Catwoman & the Witch Boy

Klarion & Selina, se retrouvent en août 2013, alors que l'horloge affiche 11h en cette journée moite pour un échange de bons procédés. Les personnages se retrouvent dans une brasserie "à la française", bien kitsch  et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥

Réveil, neuf heure du matin. Les oiseaux qui pépient à la fenêtre, le bruit des voitures, la lumière... Tout ça en général, c'est pas un problème, on s'y habitue...sauf quand on s'est couché il y a à peine deux heures. Selina soupira, ouvrit unoeil pour tenter d'hypnotiser le radio réveil afin qu'il remonte dans le temps, et constata son échec. Non, ce n'était pas très concluant.
Voilà pourquoi elle détestait donner des rendez-vous d'affaires après une nuit de cambriolage : le manque de sommeil.
Enfin, elle était voleuse, pas receleuse, alors mieux valait se débarrasser des gros bébés tout de suite, et puis ce n'est pas comme si elle avait quelqu'un à retrouver ce soir là. Non, Selina pourrait au contraire glander toute la nuit devant un sopa opera avec pour seule compagnie, son plateau télé. Nuit de folie chez Selina Kyle, ça ne rigole plus !

Tiens d'ailleurs, en rentrant ce serait pas mal qu'elle passe à la supérette se prendre un pack d'eau, elle allait en manquer, et la jeune femme préférait l'eau en bouteille à celle du robinet, même pour ses tisanes de mémère. Bref, hors de question de subir une pénurie, et puis tiens ça ferait une excuse pour acheter en même temps du chocolat noir aux éclats de noisettes, et tant pis pour les hanches. C'est vrai quoi, à chacun ses petits plaisirs.
Sauf que Selina savait très bien qu'elle ne se prendrait pas de chocolat, même si ça faisait envie. Parce qu'au delà de l'envie, l'achat ou la dégustation lui paraitrait sans sens, comme sa vie. Depuis quelques mois, ça y allait niveau questions existentielles. Le contrecoups. Contrecoups de quoi ? Ca, elle n'en prononçait pas les mots, de toute manière ça finirait bienpar passer, non ? Elle avait connu pire, elle connaîtrait pire également, amen.

On allait juste éviter d'évoquer les effets secondaires, genre les chansons d'amour passant à la radio et qui parfois la faisaient fondre en larmes d'un seul coup sur la table en fornica de sa cuisine. Pitoyable, pas vrai ? Le coup fut dur lorsque la chanson était tout simplement « you're the one that I want », du film Grease. Ouais, la lose...

Enfin bon, pour le moment la jeune femme ne voyait pas trop comment reprendre le contrôle de sa vie, et laissait donc le train passer, comme on dit. Au moins, Selina restait efficace dans ses activités nocturnes. La preuve hier soir au musée de Gotham, ce n'était pas un cambriolage qu'elle avait effectué mais bel et bien une œuvre d'art. Nom de dieu, Selina était la meilleure, la meilleure et la plus sexy, non mais oh.
La commande s'était effectuée via Internet, Selina utilisant assez souvent ce support via pas mal d'adresses ne menant à rien et de sociétés miroirs en écrans. Elle ne savait rien de son client, se fichait bien du pourquoi du comment il voulait cet item précis, et s'occupait juste des bon gros billets verts qu'il pouvait lui donner. Surtout que le prix était conséquent...

Une tapisserie. Ca n'avait pas été de la tarte à récupérer d'ailleurs, l'objet devant être pris avec des précautions particulières pour ne pas l'abîmer. On la considérait de la même facture que la Dame à la Licorne, autrement dit elle valait chère. Le sujet était simple, une femme moyennâgeuse tenant une rose, paye ton cliché. Evidemment, comme tout objet de ce type, une légende courait autour : la femme, sujet de la tapisserie, était connue pour ses nombreux amants. On la disait fort savante en filtre d'amour, évidemment, et selon les racontars, il suffisait de montrer cette tapisserie à la personne que l'on voulait séduire, pour que le fantôme de la belle s'y attache et harasse sa pauvre victime jusqu'à ce que celle ci tombe enfin amoureuse.
Ah les femmes.

L'espace d'un instant, Selina hésita à montrer ladite tapisserie à une personne de sa connaissance, puis se rappela que celle-ci était morte. C'est fou les petits détails qui nous sortent de la tête comme ça, hein? En attendant, le tout était bien empaqueté, et pour un peu qu'elle ait le courage de bouger ses fesses, se doucher et s'habiller, serait délivré dans la journée même à son futur heureux propriétaire.

Le rendez-vous était fixé dans un délicieux café français, quelque chose d'assez bon goût étant à la France ce que la mandoline était à la techno, soit rien du tout. Selina y fut légèrement en retardn comme à son habitude. Bien habillée et maquillée, elle aurai pu passer pour la femme d'un milliardaire. Elle aurait pu...

 « Monsieur Cromwell ? Essayez donc les croissants aux amandes, ils sont délicieux. J'ai votre colis, comme convenu » Le serveur approcha, et Selina commanda un thé avec tout un ensemble de viennoiseries. Le client paierait, elle s'en arrangerait.

 « Pas de difficultés majeures, je vous rapporte donc votre chèque de caution » Oui, Selina avait une organisation assez spectaculaire pour ses commandes. Elle pouvait toujours avoir besoin d'un supplément d'argent pour du matériel ou bien même le recrutement d'autres personnes, afin de réussir. En cela, Catwoman se rapprochait de la façon dont fonctionnaient certains détectives privés.  « Des questions, avant que l'on ne passe au gros du sujet ou bien vous préférez peut être profiter un peu de l'endroit avec une conversation anodine le temps de notre commande ? »< /blockquote>

L'homme devant elle était un excentrique, au vu de sa manière de s'habiller. Mais surtout, c'était un riche. Il espérait donc que les choses se passent à sa manière et que le bas peuple respecte les horaires donnés. Le pauvre petit bichon...

 « A partir du moment où j'ai pris des risques à la place de vos jolies fesses bien langées dans des culottes en soie, les heures, les minutes, c'est moi qui les fait. Si je décide que je ne suis pas en retard, hé bien je ne le suis pas. »

S'imposer devenait une seconde nature chez elle, à présent que Selina avait rôdé ses mécanismes. Elle ne craignait plus de froisser les clients, et quand bien même cela arrivait, tant pis. Comme pour la prostitution, ceux qui lâchaient le morceau parce qu'incapable de supporter deux ou trois petites règles, n'étaient pas dignes de confiance.
Selina prit le temps de lentement sortir du sac vernis noir (son sac de ville, il faisait un peu provinciale fraîchement débarqué, mais elle l'aimait bien), un paquet cadeau contenant la tapisseroe. Toujours soigner la présentation, pas vrai ?

« Le même prix qu'anoncé lorsque j'ai accepté votre contrat. Pas un zéro de plus, pas un de moins non plus »

Les commandes arrivèrenent, et le temps que le serveur pose les tasses, Selina avait de nouveau rangé le paquet dans son sac. Le chat sur les genoux de son client l'amusait un peu, elle n'esquissa cependant aucun geste pour le caresser.

 « Si j'avais su, je me serais arrangé pour que Miss Kitty vienne... Quoique, elle n'est sans doute pas assez raffinée pour toi. Ce n'est pas la chatte d'un seul matou, souvent comme ça pas vrai ? »

Non, parler à un animal ne la complexait absolument pas. Et derrière les yeux soulignés au croyon noir et les longs cils recourbés, son regard ne perdait pas une miette des faits et gestes de Klarion. Il signait le chèque, elle lui remettrait le paquet, mais pas avant. Autour d'eux, la ville restait calme encore un peu, mais bientôt elle grouillerait de monde et Selina se demandait encore si elle se sentait assez d'attaque aujourd'hui pour affronter tout ça.

D'une main sûre, la jeune femme attrapa une viennoiserie au chocolat, assez petite pour l'engloutir d'une bouchée. Elle lécha son doigt d'un air absent, enlevant une miette de chocolat un peu trop persistante. Le geste n'était pas anodin : sous ses abords raffinés, Selina ne réprimait pas une certaine vulgarité malgré tout. Pas tout à fait domestiquée, elle savait redevenir sauvage lorsque les situations l'exigeait et Klarion pouvait tout à fait se retrouver avec un de ces ravssants couteaux aux manches en argent, de planté dans la cuisse si jamais il voulait tentr quelque chose didiot avec la tapisserie et l'argent.

 « Vous ne semblez pas idiot, j'ai donc raison de croire qu'il n'y aura aucun imprévu ? »

Souriante et taquine, Selina avait croisé ses jambes et remuait négligeamment son pied surélevé. Cla ne l'empêcherait pas de bondir, la jeune femme n'ayant jamais eu peur d'attaquer.

 « Alors, pourquoi cet objet précis ? On a de gros déboires amoureux ? Les femmes, l faut leur faire du thé. Le café c'est commun, c'est vulgaire, mais faites rien que pour elle un petit thé épicé, elles vous tomberont dans les bras. »

Plus d'une fois, elle avait demandé Alfred en mariage pour cela, tout en luiprécisant qu'elle serait sans doute amené à le tromper avec Bruce malgré tout. Le vieux majordome lui avait indiqué de son ton pince sans rire, qu'il restait pourtant un homme plein de ressources, en attendant il avait continué à lui préparer le thé qu'elle préférait, chaque fois que Selina posait une patte dans le manoir.

 « Vous pouvez aussi tout simplement secouer le carnet de chèque, mais les gamines tombent plus aussi facilement amoureuses qu'avant de nos jours. Remarque il vaut mieux dans une ville comme ici, vous ne croyez pas ? Allez, accrochez vous... » 

Penché sur la table, il regarda la femme en face de lui juste en levant les yeux vers elle. Elle avait du caractère, ça changeait de toutes les minettes de Midtown, fade et soumises. Ça c'était une vrai femme, le genre de femme dont il avait peur, parce qu'il savait,  il savait pertinemment que les femmes étaient beaucoup plus que les hommes, et que c'est pour ça que les hommes les avaient bridés tant d'années. Une femme qui donne autant envie de se mettre à genoux devant que de fuir à toute vitesse, mais c'était surtout la deuxième option qui tentait le plus Klarion. Mais ce n'était qu'une rencontre d'affaire, alors, ça devrait aller... n'est-ce pas?
Il prit son stylos et se mit à remplir le chèque avec une écriture qui semblait tout droit sorti de quelques siècles auparavant. Pas un zéro de plus, pas un de moins. Il arracha soigneusement le chèque en se redressant et le poussa vers elle d'un geste presque précieux.

« Je vous laisse le soin de mettre l'ordre. »

Il attrapa son chou au chocolat et mordit dedans avec une gourmandise non retenue, mais sans devenir disgracieux, se remettant à caresser son chat de l'autre main. Il eut un sourire amusé aux propos de la jeune femme, ça se voyait qu'elle aimait les chats, écrit sur son visage, sur elle, sur son âme. Elle était lié à eux au même titre que Klarion.

« Croyez-le ou non, moi et Teekl n'avons pas toujours été aussi riche. Alors... Je ne pense pas qu'il juge une conquête sur ce point. Qui sait. » Il regarda Teekl avec un air taquin.

Teekl regarda Selina et Klarion à tour de rôle, semblant comprendre absolument tout ce qui se disait, et en être blasé. C'est un peu comme ces moments où les parents tentent de caser leur enfant avec le fils ou la fille d'un ami. Awkwaaaard...

« Aucun imprévu. Votre chèque, ma commande. » Il avait un air détaché et presque noble en buvant son thé, mais effectivement, quelque chose clochait, ça ne semblait pas être le naturel qu'on lui avait appris dès l'enfance.

Il regarda la jeune femme et détourna le regard avec un air boudeur et les joues légèrement rosies par la gène. Il sembla même que Teekl ricana... était-ce seulement possible? Ça aussi c'était awkward. Oui c'était bel est bien pour la jeune femme de ses pensées... ou plutôt jeune fille.

« Ce n'est pas le genre de fille qu'on attrape avec des gros billets, et ça ne me viendrait jamais à l'esprit, elle vaut mieux qu'une liasse verte. Mais je prend bonne note à propos du thé. »

Il tourna à nouveau son regard vers son interlocutrice avec des yeux qui semblaient soudainement s'être remplis de flammes. C'était de la passion? De la détermination? Ou bien peut-être quelque chose de bien plus sombre... C'était à la fois enviable et terrorisant.

« Je n'ai pas l'intention de baisser les bras. C'est elle et pas une autre. » Une chose est sur, c'était pensé.

Il reprit son calme en soufflant pour se calmer, ses épaules s’affaissant doucement. Si il y a bien un sujet sur lequel Klarion est chatouilleux, c'est bien sa belle. Il prit sa petite forêt noire et l'engloutit en deux bouchées. Le sucre, il n'y a rien de tel pour calmer un Klarion en furie, donnez lui du chocolat à la framboise et le terrible sorcier se transformera en bisounours... enfin peut être pas à ce point là mais ce n'était qu'une image. Il soupira en se détendant.

« C'est rare de croiser des personnes comme vous, des personnes qui se différencient de la foule tout en sachant rester invisible... Vous pourriez être plus. Mais vous ne le faites pas. Une panthère sous couverture d'un chat de gouttière. C'est assez amusant. »

Un peu comme lui, malgré sa tenue extravagante. Il savait devenir invisible aux yeux des humains, pour mieux les regarder, les comprendre, les infiltrer... comme un chat. Sur ça, ils avaient quelques points communs. Un chat qui marchande avec un chat.

« Je me languis de voir ça dans les journaux et de pouvoir ricaner sur mon canapé. Vous êtes douée. »

Ah l'amour, le plus vieux conte du monde et sans doute le plus idiot aussi. Selina osa un sourire, après tout à ce genre de choses elle s'était faite prendre aussi et pas qu'une fois.
Cependant, l'émotion présente dans la voix de Klarion avait quelque chose d'absolument touchant, presque naïf. La brune, elle, avait appris combien de fois l'on croit tomber amoureux et toutes les trahisons qui s'en suivent. Le prince charmant n'existe pas, la belle endormie non plus, amen. Ce petit godelureau se prendrait certainement une claque dans la figure d'ici peu, pas forcément de la part de l'élue de son cœur, peut être juste de la vie elle-même. Il avait de l'allure cependant, mais à Gotham on aimait les mauvais garçons, ceux vous considérant comme la pire chienne possible, pas les romantiques échappés d'un autre âge. C'était la ville, il fallait toujours une carapace de méchanceté pour s'en sortir, que l'on soit plein aux as ou non. Au final, on ne savait même plus comment se placer nous même dans la balance du monde.

Selina se cala un peu mieux contre le dossier de sa chaise. Elle avait des tensions dans l'épaule droite et devrait s'occuper de cela en rentrant, chouchouter son corps était primordial lorsque l'on devait s'en servir régulièrement, sinon entre les douleurs du métier et autre, on se retrouvait incapable de savoir quand on allait vraiment mal.
Son client s'exprimait de manière intéressante. Enfantin dans ses descriptions et métaphores, il essayait au mieux de traduire ses pensées et y réussissait malgré tout. Une panthère... La brune ne pu s'empêcher de rire. Devrait-elle se renommer Bagheerawoman ? Non, trop dur à prononcer, trop dur à aimer aussi. Est-ce qu'une femme panthère, on en tombe amoureux d'ailleurs ?

 « Rare ? Peut être pas. Il est plus facile d'être aveugle quand on ne veut rien voir, c'est le piège du dédain. Et Gotham est la ville des masques, n'oubliez pas »

Il lui plaisait bien, ce môme. Il était jeune, en décalage total avec la vie et pourtant à sa place malré tout. Un client avec qui il serait sûrement agréable de faire affaire à nouveau, surtout s'il se montrait si laxiste en matière d'argent. Selina n'en manquait pas, pas en ce moment. Pas, même si son riche amant était mort et ne pourrait plus lui offrir les jolies boucles d'oreilles qu'elle avait vu dans la vitrine du bijoutier le plus riche de la ville. Remarque, même vivant il ne lui aurait rien offert, mais quand même...

 « Douée ? Allons mon garçon, je suis la meilleure et ce depuis le début » Même lorsque Batman écumait les toits de la ville pour la stopper, même lorsqu'ils s'affrontaient parfois pour mieux s'allier par la suite. « Il n'y aura rien de ça dans les journeaux, on parlera d'un braquage au musée, d'une attaque en groupe parce que ça ne rassurerait pas les lecteurs de lire qu'un trésor archéologique de ce genre a été dérobée par une frêle femme avec un costume de chat. »

Même si niveau physique fragile et délicat, on pouvait faire beaucoup mieux que Selina. Enfin, joie des préjugés, à partir du moment où la brune enfilait le costume du chat, on lui prêtait aussitôt des traits de grâce et de délicatesse qu'elle ne possédait pas. Pas à ce point, ce n'était pas une camionneuse non plus.

 « Désolée pour cette déception »

La tasse fut reposée sur sa soucoupe sans qu'une goutte ne soit renversée. C'était comme ça quand on buvait le thé avec Bruce Wayne et Alfred pour surveiller que l'on ne détruise absolument rien. Le souvenir fit remonter un petit rictus sur son visage : qui prenait le thé comme avant, désormais au manoir ?

 « Pas d'autre travail à confier, alors ? »