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 Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]

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  • Tim Drake
    Tim Drake
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MessageSujet: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyLun 6 Mai - 17:11


Cassandra Cain & Timothy Drake
Cassandra & Tim, se retrouvent en Mai, alors que l'horloge affiche 10 heures en cette journée ensoleillée pour Prodiguer des soins à Cassandra. Les personnages se retrouvent à la clinique du Dr Thompkins et ils autorisent les trois PNJs/ à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥


Dans l’amphithéâtre de la faculté, cours de chimie organique. Sur l'estrade, l'enseignant s'égosille à faire comprendre à mes camarades dissipés le dernier chapitre abordé. Trois mois où je l'ai déjà parfaitement assimilé et je dois avouer, que je m'ennuie. Je tourne en rond à l'image de l’élastique avec lequel je « joue » en le faisant tournoyer sur le stylet de ma tablette. J'ai pris pour habitude d'avoir un minimum de trois mois d'avance sur ma promotion afin d'avoir une marge de manœuvre en cas de baisse de régime pour que mon travail scolaire ne s'en fasse pas ressentir. Si je suis en avance pour avoir sauté des classes, ce n'est pas pour me tourner les pouces et faire de la chute libre scolairement. M'indicateur en dirait bien trop sur mon état d'esprit.

À ma droite, l'élève tchat sur un site de rencontres. J'arque un sourcil. Et si j'y inscrivais Alfred . Après tout, pourquoi n'aurait-il pas le droit au bonheur lui aussi ? De plus, le vieux majordome sortirait enfin un peu pour lui-même. Un regard à gauche, celui-là programme ses soirées en me donnant de temps à autre descoups de coudes pour me montrer combien les rêves parties sont trop... Géniales. Il me parle même de toutes les substances illicites « extraordinaires » et de l'alcool qu'il y aura à la prochaine. Fabuleux... Une bande de jeunes défoncés et ivres morts va déferler sur Gotham samedi soir. Je suis... Jouasse de l'entendre. Dommage que l'euthanasie ne soit pas autorisée dans certains cas....

Je glisse sur mon siège pour m'y enfoncer davantage. Encore deux heures à tenir avec un idiot de chaque côté... Je suis maudit.

Dans ma poche, mon téléphone vibre. Si jamais je ne me permets de prendre un appel en cours à moins d'une urgence – auquel cas je sors pour répondre – je vérifie toujours de qui il s'agit. Je le sors et un instant je me fige. Le docteur Thompkins. Jamais il n'appelle sans raison et lorsque son nom s'affiche... Cela n'annonce rien de bon. Aussitôt, mes affaires sont emportées et je quitte l’amphithéâtre pour répondre une fois dans le couloir. Le médecin a plus d'une fois soigné Bruce lorsque Batman rentrait de mission dans un état dépassant les compétences d'Alfred. Bruce, mais aussi Dick, Jason peut-être aussi, Cassandra, Barbara et moi-même. Femme de confiance, c'est vers elle que nous nous tournons pour ses talents médicaux lorsque nécessaire, aussi, qu'elle m'appelle, ce n'est pas pour me rappeler que mes vaccins ne sont plus à jour.

Je décroche à peine la porte de la salle fermée. À l'autre bout du fil, comme le laissait présager l'affichage du nom, rien de bon. La voix féminine m'annonce avoir Cassandra chez elle, ou plutôt dans sa clinique. Mon sang ne fait qu'un tour. Mes maux sont bien loin de moi en cet instant et je n'ai plus rien d'autre à l'esprit que la jeune femme. Aussi, le médecin n'a pas le temps de m'en dire plus que déjà, j'ai déjà raccroché. Je prends la direction du parking tout en enfournant à la hâte mes effets dans mon sac. Une fois sur ma moto le casque passé, je démarre en trombe et quitte la faculté. En chemin, un automobiliste me fait une queue-de-poisson, c'est un majeur rageur qui l'accueille lorsque je le dépasse. Abruti !

C'est aussi vite que possible que je me gare en catastrophe devant la clinique. Coupant le moteur, c'est en montant les marches que j'enlève seulement mon casque pour alpaguer la première personne que je croise. Bien loin le moment où à trop réfléchir je me ravise, seule deux questions me hantent en cet instant : comment va Cassandra ? Qui a osé la toucher ? Tout le reste ne me semble que fioriture et ne compte pas.

« Où est le Docteur Thompkins ? » Fais-je l'inquiétude au bout des lèvres.

Cassandra n'est pas en sucre et si elle se trouve ici... Ce n'est certainement pas pour une écharde, aussi mon inquiétude est grande et j'en oublie les bonnes manières. Mes traits tirés par l'inquiétude font que mon interlocuteur ne cherche pas à comprendre et me désigne une porte fermée. Un mouvement de tête alors que je me dirige d'ores et déjà dans la direction indiquée. En cet instant, le premier qui s'interpose entre la porte et moi passe par la fenêtre, à moins que cela ne soit le docteur Thompkins. C'est particulièrement inquiet que doucement – si Cassandra dort, je ne tiens pas à la réveiller brutalement – je frappe à la porte.


Dernière édition par Tim Drake le Lun 6 Mai - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyLun 6 Mai - 21:08

Cassandra pensait bien avoir amélioré son vocabulaire d'au moins dix nouvelles insultes misogynes et sûrement autant de moyens de qualifier un individu de sexe femelle. Certains des mots étaient durs à comprendre, aucun accent étranger, juste celui de la bêtise humaine, de la crasse d'une rue et de mentalités bas de plafond que rien ne venait arranger. Une grande agressivité aussi, un dédain du monde dans l mot et dans les gestes, quelque chose de terrifiant et pathétique à la fois dans le vide que cela pouvait évoquer.
C'était ce que Casandra voyait, entendait, en combattant ces hommes en plein jours dans une rue de Gotham. Elle n'avait pas depréfèrence, de la lumière ou de l'obscurité, ayant appris à exceller dans les deux et son masque intégral empêchait tout risque de la reconnaître, la jeune femme ne se privait donc pas pour quelques patrouilles diurnes de temps à autre.
En l'occurence, quelques hommes du Pingouin avaient essayé de racketter un pauvre bouquiniste, lui-même impliqué dans un trafic de fausses monnaies pour Back Mask. En effet, difficile de crois qu'un vieil homme autrefois imprimeur à Boston, ait migré à Gotham pour simplement vendre de vieilles collèctions complètes de Jean-Paul Sartre et surtout, y faire assez fortune pour se payer au noir une villa avec piscine dans l'un des quartiers chics de la ville. Sans compter ses dépenses hebdomadaires à un servce d'escort girls assez bien fourni, du luxe pur et dur. Cependant, malfaiteur ou pas, laisser quelqu'un se faire rouer de coups ainsi était un acte criminel que l'on ne devait pas permettre. Quitte à mettre soit même la tête de la victime dans un mur quelque jour plus tard, pour l'affaire où il es le moins du monde innocent. Il y a un ordre de priorité, du moins dans tout ce que Cassandra pensait avoir compris de Bruce, Batman et de ses acolytes en général.

Cinq contre un, Cassandra avait déjà fait pire. Deux avaient des coups de poings américains, un, une batte de base-ball, un autre encore une bouteille au goulot fracassé et enfin le troisième, rien de moins qu'un pistolet. Du muscle, un ventre à bière, une méchanceté sans bornes, des nez couperosés, parfois une moustache, des tatouages (l'éternel « love my mom », ou bien « Jenny » avec un visage de pin up par dessus ou encore une croix gammée surmontée d'une tête de mort, vaste langage iconographique qui ne menait à rien), des piercings évidemment, et pour certains, plus de cheveux que d'autres.
Ils firent voler leurs poings, Cassandra ne bougea pas : les premiers coups étaient toujours de l'intimidation que les agresseurs rataient toujours, consciemment ou non. Un bon moyen également pour la victime de paniquer et déjà s'épuiser et perdre son souffle. Ils n'étaient pas rapides, pas assez pour Batgirl, Cassandra Cain, qui commencerait presque à s'ennuyer, cassant le nez de l'un, la main de l'autre...
L'homme au pistolet commença à tirer, il toucha un de ses complices à l'épaule par erreur, mis Cassandra sentit une balle froler également sa hanche alors qu'elle pirouettait pour esquiver. Un coup de pure chance, l'homme visait mal, peu, et de manière chaotique. Impossible donc de prévoir réellement le paramètre de ses angles de tir. Il arriva bien vite cependant à cours de son chargeur, Cassandra l'assomma d'un bon coup de coude, indifférente au sang qui fusa alors du nez de la grosse brute pour tâcher son uniforme.
Le dernier malfrat était parti sans demander son reste. Elle voulut le rattraper lorsque... le vieux libraire l'attaqua à son tour. Evidemment, la police n'avait aucun intérêt à venir fouiller ici s'il voulait continuer ses magouilles monétaires, l'intervention de Batgirl était donc peu appréciée. Le vieil homme ne l'attaqua évidemment pas lui même, et lâcha deux énormes dobermans. Consciente qu'en cas e danger, elle ne pourrait avoir de secours de Red Robin ou bien Nightwing, Cassandra préféra partir pour l'instant et gagner le refuge des hauteurs.

Le fuyard de tout à l'heure avait fait de même, Cassandra se baissa et roula aussitôt pour éviter le coup de tuyau porté à sa tempe. Le problème éait que le gros avait désormais de l'aide : un homme bâti comme une armoire à glace et au corps recouverts de tatouage. Un russe, slave tout du moins. Ses mouvements étaient ceux de quelqu'un ayant fait l'armée, un mercenaire. Pas un de la Ligue. Cassandra nota de donner se détail à Dick ou bien Tim : le Pingouin s'alliait à ce genre de personnes en ce moment.
L'homme sembla amusé de devoir affronter ce bout de fille, il était léthal, dangeureux mais Batgirl n'avait pas la moindre crainte. Le vide des rues les entouraient en contrebas, du genre à donner le vertige. Ils échangèrent quelques coups, poings et pieds, chacun testant la force de l'autre et sa capacité de mouvements dans un environnement tel que celui ci. Et puis le combat devint plus sauvage, désordonné, brutal. De la violence pure et dure, l'homme n'ayant apparemment pour envie que de fracasser le corps de Cassandra autant de fois que cela le défoulerait. Elle sentait déjà son torse se marbrer de bleus, mais en contrepartie avait bien amoché son adversaire au visage. Lèvres éclatées, yeux tuméfiés, peut être la mâchoire de fracturée...
Un autre coup, les dents de l'homme volèrent. Peu à peu, Cassandra ne retenaient plus ses coups, et lui de même. Ils se fuyaient de toits en terrasses, revenant peu à peu vers le sol, s'affrontant à nouveau puis esquivant jusqu'à ce que le souffle se perde. Impossible de bien savoir qui avait l'avantage, mais la jeune fille restait concentrée, ne faiblissait pas.
L'homme l'ttrapa par surprise alors et, depuis une terrasse anonyme, la jeta dans la ruelle en bas. Une chute que Cassandra maîtrisait, son père l'avait balancé de bien pire soyons honnête, seulement ily a toujours un facteur d'équations dans ce genre de chose. Pour Cassandra, ce fut trois tiges en fer dépassant du mur ui s'enfoncèrent dans son dos, bisant une clavicule. Elle eut un son étouffé de douleur, et s'affaissa.
Le russe et le gros homme la crurent morte, comme escompté. Ils disparurent faire leur rapport au pingouin, ou peut être exécuter le libraire ? Cassandra attendit un peu, du sang plein la bouche (est-ce que cela venait de ses lèvres ou bien d'une blessure interne avec les tiges?) et réussit à s'extraire dans un effort aussi douloureux que surhumain. Encore une fois, un cri rauque et étouffé lui déchira la gorge. Elle toussa un peu, des points noirs lui bouchaient la vue et ses pieds la portaient à peine.
Appeler Alfred lui paraissait une chose compliquée, les mots risquaient de ne ps sortir. Heureusement Bruce avait eu quelques alliés de confiance dan Gotham. Il l'avait déjà emmené une fois, chez le Docteur Thompkins, la petite clinique presque déserte, expliquant qu'ici, elle pouvait venir pour se faire soigner, ou bien y emmener Tim en cas de problème grave. La clinique n'était pas loin d'ici, cinq minutes à pieds à peine, Cassandra en mis vingt, économisant son souffle et ses mouvements, se cachant dans l'ombre souvent pour ne pas se faire surprendre et attaquer, faible comme elle l'était.
La doctoresse se souvenait d'elle, elle la prit en charge sans tarder. Cassandra sentit un masque sur son visage découvert à présent, un odieu parfum de fraise vomitif tandis qu'une aiguille lui transperçait le bras, et s'endormit.

Elle se réveilla quatre heure plus tard, couchée dans un petit lit blanc, une bonne apartir du torse et des épaules bandées. Le docteur l'avait veillé, attendant son réveil avec la même patience amicale que possédait Alfred également. Elle lui parla avec des mots bas, calmes, s'assurant bien que Cassandra comprenait en la crutant de deux yeux doctes. Clavicule brisée, côtes enfoncées, début d 'hémorragie interne maintenant contenue quelques muscles du dos de déchiré, et certainement de nouvelles cicatrices. Il lui faudrait six mois environ pour retrouver une motricité normale, trois pour pouvoir bouger correctement. Enfin cela, c'était pour un être humain normal, Leslie Thompkins ne savait pas comment le corps de Cassandra réagissait à des blessures de ce genre, suite au conditionnement de la Ligue.
Elle lui dit avoir prévenu Tim aussi, Cassandra ferma les yeux dix minutes alors, ayant l'impression qu'une seconde à peine s'écoulait. Lorsqu'elle les rouvrit, Tim était là et le Docteur partait, il semblait avoir informé le jeune garçon des blessures de Cassandra, à présent il les laissait seul.

Lentement, la jeune fille leva sa main valide, cherchant à simplement poser sa paume sur celle de Tim. Pas la prendre, pas la tenir, un simple contact paume contre paume, un des premiers gestes qu'elle avait appris, celui qui pour elle avait toujours voulu dire « Bonjour ».

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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMar 7 Mai - 18:51


À mesure que le médecin m'expose l'état de Cassandra, celui dans lequel elle l'a trouvé, celui dans lequel la jeune femme se trouve, l'inquiétude grandi et une nouvelle colère, plus violente cette fois, voit la jour. Les paroles de Leslie Thompkins se veulent rassurantes, mais elles sont loin de l'être à mes yeux. La jeune femme n'est pas n'importe qui. Que quelqu'un comme moi – surtout ces derniers temps – se retrouve dans un tel état serait presque « normal », mais Cassandra n'a rien d'une novice. Elle n'a pas reçut n'importe quelle formation. La jeune femme sait se défendre et cela, bien mieux que moi. Sans même évoquer cela, elle n'est pas pour moi la première personne venue et si je n'ai jamais sut comment établir un contacte véritable entre nous, Cassandra n'en occupe pas moins une place privilégiée à mes yeux. Cela ne se borne pas à une simple collaboration entre deux masques comme tant d'autres. Ce ne se limite pas non plus d'ailleurs au fait que nous vivions tout deux au manoir. J'avoue nourrir une certaine admiration pour elle.

Je ne peux m'empêcher de me demander qui a osé ? Où ? Pourquoi ? Mais le plus inquiétant encore... Qui a eu les capacités de tenir tête à Cassandra au point d'arriver à lui infliger de telles blessures ? La colère est présente. Elle se répand dans mes veines, mais l'heure n'est pas à l'interrogatoire et encore moins à la vengeance. Pas encore. L'heure viendra bien assez tôt, mais pas en solitaire. Pour l'heure, seul le rétablissement de Cassandra importe.

Le docteur nous laisse lorsque son exposé est terminé pour s'en retourner à ses autres patients. Je lui assure d’appeler Alfred rapidement pour le rassurer quant à l'état de Cassandra et la remercie d'avoir prit soin d'elle.

C'est donc inquiété que je la rejoins. Tirant sur le tabouret voisin du lit, je m'assois silencieux, ne pouvant malheureusement pas m'empêcher de m'interroger sur qui et le pourquoi du comment. Une vague de soulagement me gagne lorsque la main de Cassandra se pose sur la mienne, même si la voir ainsi est un crève cœur. Elle, d'ordinaire si « forte », si « robuste »... Personne ne devrai pouvoir briser les ailes d'une libellule.

Un sourire se voulant rassurant, mais surtout, bienveillant étire mes lèvres. Mon autre main se pose sur la sienne tant pour me rassurer que pour essayer de lui apporter un peu de réconfort.

« J'étais inquiet pour toi. » Ai-je avoué doucement.

Mes doigts serrent en douceur les siens.

Le médecin m'a affirmé que Cassandra devait s'économiser pour escompter que son rétablissement se fasse sans encombre. Aussi, pour éviter que la jeune femme ne s'épuise et qu'elle économise ses forces, je libère sa main valide pour signer « Comment te sens-tu ? » tout en disant :

« Le docteur Thompkins m'a dit que si tu voulais récupérer au plus vite, tu dois éviter les efforts. »

J'espère qu'ainsi Cassandra ne se forcera pas à parler, s'économisant en signant le minimum syndical. Un simple pouce levé, en biais ou – même si j'espère tout l'inverse – vers le bas me comblera parfaitement pour toute réponse. Des gestes simples, à l'image du langage utilisé en plongée, voilà ce qu'indirectement je propose pour communiquer. Pourtant, quelque chose me dit que la garder tranquillement alité ne va pas être aisé dès lors que les sédatifs ne feront plus effet. Je sens que mes premiers cheveux blancs ne vont pas tarder à montrer le bout de leur nez.

De nouveau, mes doigts dansent toujours dans cette même idée : préserver l'énergie et les force de la jeune femme. Cette fois cependant, les paroles rejoignent les gestes :

« Tu veux un peu d'eau ? »

Je dépose enfin mon sac à dos au sol et seulement j'ôte mon blouson, l'inquiétude ayant précédemment prit le pas sur le confort. Quand je pense à la dernière fois où nous avons eu un réel échange, la culpabilité me laisse un goût amer. On ne peut pas dire que je sois particulièrement doué pour les rapports humains, mais j'avoue avoir été particulièrement... Mauvais ce matin là. J'ai conscience de lui devoir des excuses, le tout est de parvenir à les formuler correctement. Je dois bien avouer que l'astreinte au lit de Cassandra m'offre une opportunité de faire une tentative.

« Cassandra, l'autre matin... Je suis désolé si je t'ai blessé. Je ne suis pas très doué pour les rapports avec les autres. Je me suis montré... Maladroit. C'est plus facile pour moi de parler sciences, informatique ou gestion parce que c'est... Impersonnel. Je suis un peu comme... Tu vois les serpents ? Il leur faut du temps pour digérer. Je suis un peu pareil avec mes propres émotions et je n'y vois pas très clair. »

Un instant, j'hésite à poursuivre, mais il me semble qu'il est grand temps pour moi de faire un pas en avant, même si pour certain, cela paraîtra n'âtre que peu de choses. C'est idiot qu'il me faille craindre le pire pour elle pour enfin parvenir à formuler un semblant d'explication. A croire qu'il faut toujours que je m'approche dangereusement du feu pour comprendre qu'il brûle.

« Je voulais te proposer... Quand tu iras mieux... Qu'on se construise de bons souvenirs. Des choses auxquelles on repensera plus tard avec plaisir... Peut-être... Que tu pourrais me faire découvrir ce que tu aimes et que je pourrai aussi faire pareil. Est-ce que tu serais d'accord ? »
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMer 8 Mai - 12:10

La sollicitude de Tim n'évoquait absolument rien pour Cassandra. Elle laissa chacun de ses mots glisser pour ne pas être entendus, les yeux posés sur le jeune homme malgré tout. La protection, voir la surprotection, était une chose qu'elle n'acceptait pas et rejettait avec la violence d'une bête sauvage. Entrer dans son monde, c'était s'avancer sur un chemin d'épine et d'os. Bien sûr la jeune fille avait besoin parfois de tendresse, d'affection maintenant qu'elle apprenait autre chose que le meurtre et la torture, mais elle préférait réclamer d'elle-même, comme son acte de faiblesse chez Dick l'autre matin, plutôt qu'on le lui impose.
Difficile de savoir vraiment quoi faire pour son entourage, Tim le prouvait encore une fois en se débattant avec les mots. Elle était blessé, elle avait eu mal mais la perfusion était encore assez pleine pour calmer un peu son corps meurtri, cependant ce n'était pas une raison de s'inquiéter. Le pire était passé de toute manière si Cassandra s'était retrouvée avec de telles blessures, c'est qu'elle n'avait pas été assez bonne. Une honte aurait dit son père, et Bruce ? Parfois, la jeune fille se demandait si l'apprentissage de la parole ainsi que toutes ces autres choses qu'on lui avait refusé, n'altérait pas sa maîtrise des combats et de son corps en général. Elle n'avait pas vraiment de personne à qui s'en confier et n'oserait sûrement pas demander à Barbara, peut-être par peur de sa réponse.
Cassandra ne supportait pas l'idée de médiocrité, en particulier lorsque cela se rapportait à elle-même, raison pour laquelle elle pouvait manquer de patience envers Tim, prenant l'amitié et l'affection de Robin pour la parole que l'on donne aux faibles. Malgré cela, elle pouvait aimer lorsque le garçon restait à ses côtés. Une chose qu'il faisait souvent du temps de Bruce, mais depuis la disparition de Batman, Tim s'enfermait dans des endroits trop dangereux en lui-même, incapable d'accepter sa douleur.
Aujourd'hui, il y avait peut-être encore un peu de l'ancien Tim pourtant, même s'il restait aussi maladroit que lors de leur « dispute » au petit déjeuner. Cassandra ferma les yeux, s'humectant les lèvres et acceptant le verre d'eau qu'on lui tendit. Se créer des souvenirs ?
Il y avait des albums photos au manoir. Quelques unes de Dick et Barbara, Alfred portant un poncho avec un sombrero pour une raison fort obscure, Tim un peu.... Elle n'en avait pas trouvé du garçon de la tombe, peut-être étaient-elles rangés dans un endroit pour ne pas blesser ?
Qu'est-ce que ça ferait d'avoir son image sur papier, une photo de Tim et elle peut-être semblable à celles de Dick et Barbara ?
Elle repensa à la photo du père de Tim, le vrai, le biologique, et à son propre père. Se souvenait-elle encore de son visage ? On oublie pas quelqu'un ainsi, pourtant -et peut-être était-ce les antidouleurs?- Cassandra crut un instant qu'il ne lui restait plus rien de David Cain si ce n'est un nom et l'ombre de coups. L'homme lui avait offert un destin inhumain qui ne pouvait mener qu'à la route de la mort, il lui avait également donné le don de perfection ou presque, pour devenir le monstre qu'il voulait qu'elle soit.
Est-ce qu'elle le détestait ? Oui, quelque chose de viscéral qui naissait au creux de son ventre et la faisait pleurer aussi, entre colère et désespoir, mais il était son père. A mesure que Cassandra apprenait ce que c'était de posséder une vie plus ou moins normale, elle devait également faire le deuil d'un père que David Cain ne serait jamais pour accepter l'ennemi qu'il représentait. Malgré tout, avait-il été simplement un monstre lui-même ?
Un combat, Bruce à ses côtés, affrontant Cain et elle, faible, perdue, traumatisée qui hurle un mot, un seul. Les yeux de son père alors, soudain trop clairs trop tristes et comme ...fiers ? Sur elle. « Tu parles ? ».
Elle le détestait mais même à présent qu'il avait disparu de sa vie, Cassandra cherchait malgré tout à obtenir comme une approbation de sa part, en ^plus de celle de Bruce. Elle ne pourrait avoit les deux et le savait, peut-être viendrait alors le temps du choix mais pour le moment Cassandra ne savait faire autre chose que naviguer entre deux eaux.

Dire à Tim ce qu'elle aimait ? A nouveau elle repensa à Bruce devant une tombe, à sa voix posée, un peu trop peut-être et à ses mots : « il adorait les glaces, surtout les napolitaines, il aimait les filles aussi... et Robin, il adorait être Robin. ».
Cassandra ne savait pas vraiment ce qu'elle, elle pouvait aimer. Alors pour un temps, et ce ne serait qu'un temps seulement, elle décida d'emprunter à cet inconnu qui aurait pu avoir le même âge qu'elle, certaines des jolies choses qu'il avait apprécié.

 « J'aime....glace. Elle ne rajouta pas « napolitaine », trop de syllabes et puis elle ne savait pas vraiment ce que c'est. Brusquement, l'idée de manger quelque chose de froid lui sembla une bonne chose pour son estomac malmené par les médicaments. Peut-être qu'elle aimait vraiment ça, après tout? « Peut en avoir ? »

Elle repensa aux toits de Gotham aussi, au but qu'on lui donnait. Oui, ça aussi elle pouvait le prendre à l'enfant mort :

 « J'aime être Batgirl »

Et vivre au manoir, aller quelque fois chez Barbara, rentrer chez Dick qui lui donnait toujours quelque chose à manger, regarder des vieux films avec Alfred où les femmes portaient toujours des robes très élégantes en aimant des hommes de manière malheureuse. Lécher le plat d'un gâteau aussi quand le vieux majordome faisait la cuisine. Les gâteaux cuits ne l'intéressaient pas plus que ça, mais la pâte...
Oui, Cassandra pouvait aimer beaucoup de choses : dormir dans son lit après la patrouille, jeter l'oreiller sur Tim lorsqu'il venait parfois, s'entraîner au combat aussi.

 « J'aime pas...l'odeur de l'hôpital. »

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  • Tim Drake
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyJeu 9 Mai - 13:22


Je suis ravi quelque par, que Cassandra accepte de partager avec moi un peu de ses goûts. La chose peut sembler anodine, anecdotique, mais ce sont les « détails » qui possèdent véritablement de la valeur. Une fois, Bruce avait accepté de rester avec moi un soir au manoir lorsque j'étais particulièrement grippé, plutôt que d'aller patrouiller. Nous avions passé une soirée ordinaire et plus précieuse à mes yeux qu'un cinéma, ou bien s'il m'avait emmené assister à de l'opéra. Nous avions passé la soirée à regarder des films jusqu'à ce que la grippe me fasse lamentablement m'endormir en m'étalant sur la banquette et Bruce. Un moment rare et précieux, bien plus encore que les fois où il m'avait emmené assister à un concert ou à ses obligations “civiles” puisqu'il était... Il est une personnalité publique et particulièrement reconnue à Gotham.

Dans un coin de mon esprit, je note que la jeune femme semble quelque peu gourmande. J'ai remarqué qu'elle apprécie le chocolat – peut-être pas au point de s'en rendre malade cependant – et à présent, je lui découvre un penchant pour la glace, loin de me douter d'où en est l'origine.

« Bien sûr que tu peux, je vais voir s'ils en ont ici, sinon je sais qu'ils en vendent à côté. »

Un nouveau sourire étire mes lèvres en l'entendant me dire qu'elle aime être Batgirl. Je dois bien avouer que je n'en voudrai aucune autre à mes côtés et cela, même si Red Robin ces temps-ci, est aux abonnés absents. J'ai réalisé il y a peu combien ce genre de choses, bien que pouvant être perçues comme futiles, ne sont que trop rarement dites. Et lorsqu'il est trop tard pour les dires, ile ne reste que les regrets. Ce constat est amer et pour une fois, j'évoque sans mime, sans simulacre, ce que je ressens réellement :

« J'aime aussi que tu le sois. Et je ne voudrai personne d'autre pour l'être quand on patrouille ensemble... »

Et cela, même si mon comportement pourrait laisser entendre le contraire. Il serait cependant dangereux que dans mon « état » actuel, je patrouille. Je ne tiens ni à être une source de danger, d'inquiétude, ni à souiller « leurs » mémoires par mon insuffisance...

« C'est vrai que ça ne sens pas très bon... » Fais-je en fronçant le nez. « Reconnais que ça sent toujours meilleurs que la fois où j'ai terminé dans les ordures et où Alfred a sut que nous étions rentrés, à cause de mon odeur. » Me suis-je moqué de moi-même. Encore une erreur et si j'en rirai presque aujourd'hui, je n'en oublie pas moins la faute. « Je vais voir pour la glace et je vais en profiter pour appeler Alfred pour le rassurer. Il doit faire les cents pas et creuser une tranchée dans son sillage à s'inquiéter. Donne-moi dix minutes et je règlerai aussi le problème de l'odeur... Mais sans me rouler dans les ordures cette fois. »

J'en retrouve presque mon humour... Particulier. Même si je vacille toujours, parler à mon frère m'a d'une certaine manière, soulagé de quelques poids.

J'approche le verre d'eau sur la tablette à roulette de la jeune femme pour qu'au besoin, puisse l'atteindre et je quitte la chambre pour dans un premier temps, interroger le médecin sur les glaces possibles et évoquer avec elle l'idée qui me trotte dans la tête. L'idée est validée pour camoufler les odeurs. Le coup de fil à Alfred passé, je m'en vais chercher des glaces – ne sachant quel parfum affectionne Cassandra, je préfère en prendre plusieurs, le « sacrifice » de l'aider à finir n'en sera pas un pour être honnête – ainsi qu'au fleuriste du coin de la rue. L'idée n'est pas de fleurir la chambre, je ne saurai pas quel bouquet choisir pour lui faire plaisir, mais de trouver un petit chèvre-feuille en fleur pour que le parfum embaume la pièce sans la faire devenir écoeurante. Sans parler de cela, je n'en vois pas l'utilité en dehors du fait de les faire mourir dans un vase...

Lorsque je reviens dans la chambre, le chèvre-feuille en pot dans une main, les glaces dans l'autres, je dois m'y prendre à deux fois pour ouvrir la porte avec le coude.

« Excuse-moi pour le temps, je t'ai ramené plusieurs glaces je ne savais pas trop ce que tu voulais... » Dis-je en déposant la plante sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle embaume la pièce de son parfum. « Et pour que la chambre sente meilleur, j'ai demandé au docteur Thompkins si je pouvais t'amener une plante odorante. » Souriant, je dépose les glaces sur la tablette à roulette.

« Je t'ai pris plusieurs glaces, je ne savais pas trop ce que tu aimais. Je t'ai pris parfum vanille, pistache, chocolat et fruits rouges. Si il y a des choses que tu n'aimes pas, je t'aiderai à finir. » Je dois bien reconnaître que la gourmandise... C'est bien quelque chose qui fait écho chez moi. « Tu veux commencer par laquelle ? »

Tirant le tabouret, de nouveau j'y prends place.
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyDim 12 Mai - 10:57

Le chèvre-feuille sentait fort, Cassandra lui jeta un regard intrigué. Ce que la plante faisait là, elle ne le comprenait pas vraiment. Elle n'aimait pas l'odeur de draps stérilisés, de goutte à goutte et de propre un peu trop chaud, cependant cet état de fait ne signifiait pas pour autant qu'il fallait y remédier.
Elle avait détesté que son père la frappe, ou bien lui tire dessus au pistolet pour tester son endurance à la douleur. Cependant, cela était des choses auquelles elle ne pouvait rien changer.
Est-ce que la plante avait une réelle utilité ici ? L'odeur de la clinique avait un petit quelque chose de nauséeux, cependant cela lui indiquait tout de suite l'endroit où elle se trouvait. Un parfum de plante pouvait donc la tromper, lui donner de fausses informations.
Bruce avait quelque fois essayé de parler avec elle, à propos de décisions qu'elle seule pouvait choisir de prendre. Ne plus subir, ne plus décider de subir...
Subir quoi, l'odeur de l'hôpital ou au contraire cette plante que d'une certaine manière, Tim lui imposait ? La jeune fille soupira, s'enfonçant un peu plus dans les oreillers. Elle ne jeta qu'un bref coup d'oeil aux glaces, essayant déjà de correctement reprendre ses esprits. Le temps que Tim avait mis à chercher tout ça, Cassandra s'était endormie pour se réveiller simplement au bruit de la porte qui grinçait.
Les parfums des glaces étaient artificiels, étranges. D'une certaine manière, elle les associa à la ville de Gotham en elle-même, à sa superficialité, à ces gens qui saignaient sans être blessés. Pouvait-il y avoir de fausse douleur comme il y avait de fausses odeurs ?

En ce cas, comment classer ce qu'elle même ressentait, ce qui la tuait parfois à moitié dans le secret d'une nuit, comme une vague trop grande qui l'étouffe, comme un cataclysme. Ailleurs, comme ici... Pourtant, Tim tentait de la rattacher à eux tous, à Bruce, à quelque chose de réel et si elle pouvait être relié à cela, alors Cassandra était réelle elle aussi, pas vrai ?
Batgirl, la seule qu'il voulait. Ce n'était pas juste pour Barbara, parfois Dick acceptait de parler de leur temps à eux, alors le jeune homme avait toujours des étoiles dans les yeux et des rêves déçus aussi. Pour lui, Barbara avait été la Batgirl parfaite et Cassandra ne devait peut être pas représenter assez quelque chose pour qu'il accepte de réellement la voir sous le même costume. Et puis elle avait tué des gens, aussi...

Est-ce qu'elle devait rendre la politesse à Tim, dire qu'elle ne voulat pas d'autre Robin, même si à présent le jeune homme avait modifié son pseudonyme ? Ne serait-ce pas injuste pour Dick ? Peut-être que cela manquait à Nightwing, tout cela...Dans la vie, certaines choses ne pouvaient jamais revenir.
La jeune fille soupira, tendant une main vers la valeur sûre qu'était l'odeur du chocolat. Une fois, elle avait demandé à Alfred si les adultes avaient aussi le droit d'aimer des choses de ce genre ou bien si elle devait se dépêcher avant de ne définitivement plus être considérée comme une enfant. Le vieux majordome avait simplement croqué dans une tartine de nutella sous son nez, en guise de répondre, sans même ne serait-ce que s'en mettre une miette sur le visage. Après, il lui en avait fait un énorme sandwich avec un petit clin d'oeil...

A nouveau, Cassandra ferma les yeux. Et Tim, qu'aimait-il ? Qu'est-ce que Bruce aurait dit si c'était devant sa tombe à lui qu'ils s'étaient tenus ?

 « Tu aimes... piano etpas montrer ce que tu penses. T'aimes être idiot pour te cacher. »

Elle le regarda sans animosité aucune, les yeux peut-être un peu plus noirs soudain, avec les médicaments.

 « T'aimes plus être Red Robin »

Il y avait une sérénité dans sa voix, celle de quelqu'un qui trouve des évidences, qui comprend peut-être un peu mieux le monde avec cela. Oui, c'était important de connaître les goûs de quelqu'un, de savoir ce qu l'on aurait pu partager ou pas avec lui.
Cassandra ne connaissait pas ceux de son père, elle savait un petit peu cependant, ceux qu'avaient eu Bruce. C'était bien, non ?

 « Tim, j'ai pas aimé le petit déjeuner parce que....tu as plus ton père, tu as plus bruce, mais moi.. j'ai mon père. Donc j'ai pas le droit d'être aussi triste que toi, comme mathématiques, j'ai plus que toi. J'ai mon père. Pas bien alors si je suis comme toi...ou Dick. Je possède plus.... »

Tout en parlant, la jeune fille essaya de se redresser, faisant glisser la blouse d'hôptal trois fois trop grande, d'une de ses épaules. Elle tenta de la redresser tant bien que mal par son seul brs valide, l'esprit embrouillé par tout ce qu'elle venait de dire déjà.

 « Et puis tu dis que suis pas comme vous... »


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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMar 21 Mai - 19:02


Je suis surpris d'entendre que Cassandra connait mon affection au piano. J'aime cet instrument, tout comme le violon et deux de ses trois grands frères. Ils me permettent presque toujours de m'évader, de fuir sans penser à rien. Quand beaucoup de mon âge s'assomment avec du “bruit” - ce qu'incarne à mes yeux la techno – je préfère de loin les balades enchanteresse. La jeune femme m'a bien cerné, je n'aime pas montrer ce que je ressens. Je ne suis pas le seul à souffrir pourquoi accabler les autres de mes propres maux ? Pour qu'ils s'inquiètent et commettent la faute qui leur coutera la vie ? Pour devenir un poids encore plus lourd ?

« C'est juste, je n'aime pas me sentir... “Nu”. » Dis-je doucement un sourire presque pensif étirant mes lèvres.

J'ai du mal à exprimer mes émotions, ne sachant jamais véritablement comment réagir tant qu'elles restent incomprises. La surprise me gagne lorsque la jeune femme me dit que je n'aime plus être Robin. À moins que cela ne soit de la honte ?

« Ce n'est pas que je n'aime plus porter le masque... C'est plutôt que je ne veux pas le souiller. Je ne veux pas salir ce et ceux qu'il représente. » Ai-je tenté de m'expliquer. Les couleurs, le costume, le nom... Leurs sens sont trop grand, peut-être trop pour moi ? Je ne suis plus certain de savoir si je le mérite. Ou plutôt, je suis plutôt persuadé du contraire. « Je ne suis pas certain d'avoir seulement un jour mérité de le porter. »

Plus qu'un aveux, c'est un constat.

Lorsque Cassandra me dit ne pas avoir apprécié la tournure qu'a prit le petit déjeuné de l'autre jour, j'avoue intérieurement ne pas avoir aimé non plus. Cependant ce que j'entends me surprend au plus haut point et je ne peux le dissimuler. La surprise se lit sur mon visage.

« Mais ça ne marche pas comme ça Cassandra, la douleur ne se quantifie pas. Aucune émotion ne se quantifie... »

Je cherche comment m'expliquer plus clairement que l'autre matin. Je sais ma médiocrité pour parler de moi, aussi j'espère que cette fois je vais réussir à ne rien dire qui pourrait être mal interprété.

« Il n'y a aucune mathématiques, aucune logique dans les sentiments. Les émotions dépendent de chacun. Comment pourrait-on comparer deux douleurs ? De deux personnes qui plus est ? Pour comprendre ta peine, il aurait fallut que j'ai mené exactement la même existence que toi. Et encore, puisque nous ne sommes pas une seule et même personne, je ne suis pas sûr que nous ressentirions exactement la même chose. »

J'espère sincèrement être plus clair à présent que je comprends combien mes paroles ont mal été interprétées. Aussi, j'essaye de prendre mon temps, de ne pas m'égarer moi-même.

« Je crois que je ne vivrai pas bien le fait d'avoir encore mon père, mais de ne pouvoir être avec et ça malgré toute l'affection que je porte à Bruce. Même si je ne l'ai pas montré, je n'étais pas bien quand mon père était dans le coma. Pourtant il était encore là et Dick avait déjà perdu les siens. Je crois qu'on ne peut vraiment comprendre aucune douleur qui ne nous est pas propre, parce que certains sont plus solides que d'autres, plus armés... Parce que ce qui nous construit finalement, c'est ce que l'on a vécu, ce que l'on vit et comment on le vit. Tu vois ce que je veux dire ? »

Je réfléchis aux paroles que j'ai tenu lors du petit déjeuner. J'aurai dû prévoir que la jeune femme verrai le sens stricte et pas encore la nuance de la formule. Quel imbécile. Je devrai aider Cassandra à “saisir” le monde, pas à la mettre à l’écart.

« J'ai dit... Comme moi. J'ai dit que je ne fonctionnais pas comme toi. » Me suis-je rappelé. « Cassandra, personne n'est comme moi ou comme toi... Ni comme Dick ou Alfred ou encore Barbara. Chaque personne est un individu unique avec son vécu, ses envies, ses capacités et ses actes. J'essayais de t'expliquer comment je fonctionne et pourquoi j'étais... Pas bien. Je ne suis pas très doué pour ça, c'est pour ça que comme tu l'as dit, je n'aime pas ça. Je n'ai pas pensé que mes mots pouvaient laisser entendre autre chose. »

J'espère vraiment cette fois m'être un peu mieux débrouillé que la dernière fois.

« Et puis franchement, si je me retrouvais face à moi-même, je me balancerai dans le fleuve du ciment aux chevilles. » Ai-je de nouveau tenté de faire preuve d'humour avant de reprendre cette fois bien plus sérieusement : « Cassandra, quoi que tu ressentes et peu importe à quel point, tu en as parfaitement le droit et... Si tu as envie d'en parler, même si je ne suis peut-être pas le mieux placé pour parler... N'hésite pas. De n'importe quoi. Je suis un peu maladroit, mais je suis sincère. »
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMer 22 Mai - 9:38

Tim se sentait nu sans l'être pourtant. La jeune femme digéra cette information compliquée, essayant de comprendre ce que l'on devant éprouver, normalement, sans vêtement sur le corps. Si elle le voulait, elle pouvait se battre nue, elle pouvait gagner aussi, les vêtements faisaient peu de différences bien que son entraînement avec des tissus amples n'ait jamais été très bon. C'est pour cela que Bruce lui avait imposé une cape, pour qu'elle apprenne. Une méthode différence de celle de Cain qui la rouait de coups jusqu'à ce qu'elle soit capable de répliquer.

Lorsque Tim renchérit à propos du masque, Cassandra écarta ses mots d'un regard absent. Avoir peur, ça elle connaissait, mais pas au point d'en devenir incapable de quoi que ce soit. Autant se laisser mourir sinon, pas vrai ? La jeune femme avait ses propres doutes, qu'était-elle comparée à Barbara si ce n'est une tueuse, une animal ? Elle avait déçu Bruce aussi parfois, et peut-être était-ce là la seule raison que Cassandra avait de préférer Cain : lorsque son père était satisfait ou déçu d'elle, il en montrait assez pour qu'elle puisse le savoir, le comprendre. Avec Bruce, on ne pouvait jamais que deviner. Néanmoins, les doutes n'avaient pas à être là lorsque l'on portait le masque. Ils étaient pour le jour, non la nuit. Sinon, comment être capable de faire quoi que ce soit, d'être un héros ? En Batgirl, Cassandra avait à se souvenir de Barbara, des récits que la femme lui racontait parfois, il y avait aussi les enseignements de Bruce, les ordres auquel obéir, les gens à sauver, à protéger mais c'était tout.
Si elle n'était pas capable de faire abstraction du reste, de penser à chaque fois déshonorer les actes de Barbara, ceux de Bruce, Dick, Tim, ceux du garçon dans la tombe, elle aurait fugué il y a longtemps de cela.
Être Batgirl, c'était recevoir des critiques, des injures et des coups. Parfois, les blessures morales pouvaient venir de ces mêmes personnes que l'on sauvait, ne supportant pas un secours de la part d'une femme. Remarques sexistes, humiliantes, invitation à des actes d'ordre sexuel plus ou moins dégradants....
Il était impossible de satisfaire tout le monde, et Cassandra elle-même avait conscience de décevoir Tim lorsqu'elle refusait de parler ou bien comprenait mal quelque chose. Elle avait appris à ne plus avoir honte de ce qu'elle était, de ce qu'elle représentait ainsi que de ce manque d'empathie qui semblait la prendre parfois. Trop longtemps coupée du monde, Cassandra acceptait de ne plus y avoir une place définie et ne demandait pas à ce que l'on l'y fasse rentrer de force.

 « Abandonne, arrête » Elle ne le grondait pas, mais ce que disait Tim en montrait long sur son état mental. Gérer quelqu'un comme cela en patrouille, ce serait avoir un élément perturbateur incapable de faire la moindre action en raison de ses doutes.  « Tu seras jamais assez bien. Moi aussi, comme Dick, comme Barara, comme Bruce... On peut jamais être le...la.... » Froncement de sourcils... « L'idée avec le masque. Juste une partie.... Bruce arrivait pas à être tout entier Batman. Dick... quand tu le vois... C'est enfant de cirque, même en Nightwing... c'est acrobate surtout. Comme cela que tu l'as trouvé, Barbara a raconté, et moi suis meurtrière. Même masque est imparfait, c'est bout de tissu avant d'être idée et si on t'enlève le tissu, qu'on voit ton visage...on oublie l'idée. »

Donc aucune raison d'être pleurnichard, pour Cassandra l'affaire était close. Et puis on ne pouvait jamais satisfaire tout le monde... La jeune fille se souvenait ainsi d'une visite terrifiante de Ra's al Ghul, alors que son père se montrait plus que satisfait de ses progrès. Le Démon, lui, l'avait juste trouvé inutile, imparfaite...

Tim essaya ensuite de lui expliquer sa conduite au petit déjeuner. Encore une fois il cédait à la tentation de tout lui expliquer, comme si elle n'y connaissait rien. Il ne se rendit pas compte qu'il ne faisait que paraphraser ainsi ce que la jeune fille avait voulu lui dire : elle ne POUVAIT pas comprendre, parce que son vécu était difféent et, de ce fait, avait très mal pris de se faire imposer cette douleur. La douleur, Cassandra n'aimait pas ça, n'en voulait pas et, peu importe combien elle aimait une personne, elle fuirait toujours à son approche lorsque celle ci voudrait l'exprimer. C'était le cas pour Barbara et ses douleurs fantôme, c'était le cas pour Tim et son deuil, pour Dick et son mal être... On lui avait appris à renier la douleur, pas à ne plus la ressentir car cela était impossible, mais à ne pas en parler, à ne pas l'écouter. Cela valait aussi pour celle des autres, on pouvait lui demander bien des choses, mais pas ça.
Alors les grands yeux noirs restaient posés sur Tim, imperturbables, indéchiffrables, dédaigneux de cette position d'enfant ignorant que l'on voulait lui donner.

 « Je vois mieux que toi ce que tu dis »

La voix avait soudain une sécheresse peu commune, presque surnaturelle, comme un bruit de chair blessée.
Parler de ce que l'on ressentait ? Certainement pas. Elle secoua la tête avec force, se faisant par la même occasion mal à l'épaule, mais de ça elle ne dit rien. Parler pour qu'on lui explique pourquoi elle avait mal, comme d'habitude avec des mots d'enfant et d'idiot ? Non, certainement pas... Et puis en quoi Tim pourrait-il l'aider, lui qui ne parvenait pas à s'en sortir lui-même ?
La consolation que la jeune fille attendait se devait d'être muette. Comme lorsqu'Alfred venait la voir, un plateau de thé dans les mains, et partageait une tasse avec elle en lui racontant quelques anecdotes de majordome. Il avait de beaux mots Alfred, il n'avait pas peur d'en utiliser des longs, des compliqués, même pour Cassandra. Et puis il y avait Dick aussi, bien maladroit avec les mots mais comprenait lorsqu'il dépassait les limites, et acceptait simplement de la prendre dans ses bras.
Expliquer, c'était perdre du temps.

 « J'aime pas maladresse »

Alors, avec un geste lent, Cassandra tourna la tête vers la fenêtre, n'offrant désormais plus que son profil. Les yeux ne cillaient pas et les coins de la bouche n'offraient aucune expression, ainsi immobile en parfaite statue guerrière, elle espérait faire comprendre à Tim que la conversation était terminée sur ce sujet. Elle n'était pas faite pour consoler et y voyait peu d'intérêts, surtout avec des compliments. Non, pour elle, consoler c'était parfois laisser seul, parfois glisser une main dans les cheveux ou bien partager une tase de thé en discutant de tout et rien, voir même emmener regarder la télé.

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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMar 28 Mai - 15:11


C'est un nouveau coup de poignard que je reçois malgré l'intonation de la voix de Cassandra lorsque la jeune femme dit tout haut ce que je pense tout bas depuis un moment à présent : je ne serai jamais à la hauteur. Abandonner, arrêter, n'est-ce pas déjà ce que je fais ? Alors pourquoi suis-je toujours plus mal ? J'ignore comment Cassandra fait pour avoir un regard aussi clair, une vision aussi “tranchée”. Son regard semble si noir sur le monde qui l'entoure mais surtout sur elle-même que je ne peux m'empêcher de me demander “à quoi bon” ? Si Cassandra ne se voit qu'ainsi, “que” comme une meurtrière, est-ce en quelque sorte pour se racheter qu'elle porte le masque ?

La douleur est vive, mais je la tais une nouvelle fois. De toute façon déjà la conversation tourne court par celle qui l'a initié. C'est vrai que ce qui a en grande partie vendu Dick à mes yeux quant à son masque, ce sont bien ses aptitudes d'acrobate. Je suis cependant surpris que Barbara en ai parlé.

Et c'est un nouveau mur qui se dresse lorsque je m'aperçois que tenter une explication est vaine. Décidément, je ne suis vraiment pas fait pour ça. Le fossé entre nos microcosmes est plus grand que je ne l'avais soupçonné et à chaque pas, j'ai la sensation de reculer. Je ne sais pas ce que j'escomptais, mais qu'importe. Si Alfred et Dick ont toujours cherché à me faire exprimer ce que je ressens sans grand succès, c'est visiblement tout l'inverse que Cassandra “attend” de moi. Inutile. Impuissant. Ridicule. Idiot. Aveugle. Je devrai disparaître. Il est clair que Cassandra a raison, elle y voit – semble-t-il – bien plus clair que moi. Serait-ce sur elle que je devrai me « calquer » ? Me serai-je aligné sur les mauvaises personnes ?

« Moi non plus. » Dis-je simplement en me relevant, les mains jointes dans le dos.

Les quelques pas qui me séparent de la fenêtre sont franchis et j'observe l'extérieur. Une manière pour moi d'évacuer ce qui m'anime dehors, ou du moins, d'essayer ceci afin de mieux le taire.

« Dans quelques mois, je serai majeur. Ai-je repris. Je crois que j'ai décidé de quitter le manoir à ce moment là puisqu'avant, on ne me laissera pas franchement partir. Je ne reprendrai pas les cours en septembre, je me trouverai n'importe quel boulot pour pouvoir manger. Des petits boulots, pour peu qu'on en ai rien à faire du poste à prendre, c'est pas ce qui manque à Gotham, même si certains sont peu reluisants, je trouverai bien un place de plongeur ou autre quelque par. Je n'ai encore rien dit à Alfred et Barbara... » Je sais que le vieux majordome sera une fois de plus déçu, Barbara très certainement également. Quelque par, aux vues de notre petit déjeuner de l'autre jour, Cassandra doit s'en douter ou au moins avoir senti le vent venir. « Peut-être que je finirai comme ça par trouver ma place quelque par. » Dis-je dans un haussement d'épaules.

Et puisque ma place ne se trouve pas au manoir, en toute logique elle doit se trouver ailleurs... D'ailleurs y a-t-elle été seulement un jour ? J'en viens à me demander malgré tout si quelque par j'en ai une. Un sourire moqueur à mon encontre étire furtivement le coin de mes lèvres. Je ne suis même pas certain que si je la trouvais enfin, je saurai la reconnaître. Pourtant, que puis-je faire d'autre que chercher à “me” retrouver ? J'ai l'impression que ma tête va exploser. Je n'attends aucune réponse de Cassandra, ni aucune réaction, je l'informe juste de se que je projette faire le moment venu. Je tiens simplement à ce qu'elle l'apprenne de ma bouche et non de celle d'un autre ou d'une conversation entre deux tiers évoquant départ futur. J'estime ça presque plus... Propre.

C'est bien la première fois que j'envisage de renoncer à mes cours. Jusque là ils m'ont toujours procurés une forme de réconfort, un grand plaisir. Malheureusement aujourd'hui ils ne m'enseignent pas les réponses que je cherche. Ils ne m'apportent aucune solution pour savoir comment réagir, que faire. Je n'y trouve plus cette soif d'apprendre, ce désir de savoir. Face à mes propres émotions, c'est comme si j'étais enfermé dans une cellule de verre où je ne peux qu'assister sans parvenir à comprendre.

« Quand je suis en cours, j'entends mes camarades parler de leurs projets d'avenir. » Certains se voient mariés, avec des enfants, d'autres aspirent à une brillante carrière, à la reconnaissance, l'argent, le pouvoir... Quelques uns aspirent sans prétention à simplement être heureux sans espérer plus... La majorité reste très attachée au matériel et bien peu se préoccupent de la situation de la ville. Mais quand j'en viens à me poser à mon tour la question, aucune réponse ne me vient. Du moins, aucune de satisfaisante que je pourrai formuler si la question m'était posée. Aucune aspiration. Aucune envie. Aucun projet. Il parait que c'est normal d'en avoir... De ce fait, est-ce anormal de ne plus aspirer à rien si ce n'est à faire taire la douleur et les questions qui l'accompagnent ? « Toi, tu te vois où et comment dans dix ans ? Tu as des projets, des envies ? » Ai-je demandé en me tournant vers Cassandra.

Bien sûr que je ne m'attends pas à entendre Cassandra me parler de carrière – quoi que – ou de je ne sais quoi de semblable à mes camarades, mais cela n'empêche en rien que la jeune femme puisse avoir des désirs pour elle-même, pour son avenir. Lui arrive-t-il de se projeter aussi loin ? Comment se voit-elle, si tel est le cas ? Si je me retourne la question à moi-même, la réponse est simple : je ne me vois pas dans dix ans.

Encore une chose qui me fait me sentir tellement en marge des autres étudiants. Il n'est pas rare que l'air de rien, j'écoute ce qu'ils se racontent entre eux. Festivités, concerts, boîtes de nuits, bars, belles voitures, multiples conquêtes... Je suis tellement loin de tout ça. À commencer par mon âge. En avance, je suis l'un des rares de ma promotion – et certainement le plus jeune – à ne pas pouvoir consommer dans les bars. Si l'absence d'alcool n'est pas une chose qui me pose problème, pour tout ce qui est de partager des soirées étudiantes ensemble, ça pose problème. Une chance que cela ne m'intéresse pas où je serai probablement en train de cuver dans un coin. Même chose pour le tabac et l'herbe. Que voulez-vous que j'en fasse ? Je que me les mette dans le nez pour amuser la galerie ? Quant aux grosses voitures... Je pourrai toujours tenter une négociation serrée avec Alfred pour en sortir une, mais d'une part cela reviendrait à profiter d'une panière totalement stupide du patrimoine de Bruce et d'autre part... Dans le lot de voitures qui ne sortent plus, la plus part ont des pièces manquantes... Il faudra d'ailleurs que je songe à les remettre en place et à enlever les post-its des voitures concernées... Si j'ai juste eu le temps de le faire pour les appareils de cuisine dont j'avais “emprunté” les moteurs, il faudrait peut-être que je me secoue les puces pour tout remettre en état avant mon départ... Quant aux concerts auxquels ils assistent... À ces tableaux de chasse qu'ils se plaisent à rallonger... Et je n'évoque là ni le sport, ni les fringues des jeunes de mon âge. Leurs centres d'intérêts me passent tellement au dessus... J'arrivais à donner le change fut un temps. Faire semblant, c'est bien le seul pseudo talent dont je jouis et encore, ces temps-ci je ne suis pas franchement prêt à recevoir un oscar...

« Est-ce que tu crois qu'avoir... Senti une forme de plaisir, de soulagement... En passant à tabac quelqu'un qui ne le méritait pas forcément... Fait de moi quelqu'un de mauvais ? »

Quel idiot et voilà que je recommence avec mes questions. A croire que le petit déjeuner ne m'a pas servit de leçon. Seulement cette fois j'ignore si ma question s'adresse effectivement à la jeune femme, ou bien si elle est prononcée pour moi.
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MessageSujet: Re: Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang]   Disturbing call [Cassandra & Tim] [Scène de combat, présence de sang] EmptyMer 29 Mai - 11:05

«Blah Blah Blah Blah...Blah..Blah ! »

Bruce n'ayant jamais fait quoi que ce soit pour lui apprendre des jurons -en secret, Alfred s'amusait malgré tout à lui faire prononcer « Bloody Hell »-, Cassandra faisait avec les moyens du bord concernant la colère et l'énervement. Ses blessures devenaient une chance pour Tim, la jeune fille ayant parfois tendance à utiliser un langage plus « corporel » et bien....frappant.
Cette fois ci, elle en avait assez et ses yeux s'assombrirent encore plus, mettant son ami au défi de continuer. Elle ne comprenait pas grand chose au fait d'être majeur, ayant essayé elle de fuguer à sept ans à peine. Si toute seule, Cassandra avait essayé de se construire une morale, trop de choses lui restaient malgré tout étrangères.
Trouver une place quelque part, la phrase la fit frissonner. Elle se tourna un peu plus vers la fenêtre, faisant fi des brûlures provoquées par ses mouvements. Faire face à Tim la répugnait, elle ne comprenait rien à ce qu'il pouvait dire, n'ayant pas connu les mêmes étapes que lui de la vie. Elle, on ne lui parlait pas beaucoup. Un manque de temps, une timidité aussi devant son étrangeté ou tout simplement un manque d'envie. C'était dur de se souvenir des mots, de s'en rappeler et de les saisir à pleines mains pour les mettre en cage comme de tristes oiseaux. Parler avec des gestes était naturel, avec du bruit, c'était une souffrance.
Est-ce qu'elle pouvait faire comme Tim, choisir de tout envoyer valser et disparaître tout simplement, faisant oublier jusqu'au son de sa voix ? Non, ce ne serait pas bien. Ce n'était pas pour ça que Bruce l'avait recueilli, et en acceptant d'avoir des alliés, l'homme savait sûrement que ceux ci seraient un jour amenés à le remplacer. Personne n'est éternel...

 « Idiot ! Zut ! »

Elle s'en fichait qu'il s'en aille, si cela signifiait ne plus avoir à entendre ses plaintes et ses questions. Cassandra n'était pas l'animal de l famille ou bien une vulgaire peluche, elle s'y connaissait peu en psychologie, et savait juste qu'écouter les autres ne l'intéressait pas. Elle savait lire, lire ce qu'ils cachaient, comme avant lorsqu'en mission Bruce arrivait à dissimuler ses blessures à Tim, à Alfred parfois, comme lorsqu'un danger l'inquiétait trop et qu'il ne voulait que ni Robin, ni Batgirl ne le suive...
Elle avait vu également la veille, la souffrance de Dick lorsqu'il s'était souvenu d'une autre Batgirl, et c'était important de savoir et de comprendre ce que tous pensaient lorsque les gestes parlaient bien plus que les lèvres.
Mais que Tim se plaigne qu'on lui parle, qu'on lui raconte des histoires...Il n'aimait pas entendre ses camarades se vanter d'une vie que lui-même n'arrivait pas à posséder, et malgré tout était incapable de se rendre compte qu'il infligeait la même torture à Cassandra.

 « Projets ? Pas devenir comme le chiffon d'Alfred, la ser...serp...serpitruc ! »

Bruce lui manquait horriblement, et tout aussi horrible que ce soit, son père aussi. Elle avait conscience d'être différente, de ne pas pouvoir espérer des autres tout ce qu'une fille normale aurait pu recevoir, et que si on pouvait lui apprendre à faire semblant, à être comme Dick ou Tim, dans le fond Cassandra ne resterait qu'un monstre malgré tout. Une affaire de masque, encore une, on en sort pas...

 « M'en fiche si tu t'en vas ! Veux plus t'entendre... moi aussi j'ai mal, Tim ! Mal là, là, là et là, dans le cœur. Bruce manque, Dick est triste et a personne pour le prendre dans ses bras, et non toi tu pourrais pas. Faut quelqu'un de fort, comme Bruce, sinon c'est cruel... tu le fais tomber dans l'étr...le calin avec toi. C'est pas ça le but. Faut être comme un arbre même si on a mal aussi....
Je dis pas tout ce que je pense. J'aime pas vos vies, j'aime pas ce que vous pensez de moi ! J'aime pas que j'ai mal, que je veux mon papa, le vrai, parce qu'il est toujours vivant et que j'suis blessée, alors il devrait être là parce que c'est un papa. Mais il y a personne, ça sert à rien si je pleure et je veux pas être comme toi, faire que ça. »


Insensible et colérique, Cassandra crachait comme un chat en colère tout ce qui n'avait pas pu sortir. Elle était triste de bien trop de choses, mais habituée à tout brider, elle ne pouvait supporter un étalage de faiblesse de cette façon.

 « T'es mauvais parce que tu fais que pleurer et tu réfléchis plus. Tu sais même plus reconnaître les choses biens des choses pas biens, sinon tu demanderais pas ça. »

Malgré son éducation, elle-même avait compris malgré tout que tuer quelqu'un était mal, contre-nature. Aussi contre-nature que sa propre existence sûrement. Le but de faire mal, ça devait être de rendre quelqu'un inoffensif pour notre sécurité, celle des autres et la sienne aussi avant que quelqu 'un de nettement moins regardant ne le refroidisse.

 « Suis Batgirl mais suis pas intelligente comme Barbara. Je sais, les autres savent, tout le monde sait mais suis Batgirl quand même. Je vais pas pleurer et partir du manoir... Sinon plus de gâteaux d'Alfred »

Et plus d'Alfred tout court. Cassandra aimait regarder la télévision avec lui, même si parfois les histoires étaient bizarres. Et le vieil homme était toujours là quand il y avait un probleme, il ne se plaignait pas mais on savait malgré tout quand il était triste ou en colère, cela ne l'empêchait pas d'être efficace. Dommage qu'il n'aille jamais sur les toits, il serait sans doute bien plus efficace en patrouille que Tim ces derniers temps.
Après tout, Tim aurait du être avec elle aujourd'hui, mais cela faisait longtemps qu'il ne prenait plus ses responsabilités quant au costume...

 « Tu vas à l'école, tu as plein de cours mais quand on te parle, tu comprends jamais. »
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