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 Of Hood and Mask [Jason Todd]

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MessageSujet: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyLun 29 Juil - 18:09

Blackmask & Jason Todd
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Sionis & Todd, se retrouvent le 11 avril 2013, alors que l'horloge affiche 00 h 03 en cette nuit pluvieuse pour règler leurs comptes. Les personnages se retrouvent dans les appartements privés de Sionis et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Images : lj



« A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit. »


Il avait choisi d’établir ses quartiers généraux dans un lieu à son image. Haut et imposant, frôlant le ciel et côtoyant les étoiles.

La sécurité était, en principe, l’une des meilleures qui soit à Gotham. Nul ne pouvait pénétrer dans son antre sans s’être auparavant entièrement dévêtu devant le détecteur de métaux. Blackmask ne craignait personne, mais il restait pragmatique. Il n’était pas l’un de ces dégénérés d’Arkham qui prennent la vie à la légère, appliquant à eux-mêmes et aux autres la philosophie du « qui vivra, verra ». Il était ambitieux, dévoré par ses desiderata, et personne ne lui barrerait jamais la route. Il devait vivre le plus longtemps possible et, surtout, éviter une mort stupide et indigne de lui.

Il s’engouffra dans l’ascenseur de verre avec Mr Li et sortit le badge qui donnait accès à ses appartements privés. Ils restèrent silencieux tout le trajet, ce qui allait fort bien à Sionis. Il avait plus envie de fumer que de parler et, de toute manière, tout avait été dit à la réunion dont ils sortaient tous les deux.

Red Hood était un problème. Un problème épineux. La seule pensée de cet espèce de motard au casque rouge suffisait à agacer Sionis, qui sortait et remettait ses mains dans les poches de son costume de manière compulsive.

Il avait vraiment besoin d’une cigarette. Ou d’un bon cigare.

La porte de l’ascenseur s’ouvrit et il se dirigea précipitamment vers son bureau privé, Mr Li sur ses talons. Il sortit son badge de nouveau, le passa devant la serrure magnétique et pénétra dans la pièce qui s’éclaira automatiquement.

Son bureau privé était encore moins sobre que celui dans lequel il recevait ses hommes de main et ses clients. La pièce était totalement démesurée et sur les immenses murs s’étalaient des peintures de maître. Contrairement à la masse informe des criminels de Gotham, il pouvait se targuer d’avoir de la culture et du goût.   Il s’avança à grand pas vers son bureau, un superbe meuble en noyer, un peu massif, mais s’arrêta net en constatant que son fauteuil était à l’envers.
Il ne lui faisait pas face mais était tourné vers la fenêtre, laquelle était en réalité plus un mur vitré qu’une banale fenêtre. Il aimait pouvoir observer Gotham, se dresser au-dessus d’elle comme un dompteur au-dessus d’une bête sauvage.

Il n’hésita pas une seconde avant de dégainer, visant le dos du fauteuil. Un silence de plomb régnait dans la salle, il n’entendait plus le stylo de Mr Li gratter son précieux carnet de note.

« Retourne-toi. Sauf si tu préfères crever d’une balle dans le dos »

Sans se retourner, il s’adressa à Mr Li :

« Vous, sortez de la salle. J’aimerais m’entretenir seul avec mon invité. »

Si Mr Li n’approuvait pas cette étrange prise de risque de son supérieur, il ne lui fit pas savoir. Sans un commentaire, il sortit en claquant la porte derrière lui.

« Alors, tu voulais causer avec moi … Red Hood ? T’aurais dû prendre rendez-vous avec ma sécretaire, je risque de pas être d’humeur. »

Le gamin s’était jeté dans la gueule du loup. Il allait lui faire payer son arrogance.
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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyLun 29 Juil - 20:59

Il s'était déjà assis sur le fauteuil de Bruce une fois, dans une autre vie, lorsqu'il dépassait à peine le mètre trente et portait un slip à écailles le soir sur les toits. Le grand fauteuil avait de larges accoudoirs sur lesquels l'enfant aurait déjà pu s'asseoir sans soucis. Ce qu'il avait préféré ? Le faire tourner très vite en hurlant comme un fou, même si Alfred craignait toujours qu'il ne vomisse tripes et boyaux après. Si Bruce le surprenait par contre, c'était la taloche assurée. Au début, Jason croyait que l'homme lui reprochait de jouer et de rire un peu, et puis comme Alfred il se rendit compte que Bruce s'inquiétait juste qu'il ne se blesse ou s fasse mal. Alors, l'enfant avait juste utilisé le grand fauteuil pour y lire ses comics (le frelon vert était juste trop cool) et réserva les cabrioles pour les toits.

C'était à ça que Jason pensait, étalé sur le siège de Black Mask, complètement insensible aux dangers du lieu. Il craignait toujours la mort, mais sa peur s'appelait respect, ainsi que l'on craint le retour d'une amante trop autoritaire et que pourtant on ne peut s'empêcher d'aimer.  Pas aujourd'hui, Mort, oh non pas aujourd'hui....

 « Ta secrétaire était trop occupée à lire l'horoscope, apparement ce décan ci l'amour l'attend au coin de la rue. »

Le lourd fauteuil pivota, révélant Red Hood, jambes croisées et pistolet au poing, qui faisait face à Black Mask. La posture, même si négligée, ne dégageait rien de l'aura combative du jeune homme. Il avait un corps modelé par et pour le combat, et si l'on ne devinait rien des multiples blessures et cicatrices, Jason avait quelque chose d'autre aussi. D'une certaine manière, en enfilant le masque, Jason avait fait de Red Hood une créature psychopompe capable d'escorter les âme des damnés jusqu'en enfer.
Un endroit où lui-même avait sa place.

 « Pas la peine de te demander comment vont les affaires je pense. Tu sais j'ai un probleme avec toi : ta tête me revient pas, mais alors pas du tout. En plus t'es con... Je pourrais te coller une bastos là direct, sauf qu'on m'a dit des choses pas jolies jolies sur toi »

D'un bond souple, l'homme se releva. Black Mask imposait quelque chose, il fallait le reconnaître, autat par la peur que par le charisme. Un instant, il se demanda ce que l'enfant Robin en aurait pensé, comparé à l'adulte Red Hood. Peur, une putain de peur, quelque chose de viscéral pour lui rappeler les plus méchants dealers de son quartier d'origine, ou bien pire encore, quelque chose de la trempe de Garzonas, le violeur récidiviste qu'il avait un jour eu à affronter pour venger le suicide d'une femme.

« Tu me voulais, je suis là. Je suis là et je vais te saigner comme un porc qu'on égorge, tu comprends ? T'es sale, mec, tu pues le vice et la médiocrité. Tu t'en prends pas mal aux femmes on m'a dit. Bah quoi, tu peux pas bander ? »

Black Mask était un colérique, Red Hood aussi, et Red Hood voulait mettre hors de contrôle le cartel de l'autre homme. Rien de bon ne résulterait de leur rencontre, par la lame ou le pistolet, et si le sang appelle le sang, un jeune loup contre un vieux lion ne donnera jamais rien de bon.

 « Je vais te laisser, t'aura plus que tes yeux pour pleurer. »

Bruce aurait détesté l'entendre parler ainsi, le voir aussi tout simplement peut être, criminel parmi les criminels, mais Bruce n'était plus lorsque Red Hood s'élevait, et Gotham serait alors son royaume à venir...
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MessageSujet: “If you try to cure evil with evil you will add more pain to your fate.” (Sophocle)   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyMer 31 Juil - 20:58

Il avait longtemps haï son masque, puis, un jour, il s’était fait une raison. Pourquoi appeler masque un objet que l’on ne peut ni enlever, ni maquiller et qui, par conséquent, ne sert plus à nous cacher ?

C’était son visage.  

Il n’était pas comme Double Face, il n’y avait chez lui, aucune dualité. La laideur que son beau visage dissimulait autrefois était dorénavant visible aux yeux de tous, mais elle avait toujours été là. Sionis était Black Mask comme Black Mask était Sionis. Un homme terrifiant, sans aucune once de pitié.
En incrustant son persona à son visage, Batman ne lui avait laissé aucun autre choix que d’endosser le rôle du salaud pour toujours. Oh, il avait toujours été un salopard. Mais si Sionis avait eu jadis une seule chance de devenir un autre homme, ça n’était plus le cas aujourd’hui.

Le gamin avait du cran, il fallait bien le lui reconnaître. S’introduire chez lui demandait non seulement du talent, mais aussi une bonne dose de courage. Ou de stupidité. Sionis ne s’était pas encore fait un avis sur la question.

Il bouillonnait de haine en écoutant ce jeune oisillon chantonner. L’observer parler sans rien dire alors qu’il le défiait, qu’il jouait avec ses nerfs lui demandait un effort considérable.

Mais Black Mask en avait connu d’autres, des petits rongeurs qui se rêvaient rapaces. Il en avait déplumé quelques uns, en avait laissé d’autres repartir avec un petit souvenir de lui, pour qu’ils puissent transmettre la leçon.

Comme tous les hommes, Sionis avait ses failles mais Red Hood était trop arrogant, ou trop jeune, pour les exploiter. Et pourtant, il avait toutes les clés en main. N’était-il pas une menace préoccupante ? Alors, pourquoi venir s’exposer, se jeter dans la gueule du loup ?
Il voulait donner l’impression de n’avoir peur de rien, de contrôler la situation au point de se permettre des provocations de collégien. En se dévoilant, en venant ce soir, il avait fait l’erreur de faire tomber le masque.

Car Red Hood, deuxième du nom, avait un masque. Il n’avait même pas été fichu de se créer son propre personnage, préférant se réfugier sous un casque écarlate qui avait déjà guidé d’autres pathétiques destins.

Black Mask n’avait plus de masque. Il n’en avait jamais eu, même lorsqu’il pouvait l’ôter de son visage. Un masque qui est à ce point un autoportrait, c’est un leurre. On vous pense masqué, mais, non, vous êtes le même, avec ou sans le déguisement.

Pas comme ces cinglés d’Arkham –ou Batman-  qui se noient dans leur dualité, s’affolent quand on leur enlève leur costume ou leur pièce.

Quelle ironie. Le criminel masqué étaient, de tous, le moins déguisé. Le plus authentique.

Il détestait les hypocrites.

Et Red Hood n’était qu’un hypocrite. Comme ses parents. Comme les éternels locataires d’Arkham. Comme l’ensemble du genre humain. Comme Batman. Un hypocrite, tu lui enlèves son masque et tu le regardes s’écrouler.

Une fois que Red Hood eut terminé, Sionis s’approcha de lui doucement, chacun de ses pas résonnant lourdement dans la pièce. Sans le quitter des yeux, il plongea sa main dans la poche de sa veste et en sortit un briquet et un étui à cigarettes.

Je ne me souvenais plus que je les avais, tiens.

« Je t’en propose pas, gamin. Pas envie d’avoir ta mère sur le dos »

Il avait terriblement envie de fumer et il sentait qu’il ne ferait rien de bon s’il ne s’accordait pas ce petit plaisir. Il pouvait tirer des choses de l’oisillon, ce serait idiot d’en finir trop vite. Et puis, il l’avait bien fait chier, alors autant prendre le temps de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il alluma sa cigarette, en tira une bouffée sans jamais lâcher le jeune homme des yeux. Red Hood demeurait impassible mais sa posture était déjà un peu plus raide.

Black Mask se planta juste en face du fauteuil, son ombre engloutissant Red Hood.

Tu regretteras le jour où tu as posé ton cul dans ce fauteuil.

« J’apprécie que tu viennes, ça m’évite de payer d’autres incapables pour t’attraper. »

Il avait vraiment envie de foutre le feu à ses hommes de main, mais il en avait besoin. Pour le moment.

« Maintenant, papa va parler sérieusement. Tu me poses un problème. Mais t’es pas le premier, et malheureusement pour moi, t’es pas le dernier connard qui va gâcher mes journées. Alors, tu vois tu crois que t’es en train de foutre le feu à Gotham mais la vérité c’est que c’est moi qui ai le kérosène. Moi. »

Il souffla sa fumée sur le visage de Red Hood avant de conclure d’une voix si basse qu’il semblait presque murmurer :

« Comme papa est patient, il ne va pas se fâcher trop fort tout de suite. Ou tu te couches, tu ranges tes jouets et tu rentres chez maman. Ou on peut aussi essayer de discuter. Ou alors, tu ne veux rien entendre, tu continues à parler de mon entre jambe et à faire le malin et là… »

Il ne souriait pas. Mais avec le masque, c’était tout comme.

« …là ma petite, ça va super mal se terminer pour toi »
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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyMer 7 Aoû - 20:51

Il aurait pu être facile de sous estimer Black Mask, et peut être que Jason avait commencé à pencher du côté de cette erreur dangereuse, mais le jeune homme ne cillait pas, prêt à réparer ses propres fautes. La voix de son aîné possédait une intonation dure et méprisante qui remua quelque chose en lui, peut être lui rappelait-elle son père biologique ? Non, le plus logique serait que Jason soit en train de modifier inconsciemment ses souvenirs pour faire ressembler le plus possible ce parrain décadant à ce dont il se rappelait de la petite frappe ayant fourni le spermatozoïde nécessaire à sa création -sûrement par erreur- à lui, Jason Peter Todd.

 « Papa va plutôt prendre sa tisane, son suppo et au lit, c'est que ça fatigue bien d'être une merde quand on vieillit »

Il n'avait pas peur, conscient du danger, de la mort qui pouvait survenir à tout instant, de sa propre petitesse à lui et de bien d'autres choses encore. D'un geste ûr, il enleva le casque rouge vif -bourré de fumigènes en plus d'un petit explosif, de quoi lui permettre une fuite facile- et toisa alors Black Mask avec toute l'arrogance de sa propre jeunesse.
Jason l'avait vu dans son propre reflet, désormais son visage possédait quelque chose d'inquiétant, de presque malsain, parce que trop d'âges se mélangeaient dans ses yeux, dans ses mimiques, lui qui pouvait être tout à tour l'enfant des rues effrayé, le Robin epli de joie de vivre, le zombi catatonique trouvé par Talia ou le monstre vengeur vers quoi il tendait à ressembler. Il était mort, ressuscité, et peut être était-ce pour cela que les vampires n'avaient pas de reflet, parce qu'après l'épreuve de la mort, il devenait tellement ...vulgaire... de revoir à nouveau la vie sur un visage sensé ne plus exister ?

C'était ce visage là, sans casque, sans domino, que Jason présentait à Sionis, les yeux brûlant d'un feu perdu, un jour sacré mais qui aujourd'hui ne l'était plus. Il y avait un incendie en lui, cela était vrai. Le genre d'incendie qui, pour les grands hommes, brûlait jusqu'à les pousser au delà de leurs limites afin d'accomplir des choses merveilleurs, mais qui pour Jason menaçait juste de le consummer entièrement. Dans un miroir, le jeune homme n'arrivait souvent jamais à se regarder dans les yeux.
Quelque chose palpitait en lui, quelque chose de différent, parce qu'un jour les vers avaient labouré sa chair, se nourrissant de lui. Lui qui n'était plus lui. Quelle identité restait-il à un mort ? Aujourd'hui pourtant il était là, debout, méconnaissable, anonyme. Brisé. Feu et colère. Roman Sionis représentait l'un des mille visages de la corruption de Gotham, voilà pourquoi Jason se dressait devant lui, l'affrontait, le cherchait.
Il se demanda un instant ce qui pouvait se trouver dans le cœur d'un tel être, quelle noirceur quelle solitude pouvait donc expliquer tout ceci ?
Enfant des rues et du désespoir, le jeune homme avait cependant appris très tôt que certains êtres n'étaient rien d'autres que des hommes creux pourvus d'appétits contre nature. Pour lui, Black Mask était ce genre de personne, laid de corps, laid d'esprit. Il n'y avait pas erreur sur la marchandise, on était en Amérique ici alors les métaphores à la Dorian Gray allaient se faire foutre.

 « Alors ? Je suis devant toi mainenant, montre-moi ce dont tu es capable »

Imprudence, mais Red Hood avait accepté l'éventualité de se faire frapper ou blesser cete nuit là. Il jouait avec le feu et riait à la manière de ces fous capables de danser au dessus des volcans. Dans un jou de tarot, peut être oscillerait-il éternellment entre les cartes du pendu et du bateleur...

 « Ton règne est fini »

Gotham était finie. Une ville morte vivante devant enfin accepter de retourner dans la tombe, et Red Hood se proposait avec joie le rôle du fossoyeur. Une pelletée au nom de tous leurs rêves brisés.

Le jeune homme sentit ses épaules fléchir soudain. Il n'était encore qu'un enfant bien sûr, un enfant piégé dans la cour des grands mais prêt à jouer son rôle. Black Mask ne l'effrayait pas, il n'avait pas peur des conséquences de ses actes, au contraire son sentiment d'autodestruction s'en trouvait ravi. Alors quoi ?
Alors en lui restait l'écho de cette tristesse millénaire, celle qui le dévorait depuis l'enfance sans que rien ne l'apaise, pas même l'amour déchiré d'un homme orphelin trop tôt, rêvant de redonner à des petits garçons la couleur de l'espoir.
Est-ce que dans la mort, Bruce le cherchait ? L'idée avait quelque chose de tout bonnement absurde mais en même temps, restait réconfortante.

Lorsqu'il ne nous reste plus aucun ami, on se console vec des idioties.

Alors, avec la beauté d'un enfant mort trop tôt, Jason Todd leva les bras en croix, ombre au cœur et ombre au corps, prêt à souffrir des mains de Sionis si cela signifiait découvrir le secret de ses faiblesses. Face à face, encore et toujours. La guerre, comme l'amour, tout restait histoire de confrontation.

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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyDim 18 Aoû - 10:01


Batman – qu’il brûle en enfer ce salaud- lui en avait fait voir de toutes les couleurs si bien qu’il en était venu à croire que plus rien ne pourrait le surprendre. N’avait-il pas sauté de toits d’immeubles, couru aussi vite qu’Usain Bolt,  poursuivi par une chauve-souris géante ?

Puis Red Hood était arrivé.

Si Batman était cinglé, il venait de trouver un maître.

Les bras en croix, prêt à se battre ou à se faire ramasser, Sionis n’avait pas un avis tranché sur la question, le gosse le toisait du regard.

Il se prend pour Jésus ce con ?

A la limite, Batman avait toujours un but. Sûr, il ne fallait pas être bien net pour pouvoir penser tirer quelque chose de Gotham et passer sa nuit à courir après des criminels clownesques  vêtu d’un collant noir et d’une cape. Mais bon, en dépit de ces détails, le gars avait un comportement plus ou moins rationnel.

Red Hood massacrait ses hommes de mains, perturbait son affaire et voulait sa mort pour une raison ou pour une autre. Et, une fois devant lui, alors qu’il aurait pu le surprendre d’une balle dans la tête, il attendait son châtiment.

Blackmask aurait pu se poser mille et une questions, réfléchir un moment et essayer d’y voir un piège, une manœuvre. Mais il décida de ne pas trop se prendre la tête : le gamin le faisait chier et il était sans doute fou à lier. Peut être qu’il était une Harley Quinn cherchant un Joker ? Qui sait ? Qui s’en soucie ?

« T’es trop con, gamin. Trop, trop con. »

Il ne retint pas son premier coup, visant la gencive avec force. Si Jason souffrait, il n’en laissait rien paraître, encaissant la pluie de coups qui suivit avec la résolution d’un saint.
Après un moment, il finit tout de même par s’écrouler, le visage ensanglanté. Un silence pesant s’abattit sur la pièce.
Sionis s’approcha de son bureau, enjambant le corps inanimé qui gisait sur l’épais tapis de laine, pareil à une poupée désarticulée. Il ouvrit un tiroir, sortit un cigare et l’alluma.

« C’est pour les grandes occasions », expliqua-t-il d’un ton égal.

Jason émit un son guttural qui se voulait sans doute être une insulte. Sionis haussa les épaules, tirant sur son cigare et inhalant de longues bouffées de poison.

« Puisque tu le prends comme ça, je t’en offre pas. »

Il ne quittait pas Jason des yeux malgré les airs décontracté qu’il se donnait. Très jeune, il avait appris que certaines sales bêtes, comme les guêpes, pouvaient vous piquer alors même que vous les pensiez à l’agonie.  Il préférait regarder ces sales bestioles crever de loin, après s’être copieusement défoulé, comme un peintre observant une toile de génie faite dans un éclair de folie.

Il laissa échapper un petit rire jaune. Si Red Hood l’avait entendu, il ne le montra pas.

Le garçon, car il était encore jeune, recommençait déjà à gesticuler. Il était solide, peut être en avait-il vu d’autres. Peut-être allait-il lui en redemander.

Blackmask se rapprocha de lui à pas de loup et lui prit le visage d’une seule main, enserrant sa mâchoire douloureuse. Etonnamment, en dépit de la violence des coups, il n’était pas trop marqué.

« Mais quelle genre de sale bestiole tu es, toi ? »

Il hésitait à faire appeler la sécurité. Ils pouvaient s’en débarrasser en un clin d’œil, personne ne le trouverait jamais. Il pouvait aussi le faire conduire dans les sous-sols de la tour, et jouer avec quelques jours avant de le clouer sur un panneau publicitaire de Gotham. Tant de possibilités, tant de temps devant eux !

«  Alors petit, c’est tout ce que tu avais pour moi ? T'es pas très causant, petit papillon. »

L’odeur du cigare avait l’air de répugner Red Hood, qui lui lança un regard noir, où se mêlaient la haine et le mépris. Blackmask s’en amusa, bien que l’immonde grimace qui lui servait de sourire n’en laissa rien paraître.

C’était un enfant.

Il écrasa le bout de son cigare, une petite merveille de Cuba, sur l'omoplate droite du garçon, qui n'émit pas un son.

« Très bien, c'est pas avec toi qu'on réveillera les voisins. »

Les enfants aiment jouer, non ?
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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyMer 21 Aoû - 14:02

Coups, tortures et humiliations, on pouvait donner ce nom là aux chaînes que Jason choisissait de porter. Un espèce de mic mac psychologique, une culpabilité trop grande, trop écrasante et qu'en même temps il ne pouvait définir, elle lui demandait de se faire frapper, blâmer, insulter... Alors seulement, et pour à peine quelques secondes, le jeune homme pouvait espérer la paix. Parce que, que pouvait-il espérer être si ce n'est un rat ? Même à présent que Batman était mort, Nightwing et Red Robin brillaient de par leur tragédie lorsque lui rampait juste, sans nom, sans identité, attendant simplement de tuer pour apaiser le grand creux dans sa poitrine, celui qui ne se remplirait jamais.

Il criait, il hurlait, cependant Black Mask ne pouvait l'entendre. Lorsqu'il était encore Robin, lorsqu'il était encore vivant, Alfred lui avait parlé de Cicéron et de son palais de mémoire. Construire dans sa tête un refuge architectural pour les souvenirs et pour soi même. Jason avait essayé, recréant le pauvre taudis de son enfant, lorsque sa maman -belle mère- était toujours vivante. C'était là qu'il s'était réfugié lorsque le Joker le tuait quasiment sous ses coups, cherchant du réconfort en se jetant sur un lit qui possédait encore un peu du parfum de maman, dans son souvenir. De sa vraie maman, celle qu'il avait appelé comme ça, celle qui l'avait élevé même si rien ne les reliait, et préparait à manger, clope au bec, en l'appelant pirate. Sheila n'était pas une mère, une mère n'apporte pas la mort, pas comme ça, sans miséricorde. Sainte Marie pleine de grâce....

Ainsi, comme au jour de sa mort, Jason se réfugia dans la maison branlante de sa mémoire. Et tout lui parut si poussiéreux alors, entre souvenirs éparpillés et fantasmes de ce qu'aurait pu être sa vie. La maison des mauvais jours... Il s'y était caché également après l'affaire Garzonas. Lorsque Batman déjà se détournait de lui et que Nightwing n'était tout simplement pas là. Le garçon du apprendre le silence, son silence à lui, afin de fuir dans une imagination peut être un peu trop désespérée pour vraiment lui apporter quelque chose.
La brulure du cigare le fit se jeter sur le lit imaginaire aux draps frais, pour que ce contact apaise la chair martyrisée. Ce fut ici qu'il cria et pleura, laissant s'échapper des choses qui ne pouvaient rester enfermées.
Une dernière fois.
Alors, dans les méandres de son esprit, Jason craqua l'allumette, celle qui allait mettre le feu à tout ça, ses faux refuges. Et que tout brûle, lui avec, oh oui lui avec, et le silence ne serait plus ni sa tombe, ni sa prison.
Il n'était pas Bruce Wayne.
Il ne le serait jamais.

 « Je t'emmerde, Papa »

Un ricanement, et la douleur se lovait sous sa peau, embrassant chaque nerfs, chaque cellule, comme un souvenir de tout ce qu'il avait déjà souffert, de tout ce qu'il souffrirait encore. Jason avait choisi délibérément de se placer ainsi, en position de soumission face à Black Mask. Il avait juste à se le rappeler, alors tout deviendrait plus simple.
Ne pas céder à la panique.
Parce que Black Mask avait raison, il restait un gosse.

 « Flemme de supplier. T'as vraiment que ça en jeu marrant ? Punaise, t'es pas celui à appeler pour foutre de l'ambiance. »

Il n'avait pas peur, il n'avait plus peur. Peu lui importait que Sionis le tabasse, après tout il n'y aurait personne pour en voir les marques, personne pour avoir honte de lui. Finalement tout était pour le mieux comme ça, non ?

Jason se rendit alors compte d'une chose pourtant très simple : il voulait tuer Black Mask au moins autant qu'il souhaitait la mort du Joker. L'homme au masque incarnait soudain une idée de violence propre à Gotham, celle se fichant bien des femmes, des enfants, et désirant juste le mal pour le mal, quitte à y apposer sa marque par une brûlure de cigare. Oh Batman, quel monde avaient-ils donc laissé construire ?
Un brusque éclat de tristesse -et il ne lui restait plus que ça, plutôt que la pitié ou bien l'amour de soi pour s'en sortir, non juste la tristesse du monde- le lacéra soudain.

 « Tu voulais quoi, une balle dans la tête, une dans le bide ? Les choses sont jamais aussi simples que ça, même pour se débarrasser d'ordures dans ton genre »

Tuer était une chose, mais savoir pourquoi le glas devait sonner, en était une autre. Abattre Black Mask comme un chien enragé n'apporterait rien et n'aurait pas le moindre sens. Il n'était pas un chien enragé, mais bien un connard qui avilissait Gotham en détruisant des vies. La drogue...

Du bras gauche, Jason repoussa l'homme. Comme si du fait de la brûlure à l'omoplate, le droit devenait inutilisable. Un mensonge, une comédie, Batman (et après Talia), lui avait appris à supporter beaucoup plus.
Hood se souvenait aussi à la Ligue d'un homme, un Turc il croyait se rappeler, qui avait essayé de lui apprendre à se servir au mieux de ses deux mains tout en faisant croire que l'une était inutilisable, afin de surprendre et de porter le coup de grâce à l'ennemi.
Batman n'apprenait jamais à porter un coup de grâce.

 « Dis moi, on t'enlève le masque, tu te définirais comment ? Genre dans ce que t'as fait de ta vie, allez... »
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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyMar 3 Sep - 12:36

Le gosse commençait à l’énerver.

En soi, cela n’avait rien d’étonnant, c’était même plutôt attendu. Ce qui était surprenant, en revanche, c’était qu’il était encore en vie, et pas en si mauvais état. Généralement, les petits spécimens arrogants qui se plaisaient à le défier ne vivaient pas assez longtemps pour l’agacer à ce point. Ou alors, ils n’étaient plus en assez bon état pour l’irriter.

« Ecoute, petit. »

Il enserrait le bras de Red Hood si fort qu’il faillit le briser. Il était musclé, mais sec comme un bambou. Ou un roseau. Il n’avait pas encore testé la souplesse du jeune homme. Se briserait-il ? Ou ploierait-il sans jamais s’avouer vaincu. La question restait en suspens, comme une épée de Damoclès.

En attendant, cette entrevue n’avait rien donné. Ils s’étaient insultés, il l’avait un peu cogné, oui, bon et après ? Allait-il lui jouer son numéro de Madonne brisée -mais vengeresse- encore longtemps ?

Il avait un business à tenir et, comme on le disait souvent, time is money. Et là, de la money, il en perdait pas mal.

«  Je ne sais pas si t’a remarqué, mais j’ai pas exactement la gueule d’un psy. Si tu veux discuter, t’as pas trouvé le bon salon de thé. J’ai déjà assez de tarés à gérer comme ça, pour m’occuper de tes états d’âmes. Si tu voulais écrire ma bio, fallait prendre rendez-vous.»

Il pleuvait dehors. Il venait de remarquer le battement incessant des grosses gouttes qui venaient mourir sur ses vitres. C’était maintenant le seul bruit de la pièce.

Il pencha la tête sur le côté gauche, détaillant sa proie comme un gros tigre. On ne distinguait pas grand-chose, à cause du masque, mais le petit con était jeune. Les traits tirés, le teint terne, les yeux vides, comme deux trous noirs. Musclé comme un chat de gouttière, relativement grand, il avait dû être beau, dans une autre vie.

Blackmask et lui étaient seulement deux morts. Deux reliques d’une vie passée, violente et triste, qui tentaient de renaître avec les moyens du bord.

Et Sionis avait beau être une tête brûlée, instinctivement il comprenait tout ça. Mais ça ne changeait rien. Parfois, la compréhension totale d’une situation, la connaissance, n’était guère plus qu’un frein à l’action.

Il se redressa d’un coup, tirant le gamin par le bras vers la porte, le souleva, et le jeta contre celle-ci. Le garçon vint s’écraser brutalement contre la porte dans un grand bruit sourd, avec peu de grâce. Mais il n’avait pas émis un seul son.

Comme un cadavre.

Blackmask tourna les talons, retournant près de son bureau à grandes enjambées. Il décrocha le téléphone, susurra quelque chose à l’agent de sécurité au bout du fil et revint vers Jason les mains dans les poches. Il était toujours inerte et muet, pareil à un mort.

«  On va pas se mentir, tu es arrivé jusque là, et pour ça, des hommes vont mourir. Ceux qui m’avaient garanti que même une putain de mouche ne pourrait pas passer sans mon autorisation, par exemple. Félicitations. »

Du bout du pied, il tourna le visage de Jason vers lui, pour le regarder droit dans les yeux.  

« Je ne sais pas ce que tu es venu foutre ici. Voir ma belle gueule ? Frimer ? »

Il marqua une pause, avant de lâcher, d’une voix sourde et rauque, celle qu’il prenait quand il ne ressentait pas le besoin de hurler :

«  Crever ? »

Blackmask tendit l’oreille, à l’affût du moindre son, mais le jeune homme demeurait obstinément muet, son regard vert d’eau toujours braqué sur lui, comme deux armes. Deux armes inoffensives.

« Le grandi sofferenze si sopportano in silenzio. Quoiqu’il en soit, tu n’as pas fini d’être muet. C’est une promesse. »

On frappa à la porte. Il saisit Jason par le bras et le tira sur le côté, afin que ses hommes puissent pénétrer dans la pièce. D’un signe de tête, il leur ordonna de se placer à ses côtés.

« Lève toi, et sauve ta vie. Tu gagnes, tu peux te barrer. Tu perds, je te fous en bas et je t’arrache la peau. Tu sais toujours te battre ? »

Un rictus s’étira sur son masque.

« Moi, mon chéri, je vais me faire un café. Je m’occuperai du… ou des perdants. »

Il referma la porte derrière lui et sortit son téléphone. Pas de messages en son absence, ils s’étaient tous tenus bien tranquilles. En le voyant, Mr Li, qui avait dû accompagner les deux gorilles accourut vers lui.

« Tout va bien ? Si Red Hood est toujours à l’intérieur…, il s’arrêta comme pour essayer d’entendre des bruits de bagarre à l’intérieur du bureau,
je ne peux que vous suggérer de nous en débarrasser définitivement. Il me… »


« Li. Stop. Je suis pas d’humeur à t’écouter pleurnicher. J’ai la situation sous contrôle. Bientôt, on sera débarrassés de la 7ème plaie de Gotham. Ca se fête. »

Il soupira dramatiquement, jetant un coup d’œil à sa montre. Il y avait passé bien plus de temps qu’il ne l’avait imaginé.

« Un café. J’ai besoin d’un café ».
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MessageSujet: Re: Of Hood and Mask [Jason Todd]   Of Hood and Mask [Jason Todd] EmptyMar 3 Sep - 15:58

Les marées qu'il avait dans le cœur allaient et venient au rythme de la douleur, mais de quoi pouvait-il mourir ? Red Hood ne craignait rien de Black Mask et son regard était un incendie brûlant de feux jumeaux pourtant déjà éteints. Tout dans cette pièce respirait la puissance et l'écrasement, celui des autres, celui de la vie et du monde en général. Pourtant il se nourrissait de cela comme un vampire, prêt à émerger tel le noyé se souvenant enfin de son nom.
Toutes ces ténèbres, celles ordinaires de la ville de Gotham, personnifiées en tant de personnes dont Black Mask... On pouvait rester à ne rien faire, à simplement les rearder. On pouvait essayer de les contourner via des codes et des lois ainsi que le faisaient ces héros menant des combats plus grands qu'eux et ces policiers attendant de tomber, et on pouvait se laisser engloutir aussi.
Parfois, Jason Todd regrettait son âme, cherchant dans le souvenir de Bruce ou bien l'ombre de Dick, un idéal de rédemption, mais devant Black Mask il acceptait de se déchirer le cœur pour devenir monstre de vice et d'ombre à son tour. Après tout, même Batman l'avait compris : seul une seule chose peut combattre les ténèbres... soit les ténèbres elles-même.

 « Ta putain de bio, suffit de soulevver les couvercles des oubelles de Gotham, pour la trouver, avec les sachets de drogue et les bouts de cadavre que tu laisses. »

Roman ionis avait raison, il était ce cadavre aux yeux encore vivant pourtant, celui qui se déjouait de toute règle esthétique pour simplement apporter le malaise des choses incomprises. Il était le noyé mort mais relevé pourtant, le guerrier tombé et oublié, celui privé jusqu'à sa tête, n'ayant plus que celle d'un loup pour hurler parce que séparé des siens à jamais. L'enfant perdu, l'enfant terrible, celui qui n'a jamais eu le droit de faire ça, disparaître, mais qui pourtant n'est plus
Et puis il y avait les derniers mots d'un poète aussi, dans chacun des combats que Jason menait, dans chacune de ses soliudes et de ses douleurs.
Fort, il ne l'était peut être pas encore assez, mais son corps connaissait la mort et savait comment la donner. Il avait en lui des forces obscures que l'on serait trop en peine d'exprimer et que lui-même écoutait peu pour ne pas sombrer encore plus. Parce qu'il était contre-nature, souillé et marqué par des actes passés et tant d'autres à venir.

Le sourire qui lui déchira les lèvres fut inhumain lorsque la voix de Black Mask résonna dans de belles intonations italiennes. Il était le silence aussi, celui des grandes souffrances, plutôt que le blessé lui-même. Silence, lui dont on ne prononçait plus le nom, lui que l'on avait remplacé, oublié, jeté dans une tombe comme un enfant mal aimé.
Tout cela, oui tout cela....

Et lorsque les hommes de mains entrèrent pour participer à ce petit jeu de vie et de mort, ce fut à lui de parler italien.

« Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate »

Parce qu'il était aussi le poète aux mille noms venu montrer l'enfer aux damnés. Ce n'était pas à la Ligue qu'il avait lu Dante Aliegheri, mais lors de sa retraite chez les Outcast, auprès de la vieille Ducra. Celle ci n'avait pas apprécié de le voir plonger ainsi dans de telles lectures, et Jason se désaltéra des strophes du poète avec tout le désespoir du monde, trouvant dans son dégoût pour la neutralité, comme un reflet à ses propres peines.
Prendre les armes, se battre.

La porte claqua et les chiens enragés aux masques d'êtres humains bondirent alors pour déchiqueter leur proie.

What is dead may never die


La main de Talia sur sa nuque, comme un fantôme lorsque lui même n'était plus assez humain pour vivre vraiment.

But rises again

L'eau du puits de Lazare pour l'engloutir, le dévorer comme un feu brpulant, et son âme s'y perdr, et son âme s'y perdra...
Pourtant la vie revenait, comme un nouveau baptême, mais quelle absolution était-ce là ? L'eau ruisselait de son corps, de ses joues, avait-on le droit de pleurer ?
Il était le pour toujours perdu. Perdu et sans dieu pour jamais le récupérer.

Harder and stronger...

En un battement de cœur, Red Hood se redressa à nouveau. Il portait toujours avec lui le kriss offert par Talia, mais jamais ne l'utilisait. Cela ne se faisait pas, une telle arme était considérée comme le reflet de l'âme de son possesseur, alors le jour où Jason s'effrondrerait, le jour où il le planterait finalement dans la chair et les os, toute âme, tout but s'en retrouverait perdu. Un jour comme cela arriverait, il le savait, mais pas tout de suite...

Alors le couteau qui trancha la gorge du premier gorille fut une simple lame de couteau-suisse. Le sang gicla, mais, rapide, le jeune homme se baissa, laissant son autre adversaire en être aspergé, et surtout en recevoir plein les yeux. Règle numéro 1 dans un combat à mort ou non : ne jamais se faire aveugler.
De sa botte, Jason tira une lame bien plus conséquente dont il se servit pour décapiter l'homme avec de grands coups d'épaules, faisant grincer chaque muscle de son bras. Quelqu'un avait déclaré un jour que la douleur était une preuve de la vie, hé bien cette personne n'avait jamais du connaître celle des agonisants.
Evidemment, le futur macchabé hurla, mais Red Hood n'était pas d'humeur à lui accorder une quelconque mort miséricordieuse.

Et tout en lui respirait la jeunesse encore un peu, pourtant ce que son corps effectuait étaient des actes de monstre. Peu à peu, Jason construisait toute la peur qui un jour l'habillerait aux yeux des autres, lui qui n'avat plus besoin de ténèbres ou de code moral.

Son pied défonça la porte du bureau dans un geste sûr. Il puait désormais un mélange de cuir et de sang, véritable bête sauvage face aux vêtements soignés de Black Mask ou bien de son secrétaire.
Dans un geste désinvolte, Jason balança la tête décapitée, laissant celle-ci rouler jusqu'aux pieds de Mr Li.

 « Deux sucres dans mon café, j'ai besoin de force »
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