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 Mis en "boîte" [Terminé]

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  • Tim Drake
    Tim Drake
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Tim Drake
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MessageSujet: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptySam 9 Fév - 15:21

Jason Todd & Tim Drake
Red Hood & Red Robin, se retrouvent Fin Fevrier 2013, alors que l'horloge affiche 23h passée en cette nuit glaciale pour être "testés" et "mis en boîte" par un fou. Les personnages se retrouvent dans un vieux bâtiment et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥


Depuis quelques temps déjà, j'ai remarqué que certains vols de produits chimiques sont opérés à Gotham. En dehors des propriétés inquiétantes de ces produits séparés, par une recherche croisée sur l'ordinateur, j'ai pu constater qu'à un ou deux ingrédients près, ensembles, à juste dose, on obtient un véritable bombe capable de faire sauter un immeuble entier. Ce soir, une piste me mène à un homme qui serait susceptible de me mener à celui qui rassemble ces produits. Mon idée ce soir n'est pas d'étêter seul le triste sir menant je ne sais quel projet fou, mais bien d'obtenir des informations ceci, pour en parler à Oracle. Compte tenu des produits chimiques concernés, je ne tiens pas à y finir ou pire encore, à les voir utilisés prématurément, ensembles et incomplets. Je ne suis pas certains que cela produirait une explosion tant que tout les composants du cocktail ne sont pas réunis, mais des vapeurs ou des gazs hautement mortels. Si je ne sais pas toujours jauger le danger comme il se doit, j'ai suffisamment de connaissances en chimie pour savoir que ce serait pour moi, du suicide. Je ne tiens pas de surcroît à repasser trois jours bouclé dans ma chambre avec pour unique sérénade un interrogatoire ponctué de remontrances.

Vingt-deux heures, le costume est passé. Je ne peux réprimer un sourire lorsque mon regard se pose sur les restes de ma radio foutue, la remplaçant. Si je ne percute pas toujours sur l'instant, il n'en reste pas moi que je sais entendre et retenir lorsqu'il le faut. Je laisse ensuite sur le bureau des coordonnées GPS ainsi que la clef usb contenant une copie des dossiers de ce soir. Une seconde d'hésitation pourtant, mais je m'en détourne pour ne pas revenir sur les dernières leçons reçues et assimilées douloureusement.

Ainsi équipé, j'enfourche ma moto pour prendre la direction de Blüdhaven, et plus précisément, sa zone industrielle. Rapidement sur les lieux, autour de moi des usines souvent fermées. Dans un endroit que je juge suffisamment éloigné, je délaisse mon engin pour me frayer un passage parmi les ombres. La surprise me gagne lorsque j'entends : Il est enfin là ! Il est seul ?! De la bouche de l'un des hommes me canardant désormais avec générosité. J'étais attendu. Je fronce les yeux tout en accélérant ma course pour trouver refuge derrière des caisses. Ces vols ne seraient qu'un appât quelconque ? J'ai du mal à y croire. Pourtant... Il est clair que si deux heures plus tôt je n'étais pas encore certain de venir, eux en revanche, m'attendaient déjà de pieds ferme. Grognements étouffés et grille d'évacuation arrachée avec empressement, je me glisse sans attendre dans les égouts sous leurs pieds. L'odeur est nauséabonde, le sol gluant. Je n'ai pas de temps à perdre et je ne tiens pas à m'éterniser dans ce tunnel. Je cours pour accéder à la plaque de “sortie” suivante. Je grimpe à l'échelle et observe au travers des trous avant d'ôter le plus silencieusement possible la grille me barrant le passage pour sortir à l'opposé de l'endroit où ils semblent penser que je trouve encore. Rapidement, je me glisse sous l'un de leur camion, tendant l'oreille afin de mieux comprendre de quoi il retourne exactement. Je ne perçois cependant que des bribes de conversation des hommes.

- “Il” le veut vivant et entier.
- “Il” les veut toujours vivants et entiers.

Le moteur démarre. Grondement de frustration et je roule sur le côté pour me dissimuler de nouveau dans les ombres. Je n'aime pas ça. Je déteste cette impression d'être la proie. Je suis discrètement le camion dont le chargement suscite malgré tout mon intérêt. Qui aurait intérêt de mener un bateau aussi gros juste pour me mettre la main dessus et pourquoi ?

Marchant à demi baissé à la même allure que le camion à la lente avancée, je veille à rester dans l'axe des roues pour ne pas trahir ma présence en laissant mes jambes visibles. Je pénètre donc avec lui dans l'usine qui semble pourtant désaffectée. Le véhicule s'arrête et la grande porte se referme. Je m'immobilise, et aucun son ne me vient. Aucune portière ne claque, aucun bruit de pas. Interdis, je laisse deux minutes s'écouler, puis trois... Toujours rien. Désarçonné, j'ouvre la portière passager du camion et... Et personne. Le conducteur ? Où est passé le conducteur ? La question n'a pas le temps d'être soulevée outre mesure qu'une odeur étrangement familière se soulève. J'hume et fronce les yeux, je reconnaîtrai entre mille cette odeur de gaz somnifère. J'ai à peine le temps de m'extraire du véhicule que déjà j'en sens les effets. Je titube et tente un repli, mais trop tard, c'est le trou noir alors qu'un rire gras s'élève. Extinction des feux bien avant que ma carcasse ne touche le sol.

- Il ne manque plus que le second qui ne devrai plus tarder. Ai-je vaguement perçu me sentant déplacé avant de replonger dans le sommeil.

J'ignore totalement combien de temps c'est écoulé depuis ma perte de connaissance, mais le réveil est plutôt douloureux. Je vais immédiatement, par réflexe, porter ma main à mon visage afin de m'assurer qu'il n'a pas été mis à nus, mais je découvre que mes poings sont liés par un rilsan dans mon dos. L'esprit peu à peu éclairci, j'observe autour de moi, mes sens revenant également, je sens ma capuche et mon masque toujours en place. Ils n'ont pas bougé. Ce que je vois me donne l'impression d'être dans une vieille bâtisse décrépi sans me donner d'indice sur le fait que j'ai ou non été changer de bâtiment. Personne autour. Je bouge, remue, me rendant compte alors que mes chevilles sont également attachées entre elle par un rilsan Roulant sur le côté, m'aidant d'un mur, je m'assois et découvre avec “joie” que je ne suis plus chaussé. Je fronce les yeux. Ma mâchoire se crispe. Pourquoi n'ai-je pas été exécuté et pourquoi suis-je encore en vie ? Quel est le but ? Agilement, à présent que mes idées sont plus claire, je basse mes bras entre mes jambes pour avoir mes poignets liés devant moi. Mains portées à ma taille, plus de ceinture. Le bilan s'alourdi. Je n'ai qu'une certitude sur ce qui m'attend, je dois me tirer d'ici.

Je porte mes mains sur ma poitrine pour constater qu'ils n'ont pas pensé au shuriken “derrière” l'oiseau. Un sourire en coin, enfin une bonne nouvelle. Un regard autour de moi, toujours personne. Etrange... Je m'empresse d'ouvrir mon shuriken pour défaire le rilsan de mes poignets avant de m'attaquer à celui qui entoure mes chevilles. Un autre... Ils ont parlé d'un autre qu'ils attendaient... Mais qui ? N'ai-je pu m'empêcher de me demander.



Dernière édition par Tim Drake le Mer 13 Mar - 21:01, édité 1 fois
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Jason Todd
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMar 12 Fév - 13:52

Les rues murmurent et chuchotent au creux du vent. On y trouve bien plus de secrets que l'on ne peut en imaginer et sous la crasse des pavés se cachent mille et un cadavres. Ca, Jason le savait, il connaissait aussi les gestes tristes de filles aux yeux éteints, sur le trottoir, et le regard sans rêves de personnes trop droguées pour survivre. Parfois des monstres naissaient, fruits de légendes des hommes sans foi, enfer ou paradis.
Les monstres n'existaient pas tous, souvent cela était juste un visage donné aux peurs trop profondes  pour être combattues. Un nom pour des hommes nous faisant trop souffrir pour leur accorder le nom d'humain, lorsque les mots deviennent la seule chose que l'on soit encore capable de posséder.
De nombreuses fois, Jason avait eu peur dans ces rues, incapable de savoir si la mort frapperait ou non. Il n'y avait jamais été aussi mortel alors qu'en comparaison, écumer les toits en compagnie de Batman l'avait fait se sentir comme un jeune dieu que rien ne pourrait jamais atteindre.
Il avait survécu aux rues peut être, mais pas à Batman, à leurs ennemis lorsqu'il s'était pourtant cru invulnérable, ironie de la vie
Memento mori, souviens toi que tu vas mourir. Alfred lui avait parlé des vanités, ces détails macabres dans les œuvres d’art, alors que Jason le suivait un jour dans les couloirs du manoir où plusieurs tableaux avec cette particularité étaient accrochés aux murs. Se souvenir, bien sûr, et de fait l’enfant était mort loin du manoir et des gens qu’on lui avait appris à aimer.
Jason était revenu, bien plus monstre qu’homme désormais, et chassait les créatures tout aussi hideuses et perdues que lui,  avec dans le cœur le cri trop perdu, trop effrayé, d’un enfant qui n’a plus de père à appeler.

Les ombres soupiraient dans le silence des rues. On murmurait que des gens disparaissaient, peu importe l’âge ou le sexe, mais quelle importance ? La loi de Gotham, là où le crime est religion, priez pour nous pauvres pécheurs…
D’ordinaire, des choses comme cela, personne n’y prêterait attention, que ce soit les supers héros fantoches ou bien le Hood qui connaissait peut être trop la ville pour encore l’écouter.  Rien ne pouvait relier les victimes d’enlèvements entre elles, si ce n’est qu’elles soient toutes de la rue. Aucun corps n’était jamais retrouvé, et d’autres disparaissaient aussi pour des raisons diverses et variées, alors comment savoir, que comprendre ?

Tellement facile de disparaître, jetant vie et nom au vent, lorsque plus rien ne reste de nous. Red Hood ne pouvait rien faire là où en étaient les choses, alors il se contentait de surveiller sans se faire voir, ces vies misérables dans les rues de Gotham, là d’où nul ne peut s’extraire.
Formé par Batman, formé par Talia, le battre était faisable mais le surprendre presque impossible.
Ses agresseurs masqués, Hood les attaqua sans hésitation, peu importe les os qui craquent et les corps qui tombent. Il était un monstre de la rue, il dévorait les gens lui aussi, mais pas les enfants, jamais les enfants.
Son costume était pratique peut être, veste en cuir, gilet par balles, casque, mais le pantalon restait un jean simple, aussi il ne put rien faire lorsqu'une fléchette l'atteignit à la jambe. En l'espace de quelques secondes à peine, un nuage s'abattit devant ses yeux, remplissant le monde d'ouate et de douleur. Les choses devenaient floues, sans couleurs et sans saveurs. De temps en temps un bruit, que voulait-il dire? Des voix...
Jason n'aimait pas les voix, cela impliquait des gens, hors sa nature solitaire et vindicative l'empêchait de supporter un contact trop longtemps. Blessé, acculé, il grogna alors, peu de temps avant que les ténèbres ne frappent.
Hood ne sentit même pas lorsqu'on le transporta vers quelque autre lieu. Nul ne lui enleva son casque, cela aurait tout aussi bien être une statue de pierre au visage érodé par le temps qu'on enlevait alors, un de ces veilleurs de cimetière sans regard, sans nom, que rien, pas même l'éternité n'aide à vivre.

Le froid le saisit bien avant qu'il ne puise se réveiller: on l'avait dépouillé de sa veste aux poches trop remplies. Un grognement douloureux lui déchira la gorge, les yeux mi clos et pour un instant Jason Todd se cru être redevenu cadavre à nouveau. Ouvrant les yeux sous l'épaisseur du casque, le jeune homme mit quelques secondes avant de comprendre que non, on ne l'avait pas enfermé à nouveau dans une stupide boîte en bois, doublée de satin.
Où était-il? ça il ne savait pas. Une douleur à son poignet gauche lui fit remarquer qu'on l'avait enchaîné au mur mais quiconque avait fait ne le prenait pas au sérieux. A moins que tout ceci ne soit une mise en condition pour commencer à l'attaquer psychologiquement? Il arrivait que Jason Todd soit claustrophobe, en ce cas se retrouvé enchaîné lui ferait sûrement se ronger le bras avec autant d'ardeur qu'un renard pris dans un piège et sacrifiant sa patte pour la liberté. Hors là, on ne lui avait entravé qu'un bras, un seul. La volonté paraissait alors être seulement de le ralentir : s'ils lui avaient enlevé sa principale "armurerie", avec la veste, les poches du jean ou même les endroits qu'il avait aménagé pour y cacher ses précieux couteaux, on en avait rien retiré.

Jason prit le temps de trois respirations profondes, encore engourdi par la drogue dans son organisme. Puis, avec calme il atteignit la poche arrière droite de son pantalon pour en sortir une petite bouteille de lubrifiant pour moto. Un détail saugrenu le frappa alors: on ne lui avait même pas enlevé ses goûts, l'anneau des fers était passé dessus. Ok, là, c'était du foutage de gueule, tout pour qu'il s'évade sans soucis.
Hood enduit la peau à la naissance du gant avec le produit, la massant comme il le pouvait. Le sang avait malgré tout un peu de mal à circuler. Il bougea le poignet souplement, sans chercher à aller le plus rapidement possible -Bruce ne lui avait pas appris la patience, Talia si-et sentit sa main glisser doucement hors du gant.
Moins de dix minutes plus tard, il était libre. Le fer avait été au bras gauche, le poignet endolori n'était pas des plus souple et prendrait bien un peu de temps avant d'être opérationnel mais là encore, on avait prit garde à ne pas lui bloquer son bras dirigeant. Les hommes qui l'avaient enlevé avaient pu l'observer au combat: les divers enseignements reçus faisaient de Red Hood capable d'utiliser ses deux mains, mais il n'en restait pas moins quelqu'un de profondément droitier.

Incapable de véritablement comprendre de quoi il en retournait, l'homme récupéra son gant et s'en couvrit à nouveau. Il n'y avait qu'une porte dans la pièce, et surtout aucune fenêtre. Sur ses gardes, il s'approcha: la pièce ne disposait d'aucune caméra, peut-être y avait-il des micros dans les murs mais si on l'espionnait, alors cela restait partiel encore une fois.
La poignée tourna, le menant dans une salle un peu plus grande. Son regard tomba alors sur la forme au sol, manquant de le faire vaciller: un enfant? Un enfant, pieds nus sur un sol froid. Une nausée lui bloqua la gorge, il nota inconsciemment que c'était Tim, là, à ses pieds et qu'aucune trace de sang ne maculait le sol ou ses vêtements. Néanmoins, l'esprit fatigué, traumatisé, il lui semblait sentir l'odeur métallique du sacrifice et, trop rapide pour se contrôler, fouilla la pièce à la recherche de la bombe qui l'avait tué, tant d'années auparavant.
Rien, rien si ce n'est les points noirs dansant devant ses yeux: il avait à se calmer. Une brusque bouffée de colère l'embrasa alors et Jason frappa du poing contre le mur sans se soucier de la pluie de plâtre dégringolant alors à ses pieds. Là, le calme commençait à revenir...

"Ok Boy Wonder, une idée de ce qu'il se passe? C'est que je suis en train de rater le film du soir, tu vois...."

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMar 12 Fév - 19:21


Je termine seulement de trancher le rilsan de mes cheville lorsqu'une porte devant moi s'ouvre subitement. De l'intérieur, je ne l'avais pas repérée. Poignée absente, contour dissimulé dans le décor... Le trompe l'oeil était parfait. Surpris, je me redresse prêt à bondir de côté lorsque je réalise qui se tient devant moi : Red Hood. Un sentiment de soulagement m'envahi. Aucun son n'a le temps de franchir mes lèvres que déjà je l'observe se ruer dans la pièce cherchant quelque chose. Red Hood... Était-ce de lui dont les hommes parlaient en évoquant ce fameux second ? Je sursaute lorsque son poing frappe le mur.

J'arque un sourcil à sa question. J'allais justement la lui poser. Voilà qui est “rassurant”... Je ne suis visiblement pas le seul à ignorer les raisons de ma présence et la manière dont j'ai attiré ici. Un instant mon regard cherche un signe à son bras pour savoir comment il s'est remit de notre rencontre, mais je m'abstiens de toute question, je ne tiens pas à me faire envoyer sur les roses en tendant moi-même la perche. J'ai envie de lui dire que je suis – malgré la situation – de le voir, lui demander comment va sa blessure qui n'a probablement pas fini de cicatriser, j'ai envie de lui dire merci pour l'autre soir sans forcément parler du fait que si je respire encore, c'est grâce à lui. Mais j'ai compris que ce n'est pas vraiment le genre de la maison. J'en reviens si tôt après, me relevant totalement cette fois, à la situation présente. Me frottant les poignets, je réfléchis, cherchant à rassembler mes souvenirs le plus clairement possible.

- J'étais dans la zone industrielle, attendu visiblement. Du gaz et deux voix. L'une d'elle a parlé d'un second, je suppose que c'est toi. Et je me suis réveillé là.

Un regard circulaire attentif autour de nous, je cherche des chiffons, bouts de tissus et autre pour m'improviser des chaussettes. Rien dans la pièce si ce ne sont de vieux meubles industriels probablement plus âgés que moi. Le sol de veilles planches : échardes assurées. Je range mon shuriken montre l'entrée empruntée par Jason un peux plus tôt.

- Regarde, de l'intérieur on ne voit absolument pas la porte. Si tu ne l'avais pas ouverte je l'aurai cherché un moment. Me reviennent à l'esprit les premières phrases de ceux qui m'ont potentiellement menés ici. On n'est pas les premiers, l'un des types a dit... “Il les veut toujours vivants et entiers”, ça te fait penser à quelque chose ? Sur quoi tu “bossais” ?

Je repense à celle sur laquelle je planchais avant de venir, celle qui m'a mener aux usines et par la même, coincé ici. Rien ne me saute aux yeux. Rien ne me vient. Rien n'a évoqué dans mon affaire, des séquestrations. Pourquoi ? Dans quel but ? J'avance contre les murs en tapotant pour entendre d'éventuels variations sonores indiquant un passage dissimulé une nouvelle fois par le décor. Tous les jours des gens disparaissent, des avis de recherches de portés disparus, on en dénombre beaucoup, je ne vois cependant aucun rapport entre mon enfermement et des produits chimiques... A moins que je ne sois pas suffisamment sorti du cirage... Arrivé sur le mur qu'à frappé un peu plus tôt Jason, le son devient plus creux et plus je m'approche de lui, plus on devine une autre pièce.

- Pas de ceinture... Mais ils ont les coordonnées de l'endroit où je suis partis. Si à minuit je suis pas rentré, ils seront prévenus. Fais-je tant pour lui laisser entendre que je n'ai pas été sourd à ses “conseils” - si on peut appeler la formulation comme ça – que pour lui donner tous les paramètres.

Un regard entendu, il y a bien une porte ou quelque chose là où Red Hood a frappé. Toute la question est de savoir ce qu'il y a derrière. La logique voudrai que l'on tombe sur nos agresseurs, mais le trompe-l'oeil de la porte me laisse entendre qu'il n'est pas question de logique ici. Du moins, pas celle-ci. Je n'arrive pas à comprendre l'intérêt. Nous trouvons enfin le contour de la porte et parvenons à l'ouvrir. Là, surprise, une lourde porte en métal avec une serrure à code. J'y regarde à deux fois. C'est quoi s't'histoire ?! Ai-je laissé échapper. J'ai l'impression de moins en moins comprendre de quoi il retourne. Nous narguer ? Un test ? Mais un test de quoi ? De patience ? Et qui bon dieu, qui ?

Ma main glisse sur la serrure à code. Huit chiffres ce qui fait... Je soupire, beaucoup de possibilité. Beaucoup de temps de perdu, qui nous dit que derrière, c'est la sortie ? Tournant les nombres pour tenter de repérer s'il n'y avait pas un marquage quelconque, certains sons nous remontent du sol lorsque les chiffres s’enclenchent. Le dernier se place et nous avons tout juste le temps de nous écarter que du sol, est sorti une lame tranchante avant d'y retourner.

- Donc... Les essayer tous, n'est pas la solution pour rester entier... J'ai l'impression de ne pas être au bout de mes surprises. Une idée ? Une suggestion ? Fais-je en reculant pour observer autour de nous. Un trompe l'oeil... Suivit d'un autre... Une porte qui ouvre sur une autre, une serrure à pièges... Un enlèvement, une séquestration... Un jeu ? Avec prudence cette fois j'ouvre les meubles en quête d'un semblant de piste.

Après un moment, sous une chaise, je trouve un neuf. Hasard ou indice ? Ce n'est que lorsque derrière une photo je trouve un six que l'hypothèse de l'indice se précise. Peter Pan, j'ai des nombres là... Sous la chaise un neuf et derrière une photo un six. Il doit y en avoir d'autres... Tu crois que... L'idée me semble bien saugrenue. Quel tordu pourrai chopper des gens pour les enfermer dans un bâtiment piégé et les soumettre à des tests ? Je sais même pas pourquoi je me pose la question puisque de toute évidence, la réponse est “plus d'un”. Si effectivement nous trouvions tous les chiffres, nous resterait encore à en déterminer l'ordre. J'ai l'impression d'être un pion sur un échiquier... J'ai horreur de ça.
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 13 Fév - 12:45

Bien, ils étaient aussi paumés l'un que l'autre. Bon, bah ça,c'est fait... Jason hésita à pousser un soupir blasé, puis décidé que cela n'en valait pas la peine. Pas de repos, que ce soit pour les braves ou les damnés (à moins que les deux ne se confondent?). Il revint vers le centre de la pièce, grave, bien plus âgé qu'il ne l'était réellement, avec la colère qui sourdait de ses veines écorchées. Parce que cela lui rappelait de mauvais souvenirs, une porte fermée qu'il ne pouvait ouvrir et des pieds froids, découverts, oh Bruce pourquoi n'es-tu pas là pour les rassurer?

Jason Todd détestait être pieds nus, et à chaque fois le malaise renaissait. Talia s'en était amusée lors des entraînements, cruelle et glaciale, refusant de compatir à ses terreurs ou de lui apporter le moindre réconfort. Pas pour ça, pas pour des cauchemars d'enfants, sinon comment devenir homme? Souvenir de ses yeux trop perçant et de la main qui ne venait pas le consoler, femme que je te hais...
Lentement, l'homme se défit de ses chaussures avant de les tendre à Tim, histoire de le rendre un peu moins vulnérable. Lui, en chaussette, il s'en sortirait. Il avait appris à marcher pieds nus dans des situations bien extrêmes, il avait juste oublié d'apprendre de ne plus en avoir peur. On peut pas tout avoir...

"Des disparitions sans cadavres... Ca arrive tout le temps, surtout dans les rues sauf que les gens en parlent entre eux. C'est déjà moins normal, j'cherchais un point de départ quand des gus me sont tombés dessus."

Rien à dire de plus, il n'était pas au courant de ce sur quoi travaillait le mioche, ayant à faire avec sa propre partie de la ville. Un petit sifflement admiratif lui échappa lorsque une lame faillit bien les avoir depuis le sol. Heureusement, tous deux avaient été conditionnés par trop d'années d'entraînement pour ne pas savoir esquiver.

"Ok, c'est quoi ça, l'inquisition? La putain d'histoire de Poe, là, avec le puit et tout?! Mec, j'sais pas si t'es occupé à te toucher devant ton écran mais t'es totalement has been, là."

Le gore baroque, c'était démodé. Même au ciné ils ne faisaient plus ça, quoi ! Pendant que Tim farfouillait -c'est qui le bon chienchien à son pépère? allez cherche, cherche!-Jason se laissa glisser contre un mur, mains dans les poches. La veille, il avait projeté de ranger un peu l'armurerie qu'était sa veste, réorganisant les poches et autres. Sauf qu'évidemment, au matin venu, il avait eu la grosse flemme et fourra tout ce qu'il restait sur la table dans son jean. C'était pas grand chose, il avait fait quand même le plus gros avant de se coucher mais....
Mais putain de merde, que soit béni le Grand Patron ou quoi que ce soit qui l'avait rendu paresseux. La poudre à empreintes digitales était là ! A vrai dire, il y en avait juste un fond, ouais le nouveau stock devait être dans la veste... Bah ça suffirait.
Juste histoire d'emmerder leur kidnappeur en ne jouant pas à son jeu.

"Au panier, Robin, j't'ai pas lancé de baballes, ça viendra peut être tout à l'heure mais garde tes forces."

Et puis il avait juste la flemme de jouer à la chasse au trésor. Bruce l'avait un jour mis en garde contre son impatience, lui racontant l'histoire d'Alexandre le Grand et le noeud gordien: il était dit que quiconque pourrait défaire le noeud, serait capable de conquérir le monde. Alexandre, trop impatient, trop impulsif aussi, trancha la corde au dessus, défaisant le noeud sans pour autant passer l'épreuve de l'énigme. Il avait conquit le monde, celui de l'Antiquité, mais était mort trop jeune pour en profiter, laissant s'effondrer son rêve et son empire....
Jason n'avait pas pris l'histoire comme un avertissement, plutôt comme un truc super méga cool et avait alors envié Alexandre. Bruce, ce gros traître, profita de cet intérêt pour l'histoire antique, en lui faisant lire la vie des douze Césars, de Suétone, comme quoi c'était bien pour l'éducation....
Il le relirait bien ce livre, Jason essayerait de passer par un bouquiniste tiens en sortant...

Souple, orgueilleux jusqu'au port de ses épaules, Hood se releva alors, faisant face à la porte. Il sortit la poudre de sa poche, ouvrir le petit paquet et à l'aide du petit pinceau à maquillage -peut être même trop petit d'ailleurs- présent aussi dans la poche, il étala celle-ci sur les touches et...souffla un bon coup dessus.

La poudre resta sur six touches mais était bien plus agglutinée sur trois d'entre elles. Dont le six et le neuf....

"Soixante-neuf, un chiffre que Nightwing doit adorer je suis sûr même s'il est sûrement incapable de t'expliquer comment on fait les bébés. En Chine, c'est aussi le chiffre du Ying et du Yang, bon j'espère que c'est cette dernière la bonne signification, sinon on est tombé sur un pervers sexuel."

Si Bruce avait commencé son éducation en matière de symbolique, Talia y avait ajouté les propres savoirs de la Ligue sur bien des points. Ce fut donc décidé que Jason appuya deux fois sur le un -Onze, symbole de l'éveil de l'esprit-, une fois sur le six et une fois le neuf: ying et yang, bien et mal. Eveil de l'esprit au bien et au mal, éveil de l'esprit à la.....justice?

"Putain de merde..."

Un clic, la pote s'ouvrit dans un grincement. Un long frisson lui parcourut l'échine, c'était peu de choses de dire que Jason n'appréciait pas cela du tout.
La salle suivante était tordue, malsaine: recouverte de miroirs, certains fracturés, d'autres teintés, et quelques uns déformants, à l'image de ceux des fêtes foraines, la lumière tamisée empêchait une complète visibilité. Ils n'étaient pas entourés par leurs reflets, mais par des ombres.

"T'éloigne pas..."

Labyrinthique avec son agencement de glaces, Hood n'était pas sûr de retrouver Red Robin s'ils prenaient un chemin différent et, tout aussi séduisante que lui paraissait la tactique "taureau furieux", à courir partout, il n'était pas assez protégé contre les bris pour cela.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 13 Fév - 16:46


Je n'ai pas le cœur de refuser ou de discuter lorsque Jason me tend ses chaussures. Discuter je le sais ne mènerai qu'à le mettre hors de lui et de toute manière je sais qu'il a raison. Pieds nus, sans chaussette, je n'avancerai pas une cacahuète. Le remerciant d'un mouvement de tête, j'enfile ses chaussures sans discuter. Elles son un peu grandes, mais pas de quoi m'handicaper.

J'ai l'impression d'halluciner lorsque je vois Jason se “détendre” plutôt que de chercher avec moi un moyen de sortir d'ici. Je ne dis rien, mais je reste surpris. A-t-il quelque chose en tête ? J'en suis certain, il doit penser à quelque chose. Tout en fouillant je réfléchis tant à ses explications qu'à son comportement. L'idée d'une séquestration surveillée me vient. Qui et pourquoi ? Cela signifierai que nous sommes observés et si signal il y a dans un sens... On devrait pouvoir le remonter dans l'autre. Oui mais sans équipement, comment tracer le signal ? Réflexions laissées de côté par la voix de Red qui s'élève.

Je grogne et soupire en l'entendant se payer ma tête. Même si le conseil de s'économiser n'est pas idiot, la formulation en revanche ne me plait pas. Je ne dis pourtant rien, je n'ai pas oublié que lors de notre rencontre, même s'il a “mordu”, ce n'était réellement pour me saigner à mort. La preuve en est, je suis toujours vivant, coincé je ne sais pas trop où, mais vivant.

A l'évocation aussi douteuse de Dick et de la fameuse position soixante-neuf, je reste interdit, bras ballants. Je ne sais pas si c'est une sorte de cape à passer arrivé à un certain âge, mais vous avez tous quoi avec ça ? Ai-je soufflé en levant les yeux au ciel. Après Dick en mode “J'avais essayer de te parler d'homme à homme mais tu vas m'avoir et on va éviter le sujet”, Spoiler qui tombe enceinte – même si elle a mon âge – et maintenant Jason qui laisse glisser un sous entendu douteux tout en abordant les enfants... Je commence à me demander si je suis bien normal, parce que je suis bien à mille lieux d'avoir ce genre de choses en tête. Je ne m'étale pas sur le sujet, un peu vexé d'avoir été trop lent pour percuter la perche tendue par mes soins et ne tenant pas à faire encore les frais de ses moqueries.

J'écoute cependant avec attention ce que m'explique Jason à propos des nombres, laissant glisser les commentaires à propos d'un potentiel pervers détraqué sexuel de surcroît. Pour l'instant qui nous a enfermé, je m'en moque, ce que je veux c'est sortir. J'aurai assez le temps ensuite de réfléchir. Quelque chose me dit, au regard de cette lame sortie du sol, que savoir qui, ou et pourquoi doit être le cadet de nos soucis. Même si quelques informations seraient les bienvenues afin de savoir sur quoi nous pourrions potentiellement tomber. Un cliquetis et pas de catastrophe, Red Hood a vu juste pour le code. Je souffle, bien, on avance. Enfin.

Notre situation me fait presque pensé à un vieux film de 1960, 13 Ghosts, réalisé par Castle... A ceci près, les fantômes ça n'existe pas et on ne va pas en avoir douze d'un coup sur les bras qui vont sortir des murs. Quoi que... La mort n'étant finalement plus une fin en soit...

- Séquestration... Chinois... Pièges... Ça ressemble à une sorte de test ou de rite initiatique. Ai-je réfléchi tout haut. Tu as repéré des nouveaux venus d'Asie dernièrement ? C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de réfléchir au pourquoi alors que j'ai conscience que la priorité tout de suite est de sortir.

Prudent je suis mon acolyte de malchance – il faut bien avouer que désormais, lorsque je vais croiser Jason, je vais me demander dans quel pétrin nous nous sommes fourrés, il y a des duos comme ça qui attirent la poisse comme la famine sur le monde et visiblement, c'est notre pas. Dans la pièce des miroirs et l'obscurité. Des ombres mouvantes autour de nous, difficile de distinguer un chemin d'un miroir. Avec tous ces reflets on ne sait plus le bas du haut si y'a un trou ou si c'est bien le sol sous nos pieds. S'orienter c'est presque impossible à moins d'utiliser le contact. Mon regard glisse autour de nous en quête de repère mais tout n'est qu'arrondi, formes approximatives et méconnaissables. Au sol, des dalles réfléchissantes elles aussi. J'en aurai presque le tournis de ce monde déformé, torturé, étiré, tordu...

Brusquement je saisi Jason par l'épaule en le tirant vers l'arrière suffisamment fort pour qu'il cesse de bouger le pied encore levé. Attends ! Ça brille pas là... Fais-je en désignant l'endroit où aurait dû se poser son pied. Je m'abaisse et tâte le sol... Inexistant à l'endroit où aurait dû se trouver une nouvelle dalle. C'est creux, y'a rien. Un peu plus et c'était le grand saut pour nous deux. Je grogne, alors quoi ? Bientôt des fléchettes vont sortir du mur et des machettes vont pleuvoir du plafond ? On nous fait quoi là ? Un Indiana Jones foireux ? Intérieurement, je suis agacé, même si j'intériorise, ça m'énerve déjà. J'adore les énigmes, certes, je ne sais pas y résister, d'accord... Mais je déteste avoir l'impression de n'être qu'un rat de laboratoire. C'est pourtant précisément ce que je ressens.

Et si finalement Red Hood avait plus tôt adopté la bonne attitude, rester là à attendre ? Si c'est un test ou quelque chose comme ça, et que l'on nous observe... Si on nous observe – idée que je pense de plus en plus probable – nous regarder dormir ne sera pas des plus divertissant... Mais si on ne nous regarde pas... Hors de question de donner prétexte à me couver comme une poule. Avant minuit, on sera dehors. Minuit moins cinq, je rassure Alfred et emballé c'est pesé ! Peut-être un brin trop optimiste sur ce coup là...

- On peut pas avancer à l'aveugle, un trou, avant un sécateur et le prochain coup ? Des tiges à brochettes qui tombent du plafond ? Bouge pas.

Je reviens sur mes pas, un chance que nous n'ayons pas encore trop avancé pour que je ne sois pas totalement perdu. Dans le cas contraire, un allé et retour aurait été impossible.

- J'en ai pour deux minutes. Fais-je en revenant dans la pièce précédente à la recherche de projectiles potentiels. Voilà, tu vas pouvoir sortir tes ba-balles. Ai-je grommelé une fois dans la pièce. Tout ce qui est transportable y passe : deux planches que j'arrache et trois morceaux de tuyau en métal – même si les munitions restent maigres – et rejoint l'entrée de la salle aux miroirs. On va pouvoir briser quelques miroirs à distance pour prendre des points de repère... Et si il y a des petites surprises comme tout à l'heure, on pourra peut-être les repérer. Un bruit de métal poussé, et c'est un vieux meuble sur roulettes que je pousse jusqu'à revenir près de Red Hood. Monte la dessus, tu m'as donné tes pompes... Si ça peut éviter que les miroirs te coupent... Je souligne indirectement que j'ai accepté sans broncher qu'il me tende la main, qu'il accepte à son tour la mienne, même si ce n'est que pour cette pièce. A moins que tu préfères que je te les rende et que je monte la-dessus.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 14 Fév - 12:17

Avoir quelqu'un de plus jeune à ses côtés était un désavantage; cela obligeait à réfléchir, à trop réfléchir. Jason ne cherchait pas particulièrement à protéger Tim, niveau gamin sans défense on pouvait voir pire, cependant le laisser foncer comme ça? D'habitude c'était lui le bourrin, et changer sa tactique ainsi ne lui plaisait pas le moins du monde.
Une chose était sûre: le môme avait de la suite dans les idées, sauf que ça suffirait pas. Ils n'avaient aucun plan et évoluaient à l'aveugle comme les souris d'un labyrinthe. L'endroit où ils étaient retenu prisonniers pouvait bien être grand, il n'en possédait pas moins un début et une fin. L'agencement des pièces suggérait un lieu de vie plutôt qu'un vulgaire entrepôt: peut-être l'un des manoirs laissé à l'abandon que l'on apercevait parfois? Cela offrait l'espace nécessaire à toutes ces conneries. Il se souvenait être passé devant certaines de ses propriété lors de trajets en voiture avec Alfred. Un jour, Jason avait pris son courage à deux mains et demander s'il y avait des fantômes là bas, le vieux majordome eut un sourire compréhensif et plutôt que de répondre, raconta l'histoire de la maison Winchester...

Etaient-ils dans un labyrinthe du même genre? les trompe-l'oeil étaient présents, après tout. Une autre grande question restait : qui? D'une certaine manière, on attendait d'eux qu'ils puissent résoudre des énigmes, hors ce n'était définitivement pas le style du Riddler, trop imbu de lui même pour ne pas se montrer.
Bien sûr, cela pouvait tout aussi bien être une usine agencée selon un certain ordre, impossible de s rendre dompte dans une folie pareille.
Réfléchissons -oui parfois il pouvait faire-, l'homme (ou la femme?) qui avait mis au point cela était un tueur, mais comment agissait-il, pourquoi? La maison était piégée, mais la lame qu'ils avaient croisé, de même que le gouffre, cela pouvait offrir une mort pas trop douloureuse, au moins rapide. Sauf s'il y avait de quoi s'empaler dans le trou? Oui la flemme de vérifier, là tout de suite... Ils étaient deux: la peur et la souffrance de l'autre face au décès de la seule personne présente avec lui dans cette folie?
Et vers quoi se dirigeaient-ils: la sortie? Une hypothèse, l'autre pouvait être tout simplement le coeur de l'endroit, là où se trouvait leur ravisseur. C'était cela son but: se faire découvrir? Tu parles d'une récompense.
Il n'y avait pas de fenêtre, du moins pas dans les deux précédentes pièces... se pouvaient-ils qu'ils soient en sous sol? La Guerre Froide avait pas mal émoussé l'esprit des gens avec la terreur d'une attaque nucléaire. Bon nombre de milliardaires avaient ainsi fait construire bunker et abris souterrains pour leur survie ainsi que celles de leurs proches: étaient ils en sous sol, dans une de ces choses reliées à un autre bâtiment?

En ce cas...

"Non, pas d'Asiatiques.. et les tortures chinoises sont bien plus élaborés que ça. Et douloureuses... Ici on a juste... de la poudre aux yeux. La lame était facile à esquiver et le trou, suffisait de regarder. On te donne à voir un mur, tu vois pas la porte...une lame? t"oublies les meubles pour les chiffres à l'intérieur. Des miroirs?. Tu regardes pas où tu fous les pieds, tu regardes juste ton reflet."

Cela fatiguait assez la rétine, tout pour rendre dingue ceux trop fatigués pour survivre. Un peu comme les disparus des rues, à moins que l'instinct de survie ne soit le plus fort? Autre chose: il n'y avait pas de sang nulle part.
Les chaussures enlevées de Tim représentaient un modus operandi : mettre le plus "jeune", l" plus "faible" en position de faiblesse accrue. Une humiliation.... C'était alors à l'autre d'accepter de se sacrifier. Cela était donc les prémisses de la relation des deux cobayes dans cet enfer: s'ider ou s'abandonner. Être pieds nus, c'était être vulnérable: le sol pouvait nous écorcher...facile donc de laisser des traces, non? Et la lame, et les miroirs... Tim ne devait pas être le premier à avoir l'idée de les briser. Ils étaient tous entier... pas de sang.
Quelqu'un nettoyait, prenait soin de l'endroit alors que le sang aurait pu ajouter à la torture psychologique. C'était.... illogique? Le mot lui vint à l'esprit en même temps qu'un frisson dans son dos. Le Joker? Non, bien sûr que non. Sa gorge contractée laissait à peine passer l'air nécessaire à la respiration, Jason ferma les yeux. Non...

"Laisse tomber les miroirs, on se concentre sur ça et on oublie l'essentiel : la seule chose de la pièce qui n'en soit pas recouverte."

Un mouvement du doigt. S'ils étaient en sous-sol comme Hood le pensait, alors c'était vers le plafond qu'il fallait se concentrer. Effectivement, une trappe à escalier pliable était visible. Bien, restait à atteindre cette saloperie.
En gros, ça allait faire mal. Jason était trop lourd pour que Tim puisse le porter, à contrario l'adolescent pouvait tenir sur ses épaules, cependant inutile de dire que sa blessure lors de leur précédente rencontre y souffrirait grandement.
Parmi les deux morceaux de métal que Red Robin avait ramené, l'un était plus fin. Hood s'en saisit et le plia contre son genou, de manière à en faire un simili pied de biche. Aucune de ses deux mains ne trembla, même si la nausée dans sa gorge persistait. Pire encore, les miroirs lui réfléchissaient le reflet de son acte avec une douloureuse acuité. Oh que tenait-il dans la main?!

" Tiens prends ça, ça va t'aider..."

Et, sans prévenir plus que cela, Il saisit à pleines hanches ce stupide remplaçant et l'éleva, muscles tendus, pour le poser sur ses épaules.

" Fais pas ta chochotte, mets les pieds!"

Putain que ça faisait mal... Un clic lui apprit alors que Tim avait réussi à dérouler l'escalier. Il redéposa son cadet à terre, pâle, haletant. La blessure ne semblait pas s'être rouverte, cependant il ne pensait pas avoir de doliprane dans sa poche. Merde...

"Allez, monte et attention aux pièges, je te suis..."

Il s'arrêta soudain. Est-ce que...? Oui, ça pourrait toujours servir. Prenant le bout de fer restant, Hood le fracassa contre un miroir. Le bruit du verre cassé avait presque quelque chose d'inquiétant... Déchirant la manche de son haut, il enroula le tissu autour d'un bris de verre plus épais, et emboîta finalement le pas à son cadet. Voilà qui ferait ne arme de fortune...

La pièce suivante? Un putain d'escalier en ligne droite. Bon ben, plus qu'à monter?

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 14 Fév - 16:36


Une chance que sur ce coup là, je n’étais pas seul, je pourrai encore courir longtemps après la sortie, me suis-je dis en voyant la trappe montrée par mon aîné. Je soupire, quel imbécile, trop impatient. De toute évidence on ne peux pas l’atteindre sans que l’un de nous ne porte l’autre. Je ne cherche pas à pinailler, comme pour les chaussures, ça serait inutile. Nous perdrions du temps, une dispute éclaterai et au final, puisque je suis incapable de le soulever sur mes épaules, je monte malgré tout sur les sienne. De toute façon, barre en métal en main, Jason me soulève déjà. J’hésite à la pose des pieds, je n’ai pas oublié la balle qu’il a prit pour moi. Son invitation est cependant tellement… Délicate que je pose les pieds sur ses épaules.

Debout, les bras tendus pour atteindre ma cible, je tire les chaires, la peau les muscles. Mâchoire crispée, je n’ai pas à m’y prendre plusieurs fois pour passer le morceau de la barre replié dans l’anneau. Je tire un coup sec et se déplient les escaliers. De nouveau à terre je lis dans l’attitude de mon aîné, que l’expérience n’a pas été sans douleur. J’ai donc l’information que je cherchais tout à l’heure : l’épaule n’est pas en guérie. Dès qu’on peux, on s’arrête cinq minutes, d’accord ? fais-je en insinuant une fatigue personnelle plutôt qu’en m’inquiétant ouvertement et directement de lui. Il y a des choses que je n’ai pas oublié de Jason lors de notre rencontre. Il ne veut pas qu’on s’inquiète pour lui.

J’acquiesce et monte avec prudence pour découvrir… Encore des escaliers. Je soupire et m’immobilise en entendant le verre brisé. Je reprends mon avancée lorsqu’il avale les premières marches pour enfin sortir dans cette nouvelle pièce.

Face à nous, des escaliers bordés de murs. Tout en haut, une porte massive. Ils ne nous laissent d’autre choix que des les emprunter puisque revenir au point de départ n’est pas une option. C’est tout droit qu’il va nous falloir aller… Mais comme tout ce qui monte doit forcément redescendre à un moment donné… J’ai tendance à me méfier de cette moquette trop malhonnête placée au milieux des marches comme un tapis, le tout sans plaintes pour le maintenir en place. L’extrémité se trouve juste devant nous et sa fin, devant la sortie. J’invite Jason à faire un pas de côté pour pouvoir me saisir de la moquette sans risquer l’incident et, comme soupçonné, lorsque je m’en empare, je constate qu’elle n’est même pas collée. Je tire sèchement à trois reprise et le tout vient, dévoilant une magnifique gravure sur métal. Un homme poussant une pierre le long d’une pente y est représenté.

- Sisyphe ? fais-je avec étonnement. Qu’est-ce qu’un corinthien fait là ?

Sisyphe, le roi légendaire condamné à pousser éternellement un rocher jusqu’au sommet d’une montagne pour recommencer si tôt que la roche en est retombé. Si on monte on va glisser une fois en haut et quoi, retomber en bas et puis c’est tout ? Le roi a été châtié pour avoir osé défier Zeus et enchaîné Thanos… On aurait chatouillé la mauvaise personne et on nu punirait pour ça ? Un peu gros… Je ne peux m’empêcher de me demander quelle partie de la légende nous concerne. Les escaliers renvoient à la montagne… La gravure aussi…

- Qui que ce soit, il est cultivé et loin d’être idiot, fais-je remarquer.

Je réfléchis. Les deux premières salles, la solution sautait subtilement aux yeux si tôt la logique cernée. Et si la solution était de ne pas monter tout en haut pour ne pas redescendre ? Les deux premières marches sont avalées. Si tôt le poids de Red Hood totalement porté sur la première marche, le passage s’obstrue derrière nous. Un pas en avant juste à temps pour éviter les minuscules lames tranchantes qui viennent de sortir du sol nous privant désormais de toute retraite. Bien… On n’a pas de coup d’essaie, on a pas intérêt à se planter… Si on tombe des escaliers on est planté.

- Regarde les murs il doit y avoir une porte, un passage quelque chose avant la dernière marche…

Je sais que l’idée est tirée par les cheveux, mais jusqu’à présent, on ne peut pas véritablement parler de logique. A peine ai-je commencé à tâtonner le mur tout en avançant très lentement, que les marches commencent à bouger. Ces escaliers n’en sont en réalité pas, il s’agit d’escalators. Ironie, je dois en quelque sorte avancer pour rester sur place et ne pas pousser Red Hood dans les lames. J’avance - du moins j’essaie - tout en reprenant mes recherches. On ne va jamais pouvoir tenir trois heures comme ça…

- C’est le nouveau programme contre l’obésité ça ou quoi ?!

La vitesse des escalators augmente progressivement. Putain mais on peut pas nous lâcher ? Il nous matte et se fend la poire ou quoi ?! Finalement, je tombe enfin sur une sortie potentielle obstruée par une grille. Le problème que Jason en a une aussi. Cela signifie donc qu’il y en a une pour quitter la pièce, et une pour mourir. Charmant. La vitesse continue d’augmenter rendant la réflexion plus difficile encore à cause de l’effort. Finalement, je ne vais peut-être même pas tenir deux heures.

- Qu’est-ce qu’on fait ? Que peuvent représenter les deux issus dans la légende ? Zeus et Thanos ? Alors quoi, l’une des galerie mène directement à la mort et on n’en parle plus ? L’autre permet de monter à l’étage et quoi, on est dehors ? Mais lequel est mortel ? T’as pas… Un truc sur ta grille qui symboliserait Zeus ou Thanos ? dis-je en examinant la mienne.
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyVen 15 Fév - 14:49

Est-ce qu'il fallait vraiment trouver un sens à tout ça? Jason fronça les sourcils, pas vraiment effrayé à vrai dire, plutôt blasé. Quiconque se laissait aller à la panique était sûr de mourir en ce lieu, mais après? Il n'avait aucune notion de l'heure et si jamais quelque secours devait arriver pour Tim, Hood doutait de pouvoir en profiter lui-même.
Encore une fois, il fallait réfléchir: le mythe de Sisyphe... Ils étaient au Tartare? En ce cas cette pièce, si ce n'est le lieu tout entier, ne symbolisait rien d'autre que les enfers. Deux grilles, deux sorties...
L'adolescent jetait fréquemment des regards en arrière, vérifiant que son aîné s'en sortait. Le conditionnement de quelqu'un formé pour aider les autres, lui même aurait fait pareil par réflexe. Il fallait sortir le môme d'ici, ce môme duquel il ne se sentait même pas proche. Sauf que c'était son boulot, son job, d'une certaine manière Tim n'était indépendant. Il restait Robin, malgré la colère qu'il s'attribuait, et Robin, c'était l'ombre du Batman. Sans Batman, Robin aurait bien de la peine à survivre et...

Et attendez un peu: ombre, enfer, se retourner derrière soi? Ils étaient nombreux les hommes à avoir voyagé aux Enfers, Hercule et Enée en premier, la plupart du temps cela avait été pour une épreuve ou un conseil à chercher. Un passage transitoire en quelques sortes... Un seul homme cependant avait choisit d'y descendre pour en extraire une âme: Orphée. Les pieds nus de Tim n'avaient pas été une coïncidence ou une simple humiliation, il s'agissait de le mettre en contact avec le monde chthonien, le monde du dessous. Etablir un lien, une appartenance...
Une personne jeune, faible -on reliait toujours l'âge à la faiblesse- pour symboliser Eurydice et un gros bras -ouais il avait pas vraiment le type poète- pour Orphée? Grossier et subtil à la fois...

" Hey Kiddo, laisse tomber tes symboles et fait ce que je te dis, okay? Tu prends ta grille, je prends la mienne et tu te CASSES. Tu perds pas de temps, tu regardes pas en arrière, surtout pas... tu te barres, c'est tout. Je vais pas te suivre, j'aurai mon chemin. Interdiction de m'attendre ou quoi que ce soit. C'est vital.... Si jamais Nightwing te retrouve et que j'ai pas eu le temps de récupérer mes pompes, tu les brûles. Allez, hasta la vista baby !"

En espérant qu'il ne finisse pas comme Schwarzeneger non plus avec une cuve de truc en fusion. Appliquant ses propres conseils, Hood défonça la grille vers lui d'un grand coup de pied. Bizarrement ça faisait tout de suite beaucoup plus mal quand on était en chaussette, mais as le temps de s'occuper de ça. Il se glissa d'un coup de hanche rapide par l'ouverture, espérant que Tim soit capable de faire de même avec sa propre grille. Orphée avait perdu Eurydice en se retournant pour elle, du moins dans la version soft. Certains disaient qu'il avait choisi de l'abandonner, conscient qu'un jour elle vieillirait et perdrait toute beauté. Ca, c'était la version joyeusement racontée par Talia, évidemment...

Jason évoluait dans un petit tunnel qui le mena bientôt à une salle sans lumière. Ok ça allait être quoi cette fois? Un grognement lui répondit: oh, un chien... gentil le toutou?
Deux grognements, well...
Trois? ok le malade derrière tout ça avait même son propre cerbère. Jason aimait bien les animaux, il se souvenait parfaitement de chiens errants lors de ses missions en Afrique en tant que mercenaire. Le regard doux et triste que possédaient la plupart d'entre eux, ainsi que la fatigue vénérable qui les habitait quand le soir venu, certains se couchaient avec eux au coin du feu. Il y avait les enragés aussi parfois, ceux qui attaquaient, ceux qu'il fallait abattre. C'est comme pour tout...

Le jeune homme n'eut qu'une demie seconde pour rouler sur le côté et brandir l'éclat de verre récupéré plus tôt. L'un des molosses s'empala dessus de lui même, croyant bondir sur sa proie. Cri de l'animal, odeur de sang... Pas le temps de s'attarder là dessus non plus, les autres attaquaient. Attaquant autant avec ses mains qu'avec le verre coupant, une éternité parut s'écouler avant que les deux autres ne s'effondrent. Jason s'écroula alors à genoux, le souffle court et le corps douloureux. Il n'était pas en bonne forme, aucun doute là dessus et ne rêvait que d'une douche chaude -ouais il avait pas de baignoire- et de son lit.

Ses yeux s'habituaient à l'obscurité. Il n'avait pas envie d'avancer, juste de dormir. Qu'est-ce qu'il se passerait si Tim s'en sortait? Bah, Dick lui sauterait au cou, Alfred préparerait des gâteaux pour l'aider à se remettre de ses émotions... Il serait entouré, choyé et pourrit sûrement pleurer à son aise s'il avait envie. Jason, lui, il rentrerait et n'aurait que la solitude pour lui tenir compagnie. C'était pas bien, il retombait dans la logique d'un enfant de treize ans qui voulait être aimé et rassuré, non ce n'était pas bien.

L'effort était surhumain, se relever alors que tout paraissait de plomb. Il continua d'avancer pourtant, se guidant à tâtons jusqu'à trouver un porte et l'ouvrir. Qu'est-ce qui l'animait, qu'est-ce qui faisait que ses pieds bougeaient encore? Il y avait un instinct de survie en lui qui outrepassait toute logique, lui qui avait pourtant déjà connu le néant. Un gouffre à combler, quelque chose à faire bttre, mais comment trouver rédemption dans une ville comme Gotham? La prochaine pièce, peut être la dernière...
Il s'effondra sur le carrelage d'une pièce soudain trop clair. Devant lui, une silhouette dans un fauteuil, mais Jason ne put résister plus longtemps: il s'évanouit.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyVen 15 Fév - 21:08


La réaction et les paroles de Hood me désoriente, que veut-il dire par “te retourne pas”. Je ne comprends pas, mais je suis très vite éclairé par son projet : deux grilles, chacun la sienne, chacun pour soi, chacun sa chance. Négocier n'aurait pas été utile et déjà, comme mon aîné, j'enfonce la grille qui me fait barrage. Je laisse juste glisser au moment de me glisser dans le passage : Même si tu t 'en fous, fais attention à toi.

Le conduit est en pente, il monte dès les deux premiers mètres avalés. L'angle est droit et le passage difficile sur bien cinq mètres. Je dois faire pression contre les parois et forcer pour me hisser. Je crève de chaud la-dedans. L'air me manque, je sais que c'est la fatigue, le psychologique. De nouveau ensuite sur bien trente mètres le conduit est droit pour subitement descendre à pic.. Je glisse vers... Le bas – bien la peine de s'être cassé le nez sur l'escalator. D'instinct, je pousse sur les main, les bras, les coudes, les genoux, les pieds... Jusqu'à ralentir pour enfin arrêter ma course, juste à temps. Un rire nerveux m'échappe. Un peu plus et on m'appellerai mademoiselle. Le sol est jalonné de lances en métal toutes droites dressées. Rien de tel pour finir empalé. J'observe sous moi à l'extérieur du conduit, cherchant par la même à récupérer mon souffle. Afin de m'habituer à l'obscurité profonde, cinq secondes durant, je ferme les yeux. Un, deux, trois, quatre, cinq... J'ouvre les paupières voyant bien plus clair, mais certainement pas comme en plein jour.

De nouveau j'observe. Je découvre avec surprise que le sol bouge. Je fronce les yeux. Ou plutôt, qu'il grouille. Un court rictus de dégoût anticipé déforme mon visage. Intrigué et inquiet, il me semble percevoir des sifflements.

- Bon dieu ! Mais c'est pas vrai !

Le sol est couvert de serpents. Les reptiles en soit ne me posent aucun problème, mais la marée qui m'attends... Une telle vague de ses bestioles... Ça me refroidi sérieusement. D'ici, impossible de dire s'ils sont venimeux ou constrictors. De toute façon, si je pouvais éviter d'aller leur demander, ça m'arrangerais bien. Je me suspends les jambes dans le vide si tôt un promontoire en hauteur repéré hors d'atteinte des serpents. Je grimace, la douleur du souvenir des conditions de ma rencontre avec Jason est bel et bien réveillée. Je ne distingue pas exactement ce dont il s'agit, mais je n'ai pas d'autre option pour éviter les crocs. Je fais balancier avec mes bras, une fois, deux fois à l'a troisième, ayant prit assez de vitesse et de hauteur, je lâche et m'élance vers le promontoire. L’atterrissage est catastrophe mais je parviens à saisir le bout de la corniche juste sous l'endroit où je voulais atterrir à la base. Je tire sur mes bras, monte sur mes pieds lorsque je le peux et au prix de nombreux efforts, enfin j'arrive à me hisser au sommet. Je roule et me laisse choir sur le dos. Je serre les dents, à bout de souffle. Putain ! Fais-je en frappant le sol du pied. J'ai trop tiré sur les chaires encore fragile, sur la peau en plein cicatrisation... Ça fait un mal de chien. Je sais. Alfred avait raison, Alfred a toujours raison. Alfred c'est Dieu, ce qui fait de moi... Jésus ! Un rire moqueur m'échappe à cette pensée. Haletant, je cherche de l'air. J'ai la gorge sèche, je commence à avoir soif. Sur quoi a bien pu tomber Jason de son côté ? Comment s'en est-il tiré ? Je ne peux m'empêcher quelque par, de m'inquiéter pour lui, lui qui ne le fait même pas pour sa propre personne.

Je ferme de nouveau les yeux et m'octroie cinq minutes de pause. De toute façon, personne ne viendra me secouer je suis seul. Brusquement, je sens des mouvements au dessus de moi, une ombre mouvante. J'ouvre aussitôt les yeux et l'espace d'un instant, j'ai l'impression de “le” voir, que c'est “lui”, qu'il est enfin là. Mon palpitant accélère, je me relève et le voile se lève sur ma triste réalité. Je devais somnoler. Le silence, la solitude, la douleur... Voilà ce que j'ai, si on oublie les serpents en bas. Un soupire quitte mes lèvres. Mon regard scrute autour de moi, le plafond, le sol en contre bas, les murs autour trop éloignés pour espérer sauter et attendre la corniche d'une poignée de centimètres qui la borde. Je ne l'avais pas remarqué mais sous mes pieds, un grelot est sculpté. Instantanément, je pense au bouffon amusant son roi. J'en rage. Très drôle ! Je gronde. Ça t'éclate hein ! Abruti ! Tu t'amuses bien, ça va hein ?! Profite bien ! Ça va pas durer ! Ai-je lancé à qui veut l'entendre, excédé. Laisser aussi futilement éclater ma colère est libérateur, une partie des tensions s'évadent et me permet de focaliser mon esprit sur quelque chose de plus important : trouver un moyen de sortir.

Autour de ce promontoire, le vide avec au fond, des lances et des serpents. Autour du vide – si l'on peut dire – des murs trop loin pour êtres atteins mais néanmoins avec une corniche d'une poignée de centimètres. A mes pieds un grelot. Alors... Un grelot... Je dois raconter une vanne ? Le son ? Ça aurait rapport avec le son ? Si je ris quoi ? Une passerelle va tomber du plafond ? Impossible que ce soit lié au son. La pièce est trop étroite pour produire des échos ou amplifier la voix. Alors quoi ? Parle-t-on de la caricature du bouffon ou de son rôle d'antan ? D'ailleurs les grelots... Ça me fait penser à noël, au froid... De la glace ? Je tâtonne dans le vide autour du promontoire. Rien.

Et si c'était plus simple encore. Je suis en l'air, la logique veux que je regarde en l'air, hors tout à l'heure, il fallait déjà lever le nez. La logique voudrai que le bouffon reste à sa place et donc... Mon regard descend le long des murs. Il courbe l'échine devant son seigneur... Là ! L'issu n'a rien à voir avec cette foutue fausse porte, cachée par les ombres en bas, sur le même mur que la porte, un passage. Il reste toujours les serpents... Je leur pisse dessus pour les faire fuir ? Je fatigue, mais l'humour, je n'ai que ça pour l'heure afin de tenter de garder le “moral”. Je me penche pour observer le “pilier” de mon promontoire. Je tâtonne... Des protubérance pour servir d'appui. Bien. Je sais comment descendre sans me briser les deux jambes. Et une fois en bas ? Une fois en bas je verrai bien.

J'entreprends avec prudence la descente. De nouveau la douleur s'éveille et la soif devient de plus en plus présente. Arrivé à un mètre du sol, j'observe de nouveau autour. Jusqu'à présent il y a toujours eu un moyen de sortir vivant, ça ne doit pas déroger à la règle cette fois. Je prends garde à certains serpents certainement excités par ma présence. Des cobras se dressent, menaçant, je suis tout sauf en sécurité. C'est en évitant une morsure que je remarque que les lances possèdent un rebord à peu près à mi-hauteur. Les lames m'ont l'air suffisamment enfoncées dans le sol pour supporter mon poids...

- Putain ! Fais-je surpris. L'un des serpents me grimpe le long de la jambe. Je la secoue, mais ce c*n remonte. Je l'attrape et le balance plus loin d'un geste rapide. Dégage Maurice ! Ai-je grondé.

Je prends mon élan et je saute sur la première lance. Je manque de perdre l'équilibre, mais je tiens. J'enchaîne ensuite, veillant toujours à garder ma stabilité. J'en avale plusieurs mais à la dernière pour enfin arriver devant le passage, je glisse. Aussitôt je me relève et cours tout droit en beuglant comme une âne : j'en ai deux sur moi et je ne sais pas s'ils sont venimeux ou non. Comprenez, j'ai pas eu le temps de faire les présentations. Dans la panique – la fatigue n'aidant pas à la maîtrise de soi – je rentre dans les planche qui bouchent la sortie pour tomber lourdement au sol de l'autre côté et tomber nez à nez avec une paire de bottes. Balançant les reptiles sur le propriétaire des bottes. Je roule de côté pour me relever ensuite, je découvre face à moi un aime qui semble m'attendre de pieds ferme.

L'homme recule, repoussant les reptiles. Il a au moins trois avantages sur moi, les souvenirs, dans ma chaire, d'une rencontre qu'il n'a pas fait, harassement qu'il ne connait pas, et enfin, l'âge que je n'ai pas. Les précédentes... “Epreuves” puisque désormais, j'en suis certain, il s'agit de ça, ont été éprouvantes physiquement et ne pas en voir la fin commence à les rendre également moralement... Les stigmates perdurent sur moi, essoufflé que je suis. J'en ai un sur lui, je suis optimiste... Il attaque, le poing est imminent, le coup bestial, mais on sent que l'homme sait y faire. De mon côté, je ne suis pas en reste. Je me sers de son élan pour le déstabiliser et contrer. Il bloque mon bras, vise mon ventre dont il a repéré la douleur et enchaîne avec le coup de massue. J'ai l'impression que je vais vomir mes propre tripes. Bien que secoué, je parviens à le parer et riposter. Lui aussi d'ailleurs et vise de nouveau mon abdomen. La douleur est pleinement réveillée, les chaires ont dû se rouvrir légèrement – du moins je l'espère - je change de stratégie. Je vise sa gravité : ses pieds et tibias. Il est plus grand, tout ce qui est grand connait une chute douloureuse. La fatigue se fait pressante. La défense est sur le point de devenir intenable, mais mes efforts payent, l'homme tombe. Je l'intercepte, il rencontre mon genoux. Il n'y a pas de règle dans cette “fausse” dans ma situation, ou plutôt si, il y en a une à ne jamais oublier : tous les coups sont permis, sauf de tuer. Enfin pour moi, si on pouvait juste lui dire à lui aussi. L'homme se tord, se plie et se relève. Couteau dans la main. Enfoiré ! Un regard autour de nous, un tuyau de plomberie est repéré plus loin. L'homme aussi. Assombrissement des perspectives pour moi. J'évite, il tranche, je pare, il touche, j'esquive et m'empare de sa main. Poignet brisé, arme lâchée. Mon coude s'enfonce dans son torse. La conclusion est inévitable. Je le lâche et conclue par un coup de plomberie sur son crâne. Il tombe sur le sol, inconscient et je m'assure qu'il ne se relèvera pas tout de suite.

Essoufflé, je cherche de quoi le ligoter du regard. Je vois pas. Je vois plus. J'suis crevé, j'ai soif, j'en ai marre. Je souffle deux secondes et me reprends. Je déshabille le type, devant par la même redoubler d'effort. Je le laisse en caleçon. Ses chaussettes me servent à le bâillonner, je déchire ensuite son t-shirt en deux et sans délicatesse, je mets le type sur le ventre, les mains dans le dos. Je lui lie les poignet entre eux et fait de même avec l'autre morceau de tissus pour ses chevilles. Enfin, je relie les poignets aux chevilles à l'aide du pantalon après en avoir fait les poches. Leurs contenu d'ailleurs ne manque pas de finir dans les mienne et le couteau, dans ma main.

Me servant de mon tuyau comme appuie, je regarde presque désespéré la porte devant moi. Si il y a encore une histoire d'escalator, jamais je ne m'en sortirai. Je soupire et me dirige vers la porte péniblement.

**************************

Dans son fauteuil, la silhouette masculine rit du spectacle offert à ses pieds. Elle claque des doigts et des hommes s'empressent d'envahir la pièce d'une blancheur immaculée. Les nouveaux arrivants entravent solidement Red Hood inconscient. Le fauteuil de l'inconnu se tourne, faisant dos à son prisonnier. L'inconnu observe devant lui, lunettes de soleil sur le visage, les écrans diffusant une image blanche face à lui. Il les active et de simples sources lumineuses éblouissantes, ils passent aux caméras filmant l'endroit où je me trouve au même moment.

- Le patron va être content, nous allons peut-être pouvoir passer au niveau deux.
- Qu'est-ce qu'on fait de celui-là ?
- Placez-le dans la prochaine pièce que le gamin trouvera.
- Et s'il y arrive pas ?
- Alors il ne méritait aucun intérêt et il nous reste toujours celui-là pour poursuivre l'expérience. Fait-il froidement avant d'ajouter : Qu'on lui ôte ses chaussettes cette fois.

Les hommes aussitôt s'exécutent et s'emparent des chaussettes de Jason avant de l'entraîner dans une toute autre salle...

- Avec de la chance l'un des deux tiendra bien jusqu'au niveau cinq et on pourra enfin rentrer chez nous. Le patron aura celui qu'il veut. Gronde l'un d'eux alors qu'ils attache les chevilles de Jason à une chaîne qu'ils tendent pour lui maintenir la tête bas. La solution pour sortir est bien sûre dans la pièce et réside dans l'une des trois clefs à portée des mais désormais liées au dessus de sa tête. Toute la question était de savoir à quelle sauce allait être mangé Jason. L'une des clefs mettrait en route un véritable geyser de flammes, tandis qu'une autre déclencherait des flèches sur les murs des côtés. quittent à présent la pièce, laissant Jason gisant sur le sol.

Je ne les manque d'ailleurs que d'une ou deux secondes, lorsqu'à bout, appuyé sur mon tuyo de plomberie comme soutien prêt néanmoins à m'en servir comme d'un bô, essoufflé, couvert des stigmates des derniers événements, j'apparais dans l'ouverture de la porte, découvrant aussitôt Jason alors que derrière lui se referme un véritable mur en acier. Je me précipite en glissant pour tenter d'empêcher la pleine fermeture par la barre en fer, mais trop tard, lorsque le métal rencontre le mur, il est déjà clos. Essoufflé, il me faut une vingtaine de seconde pour rouler sur le ventre avant de me relever. Red Hood ? Fais-je inquiet de ne pas le voir bouger. Lentement je m'approche de lui, hésitant, craignant qu'il n'ait été que de bref passage et qu'il se soit de nouveau éteint. Non pas lui... Pas encore... Red... Ne me dites pas que je suis encore arrivé trop tard... Pas cette fois... Pas encore... Je ne suis pas encore arrivé trop tard, c'est pas possible... C'est presque fébrile et avec hésitation que je le touche. Peter Pan ?

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyDim 17 Fév - 17:57

Bruce lui avait appris combien de temps un homme pouvait rester dans cette position, attaché tête en bas, avant l’évanouissement. Quelque chose de scientifique, de clinique comme les affectionnait le Batman : la connaissance du corps humain, de son corps humain, ses forces et ses limites. Le mieux était avant tout de ne pas céder à la panique, pas dans cet état de semi évanouissement dans lequel on le transportait –cinq niveaux ? c’était peu mais les choses se précisaient-.
Ainsi accroché, Hood continua à mimer l’évanouissement. Le casque frottait contre sa peau en un contact douloureux qu’il tâchait d’oublier Ce n’est rien, rien d’autre que ton visage, le casque n’existe pas…. Enclin à la claustrophobie, il savait pertinemment que se laisser aller à un quelconque malaise, ce serait la fin.
Les hommes sortirent de la pièce, on lui avait laissé les mains libres, une erreur, tout comme lui enlever ses chaussettes. Jason prit quelques secondes pour faire des exercices de respiration, nettoyant son corps de la douleur et de la panique par l’oxygène. On l’avait formé pour survivre, pour se battre et, plus tard, pour tuer et se venger. Même les os brisés, même les poumons perforés, il devait encore être capable de se battre, lui le soldat de Batman. Son fardeau, sa loi…
Bien sûr, Jason n’était pas dans un si mauvais état. La douleur lui brûlait l’épaule, c’était un fait mais il survivrait. Il n’y a rien de plus dangereux que de blesser un animal féroce, Hood allait le leur prouver. Quasi immobile, ses yeux s’ouvrirent alors sous le masque : la bête était lancée.
Il y eut des bruits, une personne dans la pièce, quelqu’un pour l’appeler… Alors que Tim s’avançait, Jason le saisit alors, redressant le torse dans une position inconfortable pour le jeter à terre ainsi qu’on le ferait d’une menace. Profitant du jet d’adrénaline dans ses veines, l’homme poussa l’effort jusqu’à s’accrocher aux chaînes de ses pieds. Il avait toujours le lubrifiant dans ne poche, ces cons ne l’avaient pas fouillé. Au diable leurs clés, Red Hood ne jouait le jeu de personne. Là qu’aucune chaussette ou autre bout de tissu ne bloquait la peau entre les chaînes, il fut facile de tartiner celle-ci et de jouer des talons jusqu’à complètement glisser à terre.
Un mouvement de hanche le fit atterrir bras levé pour amortir la chute, sur son épaule forte. Tout cela avait été rapide. « Pas assez rapide », la voix grave de Bruce à son oreille, pleine de déception, une ombre sur son coeur…
« C’est bien », Talia à présent, comme un démon penché sur son épaule pour le rassurer tandis qu’il se relevait. « Continue de survivre, ne t’encombre pas des faibles… ».
Tim à terre, il serait simple de l’immobiliser, un genou sur le ventre pour appuyer la blessure encore fraîche, et de l’égorger alors.

« Debout … »

Un grognement. Le fantôme de Talia s’éloigna de sa tête et de ses yeux : il prenait ses propres décisions.
Il y avait une porte, prête à s’ouvrir pour une autre salle, une autre épreuve. Sauf que Jason n’était pas du genre à respecter les règles, sas se soucier de savoir si Tim le suivait, il rebroussa chemin. Le sang dégouttait de son épaule de manière constante, ainsi que le prouvait les taches brunâtres à terre, témoins de son trajet avec les affreux.
Il les remonta, calme, peut-être un peu trop jusqu’à retourner dans la salle au fauteuil. Evidemment on l’attendait : deux armoires à glace, surprises et énervées de l’y trouver. Elles l’insultèrent tout en se jetant sur lui. Un coup de pied bien placé brisa quelques côtes à l’un, l’envoyant à terre tandis que des mains, il se saisissait de la terre de l’autre en tirant un coup sec. Nuque brisée, mort immédiate.
L’inconnu dans le fauteuil s’était relevé, visiblement choqué.

« Ok connard, la sortie tu préfères me la donner avant ou après que je te botte le cul ? »

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMar 19 Fév - 16:53


Je ne vois pas le coup venir lorsque Jason montre soudainement signe de vie. Je n'ai le temps de ne ressentir aucun soulagement que Red Hood me saisit pour me repousser à terre avec virulence. Stupéfait et désorienté par sa réaction tant que par cette “soudaine” reprise de conscience, quelques instants durant, je regarde mon compagnon d'infortune bêtement. Finalement, je me redresse sur les coudes et l'observe se défaire de ses entraves. Jason est vivant. Enfin je réalise, enfin le soulagement me gagne. Jason est vivant et hors de lui. Réjouissance de courte durée. Si je sais qu'il n'en a guère après moi, l'espace d'un moment, je replonge dans mes souvenirs récents. Je songe à cet homme qui avait manqué de m'atteindre d'une balle, pour toucher finalement l'épaule de Jason – sans son intervention, je serai mort ce soir. Mais ce qui me revient surtout en mémoire, c'est la manière dont la vie l'a quitté, frappé par la colère de mon ami imaginaire... Par ma faute. Si la main meurtrière n'est pas mienne, la responsabilité en revanche m'incombe, je n'en ai que trop conscience.

L'ordre lancé, son ton, sa froideur, n'annonce rien de bon... L'orage ne demande qu'à éclater et à défaut de déchirer le ciel de ses éclairs, Jason risque de franchir une nouvelle fois la “limite”.

La douleur, la soif, la fatigue m'écrasent. La déshydratation aidant l'harassement en lui faisant place prématurément. Ne pas savoir si la fin se profile et si la route à parcourir est encore longue pour sortir d'ici érode mon optimisme. La chose laisse un goût éreintant moralement. Je dois me recentrer, m'économiser pour essayer de récupérer afin de pouvoir réagir en cas de besoin, mais surtout, pour moins ressentir cette impression désagréable de n'être qu'un boulet à traîner. Fierté, orgueil, je l'ignore. “Mise en veille”, redémarrage en mode sans échec, mise en fonction du “service minimum”. À l'image d'un ordinateur, seules les fonctions vitales demeure, l'option humour est désactivée.

Las, je me remets sur mes jambes. J'ai la gorge en feu. La priorité avant même de sortir, c'est de trouver de quoi boire. Le dessèchement de mes lèvres me le montre. Plusieurs dizaines de mètres derrière, après avoir ramassé le couteau et mon “point d'appuie” obtenus plus tôt – on ne sait jamais sur quelle folie nous allons encore tomber – j'emboîte le pas à Jason, silencieux, trop silencieux. Lorsque je pose le pied sur la première marche, des bruits de lutte me parviennent. Rassemblant mon énergie, je me précipite dans la pièce où se trouve Red Hood, il en a déjà terminé. Je ne franchis le seuil de l'entrée que pour voir l'un des gorilles se faire briser la nuque dans un craquement sourd qui me fait froid dans le dos. Je ferme les yeux une seconde. Encore un. Aucun son ne franchit mes lèvres lorsque je fixe le corps désormais sans vie au sol. Je le savais. Je l'ai senti dans sa façon de me dire de me relever.

C'est la voix de Jason qui me tire de ma contemplation. Mon regard lentement remonte sur l'homme désormais debout, tentant de se protéger en gardant son fauteuil entre lui et Jason. Illusoire. J'avance aux côtés de Jason et observe les écrans. Je pose quelques secondes, ma main sur l'épaule de Jason, pour essayer de l’apaiser. Il vaudrait mieux qu'il serve de guide pour qu'il ne nous envoie pas dans un piège. Je relève les yeux vers l'homme tout en ôtant ma main avant qu'elle ne soit chassée : Ou pas. Fais-je pour laisser entendre à l'homme qu'en coopérant, il pourrait peut-être éviter une très mauvaise expérience. Je reprends aussitôt mes observations.

- Si... Si j'vous l'dis il va me tuer ! Lance l'homme tout en reculant.
- Lui aussi. Dis-je simplement en désignant Peter Pan de l'épaule.
- Vous... Savez pas de quoi il est capable !
- Toi non plus. Et même moi je suis loin de savoir de quoi Red Hood est capable réellement.

M'avançant tout en parlant, j'observe les commandes sur les bras du fauteuil. Je finis par y prendre place tout en dissimulant un soulagement en trouvant un semblant de confort. Je dois presque étouffer un soupir d'aise. L'homme recule encore et me place désormais en première ligne entre Jason et moi. Je commence aussitôt à pianoter sur les commandes afin de me familiariser avec elles.

- Pitié... J'ai une femme et des...
- Peter Pan, derrière-toi. Ai-je interrompu l'homme sans plus de cérémonie tout en désignant l'angle de la pièce situé dans son dos. D'un geste lourd, j'adresse à la caméra un majeur dressé avant de lui lancer le couteau récupéré. Je fais mouche et la lame se plante dans la cible. Je l'ai trouvé tout à l'heure... Ai-je justifié la présence du couteau qui nous aurait été très utile plus tôt. Des taches noires se promènent autour de Jason. Je passe mon pouce et mon index sur mes yeux avant de retourner aux commandes, tournant cette fois le fauteuil vers les écrans. Je te conseille de vite nous dire ce que tu sais, parce que mon ami imaginaire qui est là n'est pas très patient et plus vite tu auras vidé ton sac, moins tu souffriras. Dis-je toujours aussi calme.

Si tôt le fonctionnement trouvé, assimilé, j'arpente les différentes vidéos sur les écrans en quête de réponses. Les caméras semblent enregistrer les images et les diffuser en temps réel. Je passe de l'une à l'autre jusqu'à finalement tomber sur la toute première pièce où nous nous sommes retrouvés ensemble. Afin de comprendre l'agencement, je cherche à remonter le sens de lecture pour qu'une esquisse de plan puisse se dessiner dans mon esprit. Je remonte le fil des caméras remontant presque le temps jusqu'à finalement tomber sur une vidéo absente. Aussitôt ; l'homme s'empresse d'expliquer :

- C'est ici... Vous êtes dans le premier poste de contrôle.

Un regard de Jason invite l'homme à en dire un peu plus, à moins que ce soit ce pas en sa direction ?

- Il y en a cinq et pour sortir... Il faut tous les passer. Il n'y a que le dernier qui mène vers la sortie... Et à chaque pallier la difficulté augmente... J'vous jure, c'est la vérité !

Des levels ? Des niveaux ? Comment dans les jeux ? Tout ceci ne serait qu'une lubie ? Jeu, test, expérience qu'importe... Ce que nous vivons ne peut être que le fruit de la lubie d'un fou. J'ai de plus en plus chaud. J'ai envie d'exploser, de hurler et je dois bien l'avouer, de bondir sur ce type pour qu'il nous crache toutes les informations d'un coup d'un seul. Je prends une grande inspiration et j'expire pour rester bien trop calme pour être honnête, mais je dois m'économiser.

- Et toi, comment comptais-tu sortir pour retrouver ta... Femme ? Ai-je soufflé en me forçant à rester concentré sur ce que je fais.
- Le patron... Il désactive les pièges à distance et on l'sait quand la lumière verte est allumée... Répond-il en pointant du doigt une ampoule.

Donc il peut rester ici plusieurs heures. Il doit y avoir des toilettes et qui dit toilettes... Même si je dois mettre la tête dans le trou, dit forcément eau. Peut-être même de quoi se redonner un peut d'énergie... Les gardiens surveillants des caméras emportant souvent avec eux de quoi passer le temps : nourriture, cochonneries à grignoter, à boire...

- Ton patron ? C'est qui ? Tu bosses pour qui ? Ai-je grondé commençant à perdre patience. Il compte tout nous cracher au compte-gouttes ou quoi ? Je souffle pour retrouver mon calme.
- Je sais pas ! J'l'ai jamais vu ! Dit-il avant de s'empresser d'ajouter pour ne pas se faire sauter à la gorge : J'vous jure !! J'ai trouvé d'vant chez moi une enveloppe, y'avait trois cents dollars dedans... Et le lendemain j'avais des instructions pour venir ici et sur s'que j'devais faire... C'est comme ça à chaque fois ! J'le vois jamais !

“A chaque fois...” Ça me frappe. Ça choque dans ce contexte qui est notre. Nous ne sommes donc pas les premiers. J'avance les vidéos sur des salles encore non visitées, je les observe avec attention une à une. Passées 3 d'entre elles, de nouveau, une salle comme celle-ci à ceci près : quatre personnes s'y trouvent et ce n'est pas nous. Mon regard croise celui de Jason demandant silencieusement : Et ça c'est le second poste de commande ? Je sais qu'il n'en sait pas plus que moi, mais à deux à s'agiter les neurones, nous serons toujours plus efficaces.

Je poursuis mes observations passant de nouvelles salles inconnues sur les écrans pour retomber sur un nouveau “central de commandes” comme il l'appelle. Personne à l'intérieur. J'avance encore et le quatrième peut être observé. Déception, celui-ci semble occupé. La route est reprise et enfin le dernier apparaît. Lui non plus n'est pas déserté. Un soupire quitte mes lèvres et chasse une nouvelle fois ces “mouches”. Je réfléchis tout en cherchant d'éventuels fichiers de plan des lieux, sans succès aucun. Silencieux, je me lève et m'en vais saisir le couteau pour m'en servir de crayon sur le mur. L'inclinaison des pièces traversées, les observations faites depuis les vidéos me donnent l'impression que les lieux sont articulés autour d'un noyaux cylindrique central. Je “griffonne” le mur et finalement :

- Où sont nos affaires ? Fais-je en me tournant vers l'inconnu.
- On rend toujours les affaires à la sortie du troisième pallier pour... Donner plus de chance...

Mon regard revient sur Jason et je pointe du couteau le plan improvisé depuis les extrapolations de mes observations :

- Normalement, le second palier est juste au dessus de notre tête. Si cet endroit est configuré comme je le pense... Je désigne le plafond du doigt. On est aligné sur la sortie verticalement. Par contre ils sont quatre au dessus et si nous on les a vu... Avant qu'on ai cassé la caméra, ils ont aussi pu nous voir.

L'homme comprend qu'il ne nous est plus utile commence à trembler tout en se reculant autant que possible. La panique le gagne et le voilà presque à genoux à chouiner. Je sens que ça va plus énerver Jason qu'autre chose.

Malheureusement pour nous, si tôt mes paroles prononcées, ce que je viens de dire à propos d'avoir été vu que brusquement tout s’éteint. Des veilleuses rouges s'allume et le passage par lequel nous sommes arrivés ici se referme lourdement, se verrouille. Ils ont dû vous voir ! Ils vont lancer la désinfection !! On va tous crever !!! s'écrie l'homme. De l'eau commence à arriver dans la pièce et rapidement, à monter. De l'eau... A boire... Putain mais pourquoi j'ai souhaité à ce point d'la flotte moi ? Empoisonnée ou non potable, je m'en fous, je plonge ma main dans le liquide salvateur pour m'en abreuver. Je fais attention cependant à ne ni en boire trop vite, ni en trop grande quantité. Je ne tiens pas à tenter le diable jusqu'au bout. MA température baisse lentement, l'eau est gelée. Bon dieu... Ça requinque – au moins moralement à défaut de le faire totalement physiquement.

- Je suis désolé... Mais j'en avais vraiment besoin... Pour preuve, je commence déjà à retrouver un peu plus de couleur. Je m'attends déjà aux remontrances du fait que je n'ai pas vérifié la nature de cet eau ou bien encore parce que je ne l'ai pas faite bouillir, mais dix minutes de plus, et c'est en me traînant que l'on m'aurait sorti d'ici.

Rapidement, l'eau monte et nous en avons déjà jusqu'aux genoux. Je lève le regard vers le plafond, on n'y voit plus rien. Ne me souciant absolument plus de notre ôte qui panique et faisant totalement abstraction de sa panique. Red Hood... Prend les pompes de l'un d'entre eux. Dis-je en tirant le fauteuil vers un coin de la pièce où je distingue une plaque vissée au plafond. Je monte dessus et me sers du couteau pour défaire les vis. Le temps s'écoule l'eau monte vite, trop vite et même si je ne mets pas trois jours à dévisser, l'eau dépasse l'assise du fauteuil. La plaque finit par venir et la dernière vis cède lorsque je tire. Je repousse le métal au sol plus loin. Je découvre alors un conduit métallique vertical. Peter Pan... Fais-je pour attirer l'attention de Jason. Tu montes en premier et tu m'aides à te rejoindre ou tu me fais assez confiance pour que je passe devant et t'aide à me rejoindre ?

Impossible de se servir du fauteuil pour se hisser là dedans, les roues nous enverraient valdinguer. L'un comme l'autre avons besoin de la courte échelle pour monter, surtout avec toute cette flotte.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 20 Fév - 12:13

Le gamin semblait vouloir prendre les choses en main avec l'interrogatoire, Hood le laissa faire, observant les lèvres craquelés et les gestes un peu plus gourds de son cadet. Manque de force, déshydratation, coup de chaud ou tout simplement fatigue? Lui-même avait tourné de l'oeil mais, bien que son épaule lui fasse souffrir le martyr, ne semblait pas prêt à recommencer, merci l'adrénaline.
Ses yeux balayèrent alors la salle du regard, les doigts de Robin pianotaient sur un clavier tandis que l'enfant parlait encore et encore. Jason enregistrait les informations sans pour autant prendre le temps d'y répondre, son monde était encore trop solitaire pour ouvrir ainsi une fenêtre aux autres. Une tasse de café fumait encore et bingo, sur la soucoupe, un sachet de sucre en poudre. Il s'en saisit, le fourrant dans sa poche. Le gamin pourrait en avoir besoin, sait-on jamais? Très vite cependant, les choses s’accélérèrent : ils étaient coincés dans la pièce avec un niveau d'eau de plus en plus menaçant.
Sans prendre le temps de réfléchir -à quoi bon?-, Jason enleva les chaussures du cadavre et se glissa dedans. Ca ferait l'affaire...
Red Robin avait finit de dévisser la plaque d'aération. Il était clair que Red Hood ne pourrait pas, avec son épaule, hisser le petit une fois lui-même en haut. A vrai dire, l'homme n'était même pas sûr que Tim puisse l'aider à grimper....
Encore une fois, réfléchir était superflu. Il agrippa Tim par les hanches et le leva jusqu'à le pousser presque dans le conduit.
Lorsque l'enfant tendit la main, Jason s'en saisit, faisant fi de la fouleur lui déchirant l"épaule. S'il prenait le temps de l'écouter rien qu'une fois, ce serait pour s'évanouir à nouveau. Comme il le pu, il sauta alors, sachant très bien que si l'eau exerçait une pression trop grande sur son corps, il était tout simplement foutu. Si Tim ne pouvait le hisser, alors il aurait à l'abandonner avant de se retrouver lui-même noyé dans le conduit d'aération.
Un rugissement lui déchira la gorge, mais l'instinct de survie était le plus fort alors que son bras valide frappait violemment l'intérieur du conduit. Red Robin du sans douter user parmi ses dernières forces pour le tirer jusqu'à lui. La silhouette sombre et glacée de la mort s'éloigna alors, non sans lui avoir effleuré l'épaule ensanglantée du bout des doigts.

" Avance, t'arrêtes pas! "

Ramper comme des rats peut-être, mais Jason n'avait aucun mal à infliger cette trahison à sa dignité. La respiration du gosse devant lui était laborieuse, il avait presque à le pousser pour ne pas qu'il s'écroule.

"Tout droit, gamin, toujours tout droit. Pas grave si tu vois rien, allez c'est bien..."

Il parlait autant pour Timothy que pour lui-même: le conduit était étroit et déjà des odeurs imaginaires de charogne et de satin flétri lui agressaient les narines. Encore une fois il dut se faire violence pour ne pas appeler le Batman à l'aide, les morts ayant la fâcheuse habitude de ne pas répondre lorsqu'on prononce leur nom. Et Dick, il était où celui-là? Parce que Tim devait peut-être avoir besoin d'un grand frère pour l'aider et le consoler, là maintenant...
Pauvre gosse. C'est ça, concentre toi sur Tim, pas le cercueil ou ce putain de conduit. La boule dans sa gorge grossissait, refusait de partir. Néanmoins, Jason tâchait de ne pas gémir que ce soit de peur ou de douleur. Si le môme voyait qu'il faiblissait, alors plein de volonté il voudrait sûrement l'attendre. C'était ça l'erreur, encore et toujours la même histoire: ne te retourne pas. Alors Jason continuait de parler, encourageant l'enfant, s'encourageant lui même parce que ni Bruce, ni Dick n'étaient là pour le faire.

"Allez, respire.... une respiration ventrale sinon tu t'essouffles, rappelles toi des leçons!"

Finalement, après de longues minutes à ramper dans l'effort et la douleur, le "couloir" s'élargit enfin un peu plus pour laisser place à une intersection entre quatre conduits différents. Autant en profiter un peu, non? Las, épuisé, Jason se traîna contre une paroi et s'y adossa, blême sous son casque. Il leva les bras et attrapa Tim pour le rapprocher de lui.

" Ouvre la bouche"

Le petit sachet de sucre fut déchiré et donné à l'enfant pour qu'il l'avale. Ils étaient tous les deux au bout du rouleau, ils avaient besoin d'un break. Alors, sans mot dire,parce que la tendresse était chez lui une chose dénuée affection que l'on brandissait pour ne pas se faire dévorer par les ténèbres, il força Red Robin à poser la tête sur son épaule valide , le recouvrant comme il le pouvait de la cape du petit et de son propre bras.
Leur rythme cardiaque à tous deux acceptait enfin de reprendre une cadence moins endiablée. Ils ne savaient pas ce qui pourrait encore les attendre dans le dédale de pièces et de couloirs mais même à mains nues, Red Hood se savait capable de tuer pour avancer. Les yeux mi-clos -il n'ordonna pas à Tim de dormir, l'enfant pouvait très bien choisir tout seul entre le sommeil ou la relaxation- Jason laissa l'oxygène le laver de l'intérieur encore une fois, contrôlant sa respiration avec calme et méthode ainsi que le ferait un prédateur.
En semi transe, il cru voir la silhouette de sa mère -sa belle mère- poser une main son front brûlant. Une chose idiote, Jason savait parfaitement qu'il portait son casque, mais il y avait ses yeux, son sourire à elle non plus empoisonné par les traits de Talia. C'était Katherine, Katherine venue dire à son drôle de petit garçon que non tout allait bien, les monstres elle leur filerait un coup de casseroles dans la gueule s'ils approchaient et on en parlerait plus. Katherine avec sa clope à demie éteinte au bec, elle l'avait laissé l'appeler "maman" sans rien dire, sachant très bien que ce petit diable n'était pas son fils, mais l'aimant quand même. On ne pouvait faire de femme plus sainte et plus martyre que cela aux yeux de Jason...
Il ferma les yeux, le fantôme disparut, pas son instinct de survie. Un peu plus loin, de la lumière émanait d'une grille au sol, à plat ventre et avec précaution, Hood s'en rapprocha. Deux hommes discutaient juste en dessous, visiblement contrariés. Une troisième voix appela depuis un angle mort, annonçant qu'elle sortait fumer, quelqu'un grogna que lui aussi. Bien, ça c'était bien... Il y avait un autre bruit aussi, un bruit parasite: un transistor qui diffusait en crachotant une valse de Tchaïkovski. Après avoir entendu la porte claquer, Jason siffla de manière lugubre, le son bizarrement amplifié par le casque. Il avait compté sur ça, plutôt que de sentir cela comme une menace, les deux hommes eurent l'instinct de la curiosité et lèvèrent les yeux juste alors que Red Hood leur balançait la grille dessus d'un bon coup de pied, suivit par son propre poids à lui.
Ok, les deux gus étaient maintenant bien assommés. Il n'avait rien pour les ligoter et se contenta seulement de leur briser les poignets.

"Ok Robin, tu peux venir..."

Par réflexe, Hood leva les bras si l'enfant voulait sauter. Il n'avait même pas conscience de ce geste, il l'effectuait juste et ne se posait pas de question. Son cadet à terre, Hood fouilla la salle, lui laissant le monopole des ordinateurs. Bingo, une trousse à pharmacie et une bouteille d'eau entamée. Enlevant le casque, il croqua deux antidouleurs à sec et en tendit un troisième, de même que la bouteille à Red Robin.

"Allez chameau, bois, bouffe ça et fais nous rêver avec tes talents informatiques"


Ah chouette, il y avait aussi des bandes de gaze. Déchirant sa manche comme il le pouvait, Jason découvrit son épaule douloureuse. L'antiseptique lui fit serrer les dents, mais il avait connu pire. L'épaule fut vite bandée, la douleur n'avait pas disparu mais s'atténuait. L'homme fourra le tube d'antidouleur dans sa poche, on est jamais trop prudent.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 20 Fév - 18:26


Que Jason accepte de me faire suffisamment confiance pour me laisser lui passer devant, c'est une vague de soulagement qui m'envahi. Peut-être ne suis-je pas totalement irrécupérable à ses yeux finalement ? Maigre espoir. Red Hood me porte, je tends les bras, m'empare du rebord pour enfin, aider de la poussée de mon compagnon d'infortune, être en place. Je reprends mon souffle, la montée de nouveau a étiré les chaires blessées. Le tunnel est étroit à l'image de la galerie d'un terrier de rongeur. Fort heureusement, pour une fois ma croissance inachevée va me servir. Sur le ventre en premier lieu, serrant la mâchoire, je saisis la main de Jason des miennes. Bras tendus, je tire aussi fort qu'il m'est possible de le faire : hors de question de le lâcher. A mesure que l’ascension s'opère je me redresse pour finalement pivoter. Les pieds contre le rebord, je force sur mes jambes pour gagner en force et enfin, Jason me rejoint. Essoufflé, le dos contre la paroi, j’indique de la main que j'ai besoin juste de deux secondes. Le temps imparti écoulé et l'invitation – si on peut dire ça ainsi – me font avancer. Je rampe et j'ai l'impression que ce « couloir » interminable a été spécialement fait pour me torturer l'abdomen. Les encouragements verbaux et physiques de mon Peter Pan m'empêchent de jeter l'éponge le temps d'une sieste involontaire. Avancer devient de plus en plus difficile, ma gorge s'est trop vite asséchée sous l'effort. Les consignes de Jason, son rappel pour respirer me permet d'occuper mon esprit sur autre chose que la fatigue, la douleur. De penser à inspirer et expirer comme il se doit m'évite de m'attarder sur notre situation et mon état, ce qui, dans le cas présent, est exactement ce dont j'ai besoin. Ma vitesse ralenti de plus en plus et ce sont les “secousses” de Jason qui me font franchir les derniers mètres jusqu'à un croisement avec d'autres conduits, rendant l'espace un peu plus grand.

Red Hood me fait venir à lui et lorsqu'il sort le sachet de sucre, je demandant de l'avaler – chose pour laquelle je ne me fait pas prier – je me demande comment l'a-t-il vu ? Je n'ai rien dit, alors comment ? Je le remercie d'un mouvement de tête en chassant ces questions inutiles.

La pause offerte par Jason et surtout, son geste tant amical que protecteur - et même si son geste n'est pas tout cela, je préfère penser que ça l'est - de m'inviter à poser ma tête sur son épaule sont salvateurs. Je ne cherche ni à l'en dissuader, ni à décliner l'invitation, bien au contraire. Aussi, je me laisse aller et ne me fais pas prier pour fermer les yeux. Là presque blotti contre lui, j'en oublie l'endroit où nous nous trouvons. Il n'y a pas si longtemps, et pourtant ça me semble une éternité... Je soupire. Depuis combien de temps n'ai-je plus de bras protecteurs sur mes talons lors de mes sorties nocturne ? Bien sûr je sais qu'Oracle me garde à l'oeil et qu'au besoin, je n'ai qu'un appel à passer pour que Dick rapplique, plantant tout aussitôt, afin de me porter secours où que je sois et le savoir est rassurant, réconfortant, mais ce n'est pas la même chose. Si dans le “civil”, j'ai retrouvé mon frère, sur le terrain... Des gestes spontanés sans réflexion derrière manquent cruellement, rappelant irrémédiablement « son » absence. Merci Peter Pan, ai-je murmuré, merci d'être là. Un soupire presque d'aise quitte même mes lèvres et je ne tarde pas à rejoindre les bras de Morphée. Lentement ma respiration s’apaise ne laissant plus aucun doute s'il en restait sur mon sommeil, entraînant avec elle la folle cavalcade de mon palpitant pour s’apaiser, s'adoucir.

Si cet état de repos est pour mon corps salvateur, il n'en est pas moins entaché par les souvenirs. L'odeur de poudre qui embaumait l'appartement, il m'arrive encore de la sentir. Appartement où mon esprit retourne malgré moi. Je franchi la porte en courant sans même prendre garde, la porte est ouverte à la volée et malgré les appels de Bruce pour que je l'attende, pour que je « reste ici », je foncé tête baissée pour découvrir un spectacle à jamais gravé dans ma mémoire. Un sursaut accompagné d'un regard inquiet autour, je passe ma main sur ma nuque.

Combien de temps ai-je dormi ? Je n'en ai pas la moindre idée. Minuit doit très certainement approcher à grand pas maintenant. Je ne suis plus appuyé contre Jason et n'ai que le temps de le voir passer au travers du conduit pour comprendre que quelque chose se passe. Des sons de lutte et puis plus rien. Le temps de rassembler mes esprits et j'approche avec prudence. Ma tête passe avec prudence et la voix de Jason s'élève. Au sol, deux hommes. Mon regard se porte sur Red Hood qui déjà me tend les bras pour éviter que je m'étale au sol, me torde une articulation ou me brise un os à l’atterrissage. Un mouvement de tête pour le remercier et je saisi l'eau et le cachet qu'il me tend. J'observe se dernier non pas inquiet pour un potentiel empoisonnement, mais plutôt pour savoir de quoi il retourne – au cas où l'information me serait utile. Je finis par l'avaler, aidé d'une gorgée d'eau mais pas plus. Des réserves ne sont pas superflues. Le “chameau” me tire un sourire.

- Red Hood, quand on était séparé tout à l'heure... Fais-je en vidant mes poches après avoir pris place aux commandes. J'ai fait les poches du propriétaire du couteau. Sur la table, un zippo, des élastiques – la bouteille au trois quart pleine de Jason – des clefs, un porte-feuille et un bipper. Quand on sera sorti, avec le bipper et le porte-feuille on devrait pouvoir trouver quelque chose pour remonter jusqu'au responsable de tout ça. Parce que oui, nous allons sortir, tous les deux, Jason et moi et non, celui qui nous a coincé là ne restera pas impuni – une bonne sieste un anti douleur et me revoilà d'attaque. Mon optimisme m'est restitué, même si je doute que Peter Pan le laisse lui aussi, s'en tirer à si bon compte. Aussi, implicitement je propose à ce qu'on lui “tombe” dessus mais cette fois, en préparant le terrain.

Je commence à pianoter sur le clavier pour faire défiler la vision des caméras, il me faut un instant pour les remettre dans “l'ordre”. Normalement, au niveau de la salle du dessus, si on passe dans la pièce la plus au nord, on devrait trouver nos affaires. Fais-je en basculant sur la-dite vidéo. Au travers de celle-ci, nous découvrons une pièce dont le sol est constitué de dalle lumineuse. En son center, suspendus dans le vide par des câbles trop fins pour être vus, nos affaires. Les murs sont blanc, reflètent la lumière. Tu crois que c'est quoi le “truc” dans celle-là ? Je cherche dans les options s'il n'y a pas une sorte de zoom ou un autre point de vue. Enfin je trouve et grossi l'image. Là, une minuscule poutre apparaît, menant de ce qui semble l'entrée à ce qui apparaît comme étant la sortie. Au centre, se trouvent nos effets. Tu en penses quoi ? Si pour chaque “pallier” c'est pareil, avec un grappin on pourrait se faire monter pour éviter de forcer toi sur ton épaule et moi... Pas besoin de poursuivre, Jason sait de quoi je parle. Ça nous économiserai. Si la porte se ferme, y'a de l'explosif dans ma ceinture... Mais les pièges... J'opère un plan large de nouveau pour que nous retrouvions une vue d'ensemble. Je ne remarque aucun indice mais peut-être y en a-t-il un sur le mur où se trouve la caméra.

Le repos m'a été salvateur et déjà mes neurones fonctionnent mieux, je vois « plus clair ». Je remonte au pallier trois, celui qui, si je ne me suis pas trompé, se trouve au dessus de nous. Personne ne se trouve à l'intérieur alors qu'en poursuivant notre visite fictive, les deux derniers le sont. J'arque un sourcil. Un piège ? Une image fixée devant la caméra tu crois ? Ai-je demandé en montrant que le time code n'est pas fixe – mais n'indique en rien l'heure malheureusement, seulement le temps d'enregistrement. On pourrait presque me penser paranoïaque, mais avec tout ce que nous venons Jason et moi de traverser... La probabilité est grande. Je passe en revue les salles y menant – et par lesquelles nous devrions passer si nous continuions le jeu. Si nous pouvions passer pour morts auprès des paliers de contrôle, ce serait pas mal... Aucune méfiance, de la part des occupants jouerai en notre faveur mais jusque l), les deux caméras rencontrées dans les deux postes de commandes nous on très largement tiré le portrait. Un angle mort dans la prochaine salle ? Mais les ordinateurs sont pile poil dans l'axe. Un jeu de miroir peut-être pour s'en dégager un ?

Ma réflexion est interrompu par les goutes tombant par le chemin que nous avons emprunté. Silencieux je lève le regard. Bon dieu, l'eau est déjà là... Trois bruits sourds successifs résonnent, semblables à des portes de sécurité se refermant. Un instant, l'oreille tendue, je cesse de respirer, le regard rivé sur le passage emprunté plus tôt. L'eau cesse finalement de s’égoutter. Sécurité pour éviter de noyer tout l'endroit ou pour couper l'air et diffuser quelque chose ?

- Je propose qu'on s'attarde pas trop ici et qu'on monte dans la salle trois tout de suite... Dis-je tout en rassemblant mes “trouvailles” dans mes poches. Du regard, je cherche une trappe dans le genre de la précédente pour passer à l'étage suivant.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 21 Fév - 14:34

Pour Tim, il avait créé un havre de paix dans l'espace de ses bras, ainsi qu'un enfant devrait toujours pouvoir trouver lorsque la nuit se fait plus profonde. Il avait entendu le remerciement du jeune garçon, son soupir, sa fatigue... Merci à qui, à l'ami imaginaire? L'homme secoua la tête, il protégeait comme enfant il avait protégé sa belle-mère, les rues de la ville, sa mère... Même s'il n'était qu'une racaille destinée à rien d'autre si ce n'est le vice. Cela était son poids, sa guerre, sa prison, que dire de plus?
Entre nuits sans fin et soleils de feu, l'apaisement désertait ses yeux, son coeur et seul subsistait parfois le parfum d'une femme, comme un avertissement, un rappel. Rappel de quoi? Dans le fond, Jason était encore trop jeune et innocent pour vraiment le savoir...

Mais la paix était brisée, la guerre se devait de reprendre. Maintenant que Robin pouvait analyser la situation -pourquoi ne le faisait-il pas, lui, pourquoi se cantonnait-il à un rôle de professeur supervisant son travail et agissant avant que la situation n'empire?-, ils gagneraient du temps. L'endroit où était entreposé leurs affaires fut vite localisé, ne restait plus qu'à l'atteindre. Par pur mécanisme, Red Hood vérifia que Tim pouvait encore marcher: il avait le visage un peu moins exsangue, l'eau et le cachet semblaient lui faire du bien. Lorsqu'il était enfant, Bruce se comportait souvent comme un ours avec lui. Un ours et son ourson.... Il ne le prenait pas vraiment dans ses bras, pas au début, mais il lui tapotait les joues. Jason avait d'abord cru qu'il s'était mal conduit, qu'il se prenait une baffe, c'était Alfred qui lui avait expliqué. Tout allait bien, non il n'était pas en faute, c'était juste pour lui donner de la couleur aux joues.
Ces petites tapes furent parmi les premiers gestes affectueux que Jason connu par quelqu'un d'autre que sa belle-mère. Ils étaient restés ancrés en lui, en sa brutalité désespérée, en son besoin d'amour, comme un souvenir heureux. Tout ne passait toujours que par les coups. Est-ce que Bruce avait également été comme cela Tim, avec Dick?
Il ne lui tapota pas la joue. Il n'était pas son père ou son putain de mentor... Tout ce qui lui importait, c'est que le môme puisse bouger. Rien de plus...

"Encore une histoire de trappes et tunnels, hein? Ca commence à devenir lassant..."

Et tout d'un coup, Jason éclata de rire. Il s'était assis sur une chaise en retrait, le casque sur les genoux et riait maintenant presque à en pleurer. Bon dieu...

"Finalement, heureusement que Batman est pas là, on l'aurait retrouvé coincé tellement il est imposant!"

Oh Bruce...

Les yeux au ciel, cachés derrière le masque, et le ciel lui aussi caché, mais derrière quoi? Un sourire las tordit son visage, il n'abandonnerait pas pour autant. Ils s'échapperaient et, après avoir soigné leurs blessures, ils retrouveraient le responsable. Rien ne servait de se presser, le but n'était pas de se faire tuer.
Dénicher l'autre bouche d'aération fut rapide. Jason poussa le bureau, muscles tendus, pour que celui ci serve de marchepied.

"Briquet..."

Il enleva la plaque protectrice et leva le briquet, flamme allumée, bien haut dans le conduit. La flamme ne vacilla pas: aucun gaz nocif, le taux d'oxygène était correct.

" Allez, c'est reparti pour un tour..."

Cette salle était moins haute que la précédente. Il balança Tim dans le conduit et put l'atteindre lui-même par la suite. Son épaule était trop shootée pour protester de toute manière....
La progression fut plus rapide, ils savaient désormais où ils allaient et bientôt, par dessous une ouverture, ils virent leurs affaires posées au sol.
Encore une fois, Jason défit la grille du pied -bon dieu dans quel état il allait être celui là?- et sauta au sol.
Son premier réflexe fut de tendre la main vers la ceinture, et puis il s'aperçut que quelque chose n'allait pas. Que ses doigts étaient trop grands, comme lui(même, que ce n'était pas sa ceinture, comme l'avait cru une demie seconde son esprit embrouillé, qu'il n'était plus Robin.
Qu'il n'était pas Robin.
n rire résonna dans ses oreilles, celui d'un gamin choisissant de ne plus avoir peur de rien depuis l'ombre des toits. Un gamin qui même aux portes de la mort, avait décidé de sourire une dernière fois par pure insolence....
Le rire disparut, Hood se saisit de la veste et l'enfila.
Caché dans la doublure, le kriss que Talia lui avait offert. Peu importe ce que le malade mental les ayant kidnappé décidait qu'ils soient, Jason n'oubliait pas. Il était un assassin entraîné par la Ligue, échec et honte de son père. Il était la Faute, colère et tourment....

"Prêt à rentrer chez toi?"

Ils ne rentreraient pas. Pas tout de suite.... Tout se ferma automatiquement autour d'eux, diffusant un gaz que Jason ne pouvait définir comme anesthésiant ou tout simplement mortel. Par réflexe, il activa le filtre de son casque, hélas ce ne serait pas totalement suffisant. Des points noirs dansaient devant ses yeux, et ses gestes se faisaient gourds, trop gourds pour^être utiles: ils étaient piégés.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 21 Fév - 21:20


Je ne peux qu'acquiescer au constat de Jason. Oui, encore et toujours des tunnels, des passages étroits où il faut se plier en quatre, des sauts à faire, des pièges, des... Je soupire. J'en suis d'avance épuisé. Ils jouent avec nos nerfs en plus de mettre à l'épreuve notre condition physique. Ils mettent à mal notre patience, piétinent notre courage, chaque nouvelle salle nous ramenant au « même » point de départ en quelque sorte. Pourtant, le simple fait de n'être retombé sur aucune des pièces traversées plus tôt nous indique qu'effectivement, nous avançons. D'ailleurs quelle heure se fait-il ? Je dois trouver un moyen de discuter avec l'extérieur au moins pour faire savoir que les lieux sont piégés. Désormais, je doute d'être dehors avant l'heure dite, mais certainement pas de sortir d'ici vivant et entier.

Impossible de m'empêcher de rire aux paroles de Jason. Déjà, avec une imagination aussi fertile que le mienne, j'imagine Bruce le postérieur en l'air, à demi coincé dans l'entrée d'un conduit. Je vois déjà l'un de ses bras battre l'air pendant que l'autre frappe le conduit. C'est bien la première fois que je peux rire en parlant et en pensant à Bruce depuis sa disparition... Une pointe de douleur traverse ma poitrine lorsque mon rire s'efface. Je retourne à mes écrans.

Jason réagit si tôt ma proposition de foutre le camp en vitesse est prononcée suite aux étranges et inquiétants sons entendus. Déjà, il localise la trappe. Je lui lance le zippo à sa demande et l'observe vérifier que nous n'allions pas finir empoisonnés. Un goût amer de déjà vu ce conduit. La redondance harasse. Le cachet avalé plus tôt fait son effet, fort heureusement. Lorsque je rampe, la douleur est nettement plus supportable. Devant l'énième grille, j'arrête Red Hood dans son geste et lui tend la petite bouteille d'eau. On ne sait pas ce qu'il y a en bas... Prends une gorgée, ça peut pas être de trop... Je bois ensuite une gorgée suivant mes propres conseils et la range si tôt inutile. Jason fait alors céder la grille et je le suis dans cette nouvelle pièce juste à côté du troisième poste de commande. À moins que nous soyons tombés dans un nouvel enfer... La luminosité nouvelle m'agresse. Je dois un instant me couvrir les yeux pour ne pas finir aveuglé.

Je laisse Jason s'occuper de nos effets pour ne pas monter également sur la finie poutre observée par les caméras pour ne pas risquer de le déstabiliser pendant que j'observe la pièce. Là, juste à côté de ce qui semble être la sortie – ou l'entrée – mes bottes sagement posées l'une à côté de l'autre. Trop sagement pour être honnête. Je m'en approche avec prudence et observe. Le sol est à niveau... Pas de jeu avec le poids. Alors quoi ? J'en saisis une et la secoue “loin de moi” pour voir si quelque chose s'y trouve. Un cobra en tombe et aussitôt face à moi se dresse. Putain ! Encore un serpent ! Fais-je en un mouvement de recul. Je m'écarte encore un peu, lentement, très lentement et lorsque l'animal ne se sent plus menacer, il cesse de se dresser et s'éloigne dans un coin de la pièce. Bien... La deuxième botte maintenant. De nouveau, avec prudence, j'approche de ma botte droite. Renouvelant la façon dont j'ai vidé la première, je le fais de la seconde et cette fois c'est un scorpion qui s'en échappe. Mouvement de recul. Toi par contre... Fais-je en approchant lentement, certain que nous allions récupérer nos affaires, que j'allais piocher dans ma ceinture et que nous allions sortir ENFIN. D'un mouvement rapide je me saisis de l'animal. J'enfile mes bottes après avoir enlevé les chaussures de Jason et me dirige vers ce dernier. Et nos chaussettes ! Fais-je certains que nous sommes victorieux. Je rends ses chaussures à Red Hood et récupère ma ceinture que je passe aussitôt d'une main pour en tirer une boîte où je place mon nouveau passager. Il pourrait être utile au moins comme moyen de dissuasion.

- Et comment ! Ai-je répondu avec enthousiasme.

Mais mon enthousiasme n'est que de courte durée. Déjà la pièce se ferme hermétiquement et un son nous laisse deviner que quelque chose dans l'air est diffusé. Sans masque ou casque de protection, j'en prends plein les poumons. D'ailleurs les premiers effets se font déjà sentir. Interdis, mes yeux fixent le regard de Jason comme si aucun masque ne le recouvre. Il peut y lire une question silencieuse qui, une demi seconde, traverse mon esprit : Alors ça y est, on y est, pour moi c'est maintenant ? Mon regard reste fixe mais rapidement, ma nature reprend le dessus et déjà Red Hood peut presque observer les engrenages de mes neurones s'activer à m'en faire surcharger. Déjà, je ralenti ma respiration. Mes mains fouillent ma ceinture sans un coup d'oeil. Je veille à ne me concentrer que sur ce regard imaginaire de point par point, le plus urgent : survivre. Il est trop tard pour moi, j'ai déjà les poumons qui en sont pleins. Je sors de ma ceinture une petite bonbonne d'oxygène et la fourre dans la main de Jason, accompagnée d'un petit pot d'un baume équivalents à des sels pour “réveiller”, sans préavis.

- J'ai déjà les poumons en feu alors quoi que ce soit... Pas besoin de faire un dessin.

Je sors mon ordinateur de poche. Impossible d’émettre le moindre signal.

- Mais vu qu'il y a d'autres pièce après... Ce n'est pas grave n'est-ce pas ? Ai-je plus dit pour me rassurer et être rassuré qu'autre chose.

Je commence à devoir forcer pour me concentrer. Programmer un envoie automatique d'un message si tôt la possibilité donnée à l'appareil tient presque du marathon. Je tape le message suivant :
Ignore position.
Danger Mortel.
Hommes armés.
Lieux Piégés.

Les destinataires en sont de toute évidence sont Alfred, Dick et Barbara. De cette manière je suis certain que l'un d'eux pourra réagir. Le message est également pour n'être envoyé qu'à minuit et une seconde, autrement dit, dans pas si longtemps que ça, mais puisque je suis sensé rentrer à minuit tapante... Alfred saura instantanément que quelque chose ne tourne pas rond. Je ne tiens pas qu'en voulant me secourir, mon frère se fasse blesser ou pire... Tuer. Jamais je ne me le pardonnerai s'il devait lui arriver quoi que ce soit par ma faute. À cette pensée, ma mâchoire se crispe. Je montre à Jason en tournant l'écran vers lui ce que je viens de faire afin qu'il puisse voir que je n'ai pas évoqué sa présence et implicitement, lui laissant entendre que je n'ai pas parlé de son nom sans le masque. Tout en faisant cela, je poursuis avec peine mon idée.

- Avec ça... Dis-je en agitant le petit appareil. On peut prendre le contrôle total de cet endroit. Je le lui donne de la même manière que je lui ai donné le reste. Veille à ce qu'ils ne mettent pas la main dessus pour qu'après on puisse... Je passe ma main sur mes yeux. Discute pas. Ai-je embrayé toujours sans lui laisser le temps de me répondre. Mes gestes sont bien plus lourds et ma coordination devient difficile. Planque toi dans un coin ou... Fais semblant... Je tombe un genoux à terre. J'ai beau essayer de me montrer fort, en vérité, je suis terrifié. Malgré mes efforts impossible de me relever. Dans ma ceinture au cas ou... Le scorpion... Le venin agit comme l'adrénaline... Sur quelqu'un de saint ça fait... Lâcher le cœur mais sur quelqu'un qui... J'ai l'impression que mon corps pèse une tonne.Même parler me coute. Et si jamais... Retrouve-le... Et dis lui que je suis désolé...

Cette fois nous y sommes. Je m'effondre sur le sol, les yeux encore ouverts. Tout autour de moi n'est plus que formes diffuses d'ombres et de lumières. La peur me gagne. Alors c'est ça mourir ? Parce que j'ai beau être optimiste, voilà ce que je pense en ce moment : Putain je suis en train de crever ! Et puis brusquement, plus rien. Mon regard se fige. Tout n'est que ténèbres. Alors c'est ça la mort...

Ce qu'il s'est passé les minutes – ou dizaines de minutes - qui ont suivit, je n'en ai pas la moindre idée. Je sens à présent que je suis sur le dos, mais étrangement incapable de bouger. Je reprends lentement conscience. Je ne perçois visuellement pour ainsi dire rien, les bruits me parviennent déformés, lointains. Mes autres sens sont tout autant engourdi. J'ai l'impression qu'un poids m'écrase pour me maintenir à terre. Que se passe-t-il autour de moi ? Je n'en ai aucune idée. Être prisonnier de son corps... Là impuissant à vaguement sentir qu'on vous traîne par les pieds, à ne percevoir les marches qu'au nombre de coup de votre tête sur le sol... J'ai envie d'hurler, de leur sauter à la gorge... Mais rien. Je devrai me résoudre mais quelque chose en moi gronde, me brûle. Je suis effrayé et en même temps enragé. Je suis vivant.

J'ignore ce qu'est cette douleur dans ma nuque lorsqu'on me laisse enfin sur le ventre enfin un peu de répit. Elle me fait penser à l'injection d'un pistolet à sérum ou je ne sais quoi. Ce n'est que lorsqu'après quelques instants, sentant l'engourdissement s'amenuiser, je comprends de quoi il retourne. Quoi qu'ait contenu l'air, ils viennent de me donner un contre-poison. Plus vite ce dernier sera répandu dans mon sang, plus rapidement je pourrai me mouvoir de nouveau. Prenant le contre-pied de tout à l'heure, veillant à rester discret, je joue de ma respiration pour augmenter mes pulsations cardiaques.

De nouveau, je sens une pression autour de mes chevilles. Ça recommence. De nouveau, je suis traîné sur le sol. Les enflures... Je suis mené dans une salle plus obscure que la précédente. Des voix s'élèvent, des grondements lointains. Quelqu'un discute. Des hommes parlent. Ça a l'air animé. Qu'ils continuent de perdre du temps ici avec nous... Je poursuis mon jeu de respiration, mon palpitant ne demande que ça, être poussé, envoyer des déferlantes de cette m*rde injectée pour me requinquer. Je commence à pouvoir bouger les doigts, les poignets... Bientôt ce sont les mains. Les jambes commencent à venir et la discorde, l'agitation plus loin continue.

Un homme est dos à moi et visiblement occupé à vérifier que Red Hood soit en vie. L'occasion est trop belle, une seconde ne se représentera pas. Rassemblant mes forces je me relève. J'ai l'impression de peser encore une tonne et l'effort me parait être inhumain. Les mains jointes j'envoie tout ce que j'ai dans le ventre en frappant l'homme sur la nuque, grondant de rage. Assommé, il s'effondre et j'accompagne le mouvement. Combien d'hommes sont autour de nous ? J'en ai pas la moindre idée, mais ils n'ont visiblement pas aimé ce que j'ai fait à leur copain. Ils s'approchent, bondissent et je cogne en réponse comme je peux, n'y voyant rien. Si Je parviens à parer certain coup, la majorité cependant me touche. Chancelant, sans l'intervention de Jason, je n'aurai eu aucune chance n'échapper aux mains armées. Notre soulèvement ne passe pas inaperçu malheureusement et la pièce commence se referme, se verrouille sous les protestations de nos geôliers désormais prisonniers avec nous, tous n'ont pas eu le temps de s'enfuir. Sans parler de l'homme à terre, quatre sont dans cette pièce dont je ne distingue pas encore l'intérieur. Face à des masses sombres en mouvement, je ne peux qu'avoir un mouvement de recul. Putain de drogues j'y vois rien ! La seule forme qui se distingue des autres, c'est Jason, grâce à son casque rouge qui me permet de le reconnaître, les autres... Ce ne sont que des taches sombres. Je me traine sur le coude en fouillant de mon autre main ma ceinture, cherchant à mettre le plus de distances entre ses ombres et moi. Je sors mes bolas, je n'ai qu'un tir de possible... Je vise les cheville de la silhouette la plus proche, si je fait mouche et la distingue s'effondrer, ce n'est absolument pas ses chevilles autour desquelles elles se sont enroulées, mais autour des bras et du tronc de l'agresseur. Les mouvements bougent trop vite, je n'arrive pas à évaluer les distances et il est déjà trop tard lorsque les formes deviennent un peu plus précises sans pour autant être nettes. L'un des type me soulève par le col. La sensation de « montée » me donne le vertige, et si en suis encore complètement shooté, si je plane à dix milles, le danger me fait rester lucide. Une boîte est sortie de ma ceinture alors que bras ballants, je pends comme une poupée désarticulée. Le couvercle tombe et je jette le contenu au visage du type. Recevant le scorpion de tout à l'heure en plein visage, l'homme me lâche et recule en hurlant. Je suis alors pris d'un fou-rire inexplicable.

- Je crois... Que j'suis un peu... Défoncé.. Fais-je finalement.

Retombant de tout mon poids à terre, je mon rire devient plus nerveux, plus lourd. Je viens de réaliser en devinant les formes que nous sommes dans la toute première pièce où nous nous sommes rencontrés. Ce que j'ignore bien sûr, c'est qu'il s'agit tout simplement d'une copie conforme pour déstabiliser, faire craquer ses prisonniers moralement. Je fais l'étoile de mer, je ferme les yeux. C'est pas possible... Ça n'en finira donc jamais ? Ça va finir, et ça va finir maintenant. Me suis-je ressaisi. Brusquement je me relève, la tête me tourne. Je dois presque tâtonner le sol pour savoir ou se trouve le bas du haut et je dois user de mes bras pour garder l'équilibre et ne pas m'affaler. Le premier pied passe, le deuxième butte je manque de tomber, mais finalement, je passe l'obstacle. Une masse s'approche, je plisse des yeux pour tenter de la discerner, prêt à envoyer un coup qui ne touchera jamais sa cible même si je le tentai dans cet état. Soudainement, la masse s'effondre et je distingue une forme rouge bouger. Red Hood ai-je aussitôt pensé. Et dire que je me suis même jamais payé de cuite... Cette pensée provoque une nouvelle crise de rire.

- Je suis désolé... Me suis-je excusé entre deux rire.

Bien sûr, ce qu'ils m'ont donné joue sur ces rires à répétition, mais les nerfs aident également. Je déteste cette sensation et pourtant je me marre. Arrivé à hauteur du premier homme que j'ai sonné, je me laisse retomber sur les genoux. Je cherche ce avec quoi il a fait – ou comptait faire, n'y voyant pas clair – l'injection à Jason pour le ramener et le faire analyser. Si je suis défoncé, il y a un minimum de choses qui ne quittent pas ma présence d'esprit.

- Comment tu te sens ? Ai-je demandé en trouvant enfin ce que je cherche. Je me frotte les yeux, ça y est ça commence à revenir. Si ma vue n'est toujours pas nette, en forçant un peu j'arrive à obtenir une idée plus précise des contours. Mes idées commencent à s'éclaircir un peu plus. Donne moi l'ordinateur de poche, je vais les coincer dans leur jou-jou. Dis-je déterminé en tendant la main vers Jason. Me concentrer sur une tâche et une seule à la fois me permettra de « cuver » plus rapidement. On va changer les règles et leur faire bouffer leurs pièges de m*rde ! Je ne suis que rarement à ce point mauvais, mais cette fois j'en ai réellement marre. J'en ai assez qu'on se paie ma tête. J'en ai marre d'être celui qu'on traîne à bout de bras, celui qu'on fout dans l'équipe comme malus, comme handicape. J'en ai ras la casquette d'être pris pour un c*n. Je bouillonne de l'intérieur. Le seul avantage à cette m*rde dans le sang c'est la douleur qui a presque totalement disparu.

L'appareil en main je passe de nouveau la pomme de ma main sur mes yeux. Je fronce les sourcil et force sur ma vue pour parvenir à deviner le texte et le micro clavier. Je pianote quelques instants, avançant à tâtons jusqu'à finalement parvenir à me connecter sur le système de commande. Parfait. Plus besoin de passer par les paliers de contrôle, on doit juste trouver comment monter. Pianotant toujours, je me relève et m'avance, plan sous le nez, vers l'un des murs. Je réalise que nous ne sommes pas au point de départ. Les enfo*rés ! Ils se foutent de nous ! Un sourire mauvais apparaît sur mes lèvres. Si tuer n'est pas dans ma devise, en revanche effrayer... Mettre en scène un véritable cauchemar, je ne suis pas contre. Je m'infiltre dans les réseaux informatiques et dans chaque poste de contrôle, sur les écrans, apparaît le texte “On Arrive.” Ils vont se pisser dessus. Je mets en mosaïque sur l'écran les vidéos des postes restants pour observer leurs réactions. M'aidant du mur je rejoins Jason pour lui montrer. Celui là, dis-je en désignant l'une des trois vidéos montrant des hommes particulièrement inquiets, Est derrière ce mur. Je bascule sur le plan des lieux. Il y a ceux qui nous ont traîné ici et foutu cette merde dans le sang. Je reconnais le type... Enfin... Le t-shirt – ou pull - jaune. Puisque cette masse vive n'a toujours pas de visage pour moi. Je pianote sans encore envoyer, un message destiné uniquement cette fois à cette foutue salle de contrôle : “Toc, toc, toc, on est là.” J'envoie ça, ça déclenchera uniquement dans leur pièce les alarmes incendies – j'ai poussé le son au max - et une seconde après on fait sauter le mur en s'arrangeant pour être déjà à l'étage au dessus. Ils flipperont trop pour demander leur reste et chercherons à se tirer. Dans la panique, ils passeront devant nous et déclencheront les pièges si jamais après désactivation, il en restait. J'ai parfaitement conscience que certains pourraient être tués ou venir vers nous, mais en trouvant refuge au pallier du dessus et en commandant les lieux à distance, nous pourrions les contenir et ainsi sortir saint et saufs. Par contre... Je ne vois pas grand chose. Je te reconnais au rouge et je dois vraiment forcer pour lire l'écran. Si je te lance les commandes, tu pourras les gérer ? Si je m*rde on pourrai finir scié en deux, l'écran est tactile. Mes gants sont prévus pour, mais les siens ? Sur le côté il y a un stylet si tu cherches, pas besoin d'y laisser d'empruntes... Si ça va j'irai mettre en place les explosifs et on aura plus qu'à trouver comment entrer pénard au dessus...

Des tics nerveux me parasitent encore, mais au moins, je n'ai plus de crise de fou rire. Encore un peu de patience et je pourrai bouger comme je le veux et ma vue me reviendra suffisamment pour que j'y vois clair. Pour être remis totalement, il me faudra au moins une bonne nuit.




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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyVen 22 Fév - 20:41

Une bénédiction que Bruce ne soit pas avec eux, aux vues des jurons lancés par Tim. Si Jason avait osé se comporter comme cela -et oui il avait osé, pas la peine de demander- en tant que Robin, bonjour la leçon, voir la rouste de derrière les fagots!
En même temps, il avait eu quelques années de moins que Tim. Trop jeune pour être insolent apparemment, d'après Batman, mais Batman n'avait pas grandit dans la rue, il pouvait pas comprendre....
Récupérer chaussettes et chaussures, les siennes, fut un soulagement. Red Hood laissa le garçon s'occuper du scorpion et du serpent, lui-même avait appris à se débrouiller face à ce genre de prédateur (oui Talia avait une fois glissé un serpent dans son lit, pour tester ses réflexes), donc pas la peine de priver Red Robin de ses nouveaux amis.

Et puis les choses s’accélérèrent alors qu'ils tentaient simplement de discuter histoire d'évacuer la tension. Le casque le protégeait provisoirement du gaz, cependant cela ne durerait pas. Il
la bouteille d'oxygène tendue par l'enfant, sans aucun autre geste pour ne pas gaspiller le précieux oxygène dans son corps et, une fois celle-ci mise en place, attira Tim contre lui, blotti contre le mur. Le gosse avait peur, ignorant à quoi s'attendre, il ne pouvait l'en blâmer. Jason repensa à sa propre chute das le puit de Lazare, comme une seconde mort, incapable de comprendre d'où venait soudain cette noirceur de la part de Talia. Bon dieu, lui aussi il avait vraiment été qu'un gosse.. Il aurait plutôt du se demander d'où lui était venue la faible lumière qui l'avait revêtu pour quelques jours, elle, la femme des ténèbres.

L'oxygène pur lui donnait comme une sensation d'ivresse. Une de ses mains écartait avec douceur les mèches collées de sueur du front de son cadet Il ne parlait pas, au delà des mots, mais il rassurait et l'espace d'un instant, cru même se revoir dans l'entrepôt, à mourir à petit feu et fantasmer des bras pour le bercer.
Non le gamin allait pas crever, il le sortirait peut être sur son dos, incapable de parler, incapable de marcher mais bien vivant. Parce qu'il n'était pas Bruce, qu'il ne le serait jamais et que des choses ainsi, si contre natures, il ne les laisserait jamais arriver. Pas d'enfants qui meurent, plus d'enfants qui meurent...

Une respiration rauque, sifflante: Tim dormait à présent, le front toujours ombré de peurs et de doutes. Il ne pouvait pas le garder contre lui, alors en douceur Jason le déposa au sol avant de reprendre sa place contre le mur. L'air devenait à nouveau respirable et la pièce moins opaque. Il enleva l'oxygène et dissimula la bouteille dans son dos avant de mimer l'évanouissement, eux fermés. Ne restait plus qu'à attendre....
On vint les bouger. Jason mima l'évanouissement, conscient que se battre et récupérer le gosse serait une chose un peu trop ardue d'un coup. Les hommes marmonnaient dans leurs barbes, de toute évidence soucieux. Hé ouais, ils leur donnaient du fil à retordre, fallait pas croire !
Jason comptait sur Tim pour lui donner un signe une fois qu'il reprendrait conscience. Il n'avait pas prévu que le gamin se jetterait sur leurs ennemis, toutes griffes dehors. Super, voilà qui contribuait bien à le rendre de bonne humeur, tiens !
Réagissant au quart de tour, et tant pis si ses gestes perdaient en précision pour gagner en brutalité, Red Hood brisa des os, cassa des dents, jusqu'à ce que ne restent debout que les deux élèves de Bruce Wayne.
Ses poumons le brûlaient malgré tout et d'un coup, d'un seul, ce fut comme si un monde de ténèbres s'échappaient de lui. Parce que ce n'était pas bien: Robin, Red Robin, ne se comportait pas en soldat ! Il s'en était fallu de peu, de trop peu pour qu'un de leurs adversaires les blesse ou pire encore, et Jason n'avait pas à protéger ainsi Tim.
Red Hood surveillait Red Robin, ok, mais qui surveillait Red Hood, qui le protégeait lui?! Personne...
Il n'y avait jamais eu personne de toute façon, pas vrai? Brûlures au coeur...
En attendant, Tim pétait les plombs. Qu'à cela ne tienne, Jason le choppa par le col et lui aligna un bon aller retour sur les rues, histoire de l'aider à reprendre ses esprits. Il lui fourra également le reste de la bouteille d'eau entre les mains, histoire de se purger.

"Qu'on soit bien clair, tu veux foutre une panique monstre, créer une émeute avec les abrutis qui bossent ici, si on peut appeler ça comme ça, et tout ça avec le sourire? Ok petit, t'es con ou t'es con? "

Un mouvement de foule ne peut jamais se contrôler à l'avance, une leçon de Batman mais une leçon de la Ligue aussi. Il risquait d'y avoir des pertes aussi, des victimes et Jason savait on ne peut mieux que Tim en avait conscience également. Ses lèvres se fermèrent en un pli dur, autoritaire. De nouveau les ténèbres émanaient de lui, comme une malédiction. Il avait trop vécu pour sauver Tim comme il l'entendait, cette constatation lui sauta aux yeux. Parce que Jason ne connaissait plus rien d'autre que le silence et l'obscurité, aussi le rire de l'enfant, même maladif et incontrôlé, lui écorchait les oreilles comme une insulte. Alors quoi, hein?

"T'as déjà oublié ce que Batman t'as appris? La patience, ce genre de connerie que je supporte pas non plus même si ouais, faut passer par là. Ca réveille rien chez toi? Mais qu'est-ce que vous avez tous, bordel de dieu?! Nightwing, toi.... Pourquoi vous êtes comme ça, hein? A faire conneries sur conneries parce que Daddy est pas là pour surveiller... Et vous vous prenez tous les compliments, toutes les médailles quand même?! Ben voyons... T'as quel âge, seize ans? Dix-sept? Il serait content de t'entendre jurer comme ça tu crois, en danger de mort ou pas?! Je t'ai dit quoi la dernière fois... de réfléchir, putain, REFLECHIR! Là t'es juste en colère, et je sais très bien ce que c'est et où ça mène. A rien, RIEN ! Un cercueil peut être si on récupère ton corps, c'est tout... "

Sous le casque, Jason était en sueur. En sueur et en larmes, parce qu'il sentait l'ombre de Bruce dans son dos pour le regarder, le juger... L'empêcher de laisser Tim marcher sur ses pas, lui le fls raté et maudit. C'est bon, Bruce, ok, je m'en occupe tu vois pas? Je m'en occupe...
La nausée menaçait sa gorge, bloquée malgré tout par une boule de détresse. Il en avait marre, trop de choses étaient à nues, et n'aspirait à rien d'autre qu'à sa forteresse de solitude.

"Pourquoi je dois me comporter comme Lui, moi, alors que je ne le suis pas? Que je n'en retirerais aucun honneur? Sitôt sorti ce sera moi après qui serait chassé comme une bête, par Nightwing, par les autres, par toi aussi peut être.... Pourtant je te sauve quand même, putain de vie. J'aime pas ça, les mômes qui meurent, t'as de la chance, mais j'aime pas les cons dans ton genre non plus. "

Ses mains s'abattirent sur les épaules de son cadet, tandis que lui même mettait se rabaissait pour le regarder droit dans les yeux.

"Réfléchis, ok? Comme il te l'a appris... si tu me remplaces, c'est que t'es aussi bien que moi, c'est que t'es MIEUX que moi... allez, t'es tout seul là dedans, moi je suis juste ton ombre ok? Donc pas de conneries..."

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptySam 23 Fév - 12:29



L'allé et retourd Paris-Brest bien que douloureux et pas particulièrement agréable, il a la qualité d'être efficace et de me remettre les idées dans l'ordre. La bouteille dans les mains me ramène à la réalité immédiate : nettoyer mon organisme. Sans attendre, je le vide, tant pi pour les réserves, je tiens du danger publique sans avoir les idées nettes, claires. J'observe le silence à ses paroles, je ne réponds pas à ses questions qui n'en sont pas réellement. Certaines paroles font mouches et blessent. D'autres font ouvrir les yeux... Et comme un animal bléssé j'ai envie de crier qu'il n'a qu'à venir me le dire lui-même si Bruce n'est pas content de ce qu'il voit, de ce qu'il entend, si je lui fais honte, si je le déshonore. J'ai envie de hurler qu'il n'avait qu'à être là. Il n'avait qu'à pas nous laisser, il n'en avait pas le droit, il n'en a pas le droit. Le chevalier noir n'a pas le droit de me faire miroiter des étoiles pour éteindre les bougies en soufflant dessus pour ensuite planquer les allumettes pour qu'aucune étoile de demeure dans le ciel. Qu'il vienne, là maintenant. Tout de suite. Qu'il sorte de son trou, qu'il se montre enfin. Bruce, pourquoi ne reviens-tu pas me dire toi-même ce que tu penses ? Que je te déçois ? Pourquoi en laisses-tu d'autres parler pour toi ? Pourquoi ne laisses-tu que silence et absence ? Quand vas-tu revenir enfin ? Quand vas-tu me revenir ?

La colère laisse place à la douleur dans mon regard. De nouveau « libre », je tourne le dos à Jason. Il a raison, une nouvelle fois. Mon regard glisse sur l'ordinateur de poche sans réellement le voir. Mes doigts se crispent. Jason a raison. Jamais – ou presque – je ne me laisse guider à ce point par mes émotions. D'ordinaire, tout est cérébralisé jusque dans les moindres détails. Cette saloperie dans mon sang n'est pas une excuse pour me laisser aller, cari si c'est ma peau que je risque ici ce soir, c'est aussi la sienne que mon déraillement met en péril. Celle de Jason et ça... Je ne peux pas l'accepter. Si je « peux » faire ce que je « veux » de ma vie... Je n'ai ni le droit ni l'envie de disposer de la sienne. Je suis... Désolé... Ai-je seulement murmuré, toujours immobile. Quel idiot, quel imbécile, quel égoïste... Je m'écoeure. Une boule me noue la gorge et parler, même aussi brièvement, est difficile et presque physiquement douloureux. Et quand bien même Bruce nous regarderai... Ce spectacle ne peut en aucun cas lui donner envie de revenir, de se montrer. Il doit avoir honte, être déçu... Tu n'es pas... Une bête pour moi, dis-je doucement. Et peu importe ce que « les autres » pensent ou font. Je ne suis pas juste un mouton. Mes lèvres se referment, se soudent un instant. Ma mâchoire se crispe, mes muscles se tendent. L'ordinateur de poche tremble entre mes doigts. Plus les effets des produits se dissipent et plus je m'en rends compte. Pitoyable. La colère revient, contre moi cette fois. Je réalise, rage en veines, que j'ai emmagasiné trop de choses sans jamais m'être autorisé à les exprimer, à lâcher les rennes et ça commence à poser problème. Le gaz, la douleur physique, l'injection, la fatigue... Ils ne sont que des prétextes, des excuses, des alibis pour me donner « bonne conscience ». La vérité est bien moins reluisante. Hypocrisie.

Pourquoi n'ai-je pas sut voir avant cet instant que je suis à ce point enragé ? Comment n'ai-je pu réaliser qu'à tout intérioriser mes émotions sans jamais réellement vider mon sac, à toujours ne faire que ce que l'on attend de moi, j'ouvre le baril de poudre à côté de l’allumette, la boîte de Pandore... Des larmes noient mon regard. Quel beau petit parasite. Quel crétin ! Si Jason n'avait pas été là, mon cadavre serait probablement retrouvé dans quelques temps. Un SDF aurait été alerté par l'odeur de ma dépouille en putréfaction. Un goût de bile emplit mes lèvres. Alors quoi ? Je dois tout envoyer balader ? Je dois me soustraire à mes devoirs, mes responsabilités et prendre la fuite ? Est-ce là l'une des raisons qui ont poussé Dick à partir ? Lui aussi a-t-il eu l'impression de ne jamais « suffire » ? Je ne sais pas, je ne sais plus et mes épaules affaissées le montrent. Désormais cependant, j'ai conscience que je dois trouver comment évacuer sainement sans blesser ceux qui m'entourent, sans jamais plus m'adonner à la colère. Pour que jamais plus, je ne pète les plombs de la sorte.

- Comment... Comment fais-tu pour... Evacuer. Quand tu es... « Plein ». Comment décharger ? Dans les livres on apprend beaucoup de choses, mais certaines, comme celle-ci, comme de savoir la manière dont les émotions ce gèrent... Les lectures n'apprennent finalement pas grand chose. Je n'ai toujours été qu'un cancre en la matière...

Malgré que mes yeux soient rivés sur mon écran depuis un moment, ce n'est que maintenant que je le distingue réellement. Sans m'être retourné vers Jason pour ne pas « affronter » son regard, je recommence seulement à me mouvoir de nouveau. Mes doigts commencent à s'activer sur la surface tactile de mon ordinateur de poche.

Je parviens à cesser de me torturer l'esprit pour l'instant et je repense à ce gaz et cette injection. Quel est le lien entre les deux ? Sommeil-éveil ou poison-antidote ? Les analyses à mon retour m'en diront plus. J'observe les plans, cherchant plus particulièrement les conduits d'aération. Je peux... Diffuser le gaz qu'on a respiré dans les postes de commandes et verrouiller le système de ventilation pour qu'il tourne en circuit fermé uniquement dans ces trois pièce et... Je suis hésitant. Je tourne mon regard en direction de Jason cherchant un quelconque signe d'approbation ou au contraire, de désapprobation. Je pourrai ensuite envoyer l'ai vicié dans une pièce hermétiquement verrouillée pour qu'on puisse rentrer sans danger quand ils... « Dorment » tous. Ma voix est mal assurée. Je suis encore secoué et cette fois mon optimisme a bien du mal à se faire un peu de place sur ce champ de bataille. Nous n'aurions plus qu'à nous frayer un passage discrètement en désactivant les pièges...

Silence.

Je reporte mon regard sur mon ordinateur de poche avant de m'avancer vers le mur identifié comme mitoyen avec celui du troisème poste de commande. Je commence à mettre en œuvre ce que j'ai ennoncé. Je « joue » avec les conduits de ventilation pour isoler les cibles afin que nous n'ayons pas à de nouveau respirer le gaz. Dans la première pièce ciblée, le produit se diffuse et contamine lentement la salle suppérieure, le quatrième pallier, celui qui se trouve au dessus. A en juger par la rapidité avec laquelle je me suis effondré, pour des adultes, nous ne devrions pas à avoir à attendre longtemps pour que les effets se produisent. Un regard sur la caméra interne à la pièce. J'observe les hommes s'effondrer, malgré cela je préfère attendre trois minutes avant d'envoyer tout l'air vicié dans la pièce du dessus déjà contaminée pour ensuite le balancer dans le dernier et enfin l'évacuer ailleurs pour qu'on regagne la sortie, enfin.

Les trois minutes imparties écoulées, je vide l'air, comme prévu, vers le poste de commande suppérieur et fais revenir l'air « respirable » dans la pièce. Par ordinateur, je nous ouvre la porte menant au troisième poste de commande. Je désactive au passage les pièges et ce n'est qu'enfin, que mon regard quitte mon écran pour, fuyant Jason, se poser sur les corps inconscients au sol. Aucun son ne quitte plus mes lèvres, lorsque je franchis la porte nouvellement ouverte. J'enjambe les corps et commence à lier les chevilles et poignets des hommes au sol à l'aide de rilsans de l'une des poches de ma ceinture. Au moins, même s'ils se réveillent alors que nous sommes à l'intérieur, ils ne poseront aucun problème. Je me relève et la « danse » recommence. Une nouvelle trappe à localiser, à ouvrir, un conduit à ramper. Encore. Ça recommence comme un disque rayé. La lassitude grandit quand les même opérations sont renouvellées. Cette fois cependant, avant de nous engouffrer dans le conduit, nous sommes certain qu'à l'arrivée, rien ne nous tombera dessus.

De nouveau, je vide l'air vicié pour qu'il rejoigne le dernier poste de contrôle et s'occupe à notre place de ceux qui s'y trouvent. L'air saint pénètre dans la pièce visée cette fois et enfin, après avoir vérifié que tout est en ordre par le biais des caméras, la « danse » reprend. Comment être « plus performant » tout seul ? Ai-je enfin rompu mon mutisme alors que nous rampons dans l'étroit passage.. J'ai beau redoubler d'efforts, continuer de m'entraîner assidûment, ça ne suffit pas visiblement, et ça, je ne peux pas l'accepter. Je ne dois pas le tolérer. Lorsque le soir venu, je ne patrouille pas, je m'entraîne. Lorsque pour qu'Alfred soit appaisé, je renonce à sortir masqué – parce que couvant quelque chose par exemple – je continue... Alors où ai-je fauté ? Où fais-je erreur ?


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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyLun 25 Fév - 20:30

Il peut pas les voir, les yeux du gosse. Pas derrière le masque, pas lorsqu’il ne porte plus son nom comme Batman le lui a appris, mais Jason sait. Il sait très bien que d’un coup, Tim n’a juste du être plus qu’un enfant, un simple enfant. Ca s’entend sans ses mots, dans ses excuses et Red Hood n’a rien à lui répondre, rien à lui offrir.
Il en fait déjà trop, beaucoup trop, et ça le rend malade…
De fait, les larmes coulent, glissant sous le tissu du domino pour déchirer les joues de Tim. Jason observe cela les yeux secs, le cœur aussi. Sa propre solitude à lui, lui lacère les côtes. Ce n’est pas un chagrin qui se casque derrière son casque, mais une haine pure, létale et dangereuse que rien ne peut vraiment appréhender. Il ne pleure pas, pas devant un « remplaçant »…

« Comment je fais, tu te fous de moi ? En Robin je faisais pas et je suis mort comme un chien lorsque je voulais juste sauver des gens, pas même me sauver moi. »

La voix est grave, sèche. Il n’y a plus aucune marque d’amitié dedans, Jason aussi n’arrive plus à encaisser. Et maintenant il tue des gens, c’est ça son secret :il tue des monstres pour aider et protéger bien plus que Batman ne l’a jamais fait. Ouais, ses mains sont poisseuses de sang, ouais il manque de vomir son cœur à chaque coin de rue mais et alors ? C’est pas vraiment comme si on allait le consoler si jamais il hurlait enfin qu’il n’en pouvait plus. L’avis de Tim lui est indifférent, Tim ne le connaît pas. Il n’y a que la solitude, après tout même Dick a été incapable de le reconnaître.
Et qu’importe ?

Red Robin exposa son plan désormais différent. Lui-même resta silencieux, enfermé dans une prison de chair et de sang. Il prenait conscience, trop conscience de la différence entre cet enfant et lui-même. Tim n’était qu’un être encore en pleine construction lorsque lui-même ne pouvait plus espérer à rien, déjà trop marqué. Il avait été la faute, l’erreur, celle de qui ? Jason ne le savait pas vraiment, lui, Batman, autre chose ?
La colère était là, à bouillonner dans ses veines, pourtant le jeune homme se sentait incapable de la montrer. Il cachait tout jusqu’à la plus petite chose, et comment alors le prendre au sérieux, comment voir toutes ses douleurs ?
Le mur de solitude, jamais rie ne pourrait le faire exploser. Les amitiés soudaines, les rédemptions, tout cela, des contes d’enfants… Il était Jason Todd, mort parmi les vivants, assassins parmi les hommes et orphelins parmi les fils et les enfants. L’orphelin trahi par sa mère, comme une marque invisible sur sa peau, celle de l’homme que jamais personne n’aimerait. Dans sa gorge, des cris de loups, et combien de temps avant que tout n’explose ? Il n’avait personne à questionner, pas même un silence d’église et ses yeux ne savaient plus quelle haine ils contemplaient, de la sienne ou de celle du monde.

Leur avancée fut dans le silence et l’amertume. Ils ligotaient les corps endormis qu’ils trouvaient, avec la même tristesse qu’ils auraient eu pour enchaîner au monde l’âme désespérée de fantômes.
Il y eut de nouveau des mots pour effleurer cette pénible muraille : une question. Jason vacilla alors, incapable de vraiment raconter ce que lui-même avait du accomplir pour devenir plus fort. Déposer son cœur dans la poussière et le piétiner jusqu’à ce qu’il devienne pareille à une chose informe que personne ne saurait reconnaître…
Affronter chacun de ses professeurs, les tuer, ne plus supporter la vie.
Il ne raconta pas cela, mais il parla malgré tout.

« Chez les Titans je n’étais pas bien. Je pensais toujours avoir à m’entraîner pour mériter ma place, autant comme successeur de Nightwing que comme être humain parce que les autres, ils étaient tellement plus que ça… Des pouvoirs j’en avais aucun, juste une humeur de merde. Il y avait un autre garçon, plus vieux lui, qui avait connu la rue aussi. Il n’avait aucun pouvoir, juste des capacités guerrières ahurissantes avec un arc et des flèches. Je me demandais parfois s’il voyait le monde de la même manière que moi ou bien si le choix de son arme lui avait ouvert les portes d'autres choses. Je m'engueulais bien, avec lui. On était pas proche ou quoi que ce soit, je pense pas... Si tu trouves l'arme qui te définis, tu sauras progresser. Nightwing est un acrobate, Batman était un pro des arts martiaux.... t'as pas de super force, t'as rien, alors trouve comment bien casser la gueule aux autres et entraîne toi. Il n'y a pas de miracles, pas pour nous... Soit tu t'entraînes, soit tu tombes. Si tu sais ce que tu veux et les moyens que tu es prêts à te donner pour cela, tu sauras comment avancer"

Pour s'en sortir, Tim était prêt à tout sauf à tuer. Parce qu'il est l'élève de Batman. C'est pour cela également que Jason avait retenu sa main, un geste qui ne servait pas à grand chose, mais et alors?

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMar 26 Fév - 13:54


La érponse tombe comme un couperet. Quel idiot, à quoi diable ai-je pensé ? Je réalise la naïveté, l'insouciance de ma question. Quel crétin, une nouvelle fois. Mais « aujourd'hui », comment procède-t-il lorsque Jason sent qu'il doit évacuer, lorsqu'il se sent perdre pied, que l'implosion est imminente ? Une petite voix dans ma tête me dit que je n'aspire pas réellement à obtenir de réponse ou plutôt, que la seule que Red Hood pourrait donner, se heurterai avec mes propres convictions, ma manière d'agir, d'être... Lorsque la colère gronde si fort qu'un rien pourrait l'embraser... Je n'arrive plus à tenir les rennes pour la modérer mais lui ? L'intonation de la réponse de Jason et le souvenir dans le tunnel du métro de cet homme égorgé me font réaliser à quel point je n'ai pas mesuré l'impacte de mes propos. Je me garde bien de reformuler mon interrogation dont je réalise trop tard que la réponse, je la détiens depuis notre première rencontre. Quand les nerfs lâchent, la mort s'abbat.

Ce n'est que bien plus tard qu'une nouvelle fois, j'interroge Red Hood. En vérité, en cet instant, je ne sais quelle direction prendre et encore moins où j'aspire à me rendre. Quant aux moyens d'y parvenir... J'espère qu'une piste viendra de la réponse de Jason. Je l'écoute en silence alors que désormais, nous ligottons les hommes de l'avant dernier « pallier ». Mon bô s'impose dans mon esprit comme une évidence. Un « voyage » s'imisse dans mes idées. Bien sûr, rien qui ne tienne des vacances, mais plutôt quelque chose pour « m'améliorer ». L'ébauche du projet se dissipe d'elle-même. « Ils » ne me laisseront jamais partir, surtout pas seul et encore moins en ce moment... Alors qu'ils cherchent à me faire « lâcher prise », lever le pied, leur annoncer que je compte partir plusieurs semaines pour poursuivre ma formation... En pleine année scolaire et même si je me « balade » sans réels effort en cours... Rien que se prétexte me coulera du béton aux chevilles. Qu'importe le moyen finalement de recevoir les enseignements escomptés de la personne souhaitée... Je trouverai. J'écoute attentivement Jason, imprimant chaque mot à l'encre indélébile dans ma mémoire.

C'est la montée soudaine de la température qui me tire de mes pensées alors que j'attache les chevilles et poignets du dernier homme. Déjà, je sens la sueur sur mon front, la moiteur de mes mains, les goutelettes sur ma nuque. Je reporte mon attention sur la console de la pièce et la rejoins pour commencer à fouiller dans les fichiers. Je découvre avec stuppeur que la chaleur provient de la salle au dessus de nous, du dernier poste de contrôle, celui juste au dessus de nous, celui qui mène directement à la sortie. J'observe ce qu'indiquent les capteurs et j'en suis bouche bée. Ma parole c'est une véritable fournaise juste au dessus de nous. Déjà qu'ici la température avoisine celle d'un désert chaud... Je bascule sur les caméras. Si la pièce est prévue pour ce genre de choses, le matériel aussi. Les images qui s'affichent sur les écrans de la salle me provoquent la nausée. La pièce n'est pas vide et cinq cadavres « cuits à l'étouffée » jonchent le sol. Leurs visages... Leur peau... Images unsoutenables. Je détourne aussitôt le regard. Nauséeux, je coupe les images des écrans et m'enfonce un peu plus dans le fauteuil. Comment peut-on tuer des gens de cette manière ? Ses « employés » de surcroit. Non... Comment peut-on faire ça à des êtres vivants tout court... Je passe mon pouce et mon index sur mes yeux, cherchant à chasser ces images de mes pensées pour qu'elles emporte ce goût de bile qui emplit mes lèvres. J'ai vu de nombreuses choses que jamais quelqu'un ne devrait voir, mais certaines images... Comme celles-ci, ne sont pas aisément mises de côté. Difficile avec cette chaleur croissante qui plus est de penser à autre chose.

Je délaisse le fauteuil et fais les cents pas, mon ordinateur de poche en main, cherchant à occuper mon esprit sur du constructif, à ne plus « revoir » les corps au dessus de nous. J'ai coupé les pièges alors que c'est-il passé ? L'espace d'une seconde, je me fige. Une sécurité pour rendre la pièce inaccassible en cas de désactivation des pièges ? Non... Je n'ai rien vu. De nouveau, mon corps se meut. Un peu plus tôt, lorsque l'eau est montée dans l'une des autres salle de commandes, le type – certainement noyé à présent – a parlé d'une désinfection... Un nettoyage... De nouveau, je m'immobilise. A moins que ce ne soit une commande à distance... Je reprends la conteplation de mon ordinateur de poche et m'active en quête de réponses, reprenant ma marche. Brusquement la solution s'impose d'elle-même au regard des plans.

- Si je réactive les pièges, la température va baisser. Ai-je enfin desserré les dents. Mais on va devoir passer dans une pièce piéger. Dis-je en désignant la porte. Parce que le système de refroidissement est plein d'azote liquide et juste dans le conduit qu'on voulait emprunter. D'après les plans... On doit passer par la pour repérer une grille assez petite qui communique directement avec la salle de commandes. Fais-je avec hésitation tout en gardant cette fois une certaine distance pour, en cas d'erreur, ne pas me prendre un nouvel allé et retour. De là on pourra accéder à la sortie en... Surface visiblement.

Mon regard retombe sur l'ordinateur où s'affichent des sous dossiers que j'examine en quête de pistes à propos des pièges de ladite salle. Des plate-forme mouvantes, des jets de feu, je m'imagine tout et rien à la fois, nous voyant presque devoir jongler sur des tonneaux roulant sur un fil suspendu à dix mètres du sol. La seule info que je trouve, c'est le nom de la pièce. Ils ont donné un nom à la salle... Je ne trouve rien sur ce qu'elle comptient et si on laisse desactivés les pièges... Le processus de... « Désinfection » continuera et on cuira nous aussi si... L'image de ses hommes me revient. La nausée aussi. Basilic, je doute que le nom soit pour une plante verte dans un jadin d'Eden. Ai-je poursuivit pour chasser ces visions.

- Donc si tu es d'accord... Fais-je, hésitant, je relance les pièges, on attend que ce soit refroidit, on va dans la salle piégée... On passe par la grille... On... Ma voix traduit mon ressenti à propos de ce que nous avons pu observer. L'idée de devoir enjamber les corps sans vie véritablement cuits à l'étouffée me glace le sang. Ma seule consolation est de me dire – même si finalement je n'en sais rien – qu'ils dormaient et n'ont pas souffert. On n'aura plus qu'à utiliser un ascenceur.

Sur ces mots, je tends l'appareil à Jason pour qu'il puisse voir le plan des lieux et le parcours que j'envisage. Je n'ai cependant aucune assurance tant dans ma voix que dans mes gestes, m'attendant dors et déjà à ce que l'idée émise ne plaise pas ou pire, le mette de nouveau en colère.

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 27 Fév - 18:17

Basilic, bien sûr tout d'abord cela n'évoqua que les petits pots d'herbes et d'épices qu'Alfred gardait dans le placard du haut. Jason adorait le regarder cuisiner, planqué sous la table de la cuisine comme dans un petit sanctuaire. Le majordome n'était jamais dupe, il savait toujours où était l'enfant et finissait par tendre alors la cuillère en bois à terre pour que Jason puisse goûter la sauce et approuver. Il avait le souvenir de lectures, du Jules Vernes, sous la table, hypnotisé alors par le combat du capitaine Nemo contre la pieuvre géante et bercé par les odeurs de cuisine.
Ce souvenir heureux était presque oublié, étrange qu'un mot dans une telle situation le fasse ainsi revenir à la surface.
Alfred lui manquait, comme son enfance, cette chose dont on ne guérit jamais. Il ricana, il n'avait bien que cela à faire.

"Le Basilic est un espèce de serpent géant ou de gros lézard, je sais plus. Ca te pétrifie d'un regard mais ça meurt aux premiers rayons du soleil...ou alors c'est le chant du coq?"

Brusquement, Jason comprit le dilemme auquel ils auraient à faire face, ses épaules se creusèrent un peu mais le casque resta impassible. Il y avait peut être plein de choses bizarres dans le monde, ça le jeune homme était assez bien placé pour le savoir, mais rien ne pouvait vous pétrifier d'un coup. Même Donna, quand il lui demandait d'un air ingénu si elle n'avait pas pris quelques kilos, ne faisait pas ça avec ses yeux, pourtant niveau harpie et gorgone elle s'était posée là quoi.
La réponse était simple, beaucoup plus simple et le choix cornélien.

"Un truc pour nous "pétrifier"... de la drogue encore une fois. Peut-être la même qu'on a déjà eu, peut-être une autre. Ca paye pas de mine mais ça reste le plus efficace, il doit y avoir quelque chose en plus dans la pièce, comme un compte à rebours. Quelque chose de mortel pour se déclencher si jamais on ne la quitte pas avant le lever du soleil... Tu peux avoir l'heure exact, pour ça?"

Red Hood choisit alors de s'asseoir à terre, étendant ses longues jambes et cherchant à les délasser comme Dick le lui avait appris dans une toute autre vie. Il ne savait pas exactement quoi ressentir à présent, l'idée que quelque chose de grave puisse arriver à Tim lui effleura à peine l'esprit. Il était Robin, Red Robin après tout et ne pouvait pas mourir. Quant à Red Hood, disons que le monstre était trop ombre pour cela...
La notion de anger était présente mais indistincte. Ils ne pourraient jamais sortir par delà le feu et le brasier, surtout avec leurs costumes, mais se jeter dans la gueule du loup comme ça... en contrepartie, chaque minute passée ici les rapprochaient du lever du soleil. Bien sûr ils pouvaient attendre que celui-ci montre le bout de ses augustes rayons, cependant c'était courir le risque de ne plus pouvoir accéder à la pièce délestée de ses pièges -ce serait trop simple sinon- et à l'unique chemin vers la sortie.

Un coup d'oeil vers le gamin lui apprit que celui ci était choqué, non pas par ses paroles mais par ce qu'ils avaient vu dans la dernière salle de contrôle. Pour Jason, il y avait pire, il se rappelait d'un garçon d'à peu près son âge dans le rues de Gotham dont la jambe se faisait littéralement dévorer par les rats. Sympathique, n'est-ce pas? Le môme n'avait même plus eu la force de les chasser... Et puis il y avait eu lui-même, sa propre apparence après que le Joker en ait eu fini avec lui. La grande trainée de sang qu'il avait laissé en voulant s'échapper par la porte... l'explosion finale avait du faire disparaître tout ça évidemment.

"Pour résumer, on est piégés comme des rats, à court de solutions et conscients qu'il n'y a pas d'issu de secours pour nous. Bon, je suppose que c'est le moment où quelqu'un va venir nous faire une proposition, là qu'on a bien été testé

-Vous êtes perspicace, en effet. Gentlemen..."

L'homme était sorti d'un porte cachée, bien entendu. Tout cela devenait grotesque... Leur kidnappeur ne dépassait ps l'âge mûr, les cheveux gris, un air léonin au visage et un certain port de tête altier. Jason ne savait pas réellement à quel genre de noblesse il se targuait d'appartenir, et nota d'un oeil fatigué qu'il portait une cane au pommeau visiblement lourd. Alors, quelle arme de cachée à l'intérieur: pistolet ou épée?
Il ramena ses jambes contre lui, refusant de faire l'effort de se mettre debout à nouveau. Cela lui valu un clignement d'oeil dédaigneux de la part de l'inconnu, ben voyons....

"Pas moyen de vous prendre en otage, je suppose?"

Signe de tête négatif. Hood n'avait jamais vraiment été doué dans tout ce qui était négociation, son truc à lui étant plutôt le foutage de gueule. Chier...
Du coin de l'oeil, il observait Tim malgré tout ainsi que le ferait une lionne de son petit trop joueur qui s'éloigne un peu lorsqu'elle-même restait à ronfler au soleil. Bah, il pouvait rien lui arriver...
Bon, qu'on en finisse. Là, Jason voulait juste rentrer, se prendre une tisane et dormir. Ca remplaçait assez bien des bras amicaux pour vous soutenir et vous consoler, les bras amicaux c'est jamas verveine/menthe après tout....

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  • Tim Drake
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 28 Fév - 10:41


Nous pétrifier... En nous gelant sur place comme des statues ? Charmant. Et quand j'entends l'hypothèse de la drogue, je trouve ça encore plus « charmant ». Bon dieu donnez moi une corde que je me pende et qu'on en parle plus... Notre situation va de mal en pi. Chaque salle nous mène a une situation plus désespérée encore que la précédente. S'en est décourageant et même mon éternel optimisme commence à s'étioler.

- Il est minuit largement passé, fais-je en réalisant qu'Alfred devait à présent avoir contacté Dick et Oracle... Je prie pour ne pas voir débarquer Nightwing dans cet enfer. Pas sans avoir pu le prévenir de ce qui l'attend... Et encore... Je ne tiens pas à ce que mon frère se retrouve coincé dans l'une de ces salles à rendre dingue un saint-homme. Pourvu que nous ayons le temps de nous tirer avant qu'il n'arrive... Et que je n'assiste à aucun affrontement ce soir entre Nightwing et Red Hood. Il faut que nous ayons été déplacés, que nous ne soyons plus dans les alentours de l'usine dont j'ai laissé les coordonnées à la Cave... Je continue de fouiller dans les dossiers depuis mon ordinateur en quête de réponse à la question de Peter Pan. Et finalement... Il nous reste à peine plus de cinq heures. C'est beaucoup et en même temps très peu. Ne pas avoir croisé Nightwing me conforte dans l'idée que nous avons été déplacé mais pas totalement. Combien de temps avons-nous mis pour arriver jusqu'ici ? Depuis combien d'heures rampons-nous comme des rats de laboratoire dans ce labyrinthe ?

La peinture de notre situation que m'offre Jason n'est pas des plus optimiste et j'ai bien du mal à le rester moi-même. Ses paroles sont interrompue par une intrusion. J'observe les plan, ce passage n'y figure pas. Cela signifierait-il qu'il y en aurait d'autres cachés ? Des fichiers cachés dans le système ? Appuyé contre le mur, je reprends, yeux froncés, mon exploration du système, lançant à mon tour : Je suppose qu'un fumigène ou quelque chose, c'est aussi inutile ? Contrarié de ne rien trouvé. La question est sotte, inutile, mais elle m'a échappé. Je veille cependant à ce que les mains du nouvel arrivant restent dans mon champ de vision. Il est certain que c'est homme n'est pas là désarmé, surtout avec ce qui a pu être observé durant notre parcours.


- Mon employeur est un visionnaire. Bein voyons ! N'ai-je pu m'empêcher de me dire en l'entendant. Il souhaite rétablir l'ordre à Gotham. Il compte y établir un renouveau, où juges et avocats ne craindront pas de mouiller la chemise, où ils donneront les moyens à des hommes de terrain capable d'user en même temps de leur muscles et de leurs têtes. Des hommes capable de tout pour empêcher les monstres qui pullulent ici, de nuire.

Ce qu'il faut pas entendre ? J'ai l'impression de voir où il souhaite en venir. Un escadron privé, voilà ce qui me vient à l'esprit en l'écoutant s'écouter parler. Je n'aime pas du tout cette supposition. J'ai envie de lui souffler dans les bronches. De lui gueuler dans les oreilles qu'il n'y a que deux personnes que je suivrai jusqu'en enfer – puisque les trois dernières sont soit disparues, soit dans l'incapacité de quitter une chaise à cause d'enfoiré dans son genre – et qu'il n'en fait certainement pas partie, mais je m’abstiens, ayant encore à l'esprit le rappel à l'ordre précédent. J'ai envie de lui dire que son offre il peut se la carrer où je pense. J'ai même envie de lui arracher la tête, de le faire cuire cent fois pour ensuite l'écarteler sur place. Mais de tout cela, je ne fais rien, de toute façon, même si ma vie en dépendait, je serai bien incapable de donner la mort. Il faudrait que la vie de quelqu'un d'autre soit en jeu, quelqu'un d'important. Et encore, sans l'avoir vécu je ne peux avoir la certitude d'en être capable. Appuyé contre le mur, le regard mauvais – je n'ai jamais su dissimuler mes émotions dans mes yeux – j'écoute ce fou exposer ce qu'il attend précisément de nous.

Se doute-t-il qu'il est minuit passé et que ce n'est plus qu'une question de temps avant que quelqu'un ne rapplique ici ? Si il ne s'est pas contenté d'observé mais nous a aussi écouté, très certainement. Alors aurions-nous été déplacé ne serait-ce que d'un bâtiment ou deux pour
fausser les coordonnées ou bien compte-t-il sur l'arrivée de renforts justement pour avoir de nouvelle poupée ou pire... Pour éliminer lesdits renfort ?

- Et vous avez l'immense honneur d'avoir été sélectionné par mon employeur, vous êtes les deux premiers à être parvenus jusqu'à moi.

Privilège ? Honneur ? Pour qui se prend-il celui-là ? Silencieux, je fulmine, ayant retenu la leçon précédente. Je ne peux cependant contenir un :

- Y'en a eu combien d'autres ?
- Beaucoup. Mais vous êtes les premiers masqués.

Combien de gens ont-ils fait crever ici ? Combien avant d'envoyer des hommes qui potentiellement auraient eu une chance ? Si Jason n'avait pas été là, si je n'avais pas été accompagné, ma dépouille se joindrait à leur tas de cadavres depuis plusieurs heures.

- Il vous reste cependant un choix à faire. A-t-il reprit toujours aussi solennellement. Plus ils parle, plus il me donne vraiment l'impression de s'écouter parler à l'image de quelqu'un récitant un texte. Celui d'épouser la cause de mon employeur, ou bien de refuser et de périr ici au levé du jour. Je me redresse et m'approche de Jason, un regard interrogateur dans sa direction. Il est sérieux ce type où il se paie notre tête ? Vous l'aurez tout deux compris, mon employeur n'hésitera pas à me condamner ici avec vous si vous tentez quoi que ce soit.

C'est bien ce à quoi j'ai pensé un peu plus tôt. Son « employeur » - s'il ne nous mène pas en bateau – veut sa petite milice personnelle. JE soupire. Et un mégalo, un, après la sympathique visite guidée de son antre, l'enrôlement. Je veux mon lit, mon oreiller, je veux une douche, je veux entendre Alfred me sermonner à sa manière, je veux entendre Dick grogner et Barbara chercher à comprendre avant d'appuyer sur les bon boutons pour faire passer son message... Voilà ce que je veux en cet instant. Et cet homme est presque la dernière barrière qui me sépare de tout ça.

- Et si nous tentions malgré tout notre chance ? Si nous arrivions quand même à la sortie ? Ai-je demandé en m'appuyant de nouveau contre le mur pour me soulager de mon propre poids. Depuis le départ, les choix proposés ne mènent qu'à deux choses : survivre ou mourir et rien n'a été laissé au hasard. Je ne peux donc que supposer qu'il en est de même ici. Que toute éventualité a été étudiée.
- Vous seriez tout deux foudroyés par une crise cardiaque au levé du jour pour n'avoir reçu aucun des trois antidotes qui nous attendent actuellement dehors et ne vous seront remis que si vous acceptez de nous rejoindre.

Red Hood a donc une nouvelle fois vu juste avec l'empoisonnement. Je soupire de nouveau avant de m'assoir cette fois. Plus il parle, plus un poids m'enfonce dans le sol, si bien que j'hésite à poser une nouvelle question. Pourtant, puisqu'il semble tout décidé à ne rien nous cacher, je me lance, autant savoir quel est le programme non ?

- Et si nous te faisions croire que nous marchons avec toi pour te planter un couteau dans le dos si tôt les antidotes pris ? Si nous attendions le moment opportun pour vous trahir toi et ton employeur ? Ai-je soupire, las.
- Alors vous ne serez foudroyés par une crise cardiaque qu'au levé du septième soleil à compté de ce soir. Mon employeur a pour habitude de prendre quelques assurance. Pour lutter contre ce que vous avez dans l'organisme, un contre-poison doit être injecté tous les sept jours. Et cela tant que mon employeur ne vous a pas donné le véritable sérum.

Une nouvelle maudite impression d'être piégé comme un rat m'envahi. Une nouvelle fois, notre situation empire. J'aurai dû écouter Alfred et me tenir tranquille encore quelques jours. Je serai dans mon lit là maintenant. Peut-être d'ailleurs que si nous n'avions pas été tout deux de sortie ce soir, Jason aussi serait entre ses draps en cet instant. Foutue soirée. Foutue nuit.

- Et pour prouver votre loyauté, vous trouverez avec l'antidote une liste de quatre noms : un criminel, le juge qui l'a libéré, l'avocat qui l'a fait libérer et le flic verreux qui a témoigné en sa faveur. Tout quatre devront avoir été éliminé avant sept jours. Vous recevrez alors une nouvelle dose pour sept jours encore, ainsi qu'une autre liste de nom. Lorsque vous aurez fait vos preuves, vous n'aurez plus besoin que d'une injection mensuelle. Et si vous faites du bon travail, si vous nous prouvez votre loyauté et votre efficacité, alors dans un an ou deux, vous pourrez escompter obtenir l'antidote définitif.

Je me tends. Le nous me choque. Jusqu'à présent, l'homme n'a employé que la troisième personne du singulier au travers de son employeur. Une erreur ou un désir de nous embrouiller ? Je suis sûr que Jason à côté de moi l'aura lui aussi noté. Je vais me faire tuer quand je vais devoir raconter tout ça... Peut-être qu'éluder quelques points de détails – si on peut appeler cela ainsi – ne sera pas superflus. Mon esprit s'égare sous la fatigue et je me recentre.

- Et votre employeur veut qu'on obéisse comme ça sans broncher sans même savoir qui il est où à quoi il ressemble ?

En réalité, maintenant c'est du temps que je cherche à gagner pour réfléchir, pour repousser le moment où cet homme nous mettra aux pieds du mur exigeant notre réponse.

- Mais personne ne sait qui il est, personne ne l'a jamais vu.

Les bras m'en tombent. Ce type pourrait bosser pour un gamin capricieux, gâté et détraqué qu'il obéirait quand même comme un p'tit chien. Le salaire doit vraiment être généraux. A moins qu'il n'ai que les neurones d'une huitre.

Des mercenaires voilà ce qu'il veut faire de nous. Je ne peux pas refuser l'offre, l'urgence est de gagner du temps. Et en même temps il n'est pas question de tuer. Peut importe que les cibles soient des criminels ou des monstres. Le regard rivé sur mes bottes, je réfléchis. Et si... Et si on récupérait les trois fioles ? Nous pourrions prendre chacun une dose et nous aurons une semaine pour trouver la formule et gagner du temps afin de trouver une solution définitive... L'idée condamne l'homme face à moi – combien de mort y aura-t-il encore ici ce soir – j'en ai parfaitement conscience. L'idée m'est difficile à admettre, mais si je dois choisir... Si réellement je dois trancher entre sa peau et la mienne, ça ne fera pas un pli. Peu importe que demain ces morts dont je suis quelque par, responsable, me hantent si je suis « entier », n'est-ce pas ?

Je souffle en fermant les yeux l'espace d'une seconde. L'impatience que tout ceci se termine enfin gronde.

Je reporte mon attention sur mon ordinateur de poche et pianote un message à destination de Jason. Puisque visiblement ils nous écoutent, je veille à ce que mon texte soit hors de portée des caméras.

- Et on a combien de temps pour se décider au juste ? Ai-je demandé pour éviter qu'il s'impatiente et nous impose la réponse immédiate.

Le message tapé n'est qu'une caricature grossièrement formulée afin de raccourcir l'idée à son essentiel et éviter de prendre trop de temps :
3 fioles = 1 toi + 1 moi + 1 analyse = + 7 jours = 7 x X reports = solution définitive ?
Mensonge ?


- Jusqu'au levé du jour. Répond l'homme alors que je tends l'ordinateur à Jason afin de savoir ce qu'il en pense lui aussi. Evidemment ma question était idiote, mais elle a le mérite de maintenir le « dialogue ».
- Et en attendant, nous on prendrait tous les risques pour quoi dans le fond ? Votre bonne parole ?
- Mon employeur mettra à votre disposition des moyens que vous ne pouvez imaginer : équipement de pointe, armement dernier cri, véhicules, informations et même des hommes pour vous aider dans votre tâche.

Des moyens ? Des hommes ? Ça signifie beaucoup d'argent... Enormément d'argent. Une organisation naissante à Gotham ? Ou une grosse farce. Un tissu de mensonge pour distraire je ne sais quel malade ?

- Vous allez débaucher du monde encore ?
- Nous avons encore trois hommes à caster et si personne d'autre ne réussi son pèlerinage, vous aurez en charge de former vous-même une équipe.

Un pèlerinage... Il s'y croit trop celui-là. Comment savoir si nous ne nous faisons pas encore balader, si cet homme nous dit la vérité. Il a l'air convaincu, son langage corporel ne trahi rien... Aucune perle de sueur, le regard ne fuit pas mais il semble réciter. Son fameux employeur se paierai-t-il sa tête à lui aussi ? Après tout, ils ont laissé cuire des hommes... Juste au dessus de nous. L'image des visages me revient. J'en frissonne et un goût de bile me revient.

- D'ici quelques minutes, vous commencerez à sentir vos métabolismes s'accélérer, lorsque vous serez essoufflé tout en étant toujours assis, vous comprendrez que l'affaire est bien sérieuse et que je ne vous ai pas menti.

Je suis « ravi » de ce que j'entends. « Enchanté » même. Le type a parlé de trois personnes à qui ils vont faire vivre un véritable enfer. Je prie pour que nous ayons été déplacé, que mes coordonnées mènent à un autre endroit. Si Dick termine coincé ici lui aussi... S'il doit traverser les « sept anneaux » par ma faute, jamais je ne me le pardonnerai. Si je ne doute pas de ses capacités à survivre, loin de là, comment pourrais-je souhaiter que mon frère se retrouve dans ce véritable dédale de mort imminente ? Mon regard se porte sur Jason. D'ailleurs, si j'avais eu le choix lui aussi j'aurai préféré qu'il soit ailleurs, en sécurité, et peu importe ce qu'il serait advenu si ce soir j'avais été seul.

- Je vous laisse trente minutes pour réfléchir. Mon employeur est patient, pas moi. Ajoute l'homme avant de nous tourner le dos et d'emprunter le passage par lequel il est arrivé.

L'homme disparu, la chaleur revient dans mon esprit. Ce type est étrange, il a tout du valet bien éduqué malgré des intonations qui contrastent parfois avec son apparence. Quelqu'un va sortir d'un coin de la pièce et nous dire « surprise, c'est une caméra cachée » n'est-ce pas ? Je ne suis pas dans une maison de fou, n'est-ce pas ? Tu crois qu'il ment à quel moment dans son discours ? Ai-je demandé en cherchant à tout prix une troisième option qui éviterai la mort ou le projet proposé un peu plus tôt à Red Hood.






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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 6 Mar - 13:39

Le discours que leur servit l'inconnu puait le faux à tout va aussi Red Hood ne fit pas l'effort de se concentrer, le gamin semblant s'en charger à sa place. Lui-même repensait aux quelques salles passées, comme celle avec les miroirs. Il y avait toujours une notion de fausse piste et d'illusion dans ce merdier, ça devenait lassant une fois qu'on avait compris le truc.

Rassuré, Jason laissa Tim se ronger les ongles. Le poison, la menace, le mystérieux employeur? Des idioties, rien d'autres. Il ferma les yeux un instant, las, toujours aussi épuisé, toujours aussi esseulé. Patient, le jeune homme ne l'avait jamais été. Très tôt, son existence s'était révélée une course pour la survie, où les faibles n'ont que peu de place. La rue, ou même le manoir, tout cela n'était que des compartiments différents de solitude. Inconsciemment, Jason se surpris à penser à Dick, lors de leur précédente rencontre il avait bien vu les cicatrices et traumatismes de son aîné, inutile de dire que cela lui avait donné envie de vomir: toutes ses plaies, son aîné les laissait à vivre lorsque tant pourtant l'aidaient à les panser. Lui, on le condamnait à saigner et cela était normal: qui donc à part Tim le savait revenu?
La solitude est un palais de glace et de courant d'air, peint aux ombres de minuit.
Soudain bien sombre, Jason ignora Tim de longues minutes, en proie à des démons un peu trop agressifs. Fatigue, rien de plus peut-être, mais en cet instant il n'était jamais plus sûr de pouvoir sortir.
Cela avait vraiment été un concours du malchance pour leur mystérieux kidnappeur: seul, Red Hood aurait été têtu, malléable et peut être même extrêmement faillible également. Mais on l'avait forcé à faire équipe avec un enfant, pire encore avec Robin -bon dieu cette douleur ne cesserait jamais?- alors inconsciemment l'homme avait tout fait pour prendre les bonnes décisions et protéger ce petit con d'innocent naïf. Comme Batman le lui avait appris. D'une certaine manière, cela avait accru ses capacités afin de le rendre perceptible à chaque menace et danger, et surtout à les contrer. Il protégeait Tim, non pas comme une mère le ferait de son petit, mais prenait garde à toujours le guider vers la meilleure voie possible.
Comme Dick n'avait jamais fait pour lui. A quoi ça servait de penser à ça, hein? Mieux valait se concentrer sur des choses importantes.
Au sein de la Ligue, Talia lu avait appris quelques rudiments dans la science des poisons. Il savait quels étaient les plus efficaces pour en enduire sa lame, les meurtriers, les paralysants....

Un venin pouvait être tellement agressif qu'il nécessitait plusieurs prises de sérum, cependant cela laissait toujours de graves séquelles incompatibles avec la fonction de soldats qu'on voulait leur donner. Il les prenait pas un peu pour des cons, là?

"Tu sais ce que c'est, le problème du Basilic? Il existe pas... Ce gars se fout de nous, tout au plus il nous endormirait une heure ou deux dans la salle, on se réveillerait morts de trouilles et totalement à son service par simple manipulation d'esprit. Cet abruti ne se rend même pas compte qu'il va juste créer des abrutis, comme ça. Les idiots font jamais de bons soldats...."

Il avait survécu aux enseignements de la Ligue, acceptant de les faire sien pour sa vie à venir. Les peurs et les angoisses? Qu'importe, il donnait tout lorsque rien ne restait, cachant son mépris derrière le masque de la solitude, portant son casque et son secret comme un fardeau.
Jason n'avait même pas eu la force de vendre son âme au diable pour un sourire. Rien ne restait, pas même la moindre rédemption.

"Un employeur ne reste jamais mystérieux sauf si ses hommes sont assez cons pour ne pas vouloir découvrir son identité. Autant ceux qu'on a déjà croisé ne sont que de la basse main d'oeuvre, ça peut se comprendre, autant un mec comme lui, cultivé et tout vu sa dégaine.... à mon avis c'est le responsable de tout ça."

Un baillement.

"Il bluffe pou les trois autres, le parcours est moins immense qu'on le pense et ça prend du temps de remettre les salles en état. Sans compter qu'on lui a foutu pas mal de ses hommes de mains HS, la chair fraîche personne a eu le temps de l'apporter. "

Finalement, le jeune homme parvint à se relever, faisant craquer les articulations de sa nuque. Encore trop de choses à conquérir pour abandonner maintenant, désolé les mecs. Bon réfléchissons: là haut il y avait la fournaise, et puis après la salle piégée.
Il s'adossa contre un mur....et comprit soudain que la solution était là.

"....Cache la caméra, on a besoin de délibérer en paix."

Le gamin obéit sans trop discuter. Bien, voilà de quoi leur faire gagner du temps....Alors, sans prendre de pincettes, Jason défonça méthodiquement le mur à coups de poing, révélant ce qui n'était rien d'autre qu'un contreplaqué. Un faux mur. Derrière? environ cinq centimètres jusqu'au vrai mur, beaucoup de poussière, une souris crevée et...

Une fenêtre.

Les volets étaient en bois vermoulu, un bon coup de pieds les enverrait balader. Bam, la Ranger dans la vitre, cling le verre, ouais ses pompes lui avaient vraiment manquées, ça fait tout de suite moins mal. Et Bam les volets après, oh bonjour le ciel...
Pour être franc, Jason ne se sentait jamais aussi heureux de voir un bout de lune là dans le ciel. Il sourit, lui fit coucou de la main et se hissa à l'extérieur. La fenêtre était à ras du sol, Tim pourrait s'en extraire sans aide. Restait à traverser un petit terrain herbeux jusqu'à la route en contrebas.
Ramassant par terre une poignée de cailloux, Hood la balança devant lui: aucune explosion. Le terrain n'était pas miné.

"Tout son truc reposait vraiment sur l'art de te prendre pour un con"

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 16:55


J'arque un sourcil face à aux paroles de Jason “de bons soldats”. Quelque chose de presque militaire s'entend dans sa voix. J'ignore tout des circonstances de son retour et comment il en est venu à de telles conclusions, mais ça tient la route et une colère sourde et silencieuse se glisse dans mes veines lorsque le constat de notre situation est fait. Depuis le début, ce type se paie notre tête. Depuis l'instant où j'ai ouvert les yeux dans la première pièce ou Jason m'a trouvé, cet enfoiré c'est moqué de moi. Ma mâchoire se crispe, mes joues se creusent et je grince des dents. Depuis le départ nous aurions pu nous tirer de là... Cette rage sourde croit lorsque Jason nous libère la sortie dévoilant le poteau rose. Mons souffle un instant se bloque. J'ai l'impression d'être sur le point d'imploser. Là, tout de suite, il est bon pour cet homme à la canne de ne pas se trouver devant moi.

Je suis Jason et sort à mon tour par la fenêtre. Mon regard se pose autour de nous. Les usines me semblent bien loin à côté de toute cette « verdure ». Nous avons effectivement été déplacé de la zone industrielle.

Le message ! Ai-je aussitôt pensé. Je sors ma radio pour constater que dès ma sortie, le message a été envoyé. Aussitôt, un autre prend place, celui-ci se voulant rassurant. De toute façon pour rentrer, vue la distance que j'évalue devoir parcourir pour accéder à ma moto et enfin rentrer... Je préfère encore attendre, recevoir des sermons et regagner mon lit plutôt que de tomber de fatigue dans le caniveau.

- Une étude sur le comportement humain ? Ai-je laissé glisser sans réellement attendre de réponse.

Je fais dos à l'étendue d'herbe pour observer le bâtiment en quête de la sortie certainement déjà empruntée par l'homme à la canne. J'observe l'architecture cherchant à trouver un début de piste sur l'intention et l'endroit où trouver ce type. Une voie goudronnée se dessine plus loin, accédant visiblement au bâtiment et menant ce dernier à une route. Je la suis du regard et observe de nouveau l'étendue verte. Une voiture sombre, vitres teintée et n'étant pas de toute première jeunesse roule en trombe en contre-bas. L'homme à la canne a senti le vent tourner sans aucun doute.

- Trop légers ? Dis-je finalement en évoquant les cailloux lancés.

Cette ordure se tire sous nos yeux. J'en fulmine. Je vais lui désosser son anonymat pierre par pierre. Je vais mettre un nom sur cette salle tronche et je vais lui faire vivre un véritable cauchemar digne de Hitchcock. Je n'ai encore aucune idée précise, aucun projet, mais je veux littéralement le voir crever de trouille. J'ai vraiment cru que j'allais crever quand tout à l'heure mes poumons me brûlaient en s'emplissant de ce gaz non identifié. J'ai réellement pensé que cette fois c'était la bonne, la dernière, la der des ders... Je veux qu'il ressente exactement la même chose. Je veux qu'il soit persuadé de crever comme un chien avant de le remettre aux flics.

Je m'apprête à poser le premier pas sur le gazon humide lorsque le système d'arrosage automatique se met en marche. Je m'immobilise et stoppe net mon pas à dix centimètres du sol. Pourquoi arroser de l'herbe déjà humide ? Je reviens en arrière et une étrange odeur me parviens. J'hume l'air, grimaçant. Ça sent quoi ? L'essence ? D'où nous sommes nous ne recevons pas encore le produit diffusé, mais pour traverser, nous n'y couperons pas. Je m'abaisse et tend ma main ganté pour recevoir quelque goutes. L'herbe nous prouve que ce n'est pas de l'acide, c'est au moins ça. Je reporte le produit devant mon visage avant de le manipuler entre mon pouce et mon index. C'est bien ça... Je reconnaîtrai entre mille cette odeur. Une question me brûle les lèvres et la réponse s'impose d'elle-même lorsque sortent des murs extérieur ce que rapidement j'identifie comme étant des lances flammes.

- Il ne veut laisser aucune trace. Dis-je les yeux écarquillés en tendant le bras vers la nouvelle menace. Un regard autour de nous, plus loin entre nous et la route, une baignoire placée là comme si elle servait d'abreuvoir pour des animaux. Rien n'est ici laissé au fruit du hasard. L'idée qui me vient naturellement est de nous la renverser sur la tête afin que nous soyons trempés, de nous abriter en dessous pour fuir. Les tirs des lances-flammes ne parviendront pas jusqu'à elle. Nous gagnerions quelques secondes précieuses pour rejoindre la route pendant que les flammes dévoreront le bâtiment et de ce fait, les preuve. Quel enfoiré ! Ma colère croît encore. J'ai l'impression de cuire de l'intérieur tant je fulmine, à moins que ce ne soient les flammes qui nous lèchent déjà le dos qui me font réellement cuir ?

Quelque chose m'arrête net dans cette idée. Le projet est tentant mais depuis que nous sommes dans ce mer*ier tout ce qui est trop flagrant conduit inexorablement à la mort. Si je m'étais laissé glisser dans le conduit, je me serai brisé les os et j'aurai terminé le sang plein de venin de serpents. Lorsqu'on a voulu récupérer nos affaires, nous avons été gazés. Je ferme un instant les yeux en repensant à cette salle. Peu probable que ce soit dans la baignoire de l'eau... Au mieux un combustible, au pire... De l'acide. Si je pouvais éviter de rentrer liquéfié au sens propres, la chose m'arrangerait bien. La logique voudrait que nous foncions tout droit vers la route, mais quelque chose me dit que l'idée est très mauvaise.

- L'autre côté... Dis-je en évoquant l'opposé du bâtiment et donc de la route.

A peine ai-je terminé ma phrase que les « bras » s'animent, les premières flammes sont lancée et déjà, le combustible sur l'herbe s'embrase. Nous avons tout juste le temps de contourner le bâtiment que l'endroit ou nous nous trouvions est pris pour cible. Visiblement, ce type n'en a pas totalement terminé avec nous.

De l'autre côté, nouvelle étendue d'herbe, mais cette fois aucune menace n'est visible si ce ne sont les flammes de l'autre côté qui finiront tôt ou tard par nous rejoindre. Ce malade va rameuter tout les flics en services et les pompiers... Si les flammes sont maîtrisées et qu'ils pénètrent dans cet enfer... Je m'immobilise, interdit à cette idée. Non, plus de mort. Pas ce soir. Plus ce soir.

- Il faut que tout brûle... Ai-je pensé tout haut.

Je m'abaisse devant l'herbe et la caresse avant de porter ma main devant mes yeux. Faisant glisser le liquide transparent entre mes doigts, cette fois l'humidité semble bien être de la rosée et le dispositif d'arrosage est éteint. Je montre ma main gantée à Jason tout en disant :

- Ça ressemble bien à de l'eau cette fois... A moins que ce soit inodore... Je tiens pas à goûter.

Je me relève et observe le bâtiment nous protégeant des flammes de l'autre côté. Bon sang, mais ça ne va donc jamais finir ? J'oublie ma colère silencieuse et ce malade ayant fuit comme le font les rats sur un navire qui fait naufrage. De nouveau, les rouages de mon esprit s'actionnent. Il doit y avoir quelque par un réservoir de combustible. Avec quelques manipulations informatiques je pourrai peut-être faire vomir l'eau du bâtiment à l'extérieur pour contenir l'incendie... Et avec mes charges explosives dans le combustible pour faire une étincelle... Tout devrai brûler la dedans, mais il me faudra créer l’étincelle à distance.

- Personne ne doit jamais rentrer là dedans. Dis-je en fixant Jason. Cet abruti va ameuter des dizaines de flics et pompiers, s'ils entrent... Je ne termine pas ma phrase, c'est inutile de faire un dessin. Tout doit brûler à l'intérieur très vite.

En vérité, une question me brûle les lèvres : acceptes-tu de m'aider ? Mais je ne parviens pas à la formuler, préférant l'ignorance à un refus catégorique.

- Je vais vider tout l'eau dehors et essayer de faire une étincelle dans le réservoir de combustible. Je vais tenter de faire du bâtiment un circuit fermé mais... Notre « sortie » fera appel d'air.

Je reste silencieux tout en prenant mon ordinateur de poche en main. Il est plus facile de demander certaines choses sans affronter les regards, même dissimulés derrière un casque. Ce n'est qu'une fois les plans des lieux à l'écran, le regard scrutant les détails, que de nouveau ma voix s'élève :

- Est-ce que tu m'aiderais ? Les pompiers n'ont pas à payer la folie d'un homme alors qu'ils font leur travail... Qu'ils aident les gens...

Plus de mort ce soir, plus aucun. Assez, il y en a eu assez, bien trop, beaucoup trop. Criminel ou innocent, je m'en moque. Il n'y en aura plus aucun.

- Plus de mort... Plus d'orphelin ce soir... Ai-je soufflé fatigué.
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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptySam 9 Mar - 11:31

Est-ce qu'il allait l'aider? Putain, non.... Jason saturait un peu, là, de la nuit comme de lui. Sauver des vies faisait partie de sa mentalité, malgré des méthodes plus ou moins extrêmes, mais là il y avait des limites: Tim recommençait à faire l'idiot. Pourtant, le gosse n'était plus Robin mais Red Robin, cela voulait dire que Batman avait terminé sa formation, de même que Nightwing vu que les deux lascars semblaient assez proches, qu'il pouvait être plus ou moins indépendant. Ouais tu parles....
Depuis le début, il collectionnait les erreurs, laissant Jason s'improviser baby sitter. Fallait se calmer un peu là, non?

"Qu'on soit bien clair: tu veux détruire un bâtiment et des preuves parce que selon toi cela pourrait constituer une menace pour la police ou d'autres personnes? T"es crevé ou bien juste con, là? Tu es Robin, l'élève de Batman, même avec ton ajout de couleur à la con. Tu suis SES règles, et cela veut dire tuer personne. Il y a des gens dedans, des vivants. Tu peux pas les sauver mais t'as pas à les tuer non plus. Putain... non, tu vaux vraiment rien en fait"

Eclair de haine, comment était-ce possible? Si le gamin voulait continuer dans sa lancée, pour les flics, les pompiers ou quoi que ce soit d'autre, il ne l'en empêcherai pas. Et qu'il crève donc aussi en même temps, ça fera un petit martyr, un vrai cette fois ci, pas un sale rat des rues qu'on peut pas pleurer vraiment. Ouais, putain de merde...
Jason savait très bien que des larmes lui brûlait les joues, souvenir d'une enfance où il n'avait jamais pu être assez bon pour satisfaire Bruce, mais était-ce nécessaire d'en arriver à ça? Un gamin innocent peur être mais qui au fond comprenait pas vraiment leur combat... C'était la faute de Batman, pour être mort trop tôt? Dans ce cas, que faisait Dick, cet abruti de bien pensant?!
Un soupir las lui secoua le corps, non Jason en avait assez. Cette ville était un repère de psychopathes et pire encore, d'hypocrites. Une nouvelle part à avaler de son gâteau de solitude.....
Au fond, Jason savait très bien qu'il n'aurait jamais du revenir, mais la mainmise de Talia avait été trop puissante. Il n'était pas son pion, il était son vagabond...

Les pompiers allaient pas tarder à rappliquer de toute manière, lui n'avait donc plus rien à faire ici. Et puis Nightwing, qui volerait sûrement jusqu'à son petit frère chéri... Le message avait du passer maintenant, non? Là, sur le coup Jason aurait aimé que Batman les observe, qu'il voit quelle fêlure était ses Robin.
Quand t'as dix ans et un slip à écailles tout vert, c'est normal si tu veux sauver le monde, pas de soucis. T'es jeune, t'es con, tu crois encore à quelque chose de bien et positif et t'ignore simplement le regard trop sombre et trop grave de ton mentor parce que lui sait très bien ce qu'il en est. Et pus tu te prends des claques dans la gueule, des choix à faire, des personnes à sacrifier parce que ouais le monde est une putain de balance: sauver des gens, c'est en condamner d'autres.
Tu cours aussi pour aider quelqu'un, quelqu'un de terrorisé, de malade mais tu ne découvres rien d'autre qu'un corps suicidé de peur. Parce que les héros sont faillibles, et tu sais très bien que tu n'auras jamais assez de lames dans le coeur pour ceux les méritant.
Tu comprends aussi que tout est sans importance, même quand c'est toi cette fois ci qui va crever, parce que si personne te sauve c'est pas une histoire de tragédie grecque ou autre connerie du genre, non. C'est parce que t'es humain, que les autres aussi, que Batman aussi et que vous êtes fait d'erreurs.
Un risque à prendre dans leurs occupations: la mort.
Comme pour des pompiers, des flics, des soldats, les journalistes aussi
Ca voulait pas dire que c'était normal ou juste, cela le serait jamais, Ca voulait dire qu'ils acceptaient les conséquences aussi bien mentales que psychiques. A 17 ans tu dois pouvoir faire ça, même avant, même bien avant....
Tim ne le faisait pas. Est-ce que cela avait été la volonté de Bruce, former un rêveur? Quelle plaisanterie....

"Et tu veux aussi te venger, je parie.... Tu vas pas tenir là dedans, sous le masque. Tant mieux, tu sers à rien."

Bien sûr qu'il y avait de la jalousie. Ce soir, pendant qu'ils étaient coincés là dedans, plus d'une personne avait du s'inquiéter pour Tim. Et puis lui, il était même plus capables d'avoir de rêves.... Plus de morts, plus d'orphelins? Il y en aurait toujours....

"Confonds pas ta douleur avec celle d'inconnus"

Quitte à pleurer, autant le faire pour nous même encore un peu, non? Parce qu'une fois mort, personne ne le fera pour eux.
Les lumières dansaient un peu plus loin en contrebas, de même qu'un bruit de sirènes. Fidèle à la nuit, Hood marcha alors avant de disparaître, abandonnant Tim ainsi sans le moindre scrupule. L'attaque d'aujourd'hui lui avait au moins prouvé qu'il devait trouver quelque chose niveau protection contre les seringues de drogues et tout ça. Mais d'abord.... dormir !

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MessageSujet: Re: Mis en "boîte" [Terminé]   Mis en "boîte" [Terminé] EmptyMer 13 Mar - 21:01


C'est justement pour cette raison que « j’appelais à l'aide »... J'espérais son expérience pour sortir ces gens avant de détruire cet enfer, toute source de danger pour les secours et les autorités... J'espérais... En fait je ne sais même plus ce que j'espérais ou s'il m'est encore utile de continuer à espérer quoi que ce soit tout court.

Déjà, je n'écoute plus, je n'entends plus, las et usé. Je me détourne et lui fais dos. Il n'a pas voulu entendre et juge comme il semble l'avoir trop souvent été. Alors c'est ça... Condamné à essuyer mes erreurs et celles des autres à la fois. Si cela avait été une question de vengeance, je serai dors et déjà sur les talons de l'homme à la canne. Mais qu'importe, à quoi bon chercher à s'expliquer dans un dialogue de sourd ? Avant même d'avoir été rencontré, j'ai été pesé, empaqueté et étiqueté. Ça n'a plus d'importance de toute façon, Jason est déjà parti.

Les yeux allant des lumières à l'approche en contre-bas, à mon ordinateur de poche, je réfléchis. Je n'ai ni le temps ni la capacité de retourner à l'intérieur. Je suis plus que sur les rotules, je n'ai pas les idées claires – je les ai même particulièrement sombres – et de surcroît je n'ai aucune chance de passer au travers de la fournaise sans y rester. Allé pu*ain !! Une idée qui marche ! Hiérarchisation des urgences et priorités : 1/ l'incendie, 2/ les renforts et pompiers, 3/ Partir d'ici, 4/ les pièges et personnes à l'intérieur. Procéder par ordre. Je me sers de mon ordinateur pour désactiver les lances flammes, mais le combustible sur l'herbe continue d'agrémenter le feu. Je veille à effacer au passage tous les enregistrements histoire de ne devoir m'inquiéter de rien de ce côté là. Je fouille et tente de me presser sans m'éparpiller. Bon dieu, magne toi... Enfin de trouve la première étape : le réseau d'eau. Je vide les pièces pleines et le bâtiment vomi le liquide conduit vers l'extérieur par les conduits. Je ne peux m'empêcher de songer à ceux que nous avons traversé et remercie le ciel que ce ne soient pas ceux des canalisations sans quoi le responsable de notre séquestration s'en serait donné à cœur joie. Lentement la majorité des flammes se fait engloutir, mais je ne reste pas pour admirer le spectacle. Je m'éloigne alors aussi rapidement que possible des lieux, toujours en manipulant mon appareil, me dirigeant à l'opposé des nouveaux arrivants à l'approche. Pour les pièges... J'espère que ma désactivation passée est toujours effective et que ça suffira. Je dois encore prévenir, juste au cas où. Illumination ! Désormais dehors, je peux émettre – j'ai d'ailleurs déjà dû émettre. Mes appareils sont sécurisés... Un message anonyme aux pompiers... On ne pourra pas remonter jusqu'à moi. Quant aux gens à l'intérieur... Je n'ai qu'à prier pour que les pièges ne s'activent pas en pleine extraction.

Lorsque je me juge suffisamment éloigné, je trouve refuge parmi les ombres, ou plutôt, lorsque mes jambes décident de me laisser tomber et de me faire choir. Je suis las, mais la fatigue cette fois n'est pas seulement physique. Aussi, c'est presque mécaniquement à l'image d'un programme lancé, que je contacte Nightwing certainement déjà à ma recherche depuis plusieurs heures. Il doit être fou d'inquiétude de ne pas m'avoir trouvé aux coordonnées laissées.

- C'est... C'est moi. Pas de noms, comme toujours, l'habitude même en « service minimum » ne me quitte pas. Il a déjà dû t’appeler, fais-je référence à Alfred sans même entendre si mon frère s'exprime ou pas. Tu vas peut-être être appelé par ta seconde casquette. Il faut pas laisser les pièges s'activer à l'intérieur... C'est l'enfer. Y'en a partout. Dis-je avec grande lassitude. Je suis vivant. D'ordinaire, je me serai contenté d'un « je vais bien », mais compte tenu de cette soirée... Mes mots sont certes confus, mais je ne les choisis pas pour rien. J'ai été déplacé, je ne sais pas où je suis. Le silence de mon côté retombe, mais je ne perçois plus aucun son. Que Dick me réponde ou non, je suis « déconnecté ». Je vais rentrer maintenant.

Maintenant ou dans une heure, juste après avoir récupéré avant.

- Je suis désolé. Ai-je conclu juste avant de couper la communication, raccrochant certainement au nez de Nightwing.

Mes excuses n'ont rien à voir avec mon « égarement » ou mon retard, il ne me restera plus qu'à prier pour que mon frère n'ait rien remarqué, lorsque j'aurai les idées plus claires. En attendant... En attendant Morphée n'a jamais été aussi séduisante. Extinction des feux, fin de partie.



[/fin du topic]

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