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 Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick

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  • Dick Grayson
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NIGHTWING
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MessageSujet: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyMar 1 Jan - 23:41

Jason Todd & Dick Grayson
Jason & Dick, se retrouvent le 5 février, alors que l'horloge affiche 23h en cette nuit fraîche et humide pour échanger des informations. Les personnages se retrouvent dans une allée déserte et discrète d'Otisburg et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥


La nuit était claire ce soir, et sur les toits d’Otisburg on aurait presque pu distinguer les étoiles. Mais ce n’était pas pour cela que Dick était venu, bien qu’il aurait aimé profiter du sentiment de calme et de plénitude que cela lui apportait d’ordinaire. Ces derniers mois, il avait trouvé en levant la tête vers le ciel une sorte d’apaisement, et avait passé des nuits entières à vider son esprit en les observant. Mais les montagnes enneigées du Tibet où il s’était un temps réfugié n’étaient désormais qu’un lointain souvenir, et il fallait à présent se consacrer tout entier à Gotham. Gotham. Dick n’y était revenu que depuis quelque jours, et déjà elle l’oppressait.

Le vent s’était levé en même temps que la nuit tombait sur Gotham. Dick avait observé le soleil se coucher depuis le haut de la tour Wayne, et avait pu voir l’obscurité de la nuit grignoter quartier par quartier la grande métropole. Il avait écouté le bruit incessant des sirènes et du trafic en contrebas. Incapable de dormir, attendant la nuit, il était resté à écouter respirer la ville. Sa ville. Il n’était revenu que depuis quelque jour, et il n’avait déjà que l’envie de la fuir. Pourtant, elle avait besoin de lui, il le savait.

Non, elle avait besoin de Bruce. De Batman. Et Nightwing n’était qu’un pâle rival, une pâle imitation de justicier, un parmi tant d’autres qui étaient venus ces dernières semaines pour rendre hommage au Dark Knight ou prendre soin de son héritage. Ces autres, qui étaient venus tenter de remplacer le vide immense. Ces autres qui avaient bien plus fait que lui-même, qui n’avait rien trouvé que de s’enfuir quand Gotham avait le plus besoin de lui.
Mais il était prêt désormais. Il était prêt à salir ses mains de nouveau dans la ville qui l’avait vu grandir, et devenir un homme. Dans cette ville qui lui avait arraché des larmes et des lambeaux de chair, des rêves et des espoirs, et qu’il aimait pourtant car elle avait longtemps été tout ce qui comptait.

Dick Grayson, le premier Robin, aujourd’hui Nightwing, était de retour à Gotham, pour de bon cette fois. Il avait beau avoir été loin, il ne l’avait jamais oublié, et au fond, il avait toujours su qu’il reviendrait ici.

Dick se mit en chemin. Il avait du travail pour ce soir. Il était sur la piste d’une importante cargaison d’armes soviétiques pillées dans les entrepôts des pays de l’ex-URSS. Il savait où devait arriver la cargaison, mais il ne savait pas encore quand exactement. Mais l’opération devait être pour bientôt. Dick avait demandé à cette « Oracle » si elle n’avait pas plus d’informations, mais ni elle ni les fichiers du GCPD n’avaient pu lui en dire plus. Il allait devoir recourir à la bonne vieille méthode et battre le pavé. Ou autre chose…

C’était ce qui l’amenait à Otisburg ce soir. Il avait quitté la ville depuis trop longtemps. S’il voulait être efficace, il allait devoir se trouver des entrées dans tous les milieux, et renouer avec ceux qui pourraient l’aider. Dick n’avait guère plus de contacts ou d’informateur désormais, et il allait falloir y remédier. Il ne pouvait plus compter sur Bruce, sur l’ordinateur de la Batcave, et si entre les informations d’Oracle et du GCPD il pouvait se débrouiller, rien ne valait quelqu’un dans le milieu. Désireux ou non de partager ses informations. Mais Dick aimait encore croire qu’il y avait des gens, ici à Gotham, qui restaient prêts à aider les justiciers dans leur tâche.
Et Otisburg avait toujours été son terrain de chasse à l’information favori. Pourquoi ? Parce qu’on y trouvait les meilleures des informatrices qui y faisaient le trottoir. Dick savait bien que rien ne valait une confession sur l’oreiller, et personne ne se méfiait de ce qu’ils disaient en présence de gens qu’ils considéraient comme inférieurs. Les prostituées, les serveurs et serveuses, les agents d’entretien. Le petit peuple de Gotham qu’ils écrasaient sans état d’âme.
Et une demie heure seulement de discussions discrètes dans les allées tranquilles lui apprit bien plus qu’une demie heure dans les dossiers du GCPD. Au moins, les nouvelles étaient fraîches. L’une des prostituée qu’il avait déniché avait été plus ou moins secourue par un homme qui à l’évidence était au courant de beaucoup de choses qui se passaient sur le port, notamment des arrivées de nuit. Il avait fallut batailler mais elle avait accepté de lui parler et de lui proposer un rendez vous à 23h dans une allée discrète non loin de là. Dick n’avait absolument aucune assurance que le gars se pointerait bien, mais il n’avait pas le choix. Dans le pire des cas, il serait bon pour patienter tout seul et que le mec ne se pointe pas. Et dans l’hypothèse ou il ramènerait des copains, Dick n’aurait qu’à l’attendre dans un coin discret et surveiller les alentours à l’heure dite. Ce ne pourrait qu’être payant.
Généralement, ceux qui avaient des informations utiles étaient soit eux-mêmes dans le coup, dans ce cas là ils ne partageaient pas volontiers à moins d’être de braves gens embarqués dans une histoire sordide… ou alors des gens qui avaient entendu des choses, et qui généralement acceptaient de partager ce qu’ils savaient. Enfin, s’ils n’étaient pas anti-justiciers. Parce que désormais, il fallait aussi compter avec cette possibilité. Mais Dick était confiant. Quelqu’un qui sauve une prostituée ne devait pas être fondamentalement mauvais, non ?

Lorsque Dick se repointa à l’heure de rendez vous, deux heures plus tard, après un petit passage du côté de Crime Alley, la ruelle était déserte. Assis sur le rebord d’un toit il n’eut toutefois pas à patienter bien longtemps. Il était seul, et ne semblait pas lourdement armé. Dick se laissa glisser sans bruit le long de l’escalier de secours, jusqu’au premier étage, un mètre au dessus du sommet de sa tête, quelques mètres devant lui. Il le jaugea du regard un instant. La manière dont il marchait, dont il bougeait semblait exclure un quidam, mais il n’avait pas l’air menaçant. Pour le moment.

Dick s’éclaircit alors la voix, et sourit en coin. Cela semblait plutôt bien s’annoncer pour le moment, et si cela venait à déraper… De toute façon, il n’avait pas eu son quota d’os brisés pour la soirée.

- Hmmm, de ce qu’elle racontait, vous aviez l’air bien plus grand.

Dick observa un instant l’homme avant de descendre, nonchalamment, d’une pirouette. L’enfant du cirque n’avait jamais perdu ce côté scénique, et jouait à Nightwing comme s’il jonglait avec les projecteurs.

- J’ai cru comprendre que vous aviez des informations à propos d’une cargaison intéressante d’Europe de l’est ?


Dernière édition par Dick Grayson le Dim 27 Jan - 16:04, édité 1 fois
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Jason Todd
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyMer 2 Jan - 20:21

Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick Tumblr_m1se2tyvS31rr1hy3o1_500

Deux semaines qu’il avait retrouvé la ville l’ayant vu naître, deux semaines à respirer le vide des rues et la solitude de la nuit, avec d’anciennes peurs et de vieux cauchemars pour lui tenir la main. Il y respirait également les ombres des êtres aimés, lorsqu’il s’était cru au printemps de sa vie alors que l’hiver le dévorait déjà.

Et où était son cœur, où était son âme ? Comme un sanglot de violoncelle, un cri de piano, un murmure de tristesse. Comme un massacre dans ses yeux, un silence dans ses oreilles, comme une couleur d’enfance jetée aux vents mauvais. La ville ne lui apportait rien, les métropoles sont pour les vivants, non les défunts : les vivants voulant jouer aux morts.

Jason Todd ne savait exactement ce qu’il voulait, ce qu’il cherchait. Talia l’avait laissé partir, ivre de colère et de vengeance, hélas il ne trouvait ici que le deuil : mort, Batman était mort. Orphelin d’un père ayant trop souffert d’être orphelin de fils, Jason ne savait comment porter cette perte.
Il s’était voulu sans amour, sans attaches depuis sa résurrection, oubliant que les premières larmes que Talia lui avait fait verser, étaient pour Bruce et que son cœur malade d’amour et de désespoir hurlait pour un père absent. Un père qu’il ne retrouverait jamais… Le pire dans tout cela était bien la solitude, il ne savait véritablement que faire, où aller. Certains de ses buts restaient simples : tuer le Joker… mais après ? Batman ne serait pas là pour le stopper, le punir, l’approuver ou tout simplement…le tuer ? Toute son après-vie, il l’avait construit patiemment par la figure d’un père tout puissant. Aujourd’hui il le découvrait mortel et le ciel s’écroulait.
Il n’avait pas d’amis, pas de famille avec qui pleurer, alors ses larmes restaient bloquées entre la gorge et le cœur, sans pouvoir s’échapper. C’était pas juste tout ça, non c’était pas juste : c’était le monde.

Au plus noir de la nuit, au plus profond de ses cauchemars, il y retournait encore, sauf que cette fois ci aucune main gantée de noir ne venait l’en sortir. Il n’était plus un enfant, il n’était plus un homme vraiment, ne restait que le bruit, la colère et le vide.

Father, father, why have you abandoned me?

Il y avait des monstres dans les rues, ceux de son enfance, ce que Batman avait chassé sans jamais en parler. Les souvenirs restaient malgré tout, tenaces, empoisonnés. Jason avait ses secrets et ses douleurs, ignorant le sang de mille blessures et le cri qu’un petit garçon n’avait jamais osé pousser. Certaines choses ne se soignent pas…

Un soir, il avait trouvé Pearl : une jolie femme, plus trop jeune, pas assez vieille. Elle avait du être belle avant, et des traces de charme s’accrochaient encore à ses cils, de même qu’un maquillage fatigué, démodé, comme un ciel détruit, abîmé.
Sauf que le maquillage, les coups de poing d’un client l’avaient fait baver, et puis quand on pleure on a les yeux gonflés, difficile alors de savoir s’ils sont beaux ou non.
Jason n’avait pas prévu d’intervenir, seulement le souvenir de blessures dont il n’avait jamais pu se défendre, était revenu. Alors, rabattant sa capuche sur son visage, il joua des poings et des pieds, évitant les coups maladroits de l’ivrogne avec une souplesse de chat et le laissant étendu plus mort que vif, dans l’obscurité d’une rue.
La prostituée l’avait ramené chez elle, lui offrant de le soigner pour le remercier. Sauf que le sang sur son visage, c’était pas le sien… Elle lui avait dit son nom, Pearl, en lui servant un mauvais café. Il lui demanda le vrai, pas celui des rues : Gina. Un joli nom, elle semblait heureuse de le dire, c’était comme enlever un masque un instant. Mais lorsqu’elle lui demanda le sien, Jason n’eut qu’une réponse

« Mon père me l’a enlevé »

Silence, il n’y a rien à répondre à cela. Elle avait un poignet maigre, une bouche mal nourrie, il ne lui prit pas la main. Trop de colère en lui, trop de tristesse : Gotham le détruisait à nouveau, comme s’il n’avait jamais grandi.

In your head, in your head Zombie, zombie, zombie Hey, hey, hey
What's in your head, in your head Zombie, zombie, zombie?


Il lui fit raconter la ville, les rues. Les petits gangs de caïds qui sévissaient lorsque lui-même y vivait, n’avaient pas fait long feu. Ce genre d’association restait aussi brutale qu’éphémère et, avec l’aide de Bruce, il en avait mis pas mal en prison en tant que Robin : sa mission sacrée à lui, sa croisade.
Mais les rues n’en étaient pas nettoyés pour autant, de pauvres gosses continuaient d’y perdre l’âme ou la vie, les femmes ouvraient leurs jambes sans même l’espoir d’un peu de mieux et les jeunes se jetaient dans la drogue, quitte à mourir vite, trop vite, juste parce que le monde n’en valait pas la peine.

A mi voix, Jason promit alors d’arranger les choses. C’était un cri du cœur, des mots dont il n’avait même pas conscience, et pourtant ils résonnaient. Il ne ferait pas cela pour Batman, mais pour lui et qu’importe si sa violence ne se fracasserait alors sur aucun garde-fou. Au fil des jours et des rues, il commença à se créer son propre réseau d’informateurs avec Pearl, d’autres filles et puis des gamins des rues aussi. Il surveillait que personne ne leur fasse de mal, que les mômes ne s’approchent pas de la drogue, que les filles puissent essayer de survivre sans trop en baver. Le casque de Red Hood ? Non, il ne l’avait pas encore porté : trop tôt, malgré sa fierté Jason comprenait qu’il avait un deuil à faire.
Un jour, il apprit le retour de Grayson. Plus facile de penser à lui avec un nom de famille qu’autre chose, trop de mots qui veulent dire trop de choses. Comment allait-il ? Cet idiot, il avait toujours eu cette manie de sourire au point que Jason croyait vraiment que tout allait bien. Ca n’avait pas été facile entre eux, ils avaient eu le temps d’être frères malgré tout, à coup de disputes et de secrets. Peut-être aurait-il du s’ouvrir à lui plus souvent, lui faire confiance, les choses en seraient alors différentes, qui sait ? Dick lui en voulait-il d’être mot en portant le manteau de Robin, le considérait-il juste comme un gamin des rues faiblards, une erreur de la nature ?
Allait-il le visiter sur sa tombe ?

Il y avait eu une fois un gamin ravi de faire les quatre cent coups certains soirs, avec Nightwing sur les toits. Une autre époque, une autre histoire, un autre monde aussi peut-être. Toute la rage qu’il ressentait aujourd’hui, le désespoir de sa propre mort impunie, oubliée, pouvait-il le reporter sur Nightwing, Dick, son grand frère ? Il ne pouvait, il ne voulait le retrouver, simplement découvrir son visage et lui dire « C’est moi, je suis rentré … » Nightwing ne l’accueillerait pas par une étreinte, et puis il y avait le « Remplacement », ce gamin que Talia lui avait montré en photo, un nouveau Boy Wonder, un dont Bruce et Dick pouvaient être fiers.
Ca faisait mal….

D’après Pearl, Nightwing semblait à la recherche d’informations. Il semblerait même que ce bon vieux Richard effrayait quelques filles, parmi les plus impressionnables simplement avec le costume, où allait le monde, hein ? Lorsque Pearl lui demanda s’il le connaissait, Jason resta de marbre. La jeune femme n’insista pas dans cette direction, mais avait cependant une autre question : « est-il dangereux ? ». La réponse fut simple.

« Il est plus digne de confiance que je ne le suis…. »

Un aveu, un silence. Perdu entre sa surveillance des différents trafics de Gotham, Jason n’osait prendre du temps pour savoir quoi faire de son grand frère. Parce que…Ben voilà, justement pour cette raison : parce qu’il était crevé, que du coup il recommençait à penser à lui comme à un frère. C’était pas bien, il avait pas de famille, il en avait plus. Paupières closes, souvenir de Talia, comme d’une mère, comme d’une amante, dernière forme de tendresse, maintenant il était cassé, brisé, il pouvait plus rien donner…

Pearl vint le trouver un soir, effrayée : elle avait craché le morceau le concernant. Rien sur son nom, rien sur son visage, juste sur ce qu’il pouvait savoir ou non de Gotham, et Nightwing voulait le voir. Jason hocha la tête, Dicky-bird venait à lui de lui-même finalement, bien… Le jeune homme quitta la prostituée sans un mot, le secret de ses silences n’était pour personne d’autre que lui-même.
Il accepta le rendez-vous, malade de peur que Dick le reconnaisse malgré tout. Sa nuit fut pleine de cauchemar, il pleura comme un enfant, conscient que personne ne viendrait le consoler.

Jason savait peu de choses de son reflet dans le miroir : il y avait trop peu de l’enfant en lui pour faire un lien, et puis on ne pense jamais vraiment croiser dans la rue quelqu’un de mort cinq ans plus tard, pas vrai ? Sa peur lui ordonnait de porter le casque de Red Hood, sa raison essayait de l’en empêcher : cela le désignerait bien trop vite comme ennemi. Il n’avait aucune envie d’aider Dick, cependant lui-même ne pouvait agir, pas sur ce que voulait Nightwing, alors autant laisser Big Wings faire le boulot, non ? Les armes n’étaient pas sa priorité. Il devait choisir avec précision où et pourquoi il voulait agir….

A l’heure dite, Jason Todd fut au rendez-vous. Veste en cuir bien remontée jusqu’au col pour cacher le gilet par balle en dessous –de toute façon il faisait froid- et masque sur le visage pour cacher ses yeux ainsi que toute la partie supérieure, il fit face à Nightwing.

Dick et sa grande gueule… Il avait essayé de lui apprendre à être comme ça aussi, à avoir le sens du spectacle, de la mise en scène, mais trop impatient et agressif, Jason n’avait jamais vraiment réussi.

« Parce que t’arrives à déterminer la taille de quelqu’un simplement en le voyant de cet angle de vu ? »

L’accent traînant des rues de Gotham, celui qu’il avait abandonné en venant vivre au manoir, merci les cours de diction d’Alfred. Dick ne l’avait jamais vraiment entendu parler de cette façon. Il avait surtout connu les expressions, les tournures de phrases, les jurons aussi, mais rien de plus…

« Intéressante, c’est le mot, ouais… Des armes automatiques principalement, un petit gang d’Ukrainiens a la main-mise sur quelques rues dans l’East End. Ils placent leurs filles, certaines ont même pas seize ans, et leurs dealers dedans, ça marche bien… Ces enfoirés payent rubis sur l’ongle les Falcone pour pas être emmerdés, et offrent également des gamines pour fidéliser le tout. Ils ont également du fric pour leur propre mafia, ils leurs donnent des infos sur les ritals. Sauf que petit à petit, ils vont accentuer les tensions entre les deux, ça va exploser, eux seront bien pépères à vendre des armes des deux côtés, et pourront récupérer le gâteau lorsque les deux camps se seront affaiblis, voir presque entretués. »

Il avait dit ce qu’il avait à dire. C’était bien de parler, ça occupait, ça évitait de penser ou, pire, faire des conneries…
Dick lui avait manqué, il avait manqué à l’enfant retenu dans l’entrepôt et terrorisé de mourir sans pouvoir demander pardon à ses proches. Maintenant, c’était trop tard pour le pardon, et Batman ne serait plus jamais là.


a song to remember
a song to forget
you'll never know how I tried
to make you proud
and to honor your name but
you never told me goodbye

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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyJeu 3 Jan - 22:46


Le gars n'était pas en retard, mais lorsqu'il le vit plus nettement, Dick sentit qu'il devrait vraiment se méfier de lui. Était-ce la veste de cuir, l'air un peu trop attentif, ou le masque, il n'aurait su le dire. peut-être était-ce simplement l'aura qu'il dégageait, mais Dick savait qu'il devrait se méfier de cet homme. Pas forcément qu'il ait de mauvaises intentions, quoique Dick avait bien cru remarquer une arme à feu à peine couverte par sa veste. Mais surtout, il semblait être tout à fait capable de la manier, et au vu de sa démarche, avoir les qualités physiques pour rivaliser à mains nues. En même temps, vu la situation de Gotham, combien de personnes avaient à un moment ou à un autre du apprendre à se servir d'une arme à feu ou se défendre ? Même parmi les honnêtes gens, il y en avait pas mal pour rejoindre sporadiquement un coup qui leur assurerait de quoi survivre quelques mois.

« Parce que t'arrives à déterminer la taille de quelqu’un simplement en le voyant de cet angle de vu ? »

Dick laissa un sourire fleurir sur le bord de ses lèvres. Impertinent, et visiblement aucunement impressionné. Il lui plaisait bien ce petit air effronté et assuré, et cet accent, celui de Gotham. Un petit gars du coin, qui comme bon nombre de gothamites en avait vu d'autres et n'étaient guère impressionné par les justiciers. Peut-être n'avait-il juste rien à se reprocher, peut-être était-il juste stupide et effronté, mais le masque qu'il portait encourageait Dick à attendre avant de choisir la bonne proposition.

- Il suffit d'être attentif et de calculer avec la hauteur du mur de brique, ou celle de l'ombre que tu projette. Faire attention aux détails, c'est ce qui fait la différence entre un justicier mort, et un vivant.

En tout cas, s'il n'avait l'air impressionné, il avait l'air d'être en position d'aider. Dick écouta attentivement ce qu'il avait à lui dire, espérant obtenir les informations dont il avait besoin. Les bras croisés sur la poitrine, il prêta attention à chacun des mots de son interlocuteur. Il avait désespérément besoin d'infos sur la date d'arrivée du chargement, et il espérait que le jeune homme pourrait les lui fournir. Ce serait peut-être un coup de chance d'être si facilement tombé sur quelqu'un au courant, mais cela valait le coup d'espérer.

« Intéressante, c’est le mot, ouais… Des armes automatiques principalement, un petit gang d’Ukrainiens a la main-mise sur quelques rues dans l’East End. Ils placent leurs filles, certaines ont même pas seize ans, et leurs dealers dedans, ça marche bien… Ces enfoirés payent rubis sur l’ongle les Falcone pour pas être emmerdés, et offrent également des gamines pour fidéliser le tout. Ils ont également du fric pour leur propre mafia, ils leurs donnent des infos sur les ritals. Sauf que petit à petit, ils vont accentuer les tensions entre les deux, ça va exploser, eux seront bien pépères à vendre des armes des deux côtés, et pourront récupérer le gâteau lorsque les deux camps se seront affaiblis, voir presque entretués. »

Les Ukrainiens n'avaient donc guère changé leur mode opératoire depuis le temps. Les filles, les armes, de petits chargements originaux de temps en temps, et surtout, une bonne somme pour acheter la paix sans se mêler des rivalités. Et ce gars avait bien raison, avec les évènements récents, il allait forcément y avoir un moment où cela finirait par exploser. les gangs et les mafias étaient à couteaux tirés depuis la mort de Batman, tentant de grignoter la concurrence.

En tout cas, le gars avait l'air rudement bien renseigné. Peut-être ne portait-il pas le masque juste pour ne pas être reconnut de Dick, peut-être était-ce un nouveau justicier débarqué en ville dont il ne savait encore rien. Dick se demanda un instant de quel côté il pouvait être. S'il n'était pas au courant de sa présence, ce n'était pas normal, il ne devait faire partie d'aucune organisation. Il avait l'air plus jeune que lui, peut-être la vingtaine, peut-être même moins, il n'aurait pu en dire plus dans l'obscurité. Etait-ce un méta humain qui à la lumière des récents évènements avait décidé de sortir de l'ombre ? Dick n'en avait pour le moment aucune idée et décida de lui accorder le bénéfice du doute quant à son alignement. En totu cas, s'il était aussi bien informé sur les Ukrainiens, il pourrait lui être utile. Il allait avoir besoin de nouveaux informateurs, et s'il était aussi renseigné sur les autres gangs... Dick n'avait aucune idée de la manière dont il avait obtenu ses renseignements. D'ailleurs, il cela lui importait peu, et c'était souvent une règle implicite que de ne pas demander ce genre de choses.

Dick approuva d'un signe de tête ces paroles. Il était au courant de la manière dont marchait Gotham, bien que trop au courant. Sa priorité était d'avoir les moyens d'empêcher que plus encore d'armes et de munitions ne circulent à Gotham. Si la situation devait devenir plus explosive encore, toute arme en moins serait toujours ça.

- Est-ce que tu en sais plus sur l'heure et le jour d'arrivée du chargement ?

C'était l'information qu'il lui manquait encore. Dick avait bien l'intention de mettre des bâtons dans les roues de cette opération. Il y avait déjà bien trop de gens armés pour une guérilla à son gout, et Dick savait les dégâts que faisaient les règlements de comptes en terme de dommages collatéraux. Pour l'instant, s'il pouvait limiter le nombre d'armes accessible à celles qui étaient déjà en circulation, ce serait toujours ça. Bien sur il savait que c'était une goutte d'eau dans la mer, mais ce serait toujours ça.

Il se doutait que le chargement ne devraient pas tarder, et de l'effervescence qu'il avait pu voir ces derniers jours, ses hypothèses en étaient confirmées. Dick espérait surtout ne pas avoir raté le chargement...

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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptySam 5 Jan - 21:20

Le sourire de Dick, sûr et fier de lui. Il y avait quoi comme mensonge, là derrière ? Un ricanement, le sien, leur rapport n’était plus celui d’un mentor et d’un élève, ou même d’un grand frère à son cadet. Les choses changeaient, on ne pouvait rien y faire. Comment était Dick, avec le nouveau Robin ? Non, n’y pense pas, Jay, n’y pense pas… Trop de blessures, trop d’obscurité. Ils ne seraient jamais des enfants de lumière, que dire de plus ?

« Quelqu’un a encore des progrès à faire niveau détails. »

Jason se redressa alors, étendant son ombre sur le mur de brique, sur Dick, sur Gotham. La manière de se tenir est toujours importante pour cacher sa véritable nature. On pouvait aisément dissimuler quelques centimètres, ainsi que venait de le prouver le jeune homme. Batman avait été comme cela aussi, cachant son ombre et sa menace à l’aide de sa cape jusqu’à ce que pour ses ennemis, il soit trop tard.

Nightwing le jaugeait du regard alors que l’ancien Robin prenait garde à ne pas dépasser la frontière entre insolence et menace. La lune brillait encore, de même que les étoiles, mais on ne pouvait les voir. Trop de crasse, trop de vice, Gotham ne serait jamais une ville à rêves. Un haussement d’épaules, brusquement Jason sembla perdre quelques années, ça il ne le contrôlait pas. Pas bien… Perdu dans un passé mort, il ne pouvait construire ni présent, ni futur.

« Faut tout te donner, à ce que je vois… Tu préfères pas que j’y aille moi-même ? On gagnera du temps, parce que là à part te ramener la bouche en cœur avec MES infos, pour tirer les oreilles des méchants pas beaux en attendant la police, tu vas faire quoi ? Et tu sais donner la patte aussi, quand les flics te le demandent ? »

Un temps.

« Aujourd’hui même, quatre heure du matin sur les docks… ne sois pas en retard. »

Il avait eu du respect pour cet homme, avant. Une blessure, un goût de paradis perdu, qu’était donc Nightwing ? S’occuper d’un chargement d’armes…
Il pensa aux gamines obligées de tapiner pour pas se faire tabasser à mort, à celles qu’on louait à de vieux porcs comme une vulgaire marchandise. Est-ce qu’elles regardaient parfois le ciel de Gotham, en espérant un Super Héros ?
Une douleur, la pire, la vie. Batman, Nightwing, Superman… à quoi servaient-ils ? Cette question, il la retournait encore et encore dans sa tête, comme une mauvaise litanie. Les fautes et les erreurs n’avaient pas de solution, il n’y avait bien que la mort pour arrêter cela.
La seule paix possible, celle du ciel, celle de l’oubli, celle que les vivants piétinent jusqu’à la nausée.

Le jeune homme détourna la tête : trop de mauvaises images dans les yeux. Gotham, quiconque y naissait avait également à y souffrir.

« Le fauve est mort, les hyènes s’approchent … T’auras intérêt à faire gaffe, c’est facile de mourir par ici et aucun masque ne rend immortel. Il y a des gamins qui comptent sur toi et te crois surpuissant. Ils savent rien de tes erreurs, les déçoit pas. »

Une vieille amertume, un goût de solitude…Trop de fragilité d’un coup. Et puis comme un cri dans sa tête, celui d’un enfant dans un puit, celui d’un enfant trahi. Jamais rien à dire de plus .
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptySam 12 Jan - 15:41


Chaque seconde qui passait laissait Dick de plus en plus intéressé par ce gars qui visiblement était plus intéressant qu'il n'aurait pu le soupçonner. Déjà, le simple fait qu'il porte un masque avait été des plus inattendus. Visiblement, il ne le portait pas juste pour le style, et Dick se doutait qu'il était l'un de ces justiciers arrivés récemment dans la ville. Récemment, parce qu'il ne le connaissait pas et qu'il ne lui avait pas été signalé par Oracle. Maintenant, avait-il les mêmes principes et la même ligne de conduite que lui ? Il en doutait fortement et chaque seconde qui passait l'assurait plus dans l'hypothèse que la légère protubérance qu'il voyait sous le tissu n'était autre qu'une arme à feu.

Dick les détestait au moins autant que Bruce les détestait. Elles étaient faites pour tuer, pire, pour exécuter. Dick maintenait la justice, et ne la faisait pas lui même. Il ne s'arrogeait pas les titres de juré, juge et bourreau. Ce n'était pas son but, ni sa mission. C'était aussi pour cela qu'il avait dès son arrivé demandé à intégrer les forces de police. Parce qu'il voulait aussi agir de l'intérieur.

« Faut tout te donner, à ce que je vois… Tu préfères pas que j’y aille moi-même ? On gagnera du temps, parce que là à part te ramener la bouche en cœur avec MES infos, pour tirer les oreilles des méchants pas beaux en attendant la police, tu vas faire quoi ? Et tu sais donner la patte aussi, quand les flics te le demandent ? »

Dick esquissa un sourire. De plus en plus intéressant. Dick avait bien envie d'en apprendre plus, et à vrai dire, il avait bien envie de voir ce qu'il avait dans le ventre. C'était totalement suicidaire, il ne savait même pas qui était ce gars, n'avait aucunement confiance en lui, et rien ne lui disait qu'il n'essayerait pas de le flinguer dans son dos. Sauf que Dick se sentait bien trop malin et assuré pour en être inquiété. Il se pensait toujours aussi invulnérable, inconsciemment, et ne prenait guère cette menace au sérieux. Il savait qu'il avait tort, bien sur, mais il savait aussi qu'il ne se changerait pas si facilement.

- Si tu es capable de suivre... Je n'ai jamais dit que je ne travaillais qu'en solo.

A vrai dire, Dick n'avait que très rarement travaillé en solo. Il avait été le Robin de Batman et Robin, avait de nombreuses années travaillé puis dirigé même les Teen Titans, puis les Outsiders un temps. Il n'avait que peu été seul, même si aujourd'hui il aspirait à l'être plus que tout. Et encore, il savait qu'Oracle n'était jamais loin. Il aurait pu, il aurait du à vrai dire, la consulter, voir si elle avait entendu quelque chose sur ce gars, mais non, il fallait qu'il n'en fasse qu'à sa tête. Si elle venait à l'apprendre, il savait qu'il était bon pour une sacrée remontée de bretelles. Mais ce qu'il y avait de bien avec Oracle, c'est qu'il suffisait d'ôter son oreillette.
Quoi qu'elle avait une voix modifiée par ordinateur qui donnait une toute nouvelle perspective au concept d'androïde. A vrai dire, Dick ne savait pas trop s'il ne préférait pas une remontée de bretelle avec audio ET vidéo. Dick, focus. Il nettoya sa tête de ses dernières pensées et reporta son attention pleine et entière sur l'homme.

« Aujourd’hui même, quatre heure du matin sur les docks… ne sois pas en retard. »
Dick hocha la tête. Il y serait. Quand à y être à l'heure, Dick Grayson comme Nightwing étaient des plus ponctuels
- Aucune chance. Mais si tu viens, ce sera selon mes règles.
Dick désigna du menton la légère bosse qui suggérait une arme à feu dissimulée.était souvent en retard,
- Pas d'exécutions, seulement la justice. Gotham est peut-être devenu un nouveau Far West, personne ne joue au cowboy avec moi. C'est à prendre ou a laisser. Et je n'hésiterais pas à venir après toi si tu ne la joue pas réglo.

Dick le pensait réellement. Il avait eu l'habitude de collaborer a quelques reprises avec des gens à la morale flexible sur ce point là, à commencer par Huntress. Il avait apprécié sa compagnie -Nop, ce n'est pas le moment de penser à ce qu'il s'est passé ensuite.- mais en sa présence, elle modérait ses ardeurs, et il faisait en sorte de la garder sur le droit chemin. Bien sur, il avait autre chose à faire que de poursuivre des justiciers trop zelés a priori, il y avait trop de fous et de criminels dehors. Mais s'il utilisait son arme et tuait, il ne valait pas mieux que les criminels. Et Dick prendrait cela contre une attaque personnelle s'il était aux côtés de Nightwing à ce moment là.

« Le fauve est mort, les hyènes s’approchent … T’auras intérêt à faire gaffe, c’est facile de mourir par ici et aucun masque ne rend immortel. Il y a des gamins qui comptent sur toi et te crois surpuissant. Ils savent rien de tes erreurs, les déçoit pas. »

Nightwing fronça les sourcils, et serra légèrement la mâchoire. Que savait-il de ses erreurs ? Des mots lancés dans le vent, aucun doute, mais que Dick n'appréciait guère. pour qui se prenait-il à tenter de lui faire la leçon ? Comme s'il n'avait jamais grandit à Gotham, comme s'il ne savait pas ce qu'il risquait à chacun de ses pas. Comme s'il ne savait pas ce que c'était qu'être un enfant qui croyait en un être surpuissant qui pourrait enlever la peine et la peur, la faire disparaitre... Ses erreurs, il les connaissait, il vivait avec et elles ne manquait pas de se rappeler à son bon souvenir. Il n'avait pas besoin d'un gars qui ne le connaissait pas pour le lui jeter à la figure.

Dick serra son poing. Il savait très bien que le masque ne les protégeait pas, et ne les rendait pas immortels. Il l'avait appris dans la douleur. Combien de fois avait-il cru voir sa dernière heure ? Et combien de fois s'était-il éveillé en pleine nuit, en sueur, s'imaginant à la place de Jason ? Jason, dont le masque n'avait pu le sauver. Tout comme Bruce, tombé sous le masque de Batman. Dick s'était rendu sur sa tombe, à son retour à Gotham. Il s'était recueilli longtemps, entre sa tombe et celle de Bruce. Ses erreurs, Jason les avait payés. Et Dick s'en voulait, même si tout le monde le rassurait en lui disant que ce n'avait rien à voir avec lui. Dick voulait croire que s'il n'avait pas cessé d'être Robin, Jason serait toujours vivant. Qu'il n'en avait pas fait suffisamment pour l'aider à se préparer à être Robin, qu'il aurait du être là. Qu'il aurait pu apprendre au moins à le connaître, réellement, au lieu de ne le considérer que comme un remplaçant qui se voulait une version améliorée de lui-même. C'est ce qu'il avait pensé. Pendant longtemps. La colère de se voir si vite remplacé, de se dire que finalement, Bruce le trouvait tout à fait remplaçable. Il avait été blessé. Si seulement il avait pu avaler tout ça ou avoir une vraie discussion avec Bruce à ce propos... Mais il était aors jeune, et stupide. Il s'était plus encore éloigné de Bruce. Pas une fois il n'en avait voulu à Jason, au contraire. Mais la colère contre Bruce était trop immense pour qu'il ait pu alors envisager de rester, pour Jason. Et il ne passait pas un jour sans qu'il ne le regrette. Les rares fois où ils avaient travaillé ensembles semblaient faire partie de ces douloureux souvenirs qu'on chérit et qui pourtant nous enfoncent un peu plus chaque fois qu'ils refont surface.

- Je sais ce que c'est que de lever les yeux vers un modèle. Je sais ce que c'est que la vie à Gotham.

Dick fit quelques pas en arrière, se fondant dans l'ombre de la ruelle qui n'était éclairée que par la lumière de la rue d'où avait émergé l'autre homme. Dès qu'il fut dans les ténèbres, il fit volte face, sans un regard en arrière et sans un seul bruit, aussi agile et silencieux qu'un chat, il remonta sur les toits, pour reprendre sa patrouille.
Dick n'avait guère de temps à perdre, il avait jusqu'à quatre heures du matin pour patrouiller dans Gotham et avertir les derniers criminels de son très récent retour. Gotham avait perdu un protecteur, mais la ville n'était pas sans héritier. Si Batman avait filé la frousse à ces criminels, Nightwing allait devoir prouver qu'il était un ennemi aussi redoutable. Cela prendrait du temps, du temps que Dick n'avait pas. Mais le meilleur moyen de se faire un nom était encore de les emmerder. Et ça, Dick y avait toujours excellé. En attendant ce qu'il espérait être son gros coup de ce soir, il allait devoir rappeler a quelques uns que Gotham n'était plus une ville de non-droit. Il était temps de rendre une petite visite à ses connaissances, peut-être même pousser jusqu'à aller faire un tour à Arkham ou Blackgate. Dentistes, orthopédistes, et autres professionnel du rafistolage allaient pouvoir revoir leur petit commerce prospérer à nouveau...



Dernière édition par Dick Grayson le Dim 27 Jan - 16:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyMar 15 Jan - 15:25

Pour Jason, Dick avait toujours possédé cette arrogance naturelle qui le définissait si bien, là où le second Robin portait la sienne comme une armure mal ajustée. Il avait admiré Nightwing pour ça, avant. Maintenant il se rendait compte de trop de choses, notamment que l'autorité ne lui allait pas. Jeune dieu immortel, inconscient de sa vulnérabilité, il était trop solaire, trop confiant.
Brusque envie de lui casser les dents...
Dans les moqueries de Jason, dans ses propres fanfaronnades, il y avait eu toujours un océan de tristesse que nul n'avait jamais pris la peine de voir, là, perdu entre le diable et le bleu profond des vagues.Chez Dick Grayson, il y avait eu l'amour des siens, l'affection de Batman, l'amitié des Titans et d'autres choses encore. Assez pour construire un royaume, assez pour devenir un héors. Jason se souvenait des coups de son père, d'une toux qui ne s'arrêtait pas, venant de la chambre, de hurlements parfois lorsque sa belle-mère souffrait trop. Sa belle-mère qu'il appelait "maman", parce qu'il y avait eu la douceur de ses bras, lorsque trop de larmes avaient coulé, jusqu'à ce que la mort n'arrive. Sa véritable mère? Elle était l'une des nombreuses raisons de sa mort à lui. Au fond, c'est très facile de trahir sa chair, son sang. Un peu trop peut-être....
Et puis il y avait eu la violence des rues, assez pour lui creuser un trou dans le cour, parce que les ténèbres y sont trop grandes et que cela, ça ne se raconte pas. Batman, Bruce Wayne, l'avait recueilli, adopté, quelqu'un de bon mais pas assez sincère, pas assez humain. Souvenir d'un regard, lorsque Jason était encore jeune, trop jeune. Souvenir d'une phrase: "Tu as les cheveux plus clairs que lui, je crois". Lui, l'ombre qu'on n'efface pas, Dick Grayson. Alors il n'avait rien dit, obéissant lorsque Bruce lui ordonna d'aller dans la salle de bain. Il laissa son père adoptif lui teindre les cheveux, se contentant de fermer les yeux, de faire comme si ça n'avait pas d'importance. Pour certains, ça n'en aurait pas eu, pour lui ça lui déchirait un peu plus ce qu'il gardait d'innocence, parce que cela en devenait une preuve de plus que nul ne voulait de Jason Todd.

A présent il observait Nightwing porter l'ombre de Bruce royale. Ce désir d'être obéi, de tout contrôler, well done Mr Wayne, et de quel droit vouliez vous ça? De quel droit Dick pouvait se permettre la même chose: parce qu'il était la copie conforme, juste plus maniérée de Papa-tout-puissant?
Combien de temps avant la cagoule, Dick?

"Parce que t'as besoin d'aide sur le terrain en plus? Vas y, prend donc un associé capable de se ramasser une balle à ta place. Ca tire vite un Ukrainien, faut savoir se protéger..."

Il était injuste, mais quelle importance? Et Grayson qui se montrait tout sauf intelligent.... Jason aurait pu être à la solde des slaves, un cheval de Troie humain pour l'appâter et le guider droit dans la gueule du loup. Batman l'aurait déjà interrogé, contre-interrogé et contre-contre-interrogé.... Au lieu de ça c'était "oh, salut nouveau copain, tu viens rétablir la justice avec moi?". Tu parles...
Enfant, Jason avait lu des bds, évidemment, notamment Garfield. Il adorait ce chat et riait à chaque chute de strips, ou presque. L'image du chien abruti de l'histoire s'mposa alors à lui. Comment s'appelait-il déjà? Il avait de grandes oreilles, un sourire con et une langue toujours pendante. Ollie? Non, ça c'était quelqu'un d'autre, mais ça restait proche...Pookie, c'était l'ourson -il aurait bien voulu avoir un ours comme ça, en peluche, Garfield avait de la chance- O...o...Odie !
Voilà, hé bien Dick lui rappelait Odie: le même air niais, la même envie de lui coller un poing dans les dents, amen.

"Je tremble de peur, Big Boy, mais n'appelle pas ça la Justice, appelle ça TA justice... ou celle que tu as piqué à quelqu'un, au choix, puisque t'as pas l'air capable de définir ta propre notion. Elle convient pour certains types de criminels, pour d'autres non."

Une voix, la sienne, un grondement. Et puis il lui lança une pique à nouveau, à propos d'erreurs, de fautes. Là, Jason faillit flancher, parce que même à travers le masque et les lentilles de Grayson, il se voyait dans ses yeux. Pas lui, l'inconnu au masque, non, mais le gamin gouailleur qui d'une certaine façon, lui avait "volé" son manteau, son titre. Il vit la perte, le deuil, les non-dits, et cela aurait été tellement simple alors d'arracher son propre masque et de tomber à genoux, en larmes, avec un hurlement au coeur prêt à enfin s'échapper.
Il y avait la tombe, aussi, dans ses yeux, et un cri silencieux mourut là, contre sa poitrine. La terre que l'on creuse, l'air que l'on cherche, odeur de boue, odeur de mort, cercueil défoncé, tristesse, cri, cri cri.
Daddy, oh Daddy help me...
Batman....

Cette souffrance là, Dick ne la saurait jamais, lors Jason resta droit, immobile et secret. Peut-être que les traits de son visage se tirèrent un peu plus, mais cela n'avait que peu d'importances. Grayson sortit alors sa phrase de petit martyr: "Je sais ce que c'est que de lever les yeux vers un modèle. Je sais ce que c'est que la vie à Gotham". Tu parles...
Toujours aussi maniéré, Nightwing s'éloigna dans les ombres. Jason le laissa disparaître, laissant l'appendice de haine relié à son coeur gonfler encore un peu et...

Et éclater.

Son poing vola, brisant les briques du mur crasseux. Il y avait un hoquet dans sa gorge, des larmes sur ses joues. Il le haïssait....

"Non, Non tu ne sais PAS! "

La haine revenait, la douleur aussi. Elles ne le quittaient jamais vraiment, il ne savait pas quoi faire, oh dieu il ne savait pas !
Il repensa au parfum de Talia, à ses yeux, à son étreinte pareille à celle d'un serpent. Il repensa à ses mots, au rôle qu'elle voulait lui offrir à nouveau dans le monde, lui le petit pion brisé. Est-ce qu'il pouvait être ça, l'incarnation même de la loi du talion? Oeil pour oeil, dents pour dents...

Dick ne voulait pas se sacrifier, il préférait jouer les saintes nitouches en costume moulant: un super héros qui ne tue pas, parce que c'est pas ce que papa veut. Sorry, Dicky boy mais moi, Papa m'aime pas, alors merde. Devenir un monstre, perdre son âme... Il le pouvait. Mais contrairement à Batman, s'il périssait, nulle main amie ne sortirait de l'ombre pour prendre sa place et continuer la lutte. Seul, il était seul là où se cachent larmes et démons.

Peut-être Nightwing aurait-il à affronter Red Hood ce soir, un masque contre un autre. En attendant, mieux valait se préparer pour la rencontre sur les docks, car le sang coulerait, celui des autres, le sien aussi peut-être. Tout cela n'avait pas la moindre putain d'importance...

Le vent s'était levé au fur et à mesure que la nuit s'avançait. Des gros bras faisaient un va et viens nerveux, clope au bec, alors que le clapotis de l'eau était calme, contant. Quatre heure moins le quart, désormais seul quelques minutes les séparaient tous de la vie et de la mort. Amen....
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptySam 19 Jan - 16:16

Dick ignora les remarques très limite de l'homme. Voulait-il le provoquer ? Il n'en avait même pas l'air. Mais en tout cas, l'homme venait de lui affirmer qu'ils ne marchaient en rien sur la même route. Il savait parfaitement que SA notion de la Justice, si elle avait été la même que celle de Bruce, il l'avait acquise lui même. Et il y croyait, dur comme fer, même si parfois ce n'était pas facile d'arrêter un homme qui mériterait la mort, tout en sachant que quelques jours plus tard, il serait de nouveau dehors. Est-ce qu'il avait déjà pensé à faire justice lui même ? Bien sur. Mais il savait qu'il ne devait pas franchir cette ligne, ou rien ne le séparerait plus d'eux.

Dick ne vit pas la suite de la scène. Pas un instant il ne se douta du drame qui se dessinait dans son ombre. Il reprit le chemin des toits, et continua sa patrouille. Il avait quelques heures à mettre à profit. Des visites à faire, pour rappeler qu'il était de retour en ville, et que le temps était révolu de faire ses magouilles sans être inquiété. Downtown ne dormirait pas plus sure, pas encore, mais Dick avait bien l'intention de mettre à profit le temps qu'il avait pour faire en sorte que ce soir, des gens rentrent chez eux sains et sauf. Rien d'extraordinaire, plusieurs agressions, des braquages de petits commerces, deux italiens qui faisaient le tour de leurs "cheptel" et qui finiraient par avoir besoin d'un bon dentiste à Blackgate.

Le vent s'était levé quand une demie heure avant le rendez vous Nightwing avait gagné les docks. Il chariait une odeur de sel, une odeur de port. Il avait fait le tour des environs, silencieux comme une ombre, pour repérer les lieux et s'assurer que personne ne s'en tire. Il avait contacté Oracle entre temps, pour qu'elle mette la police au courant au moment opportun. La situation semblait bien se présenter. Ils n'étaient pas si nombreux, surtout qu'ils étaient deux. Ce qui inquiétait Dick, ce n'était pas leurs armes ou leurs gros bras, mais son "coéquipier" d'un soir. Dick doutait à chaque seconde qu'il fut réellement de son côté, et craignait de se retrouver avec un bain de sang sur les bras. Il repassait ses paroles dans sa tête. Tant de haine, tant de... Dick n'aurait pu mettre de mot sur ce qu'il ressentait face à l'homme. Il semblait tellement blasé, et comme coupé du monde, comme si rien ne pouvait le toucher, avec seulement des mots durs et amers à la bouche. Qu'avait-il vécu pour en arriver là ?

A quatre heure moins le quart à peine passée, il rejoignit l'homme qu'il avait repéré non sans mal. Tant mieux, il était correctement planqué, au moins il semblait savoir ce qu'il faisait. Le bateau n'était pas encore arrivé, mais il ne tarderait pas.

- Je doutais que tu te montres. Pas trop effrayé de... "Ramasser une balle à ma place" ?

Dick savait qu'il devrait plus souvent la fermer. Quand on le lui faisait remarqué, il avait beau rétorquer que cela faisait partie de son charme, il se douterait bien qu'un jour cela se retournerait contre lui. En même temps, son interlocuteur l'avait un peu cherché, il n'avait guère apprécié son ton. Enfin, s'il devait s'en prendre aux personnes dont il n'aimait pas le ton, il aurait des soucis à se faire.

- J'ai pas l'intention de donner des ordres, mais je te proposerais de nous séparer pour les prendre en tenaille au moment où ils seront trop occupés à décharger. Il faudrait attendre qu'ils aient commencé, les caisses nous aideront à nous couvrir.

C'était un plan logique, et qui utiliserait le terrain pour ne pas faire une approche trop directe. Ce n'était généralement pas le fort de Dick, sachant que son costume n'arrêterait jamais une balle à bout portant ou une rafale automatique. C'était de cette manière qu'il procédait généralement, et a deux elle pouvait marcher. Sans compter qu'ils n'oseraient pas tirer pour rien, selon le contenu des caisses... Il n'y aurait plus qu'à les mettre hors jeu, les entraver, et la police pourrait venir embarquer tout ce beau monde.

- Des suggestions ?

Dick prenait quand même l'avis de l'homme, mais à vrai dire c'était purement pour la forme. Bien sur, si il avait un meilleur plan, Dick serait ravi de l'entendre et n'était pas assez borné pour l'adopter s'il était meilleur. Toutefois, le sien lui paraissait être le plus simple, le plus logique et le plus efficace. Mais il y avait un autre point sur lequel Dick voulait insister plus que le plan d'attaque en lui même.

- Et il n'y aura pas besoin d'utiliser d'armes à feu. Les mettre hors d'état de nuire suffira.

Dick insistait un peu sur ce point, parce qu'il n'était pas dupe. Ils ne jouaient pas selon les mêmes règles, et Dick ne tenait pas à se retrouver avec du sang sur les mains pour rien. Ils n'étaient que des sous fifres, ils devraient être jugés et condamnés et non exécutés froidement par un homme qui s'arrogeait le rôle de juges, juré et bourreau.
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyJeu 24 Jan - 0:18

"J'ai décidé depuis longtemps ce pour quoi je voulais mourir ou non"

Goût de sang dans la bouche, l'arme qui frappe encore et encore, brisant ses os, son corps sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit et puis... et puis le rire. Il lui arrivait encore de l'entendre, le soir, avant de s'endormir. Un autre de ses fantômes, le Joker...

Red Hood eut un haussement d'épaules, chassant les souvenirs avant de se rappeler du tic tac de la bombe. Il portait le casque désormais, prêt à devenir monstre parmi les monstres. Nightwing ne l'avait pas reconnu et le jeune homme ne savait s'il pouvait s'en réjouir ou au contraire pleurer sur des lambeaux de fraternité. Mais ce n'était pas le moment, ce n'était pas la nuit. A la lune, il ne demanderait rien et puisqu'il n'avait aucune maîtresse à qui le confier, son coeur, il le claquemurerait tout à l'intérieur de lui.
Le bruit du ressac, les mots de son aîné, comme un univers à part. L'espace d'un instant, Jason cru de nouveau avoir une simple dizaine d'années, à frissonner dans la nuit noire avec sa cape jaune canari et le short vert.
Il se souvenait d'une garde particulièrement éprouvante alors que le froid mordant s'abattait sur Gotham à la fin d'un automne. Le genre de froid qui l'aurait à moitié tué dans le rues, une constatation qui le terrorisait presque. Il était resté immobile aux côtés de Batman, observant les rues depuis les toits, fatigué frigorifié. Jason était Robin depuis peu alors, et avant encore un physique marqué malgré par les privations même si désormais Alfred veillait à ce qu'il ait un apport complet en vitamines.
Epuisé, il frissonnait, retrouvant ce froid particulier de la vie en extérieur lorsqu'aucun refuge ne nous attend, pour l'enserrer. Pas un mot, pas une plainte, et ses lèvres bleuis restaient closes pour des yeux grands ouverts et un coeur débordant lui aussi. Et puis le froid avait laissé place à autre chose, parce que tout en l'attirant plus près de lui, Batman avait accueilli dans sa cape ce petit oisillon frigorifié.
Jason se souvenait ensuite seulement de Nightwing émergeant des ténèbres -pourquoi était-il en mission avec eux? ça il ne le savait plus-, de son regard dur, glacial, aussi glacial que la ville, posé sur lui. De la cape qui le lâche, du froid qui le reprend, solitude, c'est pas juste, oh c'est pas juste...

Il ne faisait pas froid, pas trop, aujourd'hui. De toute manière Red Hood était couvert, il n'avait pas peur du vent, des coups ou de la mort. Derrière le casque, son expression était indéchiffrable alors que Dick exposait un plan. Rien d'original dans ce que voulait l'acrobate, une marche de manoeuvre pour faire ses galipettes, un terrain où l'on pouvait facilement acculer les ennemis et vas y, paye ta technique chien de berger.

"Ils ont à disposition des pistolets mitrailleurs et pas mal de plastic, le C4, pour effacer leurs traces si jamais ça tourne mal. Libre à toi de te jeter dans la gueule du loup... Ces mecs veulent se faire un nom, ils savent déjà plusieurs choses: Batman n'est plus là et personne ne remplace Batman. Allez mon grand, fais toi plaisir, ils attendent quelqu'un comme lui, mais en moins bien. Quelqu'un comme toi; les mêmes méthodes, la même morale...sauf que tu seras mort en moins de deux. "

Un gros chargement, ça sous entends des invités de marque :un petit cortège commença à se former parmi les dockers, quelques gorilles et, aux milieux d'eux, un homme d'une trentaine d'année au visage émacié, costume impeccable avec des lunettes de soleil sur le nez. En pleine nuit. Ivan Ivanovich, un pseudonyme....

"T'as l'otage impeccable... soit tu fais tes cabrioles mais dans ce cas leurs snipers" Il montra le toit des entrepôts."Ils t'arrosent direct, soit tu apprend à être un peu plus brutal et à te faire respecter. Tu choisis, moi j'en ai rien à foutre"

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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptySam 26 Jan - 22:25


Nightwing n'était pas un grand fan du casque. Il n'aimait pas le casque. Le regarder lui tordait le ventre sans qu'il put mettre le doigt sur la raison de ce malaise. Était-ce le rouge ? Était-ce parce qu'il ne pouvait voir son visage ? Même une masque, un domino, malgré les lentilles laissait apparaitre une foule d'émotions, de réactions. Mais ce casque était déshumanisant au possible.

Il le cherchait, et il l'avait suffisamment bien cerné pour savoir où appuyer pour faire mal. Dick n'aimait guère ça, et il se promit à lui même que ce serait la dernière fois qu'il se laisserait si facilement approcher. Il ne savait pas après tout ce qui l'avait poussé vers ce gars qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam. Était-ce un autre cas à la Huntress où il était à ses côtés pour mieux le jauger et le canaliser avant de l'étiqueter ennemi ou allié ? Était-ce parce qu'après tout les infos étaient les siennes ? Était-ce par ce qu'il se sentait seul ? Les trois raisons à la fois, ou peut-être encore était-ce bien plus profond, ancré dans son inconscient ? Dick n'imagina pas cette dernière solution. Cela compliquerait bien trop les choses. Il était là, avec lui, parce que c'était arrivé. Point.

Mais il n'avait pas tort quand à l'angle d'attaque, il faudrait s'occuper des snipers pour ne pas avoir à s'en soucier et ne se concentrer que sur le sol. Dick n'avait pas laissé ses dards à la maison, il pouvait s'en occuper et s'assurer qu'ils restent bien tranquillement dans leur coin sans interférer... et le tout, dans la plus grande discrétion. Et avec son viseur amélioré, il n'avait même pas à s'approcher à moins d'une demi douzaine de mètre pour ne pas louper sa cible. Propre, net, rapide, et silencieux. Personne n'ira s'en douter en bas, à moins de prendre régulièrement contact. Ils devraient agir vite, voilà tout.

- Je me charge des snipers, discrètement.

Dick fit rapidement le tour de ses gadgets. Billes de gaz, ou fumigènes, de quoi les couvrir. Et de quoi aussi empêcher, il l'espérait, le gars de tirer à vue. De quoi les surprendre et les désorganiser, ils ne se feraient pas sauter s'ils arrivaient à les contenir. Il allait falloir se concentrer sur les gros bras qui entouraient le leader, ce ne serait pas les dockers qui seraient la menace, ils ne seraient pas lourdement armés, et la plupart n'étaient que des gars qui faisaient ça pour arrondir leurs fins de mois. Ils fermaient les yeux, mais étaient les premiers à fuir. Les molosses seraient une autre paire de manche. Mais si son gars avait tant envie que ça de jouer les gros durs, libre à lui.

- J'irais jusqu'au toit là bas, pour le dernier. Ensuite, je les prendrais à revers, si tu tiens à faire ton petit show et leur montrer qui est le patron. Mais pas d'exécutions.

Dick grimaça un peu. C'était le risque que Nightwing allait prendre. Il doutait de sa capacité à suivre cela et à ne pas faire un massacre. Appuyer sur une détente était tellement plus facile. Dick se tourna vers lui, plissant légèrement ses lèvres en un sourire.

- Ça te va ?

HJ : c'est plus court que d'habitude, mais c'pour te laisser une marge de manœuvre... n'hésite pas à enchaîner sur l'action, ou à me dire si tu veux que je le fasses ou que j'approfondisse
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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyLun 4 Fév - 15:17

Le canon froid d'une arme toucha la tempe de Nightwing. C'était bien entendu Jason qui avait dégainé, décidant que cela suffisait pour ce soir: Dick n'était pas en état de mener les opérations et de combattre. Pourquoi s'attribuait-il les snipers ? C'était un travail de sidekick, de Robin, chose qu'il avait été certes mais Nightwing se suffisait à lui-même à présent. Le plus logique aurait été qu'il laisse le soin de sa couverture à Hood, quitte à ce que celui ci le trahisse. Acrobate tout autant que guerrier, Dick aurait pu sans peine éviter les tirs malgré tout et prévoir une retraite si les choses dégénéraient trop. Là, Nightwing était prêt à lui exposer son dos, de quoi faire se retourner Batman dans sa tombe si…non en fait, Jason ne préférait pas imaginer un corps quelconque dans une tombe, sinon les nausées allaient revenir, de même que les larmes.
Le fantôme d’une odeur de terre s’attarda alors dans ses narines, il ferma les yeux un instant, cherchant à reprendre son calme, à ne pas appeler son frère, surtout pas… Il ne l’avait jamais fait avant, aucune raison de commencer, pas vrai ? Même après la mort et le deuil, et le masque l’enfermait, l’emprisonnait. Il ne voulait pas l’enlever, malgré l’ébauche de plan qu’il avait commencé à concevoir. Hélas…
Peut-être un jour, Jason cessera enfin d’avoir mal ? En attendant il fallait se relever et marcher encore.

« Quoi qu’il arrive, tu gardes les yeux baissés, tu me regardes pas, ok ? Ca te servira de leçon pour tes prochains plans avec un inconnu…. »

Et, sans autre préavis, Jason leva alors son arme pour en frapper Dick avec la crosse. Il n’avait pas voulu l’assommer, juste le sonner un peu, le temps pour lui d’enlever casque et masque. Cette fois ci, le canon du pistolet était contre la nuque de son aîné : si celui-ci faisait mine de lever la tête, de le regarder, il le frapperait plus durement et l’abandonnerait là sans l’ombre d’un remord.
Doucement malgré tout, Jason lui menotta les bras derrière le dos avec des liens en plastique très faciles à couper avec u matériel adéquat. Un peu comme la lame qu’il lui glissa entre ses poings serrés, prenant bien garde de la dissimuler aux autres regards.
Voilà, ainsi Nightwing saurait facilement se libérer et faire ses bonds de chevreaux dans tous les sens si l’envie lui en prenait.

Le souffle court –il était près, tellement près de son frère, le visage découvert, le cœur à nu, et il pouvait très bien l’autoriser à regarder après tout, non ?-, Jason avança, Dick devant lui, vers les mafieux ukrainiens. Quelques uns des dockers voulurent se jeter sur eux mais un geste d’Ivanovitch parvint à les retenir.

« Quelque chose pour moi, Hood ? »

« Un petit oiseau égaré, boss … Il allait mettre vos snipers down, à moins qu’ils soient de connivence avec lui ? Pas encore eu le temps de demander, mais c’est louche, ils auraient du le voir »

Quelque chose qu’il avait toujours su faire, les insinuations. Rien de mieux pour faire lever les yeux au ciel à Alfred, malgré le sourire sous la moustache. Parce qu’avec le majordome, cela avait toujours été un jeu, Jason apprenant à poser des barrières pour ne pas blesser le vieil homme. Aujourd’hui, il était sans barrières ni affection, mais surtout … sans innocence. Ivanovitch le regarda un instant, lui sans masque –et peut être prit-il cela pour un gage de soumission ? dans une ville grouillant de super héros comme Gotahm ces derniers temps, il tait difficile de voir le vrai visage de quelqu’un –, ainsi que l’arme menaçant Nightwing. Il claqua des doigts, aboya quelques ordres et en moins d’une minute, les snipers descendirent de leur perchoir.

« Et toi, Hood, t’es pas louche ? »

« Assez de billets pour que j’aboie et remue la queue, faut savoir apprécier les bonnes choses de la vie plutôt que trahir à tout va »

« En effet, il serait dommage de mourir jeune…. »

Une menace implicite, évidemment. Jason grinça des dents, de nouveau hanté par des images qu’il voulait oublier. Mourir jeune, hein ? Un peu plus loin derrière eux, ça jurait en slave : des hommes de mains interrogeaient les snipers. Le temps de réactions des uns comme des autres en seraient donc extrêmement ralenti, jusqu’ici tout marchait comme prévu..
Les gardes du corps eux-mêmes étaient déconcentrés : toujours difficile de rester attentif lorsque on s’engueule dans votre langue natale juste à côté.

Il accentua un peu plus la pression de l’arme sur Dick, comme un avertissement et après lui avoir généreusement laissé cette demie seconde pour se préparer le…balança sur le côté. Désarmant les gardes du corps par des coups précis aux poignets, se fichant bien de briser des doigts ou des os, Hood se saisit à la gorge d’Ivan Ivanovitch, laissant Nightwing gérer avec le menu fretin comme Dick l’avait voulu au départ. Soulevant l’homme d’une main, par la gorge –il avait toujours trouvé ça cool lorsque Batman le faisait à des petites frappes- Jason remit son domino de l’autre ;

« Bon, t’as de la chance Svoloch’, la diva en bleu et noir risque de s’évanouir si jte fais sauter la cervelle, et puis ce serait dommage que tu meurs sans cracher le nom de tes complices et de ton réseau avant, hein ? Allez, t’apprendras que le Red Hood est un putain de traître et que les ordures comme toi, il les traque et il les annihile…compris ? Good boy… »

Sans douceur, Jason balança le malfrat à terre, non loin de Nightwing. Le justicier s’était occupé des autres menaces présentes sur les docks, selon les méthodes Batman. Sauf qu’il n’était pas Batman, juste Nightwing et que ce soir, il s’était montré plus qu’imprudent.


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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptySam 9 Fév - 17:10



Dick sentit alors le canon de l'arme de l'homme sur sa tempe. Il ne broncha pas. Dick était un parfait idiot. Toujours prêt à offrir une chance à quelqu'un plutôt que de le juger immédiatement, à voir le bon dans les autres, ou un espoir de rédemption. Il aurait pu s'en tirer, mais ici, à cet instant précis, alors que tout lui disait de se dégager, il ne broncha pas. Cela n'aurait pas été si compliqué, il avait été entraîné à contrer ce genre de situation. La tenue était ferme mais pas parfaite, elle ne l'était jamais, et Dick aurait pu tenter sa chance. Son instinct lui criait qu'il pouvait y arriver, parce que l'autre aurait déjà appuyé s'il le voulait vraiment. Mais justement, c'était parce qu'il n'avait pas pressé la détente que Dick fit la bêtise d'attendre. Dégager, bloquer, désarmer, Dick avait répété ces gestes des centaines de fois, et il avait confiance en ses capacités. Mais s'il s'en savait capable, quelque chose le retenait, sans qu'il ne puisse mettre le doigt dessus. Il lui avait pourtant déjà donné une chance, et Dick n'aurait jamais agit ainsi en temps normal. Mais au fond de lui, quelque chose l'en empêchait. Dick se fiait toujours à ce qu'il ressentait, même s'il agissait généralement en suivant son instinct et sa tête. Mais ce n'était pas qu'une question d'instinct, il y avait plus.

Dick fronça les sourcils sans réellement comprendre où il voulait en venir jusqu'à ce que la crosse s'abatte sur son crâne. Le choc le sonna un instant, et si ce n'était sa main contre le sol, il s'y serait sans doute laissé tomber de la douleur. Vive, aiguë, mais surmontable. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour reprendre ses esprits, et comprendre ce qu'on attendait de lui. L'homme l'avait menotté au moyen de lien de plastique. Il ne lui faudrait pas plus de quelques secondes pour s'en défaire, encore moins avec la lame qu'il lui avait fourré dans les poings.

Dick détestait cela. Il ne lui avait pas réellement laissé le choix, et surtout il n'avait pas daigné partager son plan, et l'information essentielle à la réussite de celui ci : son homme n'était pas inconnu des trafiquants en bas. S'approcher au plus près en regroupant tous les trafiquants autour d'eux et se prémunir de tous les tirs de snipers pour peu d'être un peu intelligent, bien sur que cela pouvait marcher, c'était un plan excellent que Dick aurait pu lui même proposer s'il avait su qu'il avait ce qu'il requérait pour son exécution. Il ne put s'empêcher de grommeler, la tête encore douloureuse :

- Me proposer un plan aurait aussi marché...

Mais Dick laissa tomber. Après tout, cela pouvait marcher, et il lui semblait inutile de discuter. Il voulait faire cela à sa manière, après tout Dick en était arrivé là, autant voir ce qu'il valait du début à la fin. Pas qu'il lui faisait confiance, non aucunement, mais il ressentait quelque chose. Son instinct lui disait qu'il était une menace, qu'il était dangereux, qu'il devait rester sur ses gardes mais que pourtant... Il n'était pas un ennemi. Il avait une sensation étrange à son propos, sans pouvoir mettre le doigt dessus.

Alors il suivit son plan. Il le fit marcher devant lui, et Dick ne se retourna pas. Abaissant les épaules et la tête, il marcha d'un pas plus lourd et se fit passé pour bien plus assommé qu'il ne l'était en réalité, comme si les deux avaient combattus férocement et qu'il en était sorti des plus affaiblis.

Dick laissa son coéquipier d'un soir mener le jeu. Il le tenait toujours en joue, restant soigneusement dans son angle mort. Dick retournait dans sa tête ses exigences. Cela aurait simplement pu sonner comme en effet une "punition" pour avoir été si peu regardant. Mais Dick sentait qu'il y avait autre chose, et que sa demande était littérale. Il ne voulait pas exposer son visage, point. Mais pourquoi ? Pour conserver son identité secrète était la réponse la plus logique. Dick aurait pu établir un portrait robot et avec un peu de chance trouver une correspondance. Ou peut-être s'étaient-ils déjà croisés ? Dick savait qu'il était originaire des quartiers de Gotham au vu de son accent. Peut-être craignait-il qu'il le reconnaisse ? Mais pourquoi ? S'il était quelqu'un que Dick avait chassé plus jeune, il n'y aurait pas eu de raisons, il semblait pour l'instant être de "son côté", bien qu'il lui avait prouvé qu'il se baladait dans des zones de gris où Dick ne pouvait le suivre et l'anticiper. Non, Dick avait du mal à comprendre cette exigence si ferme. Et pour tout dire, il n'avait pas le loisir d'y mettre toute sa tête, se concentrer sur ce qu'il se passait, guetter le plus infime signal, et se tenir prêt à réagir si la situation dégénérait. En attendant, il laissa l'autre mener le jeu.

Dick sentit la pression de l'arme contre sa nuque augmenter. Il se tint prêt, et dès l'instant où Hood comme les ukrainiens l'avaient appelé, ôta son arme et le poussa hors du chemin, Dick était déjà en train de couper net ses liens. Il se rattrapa d'une pirouette, se libérant les mains dans son élan, sans tomber par terre mais se propulsant vers le garde le plus proche. Bloquer, désarmer, assommer en un ballet incessant, virevoltant d'un homme de main à l'autre, se jetant sous l'arme avec laquelle on tentait de faire feu sur lui. Dick distribua ses poings et ses pieds, s'assurant de mettre au tapis pour de bon et en un minimum de coup tant que l'autre s'occupait du cerveau. Il ne lui fallut guère de temps et au moment où il le lâcha aux pieds de Nightwing, les derniers dockers qui avaient été un peu plus en retrait s'effondraient, touchés par les dards de Nightwing.

Good cop, bad cop ? C'était quelque chose que Nightwing pouvait faire, et visiblement, il avait tendance à jouer plutôt le gentil flic. Il se pencha vers l'ukrainien qui faisait mine de se relever, mais Nightwing posa son pied sur son épaule, s'assurant qu'il reste au sol.

- T'as entendu le jeune, je t'écoute. Je le laisserais pas te tuer devant moi, mais si je n'ai rien de concret, je n'ai plus besoin de toi et je peux partir, te laisser avec lui... Je doute que tu apprécierais ça.

Mais Dick doutait s'en tirer avec simplement une demande polie et une vague menace. L'ukrainien n'avait pas l'air d'un que l'on effraie facilement. Cela aurait de toute façon été bien trop facile dans le cas contraire. La plupart du temps, une fois arrivés au poste de police, ils ne disaient pas un mot. L'honneur, le refus de coopérer, mais surtout le fait de savoir que s'ils disaient quoi que ce soit, s'ils témoignaient, aucun programme de protection des témoins ne les protègeraient. Pas à Gotham quand il était si facile d'acheter un agent. Alors qu'en la bouclant, une caution et ils finissaient dehors en moins de 48h. Oui, quelque chose ne tournait pas rond avec ce système, et Nightwing en venait parfois à penser qu'ils n'avaient pas tort. Ces criminels ne méritaient même pas une mort propre et rapide. Pourtant, Nightwing prenait soin de se tenir loin de cette limite et de ne pas la franchir. parce que rien ne le distinguerait ensuite de ceux qu'il poursuivait. Et parce que la dernière fois où il avait simplement fermé les yeux... Cela l'avait détruit. Il avait été élevé selon ces principes et aujourd'hui encore moins qu'hier il ne les bafouerait. Il devait bien cela à Bruce.

- Je dirais rien du tout. Vous, les masqués, vous pouvez penser faire la loi, parce que votre boss n'est plus là. Le mien oui, et il me fait bien plus peur que vos pirouettes.

Dick ne put résister et sourit en coin. Tant pis pour le petit jeu. Ils n'étaient qu'à quelques mètres des quais et de l'eau puante du port de Gotham. Ce n'était pas compliqué, etavec le quai trempé, Nightwing n'eut qu'à se pencher sur l'ukrainien, le saisir au col et le trainer jusqu'au quai avant qu'il n'ait pu comprendre et se débattre. D'un mouvement vif et sec, Nightwing le lâcha contre le quai, l'envoyant tête la première dans l'eau boueuse qui venait frapper contre les quais, rattrapant seulement ses chevilles.
Dick compta les secondes. Pas moins de 6, pas plus de 10. Assez pour lui foutre la trouille, et faire monter la panique et l'adrénaline, pas suffisamment pour qu'il boive trop sévèrement la tasse et soit incapable de parler. Il le remonta ensuite, à peine au dessus de l'eau.

- Qui est derrière ça ? Black Mask ? Pingouin ? Ta mafia de tatoués ? Je veux des noms, et je les veux maintenant !

Quatre secondes, un petite trempette pour rappeler la précédente, de quoi s'assurer qu'il comprenne le message et qu'il n'était pas en position de force. Et lorsque Nightwing le ressortit, sitôt la tête hors de l'eau il commença à cracher l'eau du port et les noms de ses employeurs. Dick enregistra le moindre nom, dans sa tête, et son costume comptait un micro. Cela ne pourrait pas être utilisé par un juge, mais il serait sur de ne rien avoir raté, et laisserait une copie à la Cave.

- Mais il n'y a pas que lui, les ritals sont sur le coup, ils ont une cargaison qui arrive cette semaine, avec leur nouvelle drogue. Mais j'en sais pas plus, je vous en prie !

Dick lisait la peur dans ses yeux, et comprit qu'il n'aurait rien de plus à en tirer. Il avait ce qu'il voulait, les commanditaires, et un indice en plus. La Pègre et les italiens s'étaient aussi mis à la drogue et aux armes... Dick devrait aussi mettre son nez là dedans. Il remonta l'Ukrainien tout tremblotant et suppliant, et le ramena sur le quai, où il le laissa tomber un peu plus loin, le laissant ramper quelques instant pendant qu'il entravait les hommes de mains qui étaient les moins amochés et contactait Oracle pour qu'elle envoie comme convenu une alerte au GCPD. Dick retourna saisir l'Ukrainien par le col.

- Tu pourras leur dire qu'ils ont intérêts à serrer les fesses et à se tenir tranquille en attendant que je m'occupe personnellement d'eux. Tu pourras leur dire que Nightwing est de retour à Gotham, et que leur petite fête privée s'arrête ici.

Nightwing l'entrava ensuite à son tour, s'assurant qu'il ne bougerai pas en attendant le GCPD, et se tourne enfin vers l'homme qui l'avait accompagné. Il avait suivit ses exigences en matière d'arme à feu et de morts, et il n'avait pas regardé son visage. Il en fallait plus pour faire une équipe, et Dick n'en constituait qu'avec des gens en qui il pouvait placer sa confiance, et il se méfiait encore bien trop de l'homme. Mais pour cette fois, ils s'en étaient bien tirés et avaient remplis les objectifs sans morts inutiles. Il ne le considèrerait pas comme un héros, ou un allié, mais il savait que pour cette fois, s'il n'avait été de son côté au moins ne s'était-il pas opposé à lui. Dick lui sourit, un peu provocateur en haussant les sourcils. Il ne pouvait pas s'en empêcher, avant de finir sa phrase d'un ton plus sérieux et plus concerné. Il finit de regrouper et d'attacher les criminels, snipers, et dockers pour pouvoir les laisser en en attendant l'arrivée de la cavalerie.

- Comme quoi, tirer n'était pas nécessaire... Les flics ne tarderont pas, mieux vaut ne pas rester trop longtemps dans le coin.

Nightwing rejoint alors celui qui avait été son coéquipier d'un soir, et engagea d'un ton plus sérieux, pour une fois, avant que l'autre ne prenne la poudre d'escampette. Il pouvait de nouveau voir son visage, seulement caché par un domino. Il ne pouvait affirmer qu'il lui était familier, mais il avait l'impression d'avoir déjà croisé quelqu'un avec la même physionomie. Il devait ressembler à Monsieur tout le monde. Pourtant, cette sensation persistait.

Comment dois-je t'appeler alors ? Hood, moi aussi ou c'était seulement le nom pour ces hommes ?

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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyMer 13 Fév - 10:02

Nightwing était un abruti, Jason constata cela avec un pincement au coeur capable de lui faire douter de la terre sous ses pieds et du ciel au dessus de lui. En avait-il vraiment toujours été ainsi? Il avait espéré, et cela était enfantin, que sa seule colère monstrueuse avait rendu Nightwing, cet aîné parfait, ainsi à ses yeux et pourtant....
Sombre, trop sombre pour son jeune âge -mais est-il encore jeune, le vagabond qui s'égare dans la vallée de la mort pour en revenir pourtant, les yeux baignés de larmes et les pieds écorchés?- Jason laissa encore un peu de nuit entrer en lui.
Il ne saurait décrire convenablement l'état dans lequel cette nuit l'avait plongé. De l'excitation bien sûr, parce que se battre le ramenait à cet état primaire de jeune loup avec la lune distante et lointaine pour seule frontière à ses envies et à sa nuit, mais un manque aussi parce qu'aucune ombre familière ne s'étendait au dessus d'eux. L'absence de Batman était une douleur, une morsure pour les empoisonner tous deux et chaque silence avait l'écho d'une absence.
Et puis il y avait la colère, il y avait toujours la colère. Contre Dick, contre lui, contre le monde entier... La colère pour cacher le désespoir, que dire de plus face à cela? A nouveau ce creux dans son corps: il n'était rien d'autre qu'un homme vide aux blessures purulentes. Jason constata alors avec froideur que sa voix était trop douce alors qu'il répondait à une pique de son aîné, avait-il encore assez de tendresse en lui pour cela? Oui, lui murmurait le souvenir parfumé de Talia, odeur de bougie et de trahison, bien sûr que oui, souvenirs de lèvres sur son front, de lèvres sur ses lèvres et d'une main pour calmer son coeur emballé. Bien sûr que oui....

"Tu cois vraiment que vous êtes les seuls à le savoir, que tirer n'est pas nécessaire? Robin,-douleur d'un nom qui n'est plus le vôtre- Batman, toi? Laisse-moi te rappeler une chose, Prométhée, t'as peut être volé le feu de la justice pour l'offrir aux hommes ou une connerie comme ça, mais t'es pas le seul à savoir réfléchir."

C'était quoi, ça, le monstre qui voulait disserter Justice et Châtiment avec le héros avant que celui-ci ne le blesse à mort? Oh qu'étaient-ils donc devenus? Porter une arme létale, ce n'était pas non plus massacrer le monde à chaque coin de rue. Cela, il ne le dit pas, aucun mot ne franchit ses lèvres à nouveau et l'accusation resta silencieuse. Gotham était une ville de noir et blanc, il n'y avait aucune place, lui, avec son âme en gris.
Une malédiction silencieuse pour Talia, que n'avait-il fuit loin de tout pour ne jamais revenir? Ne jamais revenir, mensonges... Tôt ou tard le Batman ou bien son héritage -et il ne pensait pas à l'argent de Bruce Wayne-, l'aurait reconduit dans la ville des damnés. Parce qu'il n'était pas près à trouver le repos, parce qu'il ne le serait jamais.

"Alors, fier de toi? On donne jamais de noms nous même pendant un interrogatoire, ça revient à influencer le prévenu, il a juste à choisir dans ta liste lesquels iraient bien. Lorsqu'il sera avéré que rien ne relie le coupable au nom coté, plus de preuves, plus rien, il sera relâché. Et ne jamais se disperser aussi, il t'as donné l'espoir d'un autre chargement, celui des italiens, avec leur nouvelle drogue et toi t'es content, ça te donne une autre affaire tout de suite. Leur... une drogue autre donc que celle que ses ukrainiens vendent. Il ta vendu un concurrent pour que tu fasses le ménage à sa place. Ce mec est pas une tête pensante, le trafic, armes, drogues, putes, il continuera à tourner sans lui. Tu l'as pas interrogé sur les bonnes choses et la police n'a pas les moyens non plus pour arriver à un résultat correct. Ouais, superbe nuit... Normal que personne te prenne au sérieux."

C'était injuste, Dick était à peine plus âgé que lui, les erreurs glissaient sous leurs pas, étaient un quotidien. Mais Nightwing devait remplacer Batman, pas vrai? Parce qu'il était une connerie d'idiot au coeur pur, quelque chose comme ça. Trop d'amertume, ça l'empoisonnait....
Ils s'étaient éloignés à distance respectable pour ne rien craindre des sirènes à venir. L'homme avait obéit cependant, acceptant de ne rien voir de son visage. Comment devait-il l'appeler? Un instant, ses lèvres faillirent être plus rapides -trop rapides- que sa pensée: Little Wings.
Souvenir d'une main pour le rattraper lorsqu'ils glissait, lorsqu'il tombait... et pourtant nul n'était là lors de sa dernière chute.
Il y avait eu un garçon, un petit garçon très étrange qui voyagea des rues au ciel jusqu'à l'enfer sans nul guide pour son errance et sans paradis pour lui ouvrir les bras...

"Red Hood"

Deviens ce que tu crains le plus.
Il craignait le Joker, son rire, son souvenir et malgré les miracles horribles du puit de Lazare, son corps restait couturé par les cicatrices du clown, en plus de celles le marquant déjà. Et puis il y en avait d'autre, plus inhumaines, plus contre-nature, un Y de chair boursouflée, une cicatrice de cadavre autopsié.
Little Wings? Allons, les ailes, on les lui avait déplumé, arraché...

Qui pour avoir pitié?

Il ne voulait pas l'entendre lui, ses justifications, sa voix, et la vengeance hurlait en son coeur mais contre qui, contre quoi?! Oh frère, oh mon frère... Frères, ils ne l'étaient plus, et l'enfant retournait aux ombres sans main pour le rassurer, sans voix et sans sourire,
Les épaules creusées par un poids trop grand, Hood se tenait prêt, fatigfué, épuisé mais capable de riposter si Nightwing désirait le punir par son ire.
N'était-ce pas ainsi que Batman les avait élevé: pour la guerre?
Oui, la guerre, et l'amour pour Dick, l'enfant prodige, le seul peut-être à avoir connu Bruce Wayne, l'ami et le père lorsque le milliardaire n'avait été qu'un déguisement pour Jason. Lui n'avait eu sur son épaule que la main griffue du Batman, monstre sans satisfaction, sans amour...

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MessageSujet: Re: Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick   Brother dearest, why can't I see your face ? | Jay & Dick EmptyLun 4 Mar - 20:00

Dick leva les yeux au ciel. Il ne pouvait pas s'empêcher de la ramener et d'insister ? Dans d'autres circonstances, Dick aurait trouvé ça drôle, et aurait repiqué de plus belle. Mais cela commençait à être lourd, et retourner la plaie de Batman n'était pas des plus agréables. Entendre ce nom ainsi jeté n'était pas réellement à son gout. Pas maintenant.

- Je n'ai jamais dit que je détenais la vérité universelle, ou que j'étais meilleur que n'importe qui.

Dick savait que sur ce point là, il avait raison. Il ne s'était jamais cru meilleur que n'importe qui. Nightwing pouvait se donner un air invincible, Robin pouvait s'être cru invincible dans son tourbillon de couleur au coeur de la nuit, incapable de se laisser submerger par la nuit de Gotham, mais Dick... Dick avait depuis longtemps comprit. Depuis cette nuit, cette chute, qui avait changé sa vie. Il y avait toujours eu cette présence si lourde, cette idée impossible à chasser qu'il ne serait jamais le meilleur, parce qu'il y avait et il y aurait toujours Batman pour servir d'échelle absolue. Parce que personne ne lui arriverait à la cheville, même s'il était humain et c'est ce qui faisait aussi son humanité. Et c'était bien la dernière chose que Dick voulait perdre.

Pourquoi toute cette colère contre lui ? Dick en avait sa claque. Qui était-il pour se croire en position de donner des ordres et de critiquer à tout va chacun de ses mouvements ? Se croyait-il meilleur ? Si c'était le cas, qu'il nettoie lui même Gotham. Dick sentit toute la frustration qu'il avait contenue lui monter au nez.

- Tu te crois meilleur ? Qui tu es pour donner des leçons ? Où étais-tu toute ces années ? Alors ne crache pas sur ce qu'on essaie de faire. T'en est pas content ? C'est dommage, parce que tu peux pas gérer tout toi même et si tu estimes qu'on fait mal rappelle toi que c'est pas un boulot, et que tu n'es pas le boss. Personne ne l'est, on fait tous ce qu'on peut. T'es pas dans ma tête, tu n'as aucune idée de ce que je compte faire, alors lâche moi un peu okay ?

Dick inspira profondément. Il avait peut-être eu tort,après tout l'autre n'avait pas tort sur tout, mais il n'était pas en capacité ce soir de se voir remis en question. Pas alors que c'était le meilleur moyen de le pousser vers le chemin de la facilité, celui qui consistait à repartir aussi vite qu'il était venu pour un endroit moins douloureux.

Dick grinça des dents. Un mauvais souvenir, et un nom plein de promesses de malheur. Ainsi, il n'avait pas juste par hasard copié les accessoires, non. Il avait même adopté le nom. S'il se voulait un successeur du Joker, c'était par là qu'il fallait commencer. De quoi filer une bonne raison à Dick de le garder à l'oeil et de garder une dent contre lui. Ou peut-être était-ce juste parce qu'il n'acceptait pas d'être remis en question par un petit punk qui débarquait de nulle part. Il avait été entraîné par Batman, il n'avait pas de leçon à recevoir d'un outsider même pas capable d'avoir son propre style ou de revendiquer son affiliation. Red Hood, sérieusement ? S'il avait été moins civilisé, Dick lui aurait cassé la gueule à cet instant là, entre ses commentaires et les souvenirs du Joker. Ce monstre avait tué Jason, et ce petit con se permettait de se prendre pour un mini lui et de le lui secouer sous le nez ? C'était trop. Trop pour ce soir. De toute façon, Dick ne savait vraiment pas pourquoi il s'était embarqué là dedans. Il fallait qu'il parte. Il voulait juste partir, planter ce gosse là et lui dire d'aller se faire voir ailleurs. C'en était trop pour un seul soir, alors qu'il n'avait eu le temps de se remettre de son retour. Il n'aurait pas du reprendre les patrouilles si tôt, pas avant d'avoir réussit à vider cette colère, cette frustration, ce vide immense qu'il fallait combler et qu'il n'avait depuis son retour réussit qu'à combler avec des décombres de sa vie passée.

A cet instant, tout ce qu'il voulait, c'était rentrer au manoir, où Alfred l'attendrait avec des cookies tout juste sortis du four, Bruce le nez plongé dans ses affaires en cours. Dans ses rêves, Jason et Tim étaient là. Ils n'auraient pas pu se voir au début, et puis ils se seraient apprivoisés. Un joli tableau de famille. Dick aurait tout donné pour voir ce jour arriver. Tous les Robins et la Batfamily réunis. Mais Jason et Bruce étaient partis, et avaient fait voler le rêve en éclat, ne laissant que des regrets et un vide immense.

Pourquoi sa famille devait toujours finir par voler en éclat et le laisser seul ?

- On se reverra. Red Hood.

Dick fit volte face, avec la ferme intention de ne pas se retourner. Il était énervé, contre ce mec qui se la ramenait ainsi, mais surtout contre lui même. Une autre nuit à Gotham.
Damn, il espérait bien que tous ces nouveaux pseudos justiciers ne seraient pas ainsi. Sinon, il faudrait espérer qu'il ne perde plus si facilement son sang froid. Dick était fatigué, las, et cela ne faisait même pas un mois. Est-ce qu'il se surmenait ? Peut-être. Mais Gotham avait besoin de lui, et il faudrait plus que ça pour lui faire lâcher le morceau. On pouvait bien penser ce qu'on voulait de lui, Nightwing n'en avait cure. Jusque là, il avait été un partenaire à la hauteur pour Batman, un leader pour les Titans et les Outsiders, il n'avait rien à prouver à personne hormis à lui même. Et Bruce.

Mais pour ça, c'était trop tard.
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