Accueil  Rechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrer  Connexion  
Votez pour GK !
1 2 3 4
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €


Partagez
 

 Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Tim Drake
    Tim Drake
    - I WANT TO SEE WHO YOU ARE -
    • Fichier GCPD
      Avatar : en cours
      Messages : 285
      Âge : 17 ans (Né en Novembre)
      Réputation : 1315
      Localisation : France
      Age : 40
    - IN THE DEPTH OF YOUR HEART -

    Feuille de personnage
    équipement:
    notes:
Tim Drake
Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] Empty
MessageSujet: Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]   Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] EmptyMar 12 Mar - 19:55

Barbara Gordon & Tim Drake
Barbara Gordon & Tim Drake, se retrouvent le 1er mars 2013, alors que l'horloge affiche La fin de journée - le début de soirée en cette journée de pluie dilivienne pour discuter. Les personnages se retrouvent chez Barbara et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr et tumblr. Bonne lecture ♥


18 heures, sortie des cours. Habile esquive d'une énième tentative d'un camarade de promotion pour aller « boire un pot » - mais si à dix-sept ans il se serait certainement payé ma tête face à mon soda – en terrasse. Je ne sais même pas pourquoi il fait l'effort de renouveler ses invitations puisque depuis plusieurs mois, cinq pour être plus précis, ce n'est pas la peine de compter me voir faire ce genre de choses. Faire semblant, je le fais suffisamment au quotidien pour ne pas m'imposer ça en plus dans des pseudos loisirs qui ne m'intéressent pas. Quand bien même j'aurai été disposé à « faire semblant », j'ai bien plus important à l'esprit. Je dois aller voir Barbara pour lui dire que j'ai donné ses coordonnées téléphoniques à Dick et Oracle de mes dernières mésaventures. Je sais d'avance que je vais entendre parler du pays. J'ai cependant conscience que me défiler reviendrai à reculer pour mieux sauter. Barbara aurai le temps de ruminer plus que ce n'est déjà le cas et si par malheur j'attends qu'elle « se montre » sans prendre les devants... Capitaine Spock aura un concurrent pour ses oreilles.

Le téléphone portable est sorti. Hier, j'ai pu échapper à Dick lorsqu'il est venu me chercher[, il a tout de suite comprit que je n'étais pas en état de tenir une conversation trop épuisé – il m'a tout de même trouvé endormi dans un coin en sécurité – et secoué par ma difficile soirée. Retourné, je le suis toujours, mais j'ai suffisamment retrouvé mes idées pour continuer mon rôle de comédien. J'hésite. Alfred a certainement dû parler à ma sœur de ma première rencontre avec Jason... De l'état dans lequel il m'a retrouvé sans savoir qui et comment je suis arrivé « sur son chemin ». Si entre le sol du métro et mon réveil dans le lit c'est un trou noir, j'ai cependant la certitude que c'est Jason qui m'a ramené. Je soupire de nouveau. Plus je fais le bilan, plus je sens ma dernière heure proche. Il a probablement aussi rapporté mes trois jours de lit qui en a découlé. Trois jours entre quatre murs... Entre quatre murs appartenant au manoir... Dans cet endroit trop imprégnée de « sa » présence... L'enfer. Je me pince les lèvres. Barbara va me tuer.

Hier, je devais rentrer à minuit et je n'ai regagné mon lit qu'à 4h30 du matin. Je n'ai même pas entendu Dick partir, à peine ai-je touché l'oreiller que Morphée est venue me chercher. Même la douche aura attendu 8 heures, le levé pour être à l'heure à l'université. Si j'ai sut esquiver les questions d'Alfred, il a cependant parfaitement compris à l'expression de mon visage et ce foutu regard qui me trahi à chaque fois que j'ai pensé cette nuit ne pas rentrer. Non pas parce que je ne voulais pas revenir, mais parce que j'ai réellement cru mourir lorsque mes poumons étaient en feu. Avant de partir, j'avais laissé dans la cave les coordonnées du lieu où je me rendais, mais cela n'avait au final été d'aucune utilité puisque drogué, j'avais été déplacé de la zone industrielle à la périphérie de la ville en un lieu ou ni mon émetteur, ni les communications n'étaient possibles.

Dans le hall de l'université, mon doigt relève le clapet de mon téléphone et je maintiens une touche enfoncée : la joie de la technologie et des touches raccourcis d'appel. Entendant la tonalité d'attente de réponse, je songe aux pièges de cette « maison » de fous où la veille, Jason et moi avions été enfermé. Des énigmes, des passages tordus, des pièges en tout genre, des hommes sacrifiés par leur employeur... Cuits vivants au sens propre... Je revois leurs visages, leurs corps, leurs peaux...

- Allo, Barbara ? Dis-je tiré soudainement de mes pensées par sa voix féminine, presque surpris. Quel idiot, qui d'autre répondrai sur son téléphone privé ? C'est Tim, dis-je en réalisant que mon nom a dû s'afficher. Je viens de finir, je te demande ça un peu à la dernière minute, mais est-ce que je peux passer te voir ?

Tout en parlant, je me meus de nouveau en direction du parking où se trouve ma moto. Je croise du regard l'un de mes camarade de promotion un journal à la main. Mes yeux décryptent le titre du fait divers : Incendie en Périphérie : la maison de l'horreur. Je peine à déglutir.

- Quand tu veux, demain je commence tard. Ai-je poursuivis.

Sans un mot je « dérobe » ladite page à mon camarade en lui faisant signe que je suis au téléphone – et pour éviter toute protestation au passage.

- J'arrive alors !

La réponse de Barbara reçue, je raccroche pour lire de quoi il retourne tout en veillant à remonter tant mon col roulé qui dissimule les stigmates de ma précédente soirée, que le col de mon manteau de moto pour éviter qu'une fois dehors, je serve d'éponge. Des hommes morts... Des pièges... Des hommes retrouvés ligotés dont certains à demi nus, liés par leurs propres vêtements – quand on n'a rien d'autre, on fait avec les moyens du bord – des cadavres de chien, des serpents... Aucun mort côté pompier. C'était bien ma crainte hier. Finalement je ne suis que la moitié d'un bon à rien, c'est toujours ça. Me suis-je dit en rependant aux paroles de Jason. Mais aucun responsable de trouvé non plus, d'ailleurs à ce propos, j'ai dans mon sac de quoi trouver des débuts de pistes sur ce type à la canne. Autant ne pas arriver les mains vide lorsque l'on va se prendre une rincée histoire d’apaiser un peu la mer, enfin, d'essayer du moins.

Dehors la pluie tombe drue et c'est le déluge lorsque je m'apprête à passer sous la pluie pour rejoindre ma moto. Je referme mon manteau et presse le pas. Une fois près de ma moto et de nouveau à l'abri, je m'ébroue presque comme un animal. Une main rapide dans les cheveux : j'en ferai jamais rien de ceux là. Je place mon sac sur mon dos, enfile mes gants et mon casque avant de l'enfourcher. Une douleur à l'abdomen déforme mon visage. Le souvenir de ma première rencontre avec Jason – même s'il n'est pas responsable – a été très rudement mis à l'épreuve hier. Les chaires qui n'avaient pas fini de cicatrisé ont été sévèrement éprouvées et si la plaie n'est pas de nouveau totalement béante, ça tient du miracle. L'expérience est renouvelée lorsque je me penche pour mettre le contact. Je me gaverai un coup de cachet avant de dormir et je ferai malgré tout une bonne nuit.

Et si Dick a eu Oracle en communication entre deux ? Me suis-je demandé. Interdis quelques secondes, je prie pour qu'il n'ai rien évoqué de mon appel hier pour qu'il vienne me chercher. Je me souviens que mes paroles avaient été des plus confuses. Je ne lui avais pas dit « je vais bien » comme j'aurai dû le faire mais bien « je suis vivant », la nuance était subtile mais dans ma bouche ce n'était pas le fruit du hasard. J'ai bien pensé que j'allais crever. J'y ai vraiment cru. J'ai évoqué le fait qu'il pourrai être contacté par le GCPD à propos de l'endroit où je me trouvais... Je démarre. Je me suis même perdu en ce qu'il a dû prendre pour des divagations. Je me souviens avoir parlé des pièges brièvement. L'université est quittée. Le « je vais rentrer maintenant » sans avoir entendu ou écouté le moindre mot... Mais pire que tout le « je suis désolé » sans dire de quoi juste avant de raccrocher comme si je ne m'étais parlé qu'à moi-même... Je ne tiens pas particulièrement à m'exprimer sur le sujet. Je n'ai plus qu'à espérer que quelque par j'ai une bonne étoile et qu'il n'ait eu aucun échange Oracle/Nightwing à mon propos entre hier et aujourd'hui.

Il ne me faut qu'une vingtaine de minutes pour arriver en bas de l'immeuble de Barbara. Je descends de ma moto et sonne à l'interphone.

- Barbara, c'est Tim, tu m'ouvres le parking s'il te plait ? C'est le déluge dehors !

Une fois garé au parking, le masque ôté dans le parking sous-terrain, je coupe le contacte. Nouvelle grimace de douleur lorsque je descends. Je m'engouffre ensuite dans l’ascenseur spacieux où j'observe mon reflet.

- Rah ! Mais j'ressemble plus à rien ! Ai-je grondé en voyant ma mine de chien mouillé – l'odeur en moins. Bon dieu ces cernes sont une invitations sur une pente glissante.

Alors que je monte, je ne peux m'empêcher de regretter de ne pouvoir avoir véritablement ma famille autour de moi. Entre Bruce que je continue de rechercher en secret, Alfred à qui je fais croire que je sors régulièrement « entre jeunes » pour me réfugier dans un vieil entrepôt pour continuer de « travailler » afin qu'il ne s'inquiète plus et que ses appel envers Dick ne soient plus journaliers, Jason qui semble en colère, qui ne me voit que comme son « piètre remplaçant » - ce que je commence à penser sérieusement - et qui est sensé être mort... Dick et Barbara qui s'évitent... Encore une chimère à laquelle je m'accroche comme à une bouée de sauvetage. Une de plus. Avec ma quête de retrouver Bruce certain qu'il est encore en vie quelque par... Quelle belle paire. Je suis presque pathétique. Pourtant j'ai besoin de ces deux moteurs puisqu'aujourd'hui je ne fais plus qu'aller là où on attend que je sois.

Une alerte sonore m'annonce l'arrivée à destination et je quitte ascenseur pour avaler les quelques mètres du couloir. Devant la porte, j'ôte mes gants, j'ouvre ma veste et sors de mon sac une tentative de corruption : une boîte de chocolat pour ma sœur. Malgré le savon que je sais que je vais prendre, un sourire étire mes lèvres.

Je frappe à la porte. Avec un peu de chance pour une fois nous serons juste ce cadet qui rend visite à son aînée et qui va passer une bonne soirée en sa compagnie... Mon optimisme tient vraiment parfois du fantasme.

Revenir en haut Aller en bas
  • Barbara Gordon
    Barbara Gordon
    - I WANT TO SEE WHO YOU ARE -
    • Fichier GCPD
      Messages : 175
      Réputation : 51
      Age : 33
    - IN THE DEPTH OF YOUR HEART -
Barbara Gordon
Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] Empty
MessageSujet: Re: Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]   Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] EmptyJeu 21 Mar - 17:02

Les responsabilités ne venaient jamais quand on en voulait. Ca marchait souvent comme ça : on était tranquille, on voulait rester tranquille et finalement, quelque chose nous tombait sur le coin de la gueule. Dans le cas de Barbara, elle se sentait déjà assez lourd comme ça : la responsabilité de la ville toute entière, d'Alfred, de Steph... Et de Tim. Mais quand ils étaient sages, ça lui allait, quand ils ne faisaient pas les idiots décérébrés ça lui allait aussi. Mais dès qu'ils commençaient à être aussi stupides qu'elle et Dick à leurs ages, ça n'allait plus. Si il y avait bien une personne qui énervait Barbara, c'était elle même, encore plus quand elle était plus jeune. Du coup, lorsqu'Alfred était venu la voir pour lui dire dans quel état déplorable il avait trouvé Tim, elle s'était d'abord énervée. Non Oracle n'était pas très douée avec les jeunes d'une manière générale, largement moins que Bruce en fait. Ses faibles idées de maternité qui s'étaient un jour perdus dans sa tête s'étaient vite évaporés à l'évocation d'éventuels problèmes et prises de responsabilité. Non, décidément, ce mot était vraiment chiant et stressant. Barbara avait laissé Alfred gérait tout ça et attendait. Car si ce petit con ne venait pas la voir rapidement pour lui expliquer, il allait vite le regretter au nom de tous les robins que cette batcave avait connue.

En plus, ses journées n'allaient pas exactement comme prévues ces derniers temps. Entre l'arrivée de Dick en ville et des affaires macabres révélées il y a peu, son cerveau semblait vouloir s'ébouillanter lui-même à force de cogiter. Les ordinateurs ne suffisaient plus pour rattraper ses pensées. Il faudrait peut être qu'elle prenne des vacances. Mais que ferait-elle ? Elle enverrait une petite carte à tous les criminels de la ville en demandant « hello, ce serait possible de vous retenir un peu pendant deux trois semaines ? Merci bisou ! » ? Ben voyons... Si les gens apprenaient que les justiciers étaient moins sur le coup qu'avant, ce serait presque comme annoncer un buffet gratuit de tartes à la viande en pleine rue : le chaos. Non, décidément, elle n'aurait de vacances que dans ses rêves quand elle arrivait à peu près à dormir. C'est à dire, pas souvent : seulement lorsque ses yeux se forçaient à se fermer tous seuls.

Après le coup de fil de Tim auquel elle avait répondu machinalement, elle était extatique. La rouquine avait fait thé sur thé et avait avalé un plat de riz au curry en entier, tant pis pour les boyaux en feu. Elle n'avait plus de jambes, elle n'en avait rien à faire de prendre du poids : sur cette chaise roulante, elle semblait ratatinée de toute manière. Personne ne verrait de bourrelets supplémentaires. En bref, la rouquine n'était pas tout à fait heureuse à l'idée de passer sa soirée à faire l'adulte envers Tim. Elle n'aimait pas donner la morale aux autres, elle détestait ça, et du coup elle détestait que ce petit jeune l'oblige à le faire.

On toque à la porte. Elle se croirait dans une mauvaise comédie. Ouvrant la porte d'un coup de main, ses yeux tombent directement sur la boite de chocolat en face d'elle. Sans même dire bonjour ou comment ça va, elle attrape la boite et grogne. « Une boite ? Tu aurais du acheter le magasin entier si tu voulais éviter ma mauvaise humeur ! » Sur ce, elle ouvre la boite et attrape le premier chocolat pour le mettre dans sa bouche, laissant la boite posée sur ses cuisses. Faisant demi-tour, elle indiqua son canapé « vas-y pose tes petites fesses là. Début, milieu et fin, maintenant. Tu bouges pas tant que tu as pas finis. Top départ ! » Elle pivota sa chaise pour terminer juste en face du canapé, mâchouillant l'énorme chocolat dans sa joue droite, l'air grave et décidé.
Revenir en haut Aller en bas
  • Tim Drake
    Tim Drake
    - I WANT TO SEE WHO YOU ARE -
    • Fichier GCPD
      Avatar : en cours
      Messages : 285
      Âge : 17 ans (Né en Novembre)
      Réputation : 1315
      Localisation : France
      Age : 40
    - IN THE DEPTH OF YOUR HEART -

    Feuille de personnage
    équipement:
    notes:
Tim Drake
Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] Empty
MessageSujet: Re: Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]   Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] EmptyLun 8 Avr - 7:43


Droit au but, c'est le moins que l'on puisse dire... Intérieurement, je soupire. Pas de gant, pas de fioriture. Barbara doit être encore plus furieuse que je ne l'avais imaginé. Sa touche d'humour noir – pour ne pas dire calciné aux vues des circonstances – me le démontre.

« Le camion arrive... » Ai-je un peu sottement répondu en pénétrant dans l'appartement. Je sais que je n'ai pas intérêt à jouer au plus malin, mais mes paroles sont sorties toutes seules.

Le commencement, le milieux et la fin... Je ne sais même pas par où réellement commencer quant aux évènements du mois dernier. J'aime la méthode et l'organisation, que les choses soient ordonnées et classées, mais je dois dire que là... Je commence par rester muet en prenant place dans le salon. Étant donné la quantité de choses que j'ai à lui dire ne serait-ce que pour aborder tout ce qui ne touche pas à mes activités nocturne. Je vais effectivement devoir procéder chronologiquement pour ne rien laisser de côté au risque de finir sans mon scalp. Pensez donc ! Que deviendrai-je sans ma célèbre tignasse indomptable ?

Ce n'est qu'après avoir enlevé mon manteau et l'avoir déposé à mes pieds pour ne pas définitivement flinguer le sofa de Barbara que je me lance :

« J'ai vu Dick au début du mois dernier... Il est venu me voir plus précisément. » Bien sûr, j'élude les raisons de sa venue. Je me garde bien d'évoquer les appels journalier d'Alfred à Dick pour “forcer” mon frère à venir me faire la morale sur mon rythme et mon lit de camp. « Il voulait tes coordonnées. Je lui ai juste donné ton numéro de téléphone et je suis passé à autre chose. Je ne lui ai rien dit, comme tu le voulais, mais il va m'en vouloir. » Ai-je soupiré. « Je lui ai proposé une sortie pour son anniversaire. »

Je donne l'impression de gagner du temps, de retarder le moment de la découpe de mes oreilles, mais même si ce n'est pas totalement faux, il reste néanmoins le fait que je dois parler à ma sœur de choses qui ne concernent pas uniquement partie de nos “autres vies”. Comme je ne tiens ni à alarmer, ni à faire trop de rétention d'information – même si éluder est devenu un art où j'excelle – je ne tiens pas non plus à oublier certaines choses dont je ne tiens pas à parler plusieurs fois.

« En dehors de ça on a été incapables de parler d'autres choses que du travail. » Fais-je fatigué avant d'ajouter : « Un peu comme nous ce soir en fait. On ne se voit pas souvent, et on ne parle plus que de “ça”. » Aussitôt, j'enchaîne pour ne pas laisser le temps à Barbara de rétorquer quoi que ce soit : « Je lui ai dit que je ne voulais plus continuer à faire semblant pour... J'ai dis à Dick que je ne veux plus prendre par à la mascarade. » Un soupire quitte mes lèvres alors que ma voix est devenue monocorde à l'image d'une liste de course énumérée. Bruce... Il n'est presque plus question que de lui. « Je lui ai dit que s'il avait besoin d'aide pour organiser tout ça... Je serai là, mais à moins que ce soit nécessaire pour la... Belle image, je n'y prendrai pas part. »

Si Barbara c'était montré directe en m'accueillant, je n'y vais pas non plus par quatre chemins. J’énonce des faits dont seul le devoir me fera pas démordre. Il n'est pas question pour moi de participer à de fausses funérailles... Quant à continuer de faire semblant au quotidien, de mentir effrontément en répondant à des questions dérangeantes, en contribuant à faire croire Bruce toujours au manoir ou en voyage... Je n'en ai plus l'énergie. Comment pourrai-je participer alors que je suis persuadé que Bruce est toujours en vie quelque par, peut-être prisonnier ou blessé... Ma mâchoire un instant se crispe. Je me garde bien cependant d'évoquer mes recherches que je n'ai jamais abandonné. Je ne tiens pas à devoir affronter des certitudes qui ne sont pas miennes.

« Dick a évoqué Oracle, je lui ai dit qu'elle était place gardée, mais je ne suis pas sûr qu'il y ai cru. » Dis-je plus pour me détendre moi-même que pour diffuser une réelle information.

Arrive le moment de rentrer dans le vif du sujet. Je sens mes mains devenir moites. J'ai volontairement éludé mes ruses pour qu'Alfred et Dick pensent que je sors parfois “entre copains” le soir, ne tenant pas à aggraver mon cas, mais je ne peux plus retarder le moment où j'évoque ma rencontre avec Jason...

« Quelques soir plus tard, je suis allé dans le métro, ai-je reprit, et j'ai fait une rencontre... Surréaliste. Ne gâche pas ta salive Barbara, je ne te dirai pas qui est sous le casque rouge. Dick et Alfred ont déjà essayé de me tirer les vers du nez. » Ai-je prévenu pour nous épargner ce passage désagréable. Je ne révèlerai pas l’identité du Red Hood, je ne tiens pas à mettre en péril le peu de crédibilité et de confiance qu'il m'accorde. Sans compter que je lui dois au moins ça. « Ce que je peux te dire en revanche, c'est que vous le connaissez et qu'il ne représente aucune menace pour moi. »

Si Jason avait été une menace pour moi, je serai mort ce soir. On aurait déjà retrouvé mon cadavre dans le métro sans doute guidé par l'odeur. Et si j'avais survécu, alors Ça aurai été hier que ma dépouille aurait été retrouvée dans cette maison de fou.

« On nous est tombé dessus, il y a eu une explosion, j'ai été blessé, Peter Pan m'a porté secours, il a même prit une balle pour moi... Et il m'a ramené. Sans lui je me serai vidé. »

Durant ce raccourcis du résumé de ma première rencontre avec Jason, mon regard glisse vers la fenêtre. Le simple fait qu'il soit vivant remet en cause beaucoup de choses dans mon esprit puisque désormais j'ai la certitude que la mort n'a plus rien d'irréversible, même si j'en ignore encore le procédé. Je repense à ce que Red Hood m'a dit à propos de cette dernière main l'empêchant de tomber dans le vide. Je n'ai pas oublié son refus que je le “rattrape” alors qu'il n'a pas manqué de le faire, même lorsque j'ai pensé que cette fois c'était terminé pour moi lorsque j'avais les poumons en feu dans cette bicoque de dingue. L'important n'est pas dans combien de temps tu vas lâcher, mais combien de temps tu as tenu. C'étaient ses mots. Ces derniers jours plus que jamais ses paroles trouvaient échos chez moi.

« J'ai passé trois jours bouclé par Alfred sur mon lit », dis-je pour souligner le fait que j'avais déjà eu mon compte de ce côté là.

Après le début, le milieux à présent. Février n'a pas été un mois particulièrement simple pour moi et y repenser remue des choses auxquelles j'aurai préféré ne pas repenser.

« Un peu plus tard, j'ai vu Spoiler, elle m'a dit être enceinte. » Brusquement, mon regard qui ne soutenait plus que le vide, revient sur Barbara : je viens de repenser brièvement à la tentative de Dick pour aborder la sexualité – je devrai peut-être partager la vidéo avec Barbara pour qu'elle n'en loupe pas une miette tant je l'ai bien roulé dans la farine. « Je suis pas le père hein, rien de tout ça... » Ça parait idiot, mais dans l'esprit de la plupart des gens, un gamin qui annonce qu'une amie est enceinte, on pense aussitôt que soit on est en couple avec, soit on est le père. Je fais beaucoup d'ânerie, mais je suis responsable de ce côté là et surtout seul. Barbara, te voilà sauvée pour longtemps du rôle de “tata”. « Je précise parce que j'ai réussi à faire croire à Dick pendant 3 minutes que je cachais un Kamasutra dans le bureau de Bruce. » Dis-je un sourire en coin en y repensant.

L'information n'a qu'une utilité : me détendre moi-même. Parce que si évoquer ma conversation à propos de Bruce avec Dick m'a été difficile, évoquer ce qu'il s'est passé hier n'en est pas plus simple pour moi.

« Et hier... J'étais sur les Docks. J'ai à peine senti une odeur de gaz et je me suis réveillé pieds nus, sans ma ceinture, dans une maison de fou. » Mon regard glisse sur la table basse. Je dois faire particulièrement attention à ce que je dis, éluder au bon moment... Et essayer de ne pas repenser à certaines choses... Ma voix en est moins assurée. « La porte s'est ouverte et Peter Pan est entré, lui aussi avait été drogué et enfermé. »

Appuyé sur mes coudes, je me penche légèrement en avant, le regard rivé sur la table. Je me pince la lèvre inférieure nerveusement avant de passer ma main sur mon visage. Je suis encore tendu et secoué de la veille.

« Cet endroit c'était... Pire que... Il y avait des pièges derrière chaque porte, des énigmes tordues, des bestioles, des types... »

L'expérience m'a laissé quelques traces et mon incapacité à être aussi clair que pour exposer les premiers évènements le démontre. Je m'arrête un un instant et fouille dans mon sac à dos pour en sortir mon ordinateur de poche que j'allume.

« C'était une sorte de... Test grandeur nature. Tu faisais erreur tu finissais... Brûlé, empoisonné, bouffé, planté, noyé... » Dis-je pensif. Évoquant les pièges, je revois les salles, les conduits... « Ils étaient répartis en 5... “Niveaux” de difficulté... Comme un jeu vidéo et un type nous observait. » L'appareil en marche, je bascule sur les plans des lieux que j'avais pu télécharger. Le bâtiment enfermait derrière sa façade une structure indépendante organisée en 4 pièces autour d'une centrale les unes au dessus des autres. Je tends l'ordinateur à Barbara pour qu'elle puisse elle-même visionner ce dont je parle. « Quand on a récupéré nos affaires au troisième... “pallier”, je n'ai pu contacter personne, rien ne passait à l'intérieur » Ai-je justifié l'absence d'appel à l'aide.

Sur mon ordinateur, figurent également les vidéos téléchargée des enregistrements des caméras des lieux. Bien sûr je n'ai emporté avec moi que celles où ni Red Hood ni moi ne figurons, pas folle la guêpe.

« On a croisé un type avec une canne... Il nous a dit qu'il nous avait injecté quelque chose et que si nous voulions vivre, il faudrait travailler pour son employeur en faisant du “ménage” à Gotham. Le marché c'était des contrats remplis contre des doses régulières d'antidote. » Je soupire. « Peter Pan a misé sur l'imposture, il nous a trouvé une sortie, le type s'est tiré entre temps, Peter a suivit peu après et Dick est venu me chercher. »

Je raccourcis l'histoire. Je ne parle pas de ses hommes cuits au sens propre que j'ai vu, de ses serpents dans lesquels j'ai manqué de tomber, je tais mon pétage de plomb, je ne parle pas des drogues, du gaz qui m'a brûlé les poumons au point de me faire croire que j'allais y passer... Je n'évoque pas non plus les paroles acerbes de Jason, même si certaines étaient justifiées.

« On avait été transportés en périphérie de la ville. La suite, tu as déjà dû la lire... » Je ne suis pas idiot, Barbara est toujours au courant de tout, ou presque. « Et au cas où tu voudrais le savoir, mes partiels ce matin se sont bien passés. »

Personne ne s'en soucie réellement alors qu'à mes yeux, dans le tableau, c'est le plus important, mes cours. Il s'agit là de mon seul loisir, car oui, apprendre est une passion et non une corvée. Je suis de ceux à gronder quand le corps enseignant fait grève.

« Voilà, tu sais tout... Je sais que je n'ai pas été à la hauteur, j'ai bien compris le message, alors si tu pouvais juste éviter l'acharnement, j'en ai déjà eu 3 sur le dos... » Bien sûr je ne dis pas qu'il faut m'applaudir, loin de là, mais si on pouvait juste m'épargner un peu ce soir...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
    - I WANT TO SEE WHO YOU ARE -
    • Fichier GCPD
    - IN THE DEPTH OF YOUR HEART -
Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] Empty
MessageSujet: Re: Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]   Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Après le mauvais temps vient le soleil [Barbara & Tim]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Robyn M. Adams vient vous tranchez la tête.
» Barbara Gordon - Oracle
» ORACLE - Barbara Gordon
» No one ever said it would be this hard | Barbara & Dick
» Signaux de fumée [Dick & Barbara]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 ::  :: UPTOWN :: Old Gotham-