenir un :

- Y'en a eu combien d'autres ?
- Beaucoup. Mais vous êtes les premiers masqués.

Combien de gens ont-ils fait crever ici ? Combien avant d'envoyer des hommes qui potentiellement auraient eu une chance ? Si Jason n'avait pas été là, si je n'avais pas été accompagné, ma dépouille se joindrait à leur tas de cadavres depuis plusieurs heures.

- Il vous reste cependant un choix à faire. A-t-il reprit toujours aussi solennellement. Plus ils parle, plus il me donne vraiment l'impression de s'écouter parler à l'image de quelqu'un récitant un texte. Celui d'épouser la cause de mon employeur, ou bien de refuser et de périr ici au levé du jour. Je me redresse et m'approche de Jason, un regard interrogateur dans sa direction. Il est sérieux ce type où il se paie notre tête ? Vous l'aurez tout deux compris, mon employeur n'hésitera pas à me condamner ici avec vous si vous tentez quoi que ce soit.

C'est bien ce à quoi j'ai pensé un peu plus tôt. Son « employeur » - s'il ne nous mène pas en bateau – veut sa petite milice personnelle. JE soupire. Et un mégalo, un, après la sympathique visite guidée de son antre, l'enrôlement. Je veux mon lit, mon oreiller, je veux une douche, je veux entendre Alfred me sermonner à sa manière, je veux entendre Dick grogner et Barbara chercher à comprendre avant d'appuyer sur les bon boutons pour faire passer son message... Voilà ce que je veux en cet instant. Et cet homme est presque la dernière barrière qui me sépare de tout ça.

- Et si nous tentions malgré tout notre chance ? Si nous arrivions quand même à la sortie ? Ai-je demandé en m'appuyant de nouveau contre le mur pour me soulager de mon propre poids. Depuis le départ, les choix proposés ne mènent qu'à deux choses : survivre ou mourir et rien n'a été laissé au hasard. Je ne peux donc que supposer qu'il en est de même ici. Que toute éventualité a été étudiée.
- Vous seriez tout deux foudroyés par une crise cardiaque au levé du jour pour n'avoir reçu aucun des trois antidotes qui nous attendent actuellement dehors et ne vous seront remis que si vous acceptez de nous rejoindre.

Red Hood a donc une nouvelle fois vu juste avec l'empoisonnement. Je soupire de nouveau avant de m'assoir cette fois. Plus il parle, plus un poids m'enfonce dans le sol, si bien que j'hésite à poser une nouvelle question. Pourtant, puisqu'il semble tout décidé à ne rien nous cacher, je me lance, autant savoir quel est le programme non ?

- Et si nous te faisions croire que nous marchons avec toi pour te planter un couteau dans le dos si tôt les antidotes pris ? Si nous attendions le moment opportun pour vous trahir toi et ton employeur ? Ai-je soupire, las.
- Alors vous ne serez foudroyés par une crise cardiaque qu'au levé du septième soleil à compté de ce soir. Mon employeur a pour habitude de prendre quelques assurance. Pour lutter contre ce que vous avez dans l'organisme, un contre-poison doit être injecté tous les sept jours. Et cela tant que mon employeur ne vous a pas donné le véritable sérum.

Une nouvelle maudite impression d'être piégé comme un rat m'envahi. Une nouvelle fois, notre situation empire. J'aurai dû écouter Alfred et me tenir tranquille encore quelques jours. Je serai dans mon lit là maintenant. Peut-être d'ailleurs que si nous n'avions pas été tout deux de sortie ce soir, Jason aussi serait entre ses draps en cet instant. Foutue soirée. Foutue nuit.

- Et pour prouver votre loyauté, vous trouverez avec l'antidote une liste de quatre noms : un criminel, le juge qui l'a libéré, l'avocat qui l'a fait libérer et le flic verreux qui a témoigné en sa faveur. Tout quatre devront avoir été éliminé avant sept jours. Vous recevrez alors une nouvelle dose pour sept jours encore, ainsi qu'une autre liste de nom. Lorsque vous aurez fait vos preuves, vous n'aurez plus besoin que d'une injection mensuelle. Et si vous faites du bon travail, si vous nous prouvez votre loyauté et votre efficacité, alors dans un an ou deux, vous pourrez escompter obtenir l'antidote définitif.

Je me tends. Le nous me choque. Jusqu'à présent, l'homme n'a employé que la troisième personne du singulier au travers de son employeur. Une erreur ou un désir de nous embrouiller ? Je suis sûr que Jason à côté de moi l'aura lui aussi noté. Je vais me faire tuer quand je vais devoir raconter tout ça... Peut-être qu'éluder quelques points de détails – si on peut appeler cela ainsi – ne sera pas superflus. Mon esprit s'égare sous la fatigue et je me recentre.

- Et votre employeur veut qu'on obéisse comme ça sans broncher sans même savoir qui il est où à quoi il ressemble ?

En réalité, maintenant c'est du temps que je cherche à gagner pour réfléchir, pour repousser le moment où cet homme nous mettra aux pieds du mur exigeant notre réponse.

- Mais personne ne sait qui il est, personne ne l'a jamais vu.

Les bras m'en tombent. Ce type pourrait bosser pour un gamin capricieux, gâté et détraqué qu'il obéirait quand même comme un p'tit chien. Le salaire doit vraiment être généraux. A moins qu'il n'ai que les neurones d'une huitre.

Des mercenaires voilà ce qu'il veut faire de nous. Je ne peux pas refuser l'offre, l'urgence est de gagner du temps. Et en même temps il n'est pas question de tuer. Peut importe que les cibles soient des criminels ou des monstres. Le regard rivé sur mes bottes, je réfléchis. Et si... Et si on récupérait les trois fioles ? Nous pourrions prendre chacun une dose et nous aurons une semaine pour trouver la formule et gagner du temps afin de trouver une solution définitive... L'idée condamne l'homme face à moi – combien de mort y aura-t-il encore ici ce soir – j'en ai parfaitement conscience. L'idée m'est difficile à admettre, mais si je dois choisir... Si réellement je dois trancher entre sa peau et la mienne, ça ne fera pas un pli. Peu importe que demain ces morts dont je suis quelque par, responsable, me hantent si je suis « entier », n'est-ce pas ?

Je souffle en fermant les yeux l'espace d'une seconde. L'impatience que tout ceci se termine enfin gronde.

Je reporte mon attention sur mon ordinateur de poche et pianote un message à destination de Jason. Puisque visiblement ils nous écoutent, je veille à ce que mon texte soit hors de portée des caméras.

- Et on a combien de temps pour se décider au juste ? Ai-je demandé pour éviter qu'il s'impatiente et nous impose la réponse immédiate.

Le message tapé n'est qu'une caricature grossièrement formulée afin de raccourcir l'idée à son essentiel et éviter de prendre trop de temps :
3 fioles = 1 toi + 1 moi + 1 analyse = + 7 jours = 7 x X reports = solution définitive ?
Mensonge ?


- Jusqu'au levé du jour. Répond l'homme alors que je tends l'ordinateur à Jason afin de savoir ce qu'il en pense lui aussi. Evidemment ma question était idiote, mais elle a le mérite de maintenir le « dialogue ».
- Et en attendant, nous on prendrait tous les risques pour quoi dans le fond ? Votre bonne parole ?
- Mon employeur mettra à votre disposition des moyens que vous ne pouvez imaginer : équipement de pointe, armement dernier cri, véhicules, informations et même des hommes pour vous aider dans votre tâche.

Des moyens ? Des hommes ? Ça signifie beaucoup d'argent... Enormément d'argent. Une organisation naissante à Gotham ? Ou une grosse farce. Un tissu de mensonge pour distraire je ne sais quel malade ?

- Vous allez débaucher du monde encore ?
- Nous avons encore trois hommes à caster et si personne d'autre ne réussi son pèlerinage, vous aurez en charge de former vous-même une équipe.

Un pèlerinage... Il s'y croit trop celui-là. Comment savoir si nous ne nous faisons pas encore balader, si cet homme nous dit la vérité. Il a l'air convaincu, son langage corporel ne trahi rien... Aucune perle de sueur, le regard ne fuit pas mais il semble réciter. Son fameux employeur se paierai-t-il sa tête à lui aussi ? Après tout, ils ont laissé cuire des hommes... Juste au dessus de nous. L'image des visages me revient. J'en frissonne et un goût de bile me revient.

- D'ici quelques minutes, vous commencerez à sentir vos métabolismes s'accélérer, lorsque vous serez essoufflé tout en étant toujours assis, vous comprendrez que l'affaire est bien sérieuse et que je ne vous ai pas menti.

Je suis « ravi » de ce que j'entends. « Enchanté » même. Le type a parlé de trois personnes à qui ils vont faire vivre un véritable enfer. Je prie pour que nous ayons été déplacé, que mes coordonnées mènent à un autre endroit. Si Dick termine coincé ici lui aussi... S'il doit traverser les « sept anneaux » par ma faute, jamais je ne me le pardonnerai. Si je ne doute pas de ses capacités à survivre, loin de là, comment pourrais-je souhaiter que mon frère se retrouve dans ce véritable dédale de mort imminente ? Mon regard se porte sur Jason. D'ailleurs, si j'avais eu le choix lui aussi j'aurai préféré qu'il soit ailleurs, en sécurité, et peu importe ce qu'il serait advenu si ce soir j'avais été seul.

- Je vous laisse trente minutes pour réfléchir. Mon employeur est patient, pas moi. Ajoute l'homme avant de nous tourner le dos et d'emprunter le passage par lequel il est arrivé.

L'homme disparu, la chaleur revient dans mon esprit. Ce type est étrange, il a tout du valet bien éduqué malgré des intonations qui contrastent parfois avec son apparence. Quelqu'un va sortir d'un coin de la pièce et nous dire « surprise, c'est une caméra cachée » n'est-ce pas ? Je ne suis pas dans une maison de fou, n'est-ce pas ? Tu crois qu'il ment à quel moment dans son discours ? Ai-je demandé en cherchant à tout prix une troisième option qui éviterai la mort ou le projet proposé un peu plus tôt à Red Hood.






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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyMer 6 Mar - 13:39

Le discours que leur servit l'inconnu puait le faux à tout va aussi Red Hood ne fit pas l'effort de se concentrer, le gamin semblant s'en charger à sa place. Lui-même repensait aux quelques salles passées, comme celle avec les miroirs. Il y avait toujours une notion de fausse piste et d'illusion dans ce merdier, ça devenait lassant une fois qu'on avait compris le truc.

Rassuré, Jason laissa Tim se ronger les ongles. Le poison, la menace, le mystérieux employeur? Des idioties, rien d'autres. Il ferma les yeux un instant, las, toujours aussi épuisé, toujours aussi esseulé. Patient, le jeune homme ne l'avait jamais été. Très tôt, son existence s'était révélée une course pour la survie, où les faibles n'ont que peu de place. La rue, ou même le manoir, tout cela n'était que des compartiments différents de solitude. Inconsciemment, Jason se surpris à penser à Dick, lors de leur précédente rencontre il avait bien vu les cicatrices et traumatismes de son aîné, inutile de dire que cela lui avait donné envie de vomir: toutes ses plaies, son aîné les laissait à vivre lorsque tant pourtant l'aidaient à les panser. Lui, on le condamnait à saigner et cela était normal: qui donc à part Tim le savait revenu?
La solitude est un palais de glace et de courant d'air, peint aux ombres de minuit.
Soudain bien sombre, Jason ignora Tim de longues minutes, en proie à des démons un peu trop agressifs. Fatigue, rien de plus peut-être, mais en cet instant il n'était jamais plus sûr de pouvoir sortir.
Cela avait vraiment été un concours du malchance pour leur mystérieux kidnappeur: seul, Red Hood aurait été têtu, malléable et peut être même extrêmement faillible également. Mais on l'avait forcé à faire équipe avec un enfant, pire encore avec Robin -bon dieu cette douleur ne cesserait jamais?- alors inconsciemment l'homme avait tout fait pour prendre les bonnes décisions et protéger ce petit con d'innocent naïf. Comme Batman le lui avait appris. D'une certaine manière, cela avait accru ses capacités afin de le rendre perceptible à chaque menace et danger, et surtout à les contrer. Il protégeait Tim, non pas comme une mère le ferait de son petit, mais prenait garde à toujours le guider vers la meilleure voie possible.
Comme Dick n'avait jamais fait pour lui. A quoi ça servait de penser à ça, hein? Mieux valait se concentrer sur des choses importantes.
Au sein de la Ligue, Talia lu avait appris quelques rudiments dans la science des poisons. Il savait quels étaient les plus efficaces pour en enduire sa lame, les meurtriers, les paralysants....

Un venin pouvait être tellement agressif qu'il nécessitait plusieurs prises de sérum, cependant cela laissait toujours de graves séquelles incompatibles avec la fonction de soldats qu'on voulait leur donner. Il les prenait pas un peu pour des cons, là?

"Tu sais ce que c'est, le problème du Basilic? Il existe pas... Ce gars se fout de nous, tout au plus il nous endormirait une heure ou deux dans la salle, on se réveillerait morts de trouilles et totalement à son service par simple manipulation d'esprit. Cet abruti ne se rend même pas compte qu'il va juste créer des abrutis, comme ça. Les idiots font jamais de bons soldats...."

Il avait survécu aux enseignements de la Ligue, acceptant de les faire sien pour sa vie à venir. Les peurs et les angoisses? Qu'importe, il donnait tout lorsque rien ne restait, cachant son mépris derrière le masque de la solitude, portant son casque et son secret comme un fardeau.
Jason n'avait même pas eu la force de vendre son âme au diable pour un sourire. Rien ne restait, pas même la moindre rédemption.

"Un employeur ne reste jamais mystérieux sauf si ses hommes sont assez cons pour ne pas vouloir découvrir son identité. Autant ceux qu'on a déjà croisé ne sont que de la basse main d'oeuvre, ça peut se comprendre, autant un mec comme lui, cultivé et tout vu sa dégaine.... à mon avis c'est le responsable de tout ça."

Un baillement.

"Il bluffe pou les trois autres, le parcours est moins immense qu'on le pense et ça prend du temps de remettre les salles en état. Sans compter qu'on lui a foutu pas mal de ses hommes de mains HS, la chair fraîche personne a eu le temps de l'apporter. "

Finalement, le jeune homme parvint à se relever, faisant craquer les articulations de sa nuque. Encore trop de choses à conquérir pour abandonner maintenant, désolé les mecs. Bon réfléchissons: là haut il y avait la fournaise, et puis après la salle piégée.
Il s'adossa contre un mur....et comprit soudain que la solution était là.

"....Cache la caméra, on a besoin de délibérer en paix."

Le gamin obéit sans trop discuter. Bien, voilà de quoi leur faire gagner du temps....Alors, sans prendre de pincettes, Jason défonça méthodiquement le mur à coups de poing, révélant ce qui n'était rien d'autre qu'un contreplaqué. Un faux mur. Derrière? environ cinq centimètres jusqu'au vrai mur, beaucoup de poussière, une souris crevée et...

Une fenêtre.

Les volets étaient en bois vermoulu, un bon coup de pieds les enverrait balader. Bam, la Ranger dans la vitre, cling le verre, ouais ses pompes lui avaient vraiment manquées, ça fait tout de suite moins mal. Et Bam les volets après, oh bonjour le ciel...
Pour être franc, Jason ne se sentait jamais aussi heureux de voir un bout de lune là dans le ciel. Il sourit, lui fit coucou de la main et se hissa à l'extérieur. La fenêtre était à ras du sol, Tim pourrait s'en extraire sans aide. Restait à traverser un petit terrain herbeux jusqu'à la route en contrebas.
Ramassant par terre une poignée de cailloux, Hood la balança devant lui: aucune explosion. Le terrain n'était pas miné.

"Tout son truc reposait vraiment sur l'art de te prendre pour un con"

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 7 Mar - 16:55


J'arque un sourcil face à aux paroles de Jason “de bons soldats”. Quelque chose de presque militaire s'entend dans sa voix. J'ignore tout des circonstances de son retour et comment il en est venu à de telles conclusions, mais ça tient la route et une colère sourde et silencieuse se glisse dans mes veines lorsque le constat de notre situation est fait. Depuis le début, ce type se paie notre tête. Depuis l'instant où j'ai ouvert les yeux dans la première pièce ou Jason m'a trouvé, cet enfoiré c'est moqué de moi. Ma mâchoire se crispe, mes joues se creusent et je grince des dents. Depuis le départ nous aurions pu nous tirer de là... Cette rage sourde croit lorsque Jason nous libère la sortie dévoilant le poteau rose. Mons souffle un instant se bloque. J'ai l'impression d'être sur le point d'imploser. Là, tout de suite, il est bon pour cet homme à la canne de ne pas se trouver devant moi.

Je suis Jason et sort à mon tour par la fenêtre. Mon regard se pose autour de nous. Les usines me semblent bien loin à côté de toute cette « verdure ». Nous avons effectivement été déplacé de la zone industrielle.

Le message ! Ai-je aussitôt pensé. Je sors ma radio pour constater que dès ma sortie, le message a été envoyé. Aussitôt, un autre prend place, celui-ci se voulant rassurant. De toute façon pour rentrer, vue la distance que j'évalue devoir parcourir pour accéder à ma moto et enfin rentrer... Je préfère encore attendre, recevoir des sermons et regagner mon lit plutôt que de tomber de fatigue dans le caniveau.

- Une étude sur le comportement humain ? Ai-je laissé glisser sans réellement attendre de réponse.

Je fais dos à l'étendue d'herbe pour observer le bâtiment en quête de la sortie certainement déjà empruntée par l'homme à la canne. J'observe l'architecture cherchant à trouver un début de piste sur l'intention et l'endroit où trouver ce type. Une voie goudronnée se dessine plus loin, accédant visiblement au bâtiment et menant ce dernier à une route. Je la suis du regard et observe de nouveau l'étendue verte. Une voiture sombre, vitres teintée et n'étant pas de toute première jeunesse roule en trombe en contre-bas. L'homme à la canne a senti le vent tourner sans aucun doute.

- Trop légers ? Dis-je finalement en évoquant les cailloux lancés.

Cette ordure se tire sous nos yeux. J'en fulmine. Je vais lui désosser son anonymat pierre par pierre. Je vais mettre un nom sur cette salle tronche et je vais lui faire vivre un véritable cauchemar digne de Hitchcock. Je n'ai encore aucune idée précise, aucun projet, mais je veux littéralement le voir crever de trouille. J'ai vraiment cru que j'allais crever quand tout à l'heure mes poumons me brûlaient en s'emplissant de ce gaz non identifié. J'ai réellement pensé que cette fois c'était la bonne, la dernière, la der des ders... Je veux qu'il ressente exactement la même chose. Je veux qu'il soit persuadé de crever comme un chien avant de le remettre aux flics.

Je m'apprête à poser le premier pas sur le gazon humide lorsque le système d'arrosage automatique se met en marche. Je m'immobilise et stoppe net mon pas à dix centimètres du sol. Pourquoi arroser de l'herbe déjà humide ? Je reviens en arrière et une étrange odeur me parviens. J'hume l'air, grimaçant. Ça sent quoi ? L'essence ? D'où nous sommes nous ne recevons pas encore le produit diffusé, mais pour traverser, nous n'y couperons pas. Je m'abaisse et tend ma main ganté pour recevoir quelque goutes. L'herbe nous prouve que ce n'est pas de l'acide, c'est au moins ça. Je reporte le produit devant mon visage avant de le manipuler entre mon pouce et mon index. C'est bien ça... Je reconnaîtrai entre mille cette odeur. Une question me brûle les lèvres et la réponse s'impose d'elle-même lorsque sortent des murs extérieur ce que rapidement j'identifie comme étant des lances flammes.

- Il ne veut laisser aucune trace. Dis-je les yeux écarquillés en tendant le bras vers la nouvelle menace. Un regard autour de nous, plus loin entre nous et la route, une baignoire placée là comme si elle servait d'abreuvoir pour des animaux. Rien n'est ici laissé au fruit du hasard. L'idée qui me vient naturellement est de nous la renverser sur la tête afin que nous soyons trempés, de nous abriter en dessous pour fuir. Les tirs des lances-flammes ne parviendront pas jusqu'à elle. Nous gagnerions quelques secondes précieuses pour rejoindre la route pendant que les flammes dévoreront le bâtiment et de ce fait, les preuve. Quel enfoiré ! Ma colère croît encore. J'ai l'impression de cuire de l'intérieur tant je fulmine, à moins que ce ne soient les flammes qui nous lèchent déjà le dos qui me font réellement cuir ?

Quelque chose m'arrête net dans cette idée. Le projet est tentant mais depuis que nous sommes dans ce mer*ier tout ce qui est trop flagrant conduit inexorablement à la mort. Si je m'étais laissé glisser dans le conduit, je me serai brisé les os et j'aurai terminé le sang plein de venin de serpents. Lorsqu'on a voulu récupérer nos affaires, nous avons été gazés. Je ferme un instant les yeux en repensant à cette salle. Peu probable que ce soit dans la baignoire de l'eau... Au mieux un combustible, au pire... De l'acide. Si je pouvais éviter de rentrer liquéfié au sens propres, la chose m'arrangerait bien. La logique voudrait que nous foncions tout droit vers la route, mais quelque chose me dit que l'idée est très mauvaise.

- L'autre côté... Dis-je en évoquant l'opposé du bâtiment et donc de la route.

A peine ai-je terminé ma phrase que les « bras » s'animent, les premières flammes sont lancée et déjà, le combustible sur l'herbe s'embrase. Nous avons tout juste le temps de contourner le bâtiment que l'endroit ou nous nous trouvions est pris pour cible. Visiblement, ce type n'en a pas totalement terminé avec nous.

De l'autre côté, nouvelle étendue d'herbe, mais cette fois aucune menace n'est visible si ce ne sont les flammes de l'autre côté qui finiront tôt ou tard par nous rejoindre. Ce malade va rameuter tout les flics en services et les pompiers... Si les flammes sont maîtrisées et qu'ils pénètrent dans cet enfer... Je m'immobilise, interdit à cette idée. Non, plus de mort. Pas ce soir. Plus ce soir.

- Il faut que tout brûle... Ai-je pensé tout haut.

Je m'abaisse devant l'herbe et la caresse avant de porter ma main devant mes yeux. Faisant glisser le liquide transparent entre mes doigts, cette fois l'humidité semble bien être de la rosée et le dispositif d'arrosage est éteint. Je montre ma main gantée à Jason tout en disant :

- Ça ressemble bien à de l'eau cette fois... A moins que ce soit inodore... Je tiens pas à goûter.

Je me relève et observe le bâtiment nous protégeant des flammes de l'autre côté. Bon sang, mais ça ne va donc jamais finir ? J'oublie ma colère silencieuse et ce malade ayant fuit comme le font les rats sur un navire qui fait naufrage. De nouveau, les rouages de mon esprit s'actionnent. Il doit y avoir quelque par un réservoir de combustible. Avec quelques manipulations informatiques je pourrai peut-être faire vomir l'eau du bâtiment à l'extérieur pour contenir l'incendie... Et avec mes charges explosives dans le combustible pour faire une étincelle... Tout devrai brûler la dedans, mais il me faudra créer l’étincelle à distance.

- Personne ne doit jamais rentrer là dedans. Dis-je en fixant Jason. Cet abruti va ameuter des dizaines de flics et pompiers, s'ils entrent... Je ne termine pas ma phrase, c'est inutile de faire un dessin. Tout doit brûler à l'intérieur très vite.

En vérité, une question me brûle les lèvres : acceptes-tu de m'aider ? Mais je ne parviens pas à la formuler, préférant l'ignorance à un refus catégorique.

- Je vais vider tout l'eau dehors et essayer de faire une étincelle dans le réservoir de combustible. Je vais tenter de faire du bâtiment un circuit fermé mais... Notre « sortie » fera appel d'air.

Je reste silencieux tout en prenant mon ordinateur de poche en main. Il est plus facile de demander certaines choses sans affronter les regards, même dissimulés derrière un casque. Ce n'est qu'une fois les plans des lieux à l'écran, le regard scrutant les détails, que de nouveau ma voix s'élève :

- Est-ce que tu m'aiderais ? Les pompiers n'ont pas à payer la folie d'un homme alors qu'ils font leur travail... Qu'ils aident les gens...

Plus de mort ce soir, plus aucun. Assez, il y en a eu assez, bien trop, beaucoup trop. Criminel ou innocent, je m'en moque. Il n'y en aura plus aucun.

- Plus de mort... Plus d'orphelin ce soir... Ai-je soufflé fatigué.
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptySam 9 Mar - 11:31

Est-ce qu'il allait l'aider? Putain, non.... Jason saturait un peu, là, de la nuit comme de lui. Sauver des vies faisait partie de sa mentalité, malgré des méthodes plus ou moins extrêmes, mais là il y avait des limites: Tim recommençait à faire l'idiot. Pourtant, le gosse n'était plus Robin mais Red Robin, cela voulait dire que Batman avait terminé sa formation, de même que Nightwing vu que les deux lascars semblaient assez proches, qu'il pouvait être plus ou moins indépendant. Ouais tu parles....
Depuis le début, il collectionnait les erreurs, laissant Jason s'improviser baby sitter. Fallait se calmer un peu là, non?

"Qu'on soit bien clair: tu veux détruire un bâtiment et des preuves parce que selon toi cela pourrait constituer une menace pour la police ou d'autres personnes? T"es crevé ou bien juste con, là? Tu es Robin, l'élève de Batman, même avec ton ajout de couleur à la con. Tu suis SES règles, et cela veut dire tuer personne. Il y a des gens dedans, des vivants. Tu peux pas les sauver mais t'as pas à les tuer non plus. Putain... non, tu vaux vraiment rien en fait"

Eclair de haine, comment était-ce possible? Si le gamin voulait continuer dans sa lancée, pour les flics, les pompiers ou quoi que ce soit d'autre, il ne l'en empêcherai pas. Et qu'il crève donc aussi en même temps, ça fera un petit martyr, un vrai cette fois ci, pas un sale rat des rues qu'on peut pas pleurer vraiment. Ouais, putain de merde...
Jason savait très bien que des larmes lui brûlait les joues, souvenir d'une enfance où il n'avait jamais pu être assez bon pour satisfaire Bruce, mais était-ce nécessaire d'en arriver à ça? Un gamin innocent peur être mais qui au fond comprenait pas vraiment leur combat... C'était la faute de Batman, pour être mort trop tôt? Dans ce cas, que faisait Dick, cet abruti de bien pensant?!
Un soupir las lui secoua le corps, non Jason en avait assez. Cette ville était un repère de psychopathes et pire encore, d'hypocrites. Une nouvelle part à avaler de son gâteau de solitude.....
Au fond, Jason savait très bien qu'il n'aurait jamais du revenir, mais la mainmise de Talia avait été trop puissante. Il n'était pas son pion, il était son vagabond...

Les pompiers allaient pas tarder à rappliquer de toute manière, lui n'avait donc plus rien à faire ici. Et puis Nightwing, qui volerait sûrement jusqu'à son petit frère chéri... Le message avait du passer maintenant, non? Là, sur le coup Jason aurait aimé que Batman les observe, qu'il voit quelle fêlure était ses Robin.
Quand t'as dix ans et un slip à écailles tout vert, c'est normal si tu veux sauver le monde, pas de soucis. T'es jeune, t'es con, tu crois encore à quelque chose de bien et positif et t'ignore simplement le regard trop sombre et trop grave de ton mentor parce que lui sait très bien ce qu'il en est. Et pus tu te prends des claques dans la gueule, des choix à faire, des personnes à sacrifier parce que ouais le monde est une putain de balance: sauver des gens, c'est en condamner d'autres.
Tu cours aussi pour aider quelqu'un, quelqu'un de terrorisé, de malade mais tu ne découvres rien d'autre qu'un corps suicidé de peur. Parce que les héros sont faillibles, et tu sais très bien que tu n'auras jamais assez de lames dans le coeur pour ceux les méritant.
Tu comprends aussi que tout est sans importance, même quand c'est toi cette fois ci qui va crever, parce que si personne te sauve c'est pas une histoire de tragédie grecque ou autre connerie du genre, non. C'est parce que t'es humain, que les autres aussi, que Batman aussi et que vous êtes fait d'erreurs.
Un risque à prendre dans leurs occupations: la mort.
Comme pour des pompiers, des flics, des soldats, les journalistes aussi
Ca voulait pas dire que c'était normal ou juste, cela le serait jamais, Ca voulait dire qu'ils acceptaient les conséquences aussi bien mentales que psychiques. A 17 ans tu dois pouvoir faire ça, même avant, même bien avant....
Tim ne le faisait pas. Est-ce que cela avait été la volonté de Bruce, former un rêveur? Quelle plaisanterie....

"Et tu veux aussi te venger, je parie.... Tu vas pas tenir là dedans, sous le masque. Tant mieux, tu sers à rien."

Bien sûr qu'il y avait de la jalousie. Ce soir, pendant qu'ils étaient coincés là dedans, plus d'une personne avait du s'inquiéter pour Tim. Et puis lui, il était même plus capables d'avoir de rêves.... Plus de morts, plus d'orphelins? Il y en aurait toujours....

"Confonds pas ta douleur avec celle d'inconnus"

Quitte à pleurer, autant le faire pour nous même encore un peu, non? Parce qu'une fois mort, personne ne le fera pour eux.
Les lumières dansaient un peu plus loin en contrebas, de même qu'un bruit de sirènes. Fidèle à la nuit, Hood marcha alors avant de disparaître, abandonnant Tim ainsi sans le moindre scrupule. L'attaque d'aujourd'hui lui avait au moins prouvé qu'il devait trouver quelque chose niveau protection contre les seringues de drogues et tout ça. Mais d'abord.... dormir !

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] - Page 2 EmptyMer 13 Mar - 21:01


C'est justement pour cette raison que « j’appelais à l'aide »... J'espérais son expérience pour sortir ces gens avant de détruire cet enfer, toute source de danger pour les secours et les autorités... J'espérais... En fait je ne sais même plus ce que j'espérais ou s'il m'est encore utile de continuer à espérer quoi que ce soit tout court.

Déjà, je n'écoute plus, je n'entends plus, las et usé. Je me détourne et lui fais dos. Il n'a pas voulu entendre et juge comme il semble l'avoir trop souvent été. Alors c'est ça... Condamné à essuyer mes erreurs et celles des autres à la fois. Si cela avait été une question de vengeance, je serai dors et déjà sur les talons de l'homme à la canne. Mais qu'importe, à quoi bon chercher à s'expliquer dans un dialogue de sourd ? Avant même d'avoir été rencontré, j'ai été pesé, empaqueté et étiqueté. Ça n'a plus d'importance de toute façon, Jason est déjà parti.

Les yeux allant des lumières à l'approche en contre-bas, à mon ordinateur de poche, je réfléchis. Je n'ai ni le temps ni la capacité de retourner à l'intérieur. Je suis plus que sur les rotules, je n'ai pas les idées claires – je les ai même particulièrement sombres – et de surcroît je n'ai aucune chance de passer au travers de la fournaise sans y rester. Allé pu*ain !! Une idée qui marche ! Hiérarchisation des urgences et priorités : 1/ l'incendie, 2/ les renforts et pompiers, 3/ Partir d'ici, 4/ les pièges et personnes à l'intérieur. Procéder par ordre. Je me sers de mon ordinateur pour désactiver les lances flammes, mais le combustible sur l'herbe continue d'agrémenter le feu. Je veille à effacer au passage tous les enregistrements histoire de ne devoir m'inquiéter de rien de ce côté là. Je fouille et tente de me presser sans m'éparpiller. Bon dieu, magne toi... Enfin de trouve la première étape : le réseau d'eau. Je vide les pièces pleines et le bâtiment vomi le liquide conduit vers l'extérieur par les conduits. Je ne peux m'empêcher de songer à ceux que nous avons traversé et remercie le ciel que ce ne soient pas ceux des canalisations sans quoi le responsable de notre séquestration s'en serait donné à cœur joie. Lentement la majorité des flammes se fait engloutir, mais je ne reste pas pour admirer le spectacle. Je m'éloigne alors aussi rapidement que possible des lieux, toujours en manipulant mon appareil, me dirigeant à l'opposé des nouveaux arrivants à l'approche. Pour les pièges... J'espère que ma désactivation passée est toujours effective et que ça suffira. Je dois encore prévenir, juste au cas où. Illumination ! Désormais dehors, je peux émettre – j'ai d'ailleurs déjà dû émettre. Mes appareils sont sécurisés... Un message anonyme aux pompiers... On ne pourra pas remonter jusqu'à moi. Quant aux gens à l'intérieur... Je n'ai qu'à prier pour que les pièges ne s'activent pas en pleine extraction.

Lorsque je me juge suffisamment éloigné, je trouve refuge parmi les ombres, ou plutôt, lorsque mes jambes décident de me laisser tomber et de me faire choir. Je suis las, mais la fatigue cette fois n'est pas seulement physique. Aussi, c'est presque mécaniquement à l'image d'un programme lancé, que je contacte Nightwing certainement déjà à ma recherche depuis plusieurs heures. Il doit être fou d'inquiétude de ne pas m'avoir trouvé aux coordonnées laissées.

- C'est... C'est moi. Pas de noms, comme toujours, l'habitude même en « service minimum » ne me quitte pas. Il a déjà dû t’appeler, fais-je référence à Alfred sans même entendre si mon frère s'exprime ou pas. Tu vas peut-être être appelé par ta seconde casquette. Il faut pas laisser les pièges s'activer à l'intérieur... C'est l'enfer. Y'en a partout. Dis-je avec grande lassitude. Je suis vivant. D'ordinaire, je me serai contenté d'un « je vais bien », mais compte tenu de cette soirée... Mes mots sont certes confus, mais je ne les choisis pas pour rien. J'ai été déplacé, je ne sais pas où je suis. Le silence de mon côté retombe, mais je ne perçois plus aucun son. Que Dick me réponde ou non, je suis « déconnecté ». Je vais rentrer maintenant.

Maintenant ou dans une heure, juste après avoir récupéré avant.

- Je suis désolé. Ai-je conclu juste avant de couper la communication, raccrochant certainement au nez de Nightwing.

Mes excuses n'ont rien à voir avec mon « égarement » ou mon retard, il ne me restera plus qu'à prier pour que mon frère n'ait rien remarqué, lorsque j'aurai les idées plus claires. En attendant... En attendant Morphée n'a jamais été aussi séduisante. Extinction des feux, fin de partie.



[/fin du topic]

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